edric

Comme GzJulien, je me pose souvent des questions sur les différences de traitement des épisodes de KOR, et il semble évident qu'ils ne sont pas tous du même niveau, même si les différences ne sont pas forcément criantes.

Mais il y a quand même, je trouve, des épisodes qui sortent du lot, en tout cas qui sont au-dessus de la moyenne sur le plan de l'animation, des couleurs, du soin porté aux détails.

Notamment les épisodes suivants :

- N°8 (la séance photo sur la plage) avec ses effets de lumières, de soleil.

- N°11 (le mariage et la parodie plan par plan du film Le Lauréat) cet épisode est complètement bluffant, un vrai bijou d'animation.

- N°16, (celui sur les OVNIS) j'aime aussi beaucoup les couleurs, les sensations qui se dégagent, on y est vraiment.

- Ceux des vacances d'été (île déserte, etc.) sont superbes, avec des couleurs sublimes.

- N°23 (la course) les couleurs et les animations des personnages.

- Les deux derniers qui sont sublimes.

- Et bien-sûr l'épisode 43, mais là c'est presque du niveau d'un film.

Je dirais, à la louche, que passé la moitié de la série, la qualité de l'animation est parfois un brin plus aléatoire, moins remarquable disons. Mais lorsque le scénario est au rendez-vous, on y fait pas très attention.

En tout cas, en revoyant toute la série sur ADN en haute définition, les différences de qualité des épisodes sont indéniables, notamment au niveau des couleurs et de l'audace des plans, de l'animation en générale. Malgré tout, la série est globalement homogène et forme une belle unité.

Pour les OAVs, il y a des tentatives d'animations audacieuses (comme l'épisode à Hawaï, mais le scénario... au secours !) et d'autres fois où c'est carrément raté (pour ne pas dire bâclé) et moche (la première OAV qui se passe en montagne). Dans l'ensemble je n'accroche pas aux OAVS, ces épisodes sont trop différents les uns des autres et sont trop dans l'esprit du manga, je ne retrouve ni la magie ni la beauté ni la poésie de KOR la série animée.

Un grand merci GzJulien et un immense bravo pour ton témoignage, précis et superbement rédigé !

J'aime beaucoup ce que tu dis de KOR (la série animée) et de son rapport au temps, je partage tout à fait tes impressions.

"Le monde de maintenant a tout à apprendre de KOR." C'est d'une grande justesse, je suis complètement d'accord.

KOR a mis 30 ans a te rattraper, mais à présent il ne va plus te lâcher ! Mais c'est joyeux, ce n'est pas une malédiction. La preuve en est que ton rapport à l'amour en est peut-être changé, qui sait ?

Je pense que GzJulien va nous pondre un témoignage du tonnerre ! 

En tout cas n'hésite pas à continuer, c'est une joie de voir que KOR continue à "recruter" ou à réveiller des dormeurs qui en ont refoulé le souvenir !...

J'ai relu les posts concernant la découverte de KOR, cela fait 36 ans pour moi alors c'est difficile d'être précis, mais je pense que j'ai dû découvrir la série entre l'épisode 6 et l'épisode 13. Ce dont je me souviens c'est que la toute première fois, c'était un petit bout d'épisode et il y avait au moins une scène à l'ABCB. Et tout de suite les dessins m'ont parlé, j'ai eu comme une sensation familière, très forte et je me suis tout de suite dit qu'il fallait que je surveille ce dessin animé, qu'il devait en valoir la peine. Je pense que le character design y était pour beaucoup. Sans le savoir précisément, sans pouvoir le (en l'occurence "la") nommer, j'ai dû reconnaître le style Akemi Takada, car j'avais été passionné par Maison Ikkoku (Juliette je t'aime) l'année précédente (dont j'avais pu voir je pense toute la série grâce aux multiples rediffusion du Club Do.) mais aussi par Uruseï Yatsura (Lamu) qui m'avait fasciné et beaucoup amusé. Or ce sont évidemment deux séries dont le character design a été confié à A.Takada (pour Maison Ikkoku, après le premier quart de la série).

