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GzJulien

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#55482 Ano hi ni Kaeritai et épisodes 47-48. Le meilleur des 2 fins ?

Posté par GzJulien on 01 septembre 2025 - 21h55

Merci pour ces retours francs et très instructifs

Je commençais effectivement à discerner par tout ce que j’ai lu ici ces différences manga/série/film

Je souhaite « digérer » encore un peu la série pour ce qu’elle est car je l’ai finalement redécouverte réellement que récemment. Je n’ai pas votre recul. 
Puis je m’attaquerai au manga (pour être honnête j’ai déjà trouvé les 18 tomes) mais plan c’est trop tôt car comme tu le dis edric il faut être prêt : une fois ouverte la boite de Pandore, on ne peut plus revenir en arrière !

 

en tout cas j’ai hâte de lire ton témoignage 




#55457 Votre premier contact avec KOR

Posté par GzJulien on 30 août 2025 - 12h49

J'ai peut-être manqué ce détail dans ta description, mais as-tu vu récemment le premier film (Ano Hi Ni Kaeritai) qui conclut la serie (48 episodes)?

 

Oui, je n'ai pas approfondi ANK ici car j'ai déjà fait une tartine à ce sujet hier  :ashamed5:

Et mon post était déjà bien trop long !
 

J'en profite pour te remercier pour ton podcast. C'est une mine d'or ! Un boulot pharaonique (même si je sais que certains ici ont apporté leur aide). C'est l'analyse par épisode la plus poussée que j'ai trouvé sur le net. Respect !




#55455 Votre premier contact avec KOR

Posté par GzJulien on 30 août 2025 - 11h01

Je dépoussière un peu ce vieux post, mais c'est sympa de savoir comment on a découvert, et bien sûr redécouvert KOR.

 

(Je tiens par contre à m’excuser par avance pour la longueur de ce post qui était prévu en quelques lignes… ça a légèrement débordé…)

 

 

Découverte :

Pour ma part, je pense que c'était sur TF1 (j'étais encore un peu jeune au moment de la diffusion sur la 5).

Mais j'ai beau creuser, de cette époque, je ne me souviens que des épisodes 10 et 17.

Pourtant je sais que je suivais depuis pas mal d'épisodes et m'être suffisamment attaché aux personnages pour que le 10 me fasse rager.

En creusant très fort, j'ai quelques bribes de scènes avec Max et le chapeau de paille. Voir même la possibilité de voyager dans le temps. Mais rien de plus.

 

Après, il faut avouer qu'à cet âge-là, je n'assumais pas du tout le côté romantique et j’étais encore très mal à l’aise avec les filles (je ne me suis pas beaucoup amélioré avec le temps). Au final, je n'ai jamais vu la fin, et M&C est tombé dans l'oubli pour moi pendant 35 ans. Je n'ai jamais été conscient que cet anime m'avait marqué.

 

 

 

Redécouverte:

Début 2025, je tombe sur une chaîne Youtube de rétrospectives de vieux animes. Après m’être intéressé aux plus connus, Albator, les cités d’or, Tom Sawyer, … (c'est incroyable le nombre de DA qu'on a vu étant enfant !!), je tombe sur "Juliette, je t'aime"...

 

Je me souvenais vaguement de l'histoire mais surtout que je ne l’assumais pas non plus à l'époque. D'autant moins que son prénom ressemblait au mien ! Ces DA d'amour c'était pour les filles ! Moi j'étais fan d'Olive et Tom !!

 

La vidéo résume donc l'histoire, avec l'héroïne brune aux cheveux bleus, le héros maladroit qui n'arrive pas à conquérir celle qu'il aime. Des quiproquos, des personnages excentriques... et alors que je m'attends à ce qu'on me parle de la 2e fille. Ce dont je me souvenais. Je ne la reconnais pas. Il y en a effectivement une : mais c’est un personnage vraiment secondaire, et elle n'est plus blonde comme dans mes souvenirs... étrange... comme quand on a une chanson dans la tête, qu'on nous donne la réponse mais qu’en fait non, c'est pas ça. Frustration...

