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CyberFred

Inscrit(e) (le) 14 mai 2004
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#52680 Anime - Episode 47 - Voyage dans le passé

Posté par CyberFred on 04 juin 2024 - 18h51

FrozenOwl, merci pour ton analyse détaillée et passionnante ! Elle donne une nouvelle approche sur notre perception des personnages et des événements. Je n'avais jamais remarqué cette histoire de changement de diamètre de l'arbre !! Tu as l'œil sur tout, visiblement, y compris sur le calendrier. Juillet 1987 est en effet le seul mois entre 1987 et 1988 à avoir une combinaison d'un samedi 4 et un vendredi 31.  Tu as raison sur le fait que Madoka a épinglé les photos par-dessus le calendrier. Elle en pince pour Kyosuke depuis Juillet 1987... Diantre ! Et puis la question est aussi : qui a pris Madoka et Hikaru en photos ? Je dirais Master peut-être. Oui, la lévitation que Kyosuke emploie aurait pu être utilisées dans certains épisodes précédents. Mais qu'est-ce que tu nous balances avec ton anagnorisis ? Et où tu as lu que le grand-père proposait à Madoka de se jeter sur les marches ? Pas mal vu le fait que Kyosuke ait tordu les barres du chantier de construction, ce qui a retardé celle-ci. En tous cas, ce qui est notable dans ton analyse c'est que tu nous montres des points marrants que je n'ai jamais remarqués. Ah je vois que tu aimes bien les cliffangers, tout comme moi ? :D



#52580 Joyeux anniversaire Madoka !

Posté par CyberFred on 25 mai 2024 - 11h11

Le fan manga est ici --> CLIC !




#52579 Joyeux anniversaire Madoka !

Posté par CyberFred on 25 mai 2024 - 11h09

Bon Anniversaire à Madoka !

 

anniversaire_madoka_2024x.jpg




#52564 KOR Souvenirs d'été | Facebook

Posté par CyberFred on 25 mai 2024 - 07h56

C'est tout a fait vrai. Ce groupe KOR est arrivé après tous les autres, et se voulait à l'origine être un espace de discussion sur les travaux de Podcasts de Kody. Puis, les choses ont évolué. Ce groupe est devenu plus généraliste. Ce qui fut le cas aussi de mon site. Spécialisé dans la musique de Kor, il s'est complètement diversifié.


#52543 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 23 mai 2024 - 00h39

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 25 – Le Pouvoir

 

Précédemment, dans « Kimagure Orange Road – La Première Marche »… Contrainte et forcée, Madoka dût s’allier à Kenji pour aller affronter une menace encore plus inquiétante et surtout… inconnue. Mais une autre jeune femme, également contrainte et forcée par une puissance qui la dépassait, dût faire face à Kurumi dans un terrible affrontement, qui fera resurgir et révéler le secret d’un passé terrifiant.

 

Kurumi, fixant intensément Madoka, celle qui l’avait traitée avec si peu de respect quelques instants plus tôt, surprit tout le monde. Kyosuke, Takashi, Kazuya et Hikaru restèrent sans voix devant le spectacle qui se déroulait sous leurs yeux. Délivrée de la menace de Madoka, Akane réagit de la même manière. Ce n’était pas simplement la paralysie imposée par une télékinésie puissante qui stupéfiait le petit groupe; c’était le fait que Kurumi utilisait un pouvoir que personne n’aurait jamais imaginé. Une force invisible, d’une nature inconnue des Kasuga, enserrait tout le corps de Madoka, maintenant celle-ci immobile, suspendue dans les airs, à quelques dizaines de centimètres du sol, incapable de bouger.

– Ku… Kurumi ! implora Kyosuke. Relâche Ayukawa !

– Elle n’est pas ta « Ayukawa », grand frère ! s’écria sa sœur, consumée par une rage inédite. C’est une fille méchante ! Elle m’a insultée !...

Concentrant son pouvoir, Kurumi resserra encore plus son étreinte sur le corps de la jeune femme aux cheveux bleu nuit, la rendant complètement incapable du moindre geste pour se libérer de cette emprise.

– Tu vas… tu vas t’excuser pour ce que tu m’as dit ! hurla Kurumi à Madoka.

– Jamais, stupid girl ! répliqua cette dernière avec dédain. Je... je ne m’abaisserai pas à une telle bassesse !

En retrait, Akane luttait contre les pensées contradictoires qui l’assaillaient. Elle savait que cette Madoka, venue d’un monde parallèle, était différente de celle qu’elle connaissait. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de la voir comme une réplique de « sa » Madoka, avec les mêmes émotions bouleversantes. Elle se torturait l’esprit, cherchant à échapper à cette étrange contradiction qu’elle ne parvenait pas à expulser, tout en tentant d’aider Madoka.

Par crainte pour cette femme, devenue si fragile à ses yeux, elle se tourna vers Kurumi :

– Kurumi, arrête ça ! Elle a compris. Relâche-la ! Nous prendrons le relais.

Mais la sœur cadette de Kyosuke ne voulut rien entendre :

– Tant qu’elle ne se sera pas excusée, je la maintiendrai ainsi !