Je me souviens ensuite, dans le désordre, fortement du passage où Madoka prête des vêtements à Hikaru pour son nouveau style, ainsi que de la fin de l'épisode 8 (les deux modèles) qui m'avait, je l'avoue, complètement fait halluciné. Après tout ça, j'ai dû tenter de voir à chaque fois les épisodes quand je le pouvais, mais ce n'était pas facile à cause de mon emploi du temps du lycée, et aussi parce que j'avais souvent rendez-vous avec des amis après les cours. Je me souviens très bien qu'une fois j'ai fait le mort chez moi en refusant de répondre à l'interphone pour ne pas louper un épisode... Désolé pour mes deux copains qui ont poireauté en vain dans la rue en plein courant d'air et qui pensaient jouer à l'ordi chez moi ! Ce n'est qu'à partir de l'année suivante que j'ai pu suivre quasiment toute la série, mais seulement depuis la fin du 3ème épisode.

Mais ce que je voulais dire aussi, c'est que j'ai été très touché en relisant le post de Cyberfred, car moi aussi je me souviens très clairement de l'épisode 28 où Manami change de look, cela m'avait marqué et j'avais été touché par ce lien frère soeur, qui je pense m'a toujours manqué. Comme Cyb, j'avais trouvé la fin très belle et c'est sans doute l'un des épisodes qui la première fois où je l'ai vu a beaucoup compté dans mon attachement pour Max et Compagnie, et donc KOR.

Je partage vos avis sur le film, notamment celui de FrozenOwl. Il se trouve que je l'ai revu il y a quelques jours, après avoir terminé (une nouvelle fois) la série en profitant de la diffusion sur ADN. Cela ne doit être que la 4ème ou 5ème fois que je le revois depuis que je l'ai découvert en VHS avec un doublage VF horripilant... J'ai longtemps adoré ce film, même si à chaque fois il me fait mal et me rend triste. Cette fois-ci, il m'a plus troublé qu'autre chose. En s'inscrivant volontairement en dehors de la chronologie de la série, je l'interprète comme une fin parallèle, qui se situe effectivement avant les deux épisodes finaux. Il me semble impossible de le situer autrement sans que cela soit incohérent. Or je préfère de loin la fin de la série, d'autant que ces deux fameux épisodes sont sublimes.

On peut effectivement voir ce film comme une sorte de rattrapage ou d'hommage à Hikaru, qui est gentiment laissé de côté à la fin de la série. Et je suis d'accord pour dire que c'est malgré elle, un peu le personnage principal du film. Et elle s'en sort magnifiquement. En revoyant le film, j'ai trouvé Madoka trop absente à mon goût, malgré de très belles scènes inoubliables.

Au final ce film me laisse une drôle d'impression, j'en ressors ému et secoué, mais je ne m'y retrouve plus. Pour moi c'est un évangile apocryphe. Les deux évangiles canoniques de KOR sont pour moi la série animée de 48 épisodes et le manga, qui en est la matrice originelle. Le film, l'épisode pilote, les OAVs sont à part, en dehors. Je reconnais leur existence et leur importance dans l'univers KOR, mais je ne peux pas les intégrer pleinement. Il en va de même du second film, des romans, des fans fictions, malgré leurs qualités.

Pour revenir à ANK, il est splendide, la réalisation est belle et subtile, avec de magnifiques musiques. Remasterisé en haute définition, c'est un pur plaisir pour les yeux. J'aime aussi beaucoup les silences, c'est un film lent, calme, malgré la dureté psychologique. C'est le passage brutal d'un monde innocent et léger, celui de l'enfance et de l'adolescence (tel que c'est vécu dans l'univers KOR), vers le monde adulte, plus pesant et banal. D'où le titre qui renvoie à cette nostalgie d'un pays perdu. La série me fait complètement rêver et délirer, mais le film non. Mais c'est un petit chef d'oeuvre du genre. 

Je suis d'accord avec toi, nous devons bien-sûr énormément à la VF et c'est grâce à elle que KOR via Max et Compagnie est entré dans nos vies. La censure de l'époque (hormis lorsque elle a été faite pour des raisons de durée) ne m'a jamais tant choqué que ça, il ne faut pas oublier que le dessin animé était uniquement à destination des enfants chez nous. Supprimer l'épisode 35 par exemple se comprend, d'ailleurs c'est l'épisode de la série que j'aime le moins. Ce qui m'a surpris lorsque que j'ai vu la série en version originale pour la première fois, c'est à quel point la VF et la "vraie" série était différente, avec des contresens et des ellipses qui desservaient l'oeuvre originale, et qui finalement nous a privé de quelque chose de fondamental et d'essentiel pendant longtemps. C'est comme les tableaux du peintre américain Hopper. Ils sont souvent utilisés à tort et à travers, notamment pour des couvertures de livres. Or ce sont des détails d'une toile qui reviennent le plus souvent. Lorsqu'on découvre le tableau dans son intégralité, c'est une toute autre histoire qui est raconté. Beaucoup plus complexe et tourmentée.