Mais après tout, tant d’années ont passé, pas étonnant que je ne me souvienne pas.

Bref, je finis la vidéo déçu et avec un sentiment d’inachevé que je ne m’explique pas. Inconsciemment, je pensais toucher du doigt un souvenir qui avait vraiment envie de ressurgir. Mais rien.

 

 

Le temps passe.

 

Et au hasard d'un scrolling de la page d'accueil Youtube, l'algorithme me propose une autre vidéo rétro d'anime : "Max & Compagnie" !

Et là ça fait tilt !, c’est CE dessin animé qui m’avait marqué. C’est bien Sabrina, et personne d’autre, la fameuse brune aux cheveux bleu (d'ailleurs qu’est-ce qu’ils ont les japonais avec les cheveux bleus ?!, y'a un sujet qui en parle sur le forum ?). Cette fois, la 2e fille est bien blonde ! Les pouvoirs, le chapeau rouge, le générique. Tout colle !
J’ai ressenti une rare satisfaction. Comme si j’avais découvert un trésor enfoui, revu un ami vieil d’enfance, gratté un point inatteignable de mon dos qui me démangeait...

Comment j’avais pu oublier tout ça !
Cependant, le shoot de nostalgie passé, comme pour les vidéos précédentes, je passe à autre chose. Mais cette fois, y’a quelque chose de différent. Le sentiment de manque est bien plus fort : la dose n’a pas été suffisante et mon cerveau réclame plus. Sans le savoir, j’étais déjà dangereusement dépendant !

 

Il ne faudra pas longtemps pour que je me mette en quête d’un épisode. Heureusement en 2025, Google est notre ami. Et après seulement quelques minutes, je commence à visionner les premiers épisodes. Je me délecte du générique de mon enfance qui est un concentré de souvenirs et d’émotions. Certes, même les inconditionnels de Claude Lombard admettront que la chanson est enfantine comparée à ses homologues en VO. Mais c’est de la nostalgie à l’état pur avec des vrais morceaux d’épisodes dedans. Il me restera en tête pendant des semaines après ces visionnages !

Comme je n’avais jamais vu le premier épisode, je ne connaissais les circonstances de la rencontre que par les nombreux flashbacks dans la série. Donc la scène d’ouverture en haut du grand escalier et comment Max obtient le chapeau rouge, est un délice. Puis les épisodes s’enchainent. Dans des circonstances particulières toutefois : je regarde d’un œil car j’ai du boulot. En tant qu’autoentrepreneur, je suis dans une période très chargée et je ne peux pas me permettre de me caler sur mon canapé à regarder des DA !

Donc je lance les épisodes sur ma tablette pendant que je bosse sur mon PC. De fait, je passe à côté de plein de choses mais la voix de Dorothée Jemma compense largement. Et puis je crois encore naïvement que c’est toujours histoire d’assouvir gentiment un besoin de nostalgie dans une pseudo-crise de la 40aine.

 

Et puis épisode 5, première contrariété. Impossible de le trouver en VF…

Obligé de le voir en VO avec des sous-titres à lire. Pas pratique quand on est sensé bosser en même temps… d’autant plus frustrant que c’est un épisode clé et qu’il contient notamment la scène de l’arrêt de bus : un des rares souvenirs précis que j’avais car présent dans le générique.

Je découvre au passage le véritable nom « Kimagure Orange Road » qui reste mystérieusement compliqué à ce stade. Ce dont je n’ai pas conscience à cet instant, c’est que ce désagrément est en fait mon premier contact avec le véritable KOR. Qui transformera bientôt un plaisir nostalgique en chamboulement émotionnel. Mais pas maintenant, c’est encore trop tôt…