Kyosuke s’interposa alors entre sa sœur et Madoka :

– Arrête, Kurumi ! Tu dois…

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase : une force invisible le repoussa violemment sur le côté, le projetant sur le canapé qui amortit sa chute.

– Alors, Madoka-san, tu vas t’excuser ? insista la jeune fille en furie.

La jeune femme aux yeux d’émeraude peinait de plus en plus à parler, étouffée par des forces invisibles qui l’entravaient de toutes parts, ne lui laissant que la respiration comme ultime liberté. Elle pliait sous cette pression insoutenable, mais sa volonté restait inébranlable. Jamais elle n’aurait imaginé être confrontée à une telle situation. Comment, en l’espace d’une seule soirée, tous ces gens aux pouvoirs étranges avaient-ils pu envahir son espace de vie, la plongeant dans un tourbillon de problèmes inimaginables ?

– Tu crois que tes tours m’impressionnent ? siffla-t-elle. Alors... tes excuses... in your dreams !!

Kurumi, de plus en plus en colère, serra les dents.

Resté silencieux jusqu’ici, Takashi considéra l’étrange l’évolution des événements. Il n’était plus inquiet sur le fait que Madoka était maîtrisée et qu’elle ne tenterait plus de prendre un membre de sa famille en otage. Cependant, en regardant Kurumi, il commença à percevoir en elle une image du passé. Un passé inquiétant qui fit ressurgir une peur qu’il croyait disparue à jamais. Bien que Takashi ne possédât aucun Pouvoir, il sentit que celui-ci commençait à se manifester de manière croissante tout autour de lui, par vagues incessantes, comme il l’avait déjà observé autrefois.

Il s’avança vers sa fille.

– Kurumi, s’il te plaît, relâche Madoka immédiatement, avant qu’il n’y ait des blessés. Tu en as assez fait.

– Papa, elle m’a insultée !

– Je sais. Mais même si elle a sa propre fierté, elle ne doit pas être confrontée au Pouvoir que je crains incontrôlable. Kurumi, arrête, s’il te plaît. Elle a compris.

– Tu crois ça, old man ? lança Madoka avec détermination à son encontre. Cette fille est incapable de briser ma volonté malgré ses tours de passe-passe !

Kurumi sourit, acceptant déjà le défi qui se profilait.

– Tu l’as entendu, papa ? Elle continue de se moquer de moi. Elle ose !

Elle déploya alors sur Madoka un pouvoir d’une intensité supérieure. Cette fois, tout en maintenant la jeune femme suspendue dans les airs, elle fit disparaître Madoka dans le néant, pour la ramener aussitôt. De nouveau, elle disparut, pour réapparaître. Madoka, totalement désemparée par cette expérience, se sentit emportée par une force irrésistible, telle une feuille balayée par une tempête, projetée dans un territoire inconnu. Quelle torture était-ce là ? Par intermittence, Madoka voyait devant elle le groupe d’inconnus, puis des abysses vertigineux. Et ainsi de suite...

– Par le Ciel, Kurumi ! implora Kyosuke. Arrête ça !

– Pas question ! répliqua sa sœur. Elle doit s’excuser !

– Oncle Takashi, il faut intervenir ! demanda Kazuya, inquiet par la tournure des événements.

Akane se tourna alors vers Madoka, qu’elle voyait comme la clé de la solution :

– Écoute-moi, Madoka, laisse tomber. Excuse-toi auprès de ma cousine, sinon elle ne s’arrêtera pas !

Les yeux écarquillés par cette expérience qui la transportait d’une réalité à l’autre, Madoka avait de plus en plus de mal à exprimer ses idées. Mais son regard, lorsqu’il était perceptible avant une nouvelle téléportation dans le néant, semblait toujours aussi déterminé.

– Ja... Jamais ! hurla-t-elle.

– Que fait-on, papa ? demanda Kyosuke, l’air désespéré.

Takashi était stupéfait. Devait-il vraiment demander à Kyosuke d’utiliser son Pouvoir pour maîtriser sa sœur cadette ?

– J’ai peur qu’elle ne nous écoute plus, répondit-il avec inquiétude à son fils.

– Jamais une telle chose n’est arrivée auparavant, remarqua Kyosuke. Pourquoi cette rage soudaine ? Kurumi s’est déjà mise en colère, mais là...

Takashi se tourna vers son neveu :

– Kazuya, essaie de convaincre Kurumi d’arrêter avec ton pouvoir télépathique.

Le petit garçon acquiesça et se concentra sur sa cousine, toujours focalisée sur Madoka. Il lui envoya un ordre direct par la pensée, mais à sa grande surprise, ce fut un échec.

– Que se passe-t-il ? demanda Takashi, constatant la mine déconfite du petit garçon.

– Je ne peux pas entrer dans l’esprit de Kurumi. C’est comme si elle avait érigé une barrière autour d’elle.

– Comment est-ce possible ? s’écria Takashi stupéfait.

Kyosuke et Akane partagèrent son étonnement.

Jamais Kurumi n’avait manifesté de telles capacités auparavant. Était-ce vraiment la rage qui les avait déclenchées ?...

