4 réponses à ce sujet

[tcv]

Madoka peut se montrer douce mais aussi violente.
Dans l'anime, elle donne parfois de belles gifles à Kyosuke. Elles sont répertoriées dans la FAQ de KOR.
Dans le manga, elle corrige aussi parfois Kyosuke. Vous souvenez-vous quand ?

[CyberFred]

Oui, avec l'histoire de la maison de Madoka dans laquelle il se produit des événements paranormaux.

[GzJulien]

Je ne me suis pas encore attaqué au manga. 

En tout cas dans la série, c’est pas toujours totalement justifié. Et parfois, il mériterait mais y échappe 

[Kody]

Je ne connais malheureusement pas assez le manga pour répondre.

 

Mais ta remarque m'a fait réfléchir sur le sens de ces gifles dans l'anime. 

 

Madoka possède des qualités traditionnellement attribuées à un homme japonais : courage, force physique... C'est son côté "Sukeban". Mais elle combine aussi les attributs de la femme traditionnelle (Yamato Nadeshiko) et de sa version émancipée (modan gāru). C'est donc un personnage assez unique de ce point de vue.

 

Ses gifles sont parfois justifiées comme lorsque Kyosuke lui arrache la cigarette des mains (episode 1), lorsqu'elle doit le repousser lors d'un baiser non consenti (épisode 7) ou lors d'un geste inapproprié de sa part en situation d'hypnose (episodes 31 ET 35). C'est de l'autodéfense. 

 

Mais Madoka le gifle aussi lorsqu'elle ressent une forme de trahison, comme en le retrouvant torse nu avec Kumiko dans la montagne (episode 21) ou après sa soirée chez Yukari (episode 43) ou encore à cause des transformations d'Akane (OAV 4). Elle n'a bien sûr pas toutes les informations à sa disposition, mais sa réaction violente ne me semble pas justifiée sur le plan moral. Un sentiment de frustration n'autorise pas à porter des coups à une autre personne. Le malaise serait vite palpable si les rôles étaient inversés. Et Kyosuke a aussi eu ses propres moments de doute, comme lorsqu'il suspectait qu'elle entretienne une liaison avec Master, son beau-frere, Shu (son cousin)...

 

Je m'interroge donc sur les intentions des auteurs en incluant ces passages car ce n'est pas non plus utilisé comme un ressort comique (ex : Lamu dans Urusei Yatsura). Les gifles à Komatsu et Hatta les identifient clairement comme des contre-modèles. Ce sont des pervers. Ils sont sanctionnés et ridiculisés. KOR étant un peu perçu comme un manuel des relations entre les 2 sexes à l'adolescence (en tout cas dans les années 80), ces quelques réactions excessives de Madoka me semble assez maladroites, surtout qu'elles ne s'accompagnent jamais d'excuses. Ca donne l'impression d'un "deux poids deux mesures". 

 

Je dirais plutot : "Qui aime bien... n'utilise pas les mains..."

[Punch]

Houla, on ne va pas rentrer dans le débat sur la fin des châtiments corporels

Plus sérieusement, je pense que malgré toutes ses qualités, Madoka pêche dans ses relations sociales et en particulier amoureuses. Donc, ses gifles sont pour moi une sorte de réaction primaire se traduisant plus par une forme de violence (dont elle est coutumière) face à une situation où elle n'a pas les "armes" verbales et psychologiques pour y répondre.

Effectivement, le recours à la violence physique est plus une caractéristique masculine, mais vous remarquerez que les femmes délinquantes sont davantage représentées dans Kor que leurs équivalents masculins.

D'ailleurs, la violence brute y est souvent ridiculisee.