Après quelques épisodes je repasse avec satisfaction en français. Les épisodes s’enchaînent, tout aussi vite que mon boulot prend du retard. A part un épisode 35 introuvable et des scènes qui semblent visiblement manquer de manière de plus en plus évidente, je me dirige vers la fin de cette histoire que je redécouvre avec délectation. La seule ombre au tableau, c’est que cette fameuse vidéo qui m’avait amené jusqu’ici m’avait évidemment vendu la fin ! Même si je me doutais bien que l’anime réunirait Max et Sabrina, j’aurais vraiment aimé le découvrir par moi-même. En plus, elle expliquait le voyage dans le temps et l’origine du chapeau. Rah ! Quel dommage d’avoir tenu 35 ans pour se faire spoiler la fin juste avant de la découvrir. Mais c’est la vie ! Et de toute façon, j’apprendrai plus tard que tout ne fini pas avec l’épisode 48 !

Après un binge-watching en règle. Ma soif de nostalgie est assouvie. J’ai beaucoup aimé la fin que je trouve magnifiquement amenée et la scène finale sous le grand arbre apporte un sentiment de complétude qui me rempli de satisfaction.
Je note au passage qu’à en juger l’état déplorable de l’image de la dernière minute, celui qui a numérisé sa cassette du dernier épisode a certainement appliqué un peu trop littéralement le « da capo » à la dernière scène.

 

Voilà comment j’ai redécouvert Max et Compagnie…

… et découvert en parallèle ce sentiment nouveau pour moi, mais bien connu des vrais fans de KOR. Sentiment qu’on ressent à la fin d’un visionnage de la série. Un vague à l’âme, une nostalgie presque douloureuse. Comme un état de manque face à une addiction, à une dépendance pour ces émotions que seuls les personnages de KOR nous procurent. En fait, comment pourrais-je en rester là…

 

Découverte de KOR :

C’est alors qu’une nouvelle quête commence. D’abord, celle d’une version plus récente, de meilleure qualité qu’une numérisation de VHS usée par les revisionnages. Mais qui s’avèrera bien plus riche que tout ce que j’imaginais.

Je cherche du VOD car je n’ai aucun lecteur physique à disposition. Mais je ne trouve que du DVD ou de vieilles VHS. Jusqu’à tomber sur ADN qui propose depuis peu la série en VOD ! Bingo, je prends les 2 semaines d’essai et pointe de suite les 2 seules cibles de mon intérêt : Kimagure Orange Road ainsi que le film qui est lui aussi disponible.

Mais petite désillusion : pas de VF disponible ! Je me demande alors si j’aurais le courage de regarder avec les sous-titres uniquement pour profiter d’une image de meilleure qualité. Après tout, si notre regard est porté sur le texte, on profite moins de l’image.

Pourtant ce qui va par chance faire pencher la balance, c’est le fait qu’au fil de mes recherches j’ai eu vent de la censure importante qu’à subit KOR (comme beaucoup d’autres DA). La raison de ces fameux trous dans le scénario. Je m’imagine donc trouver quelques petites scènes complémentaires coupées (oui je sais, j’étais naïf…).

 

Je lance le premier épisode…

 

Première claque : la scène de présentation proposée dans les 19 premiers épisodes avec un dessin au top et en HD. C’est inattendu et en bon sang que c’est beau !

30 secondes plus tard, deuxième claque, magistrale : « Night of the summer side ». Je suis scotché ! Je ne l’avais pas vu venir. Je commence à me dire que je ne suis pas au bout de mes surprises.

Et je ne me trompais pas. Le reste se passe d’explication : les voix originales, la traduction plus proche de la réalité qui change tant de choses, les musiques, les scènes coupées…

 

 

La vérité est que c’est à ce moment-là que je l’ai vraiment découvert. Que j’ai ressenti pleinement l’âme de KOR, cet amour intense entre Madoka et Kyosuke battant au rythme des émotions qu’on ressent à chaque instant, à chaque regard, chaque rougissement, chaque moment de doute, chaque non-dit. Le regard adulte sur un anime qui est bien plus profond que ne pouvait l’imaginer un jeune de garçon de 12-13 ans devant un dessin animé « pour fille »…

 

 

 