Hikaru observait cette scène étrange, où Ayukawa était malmenée. Elle ne trouva rien d’anormal à voir cette vipère, qui avait tenté de briser le bonheur qu’elle partageait avec Kyosuke, recevoir son juste châtiment. Sans parler des deux ans perdus qui ont passé brutalement pour elle.

Elle s’approcha de Kurumi et lui dit :

– Kurumi-san, n’arrête pas. Si tu savais ce que cette fille fait dans mon monde à ceux qu’elle approche, tu ne pourrais pas le croire. Elle est très dangereuse.

– Hikaru-chan ! Ne lui donne pas des idées, prévint Kyosuke.

Hikaru tourna la tête vers le jeune homme :

– Je ne fais qu’énoncer la vérité, dit-elle avec gravité. Si tu l’avais vue manier ses lames et ce qu’elle en fait aux autres, simplement parce qu’elle pense que tout est une question de territoire, tu réfléchirais à deux fois avant de parler ainsi.

– Hikaru, nous ne sommes pas comme elle ! intervint Akane. Jamais nous n’utilisons la violence pour contraindre ceux qui nous sont hostiles.

Takashi commença à s’inquiéter sérieusement pour sa fille. Qui aurait cru qu’une simple remarque déplacée sur sa coiffure aurait pu déclencher tout cela ?

– Kurumi, cesse d’utiliser ton pouvoir ! lui dit-il d’un ton plus de sévère. Cela ne va pas du tout. Obéis-moi !

Visiblement, la jeune fille n’écoutait plus personne. Elle continuait de faire alterner Madoka entre téléportations et réintégrations.

– Tu vas enfin t’excuser, oui ? hurla Kurumi.

– Jamais ! répliqua encore plus vivement Madoka.

– Elle est vraiment bornée, cette Ayukawa ! remarqua Kyosuke.

– Akane, utilise une illusion sur Kurumi, demanda son oncle.

– Tu crois que cela va marcher cette fois, oncle Takashi ? Mon frère n’a pas eu de succès.

– Une barrière semble empêcher toute intervention physique et télépathique, expliqua Takashi. Essaie de lui faire percevoir une illusion qui la forcerait à stopper cette folie.

Akane acquiesça, puis se tourna vers Kurumi. Elle lui envoya une illusion montrant Madoka s’excusant humblement auprès d’elle. Mais à sa grande surprise, cela n’eut aucune influence sur Kurumi.

– Elle résiste à mes illusions ! s’écria Akane à son oncle.

– C’était à craindre, fit Kazuya.

Tétanisé, Takashi se demanda s’il ne fallait pas cette fois faire appel à ses beaux-parents. Leurs propres pouvoirs surpassaient de loin ceux de Kurumi. Mais ils résidaient loin, dans des régions montagneuses éloignées. Il fallait pourtant faire quelque chose.

– Kazuya, fais appel aux grands-parents par télépathie, demanda-t-il. Dis-leur de venir ici tout de suite.

– Je m’en charge ! répondit-il.

Takashi espérait ardemment que cette fois-ci, les choses se dérouleraient sans encombre.

– Oncle Takashi ! s’alarma Kazuya quelques instants plus tard. Impossible d’envoyer un message ! Et je ne peux même pas alerter ma maman, aussi !

– Comment est-ce possible ? s’exclama Takashi, abasourdi.

Kyosuke tenta alors de se téléporter hors de la demeure… en vain. Une force mystérieuse l’en empêcha.

– C’est Kurumi, déclara Akane, l’air grave. Elle commence à aspirer le rayon d’action de nos pouvoirs !

Cette révélation tomba comme un couperet. Il devenait évident que Kurumi, sous le coup de la colère, manifestait des aspects méconnus du Pouvoir. Mais était-ce vraiment le Pouvoir qui était présentement à l’œuvre ?...

– Non, non, non, vous ne m’empêcherez pas d’accomplir ce que je dois faire ! avertit Kurumi avec détermination. Vous ne pouvez rien contre moi. Je vous préviens, j’irai jusqu’au bout pour faire plier cette fille.

– Kurumi, tu n’as jamais été comme cela... fit Kyosuke, la voix tremblante. Pourquoi tu...

Coupant sa phase, une main se posa alors sur son épaule. Celle de Takashi.

– Kyosuke... il faut que je te dise quelque chose...

Kyosuke regarda son père, remarquant son expression défaite, chose rare.

– Qu’y a-t-il, papa ?...

Takashi se mit à l’écart de Kurumi, veillant à ce qu’elle n’entende pas ce qu’il allait confier à son fils.

– Tu dois savoir que Kurumi a déjà manifesté un comportement similaire, déclara-t-il avec une gravité inhabituelle.

– Comment ? fit Kyosuke, les yeux écarquillés.

– À sa naissance.

– Papa, tu veux dire...

– Oui.

Kyosuke fouilla dans ses souvenirs. Il n’avait que deux ans lorsque cela s’était produit. Le jour où sa mère était décédée en donnant naissance à Kurumi. Il n’avait pas été témoin direct de l’événement, étant trop jeune, mais son père lui avait raconté que Kurumi avait manifesté un aspect imprévisible du Pouvoir, incontrôlable dès sa naissance.

– Papa… Kurumi est-elle en train de revivre ce qu’elle a vécu à sa naissance ?

