11 réponses à ce sujet

[Punch]

J'ai peut-être trouvé l'origine du nom d'Oryu l'amie de Madoka qui apparaît dans l'épisode 37 : la série de films Lady Yakuza !

 

 

 

À la fin des années 60, la TOEI produisit huit films du genre yakuza eiga autour du personnage de Yano Ryoku, dite Oryu la Pivoine rouge, fille d'un chef de clan du milieu de l'ère Meiji trahi et tué dès les premières minutes. Renonçant à son mariage, elle entreprenait de le venger afin de pouvoir relever sa maison.

 

Source : http://ventdest.cott...aku/lady-yakuza

 

Lady Yakuza peut être trouvé sous son titre original japonais "Hibotan Bakuto" ou sous son titre américain international (?) "Red Peony Gambler". Source : http://en.wikipedia....iki/Sumiko_Fuji

[tcv]

C'est un exemple que j'ajouterai à ma liner note de l'épisode 37.

[Baltique]

Je possède le coffret Lady Yakusa édité par HK Vidéo qui contient les 8 films de la franchise mais j'avoue que je n'ai pas encore trouvé le temps d'en voir un seul. Il va falloir que je répare cette erreur. Je m'y attèle dès que je récupère un lecteur dvd ! 

[Punch]

Tu es chanceux Baltique, car ce coffret en édition limité tiré à 1500 exemplaires est (quasi) introuvable de nos jours ! A l'occasion, n'hésite pas à nous dire si j'ai vu juste ou non dans le rapport avec cet épisode de Kor.

 

J'ai trouvé quelque chose d'intéressant sur ce site  :

 

 

Le retrait de Junko Fuji du septième art afin de se consacrer à plein temps à son mariage apparaît par ailleurs comme le signe de la fin d'une époque, celle du ninkyo (film de chevalerie) au féminin, et ouvre la voie aux sukeban (jeunes délinquantes) et aux femmes fortes qu'interpréteront souvent avec gouillardise Reiko Ike (Sex & Fury, Girl Boss Guerilla), Miki Sugimoto (Les Menottes rouges), ou encore la reine d'entre toutes, Meiko Kaji (Lady Snowblood, La Femme Scorpion).

[Punch]

Bingo !

 

Ecoutez le début de ce morceau :

 

http://www.louiecine...-yakuza.mp3?_=1

 

Et maintenant écoutez le début de l'épisode :

 

http://youtu.be/SXer5MOn39Y

 

Verdict ? Pas de doute possible, Lady Yakuza est une des références de cet épisode !

[Olivier]

Complètement.

 

Ce n'est pas le seul épisode où la musique reste un mystère ; je pense à la musique de l'épisode La vague indomptable.

 

Nouvelle mission Punch

[Punch]

Arf, j'ai eu un coup de pot monstrueux cette fois-ci

 

J'ai pensé tout d'abord que dans cet épisode Madoka ressemblait à l’héroïne de Lady Snowblood/Shurayuki Hime sur le plan graphique. Pourquoi ? Dans Kill Bill volume 1, Quentin Tarantino a ouvertement copié le film et donné la référence (le film d'origine étant lui-même adapté d'un manga). Donc ce film est plutôt connu malgré son côté inédit en France (il va finalement sortir en dvd/blu-ray fin septembre).

 

Ce n'est qu'après que j'ai fait le lien entre l'amie de Madoka appelée "Oryu" et l'héroïne de Lady Yakusa qui porte le même nom (une autre référence pour Kill Bill). Il s'agit d'une série de films de Yakuza pas très connue en France malgré sa sortie chez HK Vidéo.

 

Je n'ai toujours pas vu Lady Snowblood qui est une histoire de vengeance sanglante où l'héroïne cache son sabre court dans le manche de son ombrelle. Mais finalement, Madoka ressemblerait plutôt à l’héroïne de Lady Yakuza/Hibotan Bakuto (pas vu non plus) dans son côté femme d'honneur cherchant d'abord à discuter avant d'en venir à la violence. Elle rejette ses sentiments et son côté féminin pour se battre comme un homme.

 

En attendant de récupérer le coffret dvd, j'en ai vu quelques extraits. Et outre la fameuse scène du pont qui revient souvent, j'ai peut-être trouvé l'origine du lancer de médiator de Madoka : Oryu se sert de son épingle à cheveux comme d'une arme de jet !

 

Pour la "vague indomptable", je vous laisse chercher

[Baltique]

J'ai enfin vu le premier film de la franchise Lady Yakusa - La pivoine rouge.

 

Attention ! On est loin de l'univers inoffensif de KOR ! La Pivoine Rouge, reste avant tout un film de vengeance. C'est l'histoire de la  fille d'un yakusa qui recherche l'assassin de son père.

 

Cependant, à la différence d'une Lady Snowblood obnubilée par sa quête sanglante et prête à dégainer son sabre à la moindre occasion pour se livrer à de mémorables carnages, Oryu, elle, met régulièrement son désir de vengeance entre parenthèses pour aider son prochain. Par ailleurs, quand elle a décidé d'aider quelqu'un, elle va jusqu'au bout et n'hésite jamais à mettre sa vie en jeu pour cela.