KOR s’avère être une expérience unique qu’on renouvelle sans cesse. Une drogue de plus en plus dure à chaque fois qu’on s’y replonge et qu’elle augmente son emprise sur nous.
A vrai dire, j’ai commencé ce post en pensant résumer en quelques lignes mes découvertes de KOR. Mais les pauvres lecteurs que vous êtes si vous m’avez suivi jusqu’ici avez plutôt été témoins d’une confession en forme de thérapie face à une dépendance inavouable. Mon inscription à ce forum est un symptôme de manque après une nouvelle rechute accompagnée d’un revisionnage complet. A nouveau cette mélancolie qu’on combat par nos réflexions et nos témoignages mais qui nécessitera à coup sûr une période de sevrage. Avant de revenir une fois encore, à plus ou moins long terme vers ce trésor caché de notre enfance.

 

D’ailleurs, il me semble que cet anime est basé sur un manga que je n’ai jamais lu…
L’occasion d’une re-redécouverte ?

« Da capo ! »




#55448 Anime - Film 1 - Ano hi ni kaeritai

Posté par GzJulien on 29 août 2025 - 10h40

En revanche, il y a avant cela UN jour qui est bien particulier dans ce récit : c'est le jour où Hikaru a embrassé le garçon qu'elle aime pour la première fois, ce qui représente à la fois l'aboutissement de la relation qu'elle croyait construire avec lui depuis des années, et la première preuve tangible de la réciprocité de ses sentiments. C'est aussi le jour où elle concrétisait son rêve de devenir danseuse en étant sélectionnée dans l'un des rôles principaux d'une comédie musicale à succès. Et enfin, c'est le jour qui précède celui de l'effondrement de son monde : celui où elle comprend que depuis le début, elle s'illusionnait complètement.

Je crois que si une personne a une bonne raison de dire "Anohi ni kaeritai" en pensant à ce qu'elle a pu, à ce moment, croire être le dernier jour de bonheur de sa vie, c'est Hikaru.

Excellent, encore une autre lecture. J'aime ça   ::smile2:: 
ça appuie d'ailleurs une des hypothèses qu'Hikaru serait le protagoniste principal du film. Ce qui ne serait que justice après tout : c'est pour clôturer sa situation à elle qu'a été fait le film. Et elle le paie cher.




#55423 Anime - Film 1 - Ano hi ni kaeritai

Posté par GzJulien on 28 août 2025 - 13h17

Si on participe sur ce forum 30 ans après les faits, c’est que KOR raisonne en nous et les nombreux témoignages expliquant pourquoi « on n’arrive pas à oublier KOR » en sont la preuve. Donc si le débat reste vif sur « Ano hi ni kaeritai » c’est qu’il a toute sa place dans cet univers.
 

Effectivement, il y a beaucoup de point qui ne collent pas.

  • L’absence de certains personnages
  • L’absence du pouvoir
  • Le doute sur la continuité avec la série dont il est censé être la fin
  • La chronologie en décalage

Mais les émotions sont là. C’est fort, profond et on n’en ressort pas indemne.

En cela, ANK est une parfaite réussite, une conclusion magistrale à l’anime.

 

Les incohérences évoquées empêchent quoi qu’il en soit tout consensus. Il faudra faire ses choix, se faire sa propre lecture. Celle qui nous plait le plus en fonction de nos sensibilités et de notre intérêt plus ou moins prononcé sur tel ou tel protagoniste.

Mais de fait, la confusion est totale lors de mon premier visionnage. Le flou volontaire sur des points essentiels nous empêche de nous repérer. Où en est-on de la relation Madoka-Kyosuke ? On s’attend à être juste après les 48 épisodes de l’anime, mais en même temps on comprend vite que les années ont passé car ils vont rentrer à la FAC.

Personnellement, ça m’a perturbé et m’a empêché de comprendre les sentiments et l’attitude de Madoka. Sans pour autant que le film me déçoive. Mais au 2e visionnage tout m’a paru plus clair car je savais où situer l’action. Tout du moins je savais où j’avais choisi de la situer.