– Je le crains. Les émotions intenses qu’elle a ressenties tout le long de cette soirée ont ravivé cet épisode en elle.

– Mais... papa, pour arrêter cette crise, maman avait dû...

– Oui… mais elle n’est plus là. Elle seule a eu toute la force nécessaire pour agir. Elle...

Soudain, une perturbation se fit sentir dans l’air. Des crépitements, des sons inconnus sporadiques venus de nulle part, émanant du Pouvoir… Tout autour, les meubles se mirent à trembler sur leurs bases.

Kurumi continuait de déployer son énergie sur Madoka, l’obligeant à s’excuser. Bien que de plus en plus affaiblie physiquement, la volonté de Madoka restait inébranlable face à la puissance de son adversaire.

– Tu es une [censuré] de sorcière ! lança-t-elle à Kurumi entre deux téléportations.

– Kurumi devient de plus en plus puissante ! s’exclama Akane. Je sens qu’elle accumule une énergie dépassant nos propres capacités.

Il devint à présent impossible d’approcher Kurumi. Une sorte de barrière invisible empêchait toute intrusion autour d’elle et de Madoka. Malgré toute l’énergie qu’elle dépensait depuis un moment, Kurumi ne semblait ni faiblir ni s’épuiser. Le Pouvoir en elle, restait constant, résolu à faire plier Madoka.

Akane et Kazuya se rapprochèrent de Kyosuke et Takashi.

– Le pouvoir de cousine Kurumi risque de devenir complètement incontrôlable si nous n’agissons pas rapidement, avertit Kazuya.

– Ces forces vont devenir imprévisibles, prévint Akane. Et cela pourrait s’étendre à tout le quartier, voire au-delà…

Les murs de la pièce commencèrent à trembler. Toute la demeure vibrait dangereusement. Des objets du salon tombèrent par terre.

Kyosuke était désemparé. Comment empêcher une catastrophe imminente ?

– Quand Kurumi est née, son pouvoir était d’une ampleur étonnante, révéla Takashi. Seule sa mère a pu apaiser et sceller cette puissance incontrôlable.

– Cela signifie que Kurumi aurait ré-ouvert ce soir une connexion directe avec le Pouvoir sans le savoir ? demanda Akane.

Takashi hésita avant de répondre, puis offrit une explication :

– Vos grands-parents m’ont révélé peu de choses à ce sujet. Il est possible que le Pouvoir ouvre certaines « portes » dans l’esprit de ceux qui peinent à le canaliser. Kurumi a probablement eu le plus de mal à le maîtriser, car elle a toujours agi à sa guise, négligeant la discrétion. Elle a toujours eu besoin de sa sœur Manami pour la tranquilliser et lui donner confiance en elle. Aujourd’hui, Kurumi a accumulé stress sur stress avec la disparition de sa sœur et l’affaire des univers parallèles. Jamais elle n’a eu à gérer autant de choses préoccupantes à la fois.

– Il est donc impératif de faire revenir Manami parmi nous ! s’exclama Kyosuke avec conviction. Elle seule saura persuader Kurumi, bien mieux que nous, de retrouver la raison.

– Mais comment la retrouver si elle maintenant est plongée dans une dimension inconnue ? fit son père.

– Mais alors, que devons-nous faire à présent ? s’impatienta Akane, voyant toujours Madoka souffrir sous la pression de sa cousine. Je refuse de laisser cette femme être torturée plus longtemps.

D’un pas déterminé, elle s’avança vers Kurumi.

– Akane, reviens ici immédiatement ! avertit Kyosuke derrière elle. Cela ne servira à rien !

Akane, ignora les paroles de son cousin et hurla :

– Kurumi, arrête cela !

– Ne te mêle pas de cela, cousine ! prévint Kurumi. Je n’en ai pas encore fini avec Madoka.

Mais Akane ne l’écouta pas. Elle tenta de toucher le bras de sa cousine, mais une force invisible la repoussa violemment, la projetant à travers la pièce pour retomber avec rudesse sur le sol près du canapé.

– Akane ! s’écria Kazuya, voyant sa sœur étendue au sol.

– Akane ! lança Kyosuke.

Il se précipita pour secourir sa cousine, mais une nouvelle main sur son épaule l’arrêta. C’était celle de Takashi, son père, qui lui fit signe de ne pas intervenir, puisque son neveu, déjà auprès d’Akane, semblait déjà rassuré par la santé de sa sœur.

– Ta mission est ailleurs, Kyosuke.

– Que veux-tu dire, Papa ?

– Tu dois partir dans l’autre dimension. Reviens avec des renforts.

– Mais comment ?...

– Ta mère... enfin, son double... Elle vit dans cette autre dimension. Tu dois lui demander de l’aide.

– Maman... C’est vrai... Elle est vivante... Elle saura comment nous aider.

– Oui, mais veille à ce qu’elle ne mette pas sa propre vie en danger pour arrêter cela. Je ne veux pas de nouveaux drames.

– Bien, Papa. Je comprends.

– Emmène Hikaru-san avec toi. Elle seule peut te guider vers son monde. Quand vous serez partis tous les deux, je récupérerai notre Hikaru, ainsi que ton double. Je leur expliquerai.