C'est je crois ce qui fait la différence entre la VF et la VO. Je reste attaché à la VF, mais je garde ce souvenir précieusement dans une petite boîte à l'intérieur de moi que je ne veux plus ouvrir. Désormais il n'y a que l'oeuvre originale qui compte pour moi.

Mais pour répondre à ta question, il faut lorsqu'on évoque la VF, différencier le doublage français et le découpage des épisodes. Et le point fort, c'est bien-sûr le doublage. Les voix françaises sont je trouve excellentes, il y a une vraie passion et une énergie communicatrices. J'étais fou de la voix de Madoka, comme beaucoup d'entre nous je pense ! Parfois les voix françaises et originales se mélangent un peu en moi... malgré tout, cela fait des années que les voix japonaises ont pris le dessus en ce qui me concerne.

Bref, pour moi la VF c'est Max et Compagnie. Et la VO c'est KOR. Deux histoires, deux univers qui parfois se recoupent, mais une seule passion.

Et bienvenue sur le forum !

Tout comme Maikeru, j'avais 15 ans lors de la première diffusion en France ! 35 ans plus tard, la passion est intacte et KOR compte toujours autant dans ma vie. Joyeux anniversaire ! Et bravo pour ce joli visuel très réussi, Cyb !

Je ne découvre que maintenant la version de FrozenOwl de l'épisode du nouvel an, bravo pour cette hilarante interprétation !

Cet épisode que j'ai revu le 1er de l'an fait partie de mes préférés, en tout cas de ceux qui m'ont beaucoup marqué à la première diffusion. Il y a un vrai changement d'attitude et de ton de la part de Madoka, comme si un choix avait été fait, sans retour en arrière. La scène où elle fait semblant d'accuser Kyosuke d'être entré par effraction chez elle, et où elle bondit derrière lui en l'entourant de ses bras, est un moment suspendu entre les deux protagonistes, un moment d'intimité où tout est dit. Sans personnages secondaires, sans même que l'intrigue de l'épisode ait réellement démarré, sans les contraintes et les conséquences du "pouvoir" de Kyosuke, ce petit instant de grâce est la preuve de leur complicité profonde et de leur entente, un instant privilégié qui pour une fois n'est pas interrompu par une intervention extérieure.

Je ressens toujours quelque chose de particulier lorsque j'arrive à cet épisode, il marque pour moi le début de la fin de la série. Il ouvre une dernière partie qui bien que réussie dans l'ensemble, n'apporte plus grand chose à l'évolution de l'intrigue sentimentale. Je trouve que les épisodes suivants, bien que parfois assez audacieux, ne sont qu'un supplément agréable afin de patienter pour l'épisode double final.

Un épisode du nouvel an symboliquement bien choisi donc pour marquer l'entrée d'une nouvelle phase du récit, ou du moins pour clôturer le cycle qui s'apparente pour moi au meilleur de la série. Et l'occasion de découvrir une nouvelle Madoka, plus affirmée et libre que jamais.

Joyeux Noël à toutes et à tous !

J'ai regardé avec plaisir l'épisode 38 hier soir, je l'ai toujours trouvé merveilleux. Bien qu'étant très écrit, avec cette boucle temporelle surprise qui immanquablement fait penser au film Un jour sans fin (bien que le film soit postérieur à la série, mais on en a déjà parlé ici-même), cet épisode contient ce petit grain de folie et d'humour foutraque qui est l'un des nombreux charme de l'anime. C'est aussi, mais je peux me tromper, l'un des rares moments où le triangle amoureux est pleinement assumé, dans la boucle où Kyosuke arrive à la fête de Noël avec à son bras Hikaru et Madoka (même si en y regardant de plus près elle ne semble pas lui tenir le bras). J'aime tout dans cet épisode, jusqu'à la photo finale, sans oublier le passage suspendu avec une musique iconique de Noël reprise par Shiro Sagisu.