Voici mes choix, ma lecture :

Avant toute chose, l’absence du pouvoir. Est-ce qu’ANK essaye de proposer une version de KOR où il n’y a pas de pouvoir ? J’en doute. Car aucun des épisodes de l’anime ne tiendrait debout. Sans pouvoir : pas de KOR. Je considère uniquement qu’il n’était pas nécessaire à l’histoire d’ANK. Le pouvoir n’a d’ailleurs jamais vraiment aidé Kyosuke dans ses histoires d’amour… au contraire.

Ensuite, même s’il manque les années lycée, je décide que l’action se passe l’été qui suit la fin de la série. Au retour d’Amérique de Madoka. C’est à mon avis la raison pour laquelle les auteurs ont inséré la réplique sur l’année de naissance en 1969. Avec une pirouette (plutôt bancale je l’accorde), ils tentent de concilier l’inconciliable : un anime qui dure 1 an et un manga qui en dure 3.
Mais ce recalibrage a du sens, car si on perd en cohérence chronologique, on gagne beaucoup en symbolisme : ANK marque le passage de l’âge « orange » de l’adolescence à l’âge adulte (noir et blanc). ANK est donc en ça la fin « littérale » de Kimaguré Orange Road.

Ensuite, même si je considère les épisodes 47-48 comme la fin en apothéose de KOR avec la boucle temporelle, Kyosuke premier amour de Madoka et la scène finale mémorable. Que c’est pour moi la fin parfaite de KOR. A mon grand désarroi, ces 2 épisodes ne peuvent avoir eu lieu dans ANK. En tout cas pas tel quel. Pourquoi ? Car une nouvelle fois, les scénaristes insèrent à dessein une scène tendre de l’époque insouciante de nos 3 amis : ils consultent des photos d’enfance et Kyosuke est surpris de découvrir une Madoka garçon-manqué... Le message est clair : la déclaration mutuelle de l’épisode 48 qui tire sa source dans la compréhension que Kyosuke est le premier amour de la Madoka de 1982 n’a pas eu lieu pour la trame de ANK.

Est-ce à dire qu’on est resté cantonné à la posture caricaturale du triangle dans KOR comme c’est le cas dans les OAV ? Je ne pense pas. Je considère plutôt qu’on peut faire l’impasse sur cette déclaration à ce moment-là dans la mesure où le déroulé des évènements au fil des épisodes jusqu’au 46 fait que le couple Madoka-Kyosuke s’est stabilisé et est maintenant une réalité. Sans revenir dans le détail sur l’évolution de leur relation à travers l’anime (je garde ça pour une autre analyse), l’épisode 48 n’est que l’officialisation d’une évidence. Au fond d’eux, et même pour nous les spectateurs, ils sont déjà ensemble (si vous doutez, comptez le nombre de rdv officiels ou officieux ils ont une fois l’été passé…). Dans ANK, ils en sont à ce point, conscients de leur amour mutuel mais reste un dernier doute car il n’y a pas eu de déclaration. Doute qui va s’accentuer avec le baiser d’Hikaru.

 

Nous voilà donc au point d’inflexion du film. Le premier domino qui mènera à la fin du triangle est irrémédiablement basculé par celle qui en sera la principale victime.

C’est pour cela qu’à partir de cette scène, le comportement de Madoka va changer. Sans qu’on en ait pris conscience car l’évènement n’est pas montré, elle va être déstabilisée lorsque qu’Hikaru lui annonce triomphalement ce baiser qui va ébranler ses certitudes sur sa relation avec Kyosuke. L’impact n’aurait peut-être pas été si violent s’il y avait eu la déclaration sous le grand arbre.

Alors que jusqu’au baiser d’Hikaru, son seul souci sont les cours, on voit nettement l’inquiétude et la douleur que cet évènement inattendu engendre chez Madoka. Au point où elle n’arrive plus à se concentrer, à travailler, ni faire quoi que ce soit d’autre.