– Papa, tu penses que cela fonctionnera ? demanda Kyosuke. Kurumi semble si puissante maintenant, qu’elle commence à absorber nos pouvoirs.

– Il faut essayer. C’est elle qui t’a hypnotisé ; elle ne te retirera pas ce qu’elle t’a donné. Mais allons-y vite, mon fils, avant qu’il ne soit trop tard. Je vais prononcer les mots-clés.

La maison trembla de plus en plus sur ses fondations.

– Et toi ?... demanda Kyosuke. Et Akane et Kazuya ?... Est-ce bien prudent de vous laisser tous ici ? Surtout si Hikaru-chan doit revenir ici, si je voyage.

– Oui... C’est ma mission, répondit son père. Je ne laisserai aucun enfant en danger, sois-en sûr.

Kyosuke sentit que son père regrettait beaucoup de choses. Un lourd passé semblait resurgir en lui. Il devait s’accorder sur le fait que tant qu’il serait là, personne ne pourrait le détourner de son chemin : protéger sa famille.

Silencieusement, Takashi conduisit son fils vers Hikaru, qui, fascinée, observait toujours la scène entre Kurumi et Madoka. Cette dernière était toujours sous l’emprise de la rage de Kurumi, son visage déformé par la colère. Ce n’était pas le Pouvoir qui agissait, mais une autre force. Une force qui avait profité de la faiblesse de Kurumi pour s’immiscer dans ce monde et prendre le contrôle.

– Hikaru ? murmura Takashi.

La jeune fille se retourna, et sentit la main de Kyosuke qui étreignit la sienne. À cet instant précis, Takashi murmura à son fils :

– « Kimagure Orange Road »…

 

 

 

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#52514 Bon anniversaire

Posté par CyberFred on 20 mai 2024 - 08h21

Merci les gars.

 

Au menu ?.. Eclairs au chocolat pour moi, et fraisier pour Mme CyberFred. :D




#52457 KOR Souvenirs d'été | Facebook

Posté par CyberFred on 18 mai 2024 - 13h19

Tu es capable des deux, j'en suis certain :) On verra bien. Pour l'instant, je prends mes marques. Et je ferai une annonce bientôt pour des candidatures. 




#52442 KOR Souvenirs d'été | Facebook

Posté par CyberFred on 18 mai 2024 - 11h45

Bonjour à tous,

 

Comme vous avez dû vous en apercevoir, j'ai accepté ce matin le rôle d'admin du groupe Facebook KORSE.

Actuellement, nous avons deux modérateurs : Kody et Guillaume. 

J'espère que cela se passera bien. Je reste bien sûr actif comme d'habitude sur le forum. 




#52370 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 14 mai 2024 - 18h34

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 24 – Le chantage

 

 

Précédemment, dans « Kimagure Orange Road – La Première Marche »… Alors que Manami déployait son pouvoir contre une adversité menaçant sa cousine, alors qu’Hikaru d’Otaru était entre les griffes d’une inconnue qui cachait encore son visage, Madoka mit Kenji hors d’état de nuire. Cependant, Manami, qui était à ses côtés durant ce périple, fut en proie aux interrogations de Madoka, qui perça enfin les mystères des voyages interdimensionnels.

 

– Tu me caches quelque chose, Madoka-san, fit Manami, regardant avec sérieux le visage concentré de la jeune femme aux cheveux bleu nuit.

Madoka savait à présent ce que l’univers du Pouvoir cachait et faisait respecter dans tous les voyages interdimensionnels. Preuve en était sa présence ici et l’absence de son double… Mais aussi la présence ici de Manami-san et l’absence de son double…

Madoka, tournant la tête vers Manami, prononça :

– J’ai compris ce que les voyages entre les dimensions provoquaient.

– Et quoi donc ?...

– Tout voyage d’une personne vers une autre dimension, déclenche un échange avec le double de lui-même, qui est propulsé vers sa dimension d’origine.

La révélation laissa Manami bouche bée, montrant des prunelles plus qu’étonnées.

– Tu… tu veux dire que… bafouilla-t-elle d’incompréhension.

– Oui. Ton premier voyage impromptu vers notre dimension a été en fait provoqué par notre Manami, qui est venue ici, conclut Madoka avec calme. Il y a eu donc échange.

– Ah… Maintenant tout s’éclaire, articula Manami avec une nuance de compréhension. Quand je suis repartie de manière aussi impromptue de ta dimension, c’est parce que mon double a quitté la mienne.

– Malheureusement, elle n’est pas revenue chez nous, fit Madoka d’un ton teinté de regret. Je ne l’ai pas vue avant que je ne parte.

Manami afficha une pointe de déception :

– Sous-entends-tu qu’elle voyage ailleurs ?... Dans une sphère dimensionnelle inconnue ?...

– Je crains bien que oui, confirma Madoka, quelque peu déçue de la situation. Elle est maintenant inatteignable.

– Mais alors ? Où est passé ton ami Kasuga-kun, censé t’accompagner ici ?

– Il est bien présent dans cette dimension, mais là où son double, ton frère, était auparavant. Plus précisément, quelque part aux abords du pont de Yokohama.

Manami demeura interdite.

– Madoka-san, cela signifie-t-il que mon frère se trouve actuellement dans ta dimension ? émit-elle avec prudence.

