Comme tu l'as dit, c'est un vaste sujet.
J'aurais personnellement tendance à penser qu'un auteur peut tout à fait maitriser la totalité de son histoire lorsqu'il livre une oeuvre complète d'un coup, comme avec un roman, par exemple. Il commence à l'écrire, corrige parfois les premiers chapitres lorsqu'il a une idée en cours de route, mais à la fin, il livre une histoire complète.
En revanche, lorsqu'il s'agit d'une série écrite au jour le jour (ou de façon hebdomadaire), il peut certes avoir une certaine idée de la fin (et je pense qu'il a été décidé très tôt que Madoka et Kyosuke finirait ensemble) mais doit improviser le chemin pour y parvenir, quitte à se perdre parfois, à tâtonner, à faire fausse route, voire même en arriver au point où la destination finale n'était pas celle qu'il avait imaginé au départ.
En relisant City Hunter récemment, je me suis aperçu à quel point Hojo avait eu du mal à trouver la bonne formule. L'esprit des premiers chapitres n'est pas du tout le même que celui du gros de la série et il y a des contradictions flagrantes dans le comportement des personnages.
Bref, je m'éloigne du sujet. Et il bon de rappeler que la fin de la série TV n'est pas du tout celle du manga. Pour en revenir à ta question de départ, je pense que l'amour de Madoka envers Kyosuke nait très progressivement, sans même qu'elle ne s'en rende compte et qu'il même par s'imposer à elle presque contre sa volonté. Je pense qu'elle passe un certain temps à se mentir à elle même et j'aurais bien du mal à dire à quel moment elle prend vraiment conscience qu'elle est amoureuse.
- Affichage d'un profil : Messages: Baltique
Statistiques de la communauté
- Groupe Membres
- Messages 1 023
- Visites sur le profil 244 396
- Titre Fan pour la vie
- Âge Âge inconnu
- Anniversaire Anniversaire inconnu
-
Genre
Homme
Messages que j'ai postés
Dans le sujet : Madoka & Compagnie
08 octobre 2025 - 20h16
Dans le sujet : Madoka & Compagnie
08 octobre 2025 - 17h04
Ce qui peut se concevoir pour une dissertation de 4 pages s'envisage beaucoup moins sur une série dont l'écriture s'étale sur plusieurs années, qui plus est avec le système de fonctionnement du magazine Jump Comics où les lecteurs sont régulièrement invités à voter et où les tantos ont une certaine influence.
Dans le sujet : Madoka & Compagnie
08 octobre 2025 - 15h26
Je sais qu'il est tentant de voir l'auteur comme un démiurge qui a déjà l'intégralité de l'histoire en tête dès son premier coup de crayon. Sauf que c'est très rarement le cas. Pour moi, lorsque Matsumoto a écrit la scène de l'escalier, il n'avait pas encore prévu que Kyosuke remonterait le temps et achèterait le chapeau de paille à la jeune Madoka.
Pour moi, si on revoit le début de la série avec cette histoire de voyage dans le temps à l'esprit, beaucoup de scènes et de comportements deviennent étranges ou illogiques. Par exemple, si l'on peut trouver touchant que Madoka offre le chapeau de paille rouge à Kyosuke mais il est curieux qu'elle ne lui dise pas "tu me reconnais ?" ou bien "on s'était pas donné rendez-vous sous un arbre ?" par exemple. De même elle devrait s'étonner de voir que lui n'a pas changé alors qu'elle a vieilli de 6 ans.
Ça ne veut pas dire que KOR est mal écrit ou mal raconté. Je crois que tout le génie de cette idée de voyage dans le temps est de faire confiance à la fois à la mémoire du spectateur (qui se souvient de leur rencontre et du chapeau de paille) et à son amnésie puisqu'il a oublié tout ce qui pourrait rendre cela incohérent. C'est un petit tour de maaaaagie qui colle parfaitement à l'esprit de la série, selon moi.
Mais je m'égare. Tout ça pour dire que, même si ça fait longtemps que je n'ai pas relu le manga ni revu la série mais je n'ai jamais eu le sentiment que Madoka avait le coup de foudre pour Kyosuke. En revanche, je pense qu'elle s'intéresse à lui assez vite. Il y a quelque chose qui nait chez elle à la fin de l'épisode 3 (ce moment où elle arrête de fumer m'a marqué) et qui va continuer de grandir en elle.
Dans le sujet : Neon Genesis Evangelion
08 octobre 2025 - 10h38
30 ans... Voilà qui ne nous rajeunit pas.
Je n'étais pas désoeuvré mais j'ai également revu la séries et les films originaux il y a quelques semaines. J'ai ainsi pu profiter des nouveaux sous-titres concoctés par l'excellente Yukio Reuter qui, comme à son habitude, a fait un travail remarquable.
J'avais oublié à quel point le mal aimé End of Eva était un film radical et sans concession.
Dans le sujet : Madoka & Compagnie
05 octobre 2025 - 21h15
Je confirme... Il n'y a pas de fausses routes. Une oeuvre d'art, c'est une rencontre entre l'oeuvre elle-mêmeet la sensibilité de la personne qui la reçoit. Evidemment, il y a certaines choses factuelles et objectives. Mais les interprétations personnelles de chacun sont toujours les bienvenues et nous offrent souvent un éclairage nouveau sur l'oeuvre.
Le pire est de penser qu'on détient une vérité absolue alors qu'en fait, il en existe une multitude (ou aucune, selon les points de vue).
Notre relation avec une oeuvre évolue d'ailleurs souvent avec le temps, au fur et à mesure que notre expérience de la vie s'acroit.
Si j'ai longtemps été fasciné par la romance entre Madoka et Kyosuke, je pense aujourd'hui que c'est Hikaru le vrai pivot de l'histoire. J'en ai déjà parlé ailleurs sur ce salon mais en quelques mots, je me permets de faire remarquer que le plus bel épisode, le fameux et très soigné N°43, est centré autour d'Hikaru, que c'est sur une image finale d'Hikaru que se conclut Ano Hi Ni Kaeritai et que KOR prend officiellement fin... jusqu'à Shin KOR qui n'a de raison d'être que parce que le film marque le retour de Hikaru dans la vie de Kyosuke et Madoka.
Hikaru est, selon moi, la vraie héroïne de KOR. Une héroïne tragique de bien des façons qui vit un amour à sens unique...
Je vous promets que je vous ferai une vraie réflexion sur ce sujet un jour.
- Loading Countdowns
- Affichage d'un profil : Messages: Baltique
- A lire : la Charte du forum