Elle comprend qu’elle « n’est pas si forte après tout ». Tout au long de l’anime, sa force de caractère lui a en effet permis d’affronter toutes les déceptions et les contre-temps. C’est ce qui la caractérisait. Mais pour la première fois, ses sentiments pour Kyosuke sont plus fort que tout et elle ne peut plus se ressaisir, prendre sur elle et y renoncer pour le bien de Hikaru. Vient alors la scène la plus poignante de film et peut-être de toute l’anime : le coup de téléphone à celui qu’elle aime et craint de perdre. L’intensité des quelques mots échangés, des silences, des émotions produites dans la voix de Madoka rendent cette version de la déclaration des sentiments de Kyosuke plus profonde encore que celle du grand arbre. Une vision si différente, moins poétique, plus ancrée dans la réalité mais tout aussi belle.

S’en suivra la dure réalité de devoir mettre un point final aux espérances de Hikaru. C’est pénible à suivre. On le vit avec douleur en voyant souffrir les personnages auxquels nous sommes attachés. Mais c’est le message que nous donne ANK : les ruptures quand l’amour a été sincère, comme ça a été le cas pour Hikaru, sont dévastatrices. Et il faut se battre pour s’en relever.

Et c’est ce que fait Hikaru. Elle nous montre la voie à suivre si d’aventure la vie nous confrontait à cette expérience de l’amour perdu.
Le choix de procéder au raccourci temporel dans la trame du récit permet de rendre plus acceptable ce que Madoka et Kyosuke lui ont fait vivre. Certes ils ont tardé, mais seulement quelques mois. Période durant laquelle les sentiments de Kyosuke pour Hikaru de vont pas évoluer. Ce qui lui donnait d’ailleurs l’opportunité de comprendre par elle-même l’impasse de cette relation et en sortir par la grande porte. Mais elle n’a pas voulu choisir cette option alors qu’elle avoue savoir depuis longtemps.

Elle a fait son choix. Les choses n’ont pas tourné en sa faveur. Il lui faudra rebondir.

Elle le fera.

 

Cette lecture d’ANK est-elle la bonne ? Je ne sais pas

Est-ce que je choisis le final réaliste de ANK ou celui plus poétique de l’épisode 48 ? Comme Kyosuke j’ai ma préférence, mais comme lui, je préfère ne pas choisir.

Une chose est sûre j’ai été touché en plein cœur par les moments clés du film. L’appel téléphonique, la douleur de Hikaru et évidemment le bang final. Ils ont laissé une trace profonde et prennent une place de choix dans les raisons pour lesquels j’aime KOR.

 

On aime, on déteste, on accepte, on rejette. Quoi qu’il en soit, ANK ne laisse pas indifférent. Esthétiquement parfait (surtout en HD). C’est un magnifique point final à l’anime. Un film profondément touchant et chargé en émotions. Et à mes yeux, ça lui donne toute légitimité dans l’univers de KOR.




#55411 KOR - Music Hall

Posté par GzJulien on 27 août 2025 - 10h25

Bonjour à tous,

Je suis un petit nouveau sur le Forum.
Ce premier post est l'occasion de vous tirer mon chapeau pour votre travail et votre implication sans faille depuis toutes ces années !! Bravo à tous !

 

Pour ma part, je redécouvre KOR depuis quelques mois seulement. 
Alors qu'il m'a profondément marqué à l'époque de "Max et Compagnie", je pensais l'avoir totalement oublié.
Mais c'était sans compter sur la magie de KOR !

 

Cette œuvre laisse des traces profondes qu'on ne peut pas oublier. Et qui remontent très vite à la surface !
Elle suscite des émotions et des réflexions qui ressortent très bien en parcourant ce forum et le site KOR-Music Hall.

 

Certes, il y a tant de choses qui ont pu être dites en 30 ans que c'est difficile de ne pas faire de redite . Mais ce que j'ai lu m'a vraiment donné envie de partager avec vous mon expérience avec KOR.

Merci encore et à bientôt sur ce forum

GzJulien




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