– Oui, je le crois, répondit Madoka. Il y a nécessairement eu un échange entre ton frère et Kasuga-kun.

– Cela veut-il dire qu’il est en ce moment avec Hikaru ? poursuivit Manami, tentant de saisir toute la portée de la situation.

– C’est vraisemblable, dit Madoka. Cependant, cela reste flou dans mon esprit, car nous parlons d’un événement mystérieux qui s’est produit il y a deux ans.

Madoka pria pour que Kyosuke, son Kyosuke, n’ait pas voyagé ici, puis propulsé deux ans en arrière dans le temps. Qui sait ce que les voyages interdimensionnels pouvaient encore provoquer dans l’espace-temps ?

– Ainsi, tout serait arrangé, souffla Manami avec une lueur d’espoir. Si mon frère évolue actuellement dans ta dimension, cela signifie que dès que nous retrouverons ton compagnon, vous pourrez tous deux regagner votre foyer, ramenant mon frère ici par la même occasion... (Elle marqua une pause soudaine)... Mais... (Elle fut alors saisie d’une soudaine appréhension)... Mais si tu te trouves ici, Madoka-san, cela implique que ton dangereux alter ego sévit dans ta dimension ?!...

Manami saisit pleinement la nature de la situation, ainsi que l’inquiétude qui se lisait sur le visage de Madoka. Cette dernière était là, présente, mais son double était présentement dans son univers à elle, dans son salon, avec tous les autres... Et avec tous les scénarios de confrontations possibles…

C’était inquiétant, mais Manami chercha à se rassurer :

– Madoka-san, je devine aisément ta préoccupation. Cependant, si ton double réside chez toi, je suis convaincue que les membres de la famille de Kasuga-kun, avec leurs pouvoirs, se seront occupés d’elle.

– Je l’espère, acquiesça Madoka. Sans doute ont-ils également saisi de leur côté toutes les subtilités des voyages interdimensionnels, et que ton frère a pu leur apporter son assistance. Mais il est difficile de savoir comment les choses se sont déroulées avec le mystère de sa disparition, il y a deux ans.

– Du fait de ces nouveaux développements, peut-être devrais-je demander conseil à ma mère…

– C’est vrai… Elle est en vie dans ton univers, se rappela Madoka.

– À ce sujet, sais-tu pourquoi le destin en a décidé autrement pour elle dans ton univers ? questionna Manami.

– Kasuga-kun n’est guère bavard concernant le décès de sa mère. C’est survenu quand il a eu deux ans, au moment de la naissance de Kurumi, qui est arrivée la dernière, juste après sa sœur.

– Juste après la naissance de Kurumi, dis-tu ?...

– Oui.

Un éclair d’incompréhension traversa le regard de Manami. Après un bref moment de réflexion, elle admit qu’il y avait une dissemblance entre sa propre sœur Kurumi, et son double qu’elle avait connue dans l’autre dimension.

– Attends, je crois comprendre, murmura-t-elle au bout d’un moment.

– Quoi donc ? interrogea Madoka.

– Ma mère m’avait raconté que lors de la naissance de Kurumi, celle-ci demeurait d’une sérénité remarquable. Tout au long de sa vie, ma sœur a manifesté une grande sagesse. C’est d’ailleurs elle qui m’a vivement déconseillé de partir à l’aventure à la recherche de notre frère par la voie que j’ai adoptée. Je puis t’assurer que Kurumi-san que j’ai aperçue dans ton monde diffère grandement de ma propre sœur.

Madoka était loin de se douter à quel point la petite sœur de Kasuga-kun était aussi différente.

– Et donc ?...

– Eh bien, je ne fais que conjecturer, poursuivit Manami. Mais il est possible que Kurumi-san ait involontairement révélé toute l’étendue de son Pouvoir dès sa naissance. Un pouvoir si immense qu’il risquait de mettre en péril tout le voisinage. Sa mère aurait alors tenté de l’en empêcher, d’une certaine manière, au prix de ses propres forces vitales.

Madoka n’avait jamais imaginé qu’un drame d’une telle ampleur ait été évité autrefois grâce à l’intervention d’une mère désespérée, prête à se sacrifier pour que sa dernière fille puisse venir au monde sans provoquer de désastre.

– Je sais que les Kasuga ont dû déménager rapidement après la naissance de ses deux sœurs jumelles, ajouta-t-elle. Quant à leur mère, elle repose désormais dans les montagnes où elle est née, près de ses parents qui veillent sur sa tombe.

Madoka sentit le pendentif que Kyosuke lui avait donné l’été dernier, lors de la visite chez les grands-parents de Kasuga-kun, peser délicatement sur son cœur [Tome 18, NDLR]. Ses doigts se posèrent instinctivement sur le bijou, caressant sa surface plate, lisse et ronde, dissimulée sous son vêtement, ramenant à sa mémoire une cascade de souvenirs chers. La conversation avec Manami-san au sujet de la mère de Kyosuke et des événements tragiques du passé raviva en elle le sentiment de son lien avec ce précieux talisman, toujours présent sur elle depuis l’été dernier, même durant son séjour aux États-Unis.