 

Ca vous rappelle quelqu'un ? 

 

Autre point intéressant, elle n'est pas seule, puisque se joindra à elle un ancien membre du clan de son défunt père, un personnage aussi fidèle que maladroit et secrètement amoureux d'elle.

 

Là aussi ça vous rappelle peut-être quelqu'un ! 

 

Ca a déjà été dit mais le personnage de La Pivoine Rouge a aussi manifestement influencé le personnage d'Oryu dans cet épisode 37. Ainsi, le côté "masculin" du personnage d'Oryu dans KOR fait clairement écho à la volonté de la Pivoine Rouge de nier sa condition de femme, chose qu'elle affirmera pendant tout le film, dans le monde hyper machiste des yakusa.

 

La blessure à l'épaule d'Oryu rappelle aussi une blessure qui sera infligée à la Pivoine Rouge.

 

Bref, les clins d'oeil sont nombreux, et j'en ai sûrement manqués quelques uns, d'autant plus que je n'ai pas encore vu les 7 suites !

 

Mais ce premier opus permet déjà de comprendre ce qui a retenu l'attention des personnes en charge de réaliser l'épisode 37 de KOR. J'ai vraiment beaucoup aimé et je vous recommande chaudement ce film qui dresse un tableau vraiment passionnant du monde yakusa de l'air Meiji, très différent de l'image moderne qu'on en a.

[Punch]

Merci Baltique pour cet intéressant commentaire qui complète mes propos

 

Cette réflexion va en fait bien au-delà de cet épisode 37 et des films de la série Lady Yakuza. C'est surtout un inestimable moyen pour nous autres occidentaux de tenter de saisir l'esprit typiquement japonais qui anime Madoka.

 

Elle n'est en fait que l'héritière d'une longue lignée des figures héroïques japonaises avec la plus emblématique d'entre elle : le samouraï (dans sa version idéalisée la plus "noble") dont le pendant occidental européen n'est autre que le chevalier.

 

Je n'ai que d'autant plus hâte de commencer le visionnage de ces films.

[Baltique]

Tu as tout à fait raison. Ce film dépeint un monde yakuza assez improbable pour nos yeux d'occidentaux. Malgré les guerres de clans, les yakuzas semblent ici animés d'un esprit chevaleresque et ce premier opus fait ouvertement l'éloge de ces "hors-la-loi honnêtes" si vous me permettez l'expression.

 

Bien sûr, ils ne sont pas tous nobles. Il faut bien un méchant au film. Mais si l'on y prête un peu attention, et sans dévoiler l'intrigue, on remarque que le personnage qui ne fait pas honneur à son statut de yakuza est habillé à l'occidental, signe évident de son rejet des valeurs traditionnelles qui animent ce monde de l'ombre.

 

Bien loin de la figure moderne du gangster implacable, les yakuza étaient, selon ce film, des personnes qui évoluaient en dehors de la légalité pour mieux suivre leur propre voie avec respect, honneur, et droiture. Ils avaient leurs codes, un sens aigu de la justice et du devoir et un vrai sens moral.

 

En ce sens, Madoka, avec son mépris affiché des règles officielles, semble en effet être la digne héritière de l'esprit originel des yakuzas.

[Baltique]

J'ai tellement aimé le premier film que j'ai continué sur ma lancée et regardé le deuxième qui s'intitule "La règle du jeu". On y retrouve avec plaisir Oryu, la Pivoine Rouge, qui poursuit son voyage initiatique à travers le monde yakusa. Elle n'est plus, ici, en quête de vengeance. Au gré de ses rencontres, elle continue de faire sienne les causes des autres et n'hésite jamais à mettre sa vie en jeu pour les défendre.

 

Ce deuxième film est très réussi. Le personnage d'Oryu gagne lentement en assurance bien qu'elle fasse encore preuve d'une trop grande naïveté vis à vis de ses adversaires. Je regrette simplement que "la règle du jeu" recycle un trop ouvertement certains schémas du premier film (on voit venir les 5 dernières minutes du film à des kilomètres !!!). Ca ne l'empêche nullement d'être très agréable à regarder.

 

J'en profite pour signaler que le coffret est actuellement trouvable en neuf à un prix trèèèèès avantageux (moitié du prix d'origine) sur un célèbre site de vente en ligne. C'est peut-être le moment de craquer !

[Punch]

Voilà j'ai créé un sujet à part pour cette série de films, sachant que je me suis moi-même procuré le coffret (à prix cassé) et que je vais sûrement en reparler longuement ici lorsque je les aurai vus

 

Très honnêtement, je ne sais pas si la qualité des films est constante sur les 8 films de la saga. D'après ce que j'ai lu ici ou là, c'est peu ou prou la même recette pour chaque film. C'est sans doute pourquoi HK Vidéo a sorti un coffret intégral limité pour les aficionados et les 3 premiers films en dvd individuel pour ceux qui souhaitent découvrir la saga sans trop débourser.

 

Force est de constater, que j'ai rarement été déçu par la qualité des films sortis sous le label "HK Vidéo". La collection étant dirigée par un homme de goût, Christophe Gans qui est à la fois un grand fan et un grand réalisateur, que l'on peut qualifier aisément de "Tarantino français".