C’était bien plus qu’un simple objet. Ce pendentif, ayant appartenu à la mère de Kyosuke, avant d’être récupéré par son père après sa disparition, avait été restitué à la famille résidant dans les montagnes. Pour Madoka, c’était un symbole de protection et de connexion profonde avec Kyosuke et son histoire. Elle se rappela alors avec tendresse comment elle avait donné son chapeau de paille rouge à Kyosuke. Et maintenant, en retour, il lui avait offert ce précieux bijou. En fait, techniquement, Kyosuke lui avait offert les deux objets. Cette pensée apaisante fit naître un sourire sur les lèvres de Madoka.

– C’est une histoire vraiment triste, fit Manami. Mais allons voir ma mère pour lui expliquer ce qui se passe.

– Oui, elle nous aidera certainement.

- Mais, qu’est-ce qu’on fait de lui ? demanda Manami.

– Qui ?

Manami désigna celui qui était étendu inconscient au sol.

– Lui : Kenji.

Madoka regarda l’homme à terre avec indifférence.

– Ah, ce type ? Je n’en sais rien. Notre priorité est de retrouver Kasuga-kun.

En disant cela, Madoka espérait que Manami, la sœur de Kasuga-kun, à défaut de pouvoir la secourir à présent, puisse rentrer dans son univers par ses propres moyens.

– Mais ne risque-t-on pas d’avoir la bande à Kenji sur nos traces si on le laisse ici ? Qui sait ce qui va se passer quand il se réveillera ?...

C’est alors que le téléphone de la maison retentit dans le salon, au rez-de-chaussée, ce qui surprit les deux jeunes femmes.

– Le téléphone ! s’exclama Manami.

– As-tu une idée de qui cela peut être ?

– Aucune. Durant mes nuits de surveillance, il n’y avait que ton double qui vivait seule ici. Kenji venait lui rendre visite de temps à autre…

– Pas de détails, s’il te plaît, coupa Madoka.

– Cela n’a aucun intérêt, en effet, admit Manami avec le sourire.

Le téléphone semblait insister.

Madoka se leva et ouvrit la porte de la chambre.

– Mais que fais-tu, Madoka-san ?

– Je vais décrocher.

– Est-ce bien prudent ? Nous ne sommes pas supposées être ici.

– Mais si : je suis Madoka Ayukawa, et « j’habite bien ici », non.

– Ah, je vois…

Madoka enjamba Kenji et franchit le seuil de la chambre, descendant les marches de l’escalier en direction du salon, où le téléphone continuait à sonner, insistant. Était-ce l’alter-ego de sa sœur ou ses parents qui appelaient ? Elle se demanda s’ils étaient différents de ceux qu’elle connaissait en son propre monde.

– Allo ?...

– Tu as mis du temps à décrocher, Madoka, fit une voix fluette à l’autre bout de la ligne.

La jeune femme aux yeux émeraude marqua un temps d’arrêt. Ce n’était ni sa sœur, ni sa mère, mais une femme qui semblait être presque de son âge.

– Qui êtes-vous ? demanda Madoka, trouvant le ton de son interlocutrice un peu étrange pour être une simple amie qui appelait pour seulement prendre des nouvelles.

Elle était persuadée d’avoir entendu quelque part un timbre de voix similaire, mais n’arrivait pas à s’en souvenir, trop de choses défilant dans sa tête en ce moment.

– Oh… Tu feins l’ignorance, maintenant ? répondit son interlocutrice, d’un air assuré.

– Que veux-tu ?

– Tu diras à Kenji que je détiens sa petite sœur Hikaru.

– Hikaru ?...

Madoka n’arrivait pas à y croire ! Hikaru, la petite amie du Kyosuke de cet univers était bien en vie ! Cela voulait dire que Kasuga-kun ne devait pas être loin.

– Qu’as-tu fait de Kasuga Kyosuke ? demanda-t-elle.

Manami arriva à ce moment-là à ses côtés.

– Par le Ciel, il est là ? chuchota-t-elle à Madoka.

Cette dernière appuya sur la touche de mains libres du téléphone afin que Manami puisse écouter. Peut-être connaissait-elle l’interlocutrice qui parlait.

– J’ai en effet son petit copain avec moi, déclara cette dernière.

Manami fit signe à Madoka qu’elle ne reconnaissait pas la voix de la fille qui parlait.

– Que veux-tu ? demanda Madoka à sa mystérieuse interlocutrice.

– Le pouvoir de Kenji contre sa petite sœur. Je veux sa bannière et tous ses hommes sous mes ordres, y compris toi, Madoka, bras droit du groupe.

Le sang de Madoka ne fit un tour. Comment cette fille pouvait-elle oser demander pareille chose ?

– Qui es-tu ? demanda-t-elle, énervée.

– Allons, allons, Madoka… Je crois que tu as l’esprit un peu trop embrumé. Viens au port dans une heure avec Kenji. Entrepôt 6. Et personne d’autre. N’amène pas ta bande. Toi et Kenji, seulement. Crois-moi que je m’en assurerai. Si tu me trahis, ou si tu ne viens pas, tu sais qu’Hikaru et son petit copain vont avoir bien des soucis.

– Je…

– Dans une heure.

Puis cela raccrocha à l’autre bout de la ligne.

– Allo ?... Allo ?... (Madoka regarda Manami) Elle a coupé.

– Madoka-san… Mais alors… Hikaru et Kasuga-kun ont été capturés par cette fille ?!... Comment est-ce arrivé ?

– Tu ne vois donc pas qui elle est ? demanda Madoka, qui dans le même temps tenta de se souvenir de cette voix au timbre particulier.

– Absolument pas, reconfirma Manami. Elle doit être nouvelle en ville.

– Elle doit aussi être solitaire, conclut Madoka. Elle cherche à s’emparer du pouvoir.

– Comment sais-tu cela ?

– J’ai fait ça autrefois, laissa tomber Madoka.

– Comment ?!... s’étonna Manami par une telle révélation.

– C’était pour rendre libre tout le monde. Pour leur offrir un autre but dans la vie que la délinquance.

Ces raisons surprirent Manami. Elle regarda Madoka d’un œil plus positif qu’auparavant. Leurs débuts avaient été difficiles, mais maintenant, elle réalisait qu’elle s’était complètement trompée à son sujet. Il semblait que cette fille avait un objectif clair dans la vie : pacifier toutes les rivalités de son environnement pour mener une existence paisible. C’est pourquoi Manami eut l’impression que Madoka avait laissé derrière elle un passé tumultueux, abandonnant l’obscurité dans laquelle elle évoluait. Quelque part, Manami s’en voulut elle-même d’avoir pris durant deux ans tout un chemin solitaire parfois pavé de rudesse.

– Comment as-tu accompli cela ? demanda-t-elle.

– Démanteler les groupes de sukeban était ma spécialité, expliqua Madoka. Pour y parvenir, je devais d’abord les conquérir. Puis, une fois au pouvoir, avec l’allégeance de tous, je décidais de les dissoudre.

– Tu penses que cette fille essaie de faire la même chose ? demanda Manami.

– Je ne le pense pas. Je n’ai pas aimé le ton de sa voix. Je suis certaine qu’elle cherchera à conserver le pouvoir après l’avoir obtenu par la force, par ce chantage honteux.

– Tu ne vas pas plaindre Kenji, quand même ?

– Non. Mais nous devons y aller tous les deux, lui et moi, chercher Hikaru et…

Une voix résonna depuis les marches de l’escalier, coupant Madoka :

– Ma sœur ! Où est ma sœur ? hurla Kenji, titubant encore quelque peu du coup que lui avait porté Madoka tout à l’heure.

– Une fille la détient, répondit cette dernière, en se retournant vers le jeune homme.

– Tiens, te voilà réveillé ! commenta Manami à son approche.

D’un ton désespéré, Kenji s’approcha de Madoka.

– Qui a fait cela ?... Madoka, tu me dois une explication !

– Je ne suis pas ta « Madoka ». Combien de fois devrais-je te le rappeler ?

– D’accord, d’accord, marmona-t-il d’un ton qui semblait vouloir dire « oui », par crainte d’un nouveau coup, mais qui doutait encore.

– Je ne vais pas t’appeler à nouveau « Ayukawa », tout de même ? osa Kenji. N’oublie pas que nous…

– Épargne-nous les détails gênants ! supplia Manami avec une moue de dégoût.

– Je suis « Ayukawa », fit la jeune femme aux cheveux bleu nuit. Et c’est ainsi que tu m’appelleras. Malheureusement, j’ai besoin de toi.

– Mais qui la retient ? insista Kenji.

– Elle n’a donné aucun nom. C’est fille plutôt solitaire. Elle veut échanger ta sœur contre la tête de ta bande.

– Mais elle est malade !?... (Kenji serra le poing de rage) Elle va le regretter !...

– Nous verrons bien. Connais-tu une fille assez audacieuse pour agir ainsi ?

– Tu plaisantes ? Cette fille doit être complètement folle. Notre clan domine ce territoire. Personne n’oserait nous défier de la sorte !

– Ta sœur était sa cible depuis un moment. C’est ta faiblesse, ce que je comprends, car j’ai moi-même une sœur aînée pour qui je donnerais tout.

Kenji, conscient que Madoka, méconnaissable à ses yeux, partageait son dessein, se radoucit :

– Je t’en prie, Mad… Ayukawa, aide-moi ! implora-t-il. Il s’agit de ma petite sœur.

– Tout ce qui est arrivé il y a deux ans est de ta faute, ajouta Manami accusatrice. Tu aurais dû…

– Ayukawa, coupa Kenji, pourquoi la sœur de Kyosuke Kasuga est-elle ici avec toi ?

– Cela ne te regarde pas ! Et tu as intérêt à te calmer ! fit Madoka d’un ton sec. Je n’ai jamais abandonné personne. J’aime trop Hikaru-chan et Kasuga-kun pour les abandonner.

– J’ai du mal à te reconnaître, Ayukawa, murmura Kenji, déconcerté par les dernières paroles empathiques de son amie. Tu semble avoir tellement changé…

Madoka réalisa que ses propos avaient dépassé sa pensée ; elle avait oublié que chacun avait sa propre histoire dans ce monde.

– Ne perdons pas de temps à tergiverser, reprit-elle pour noyer le poisson. Il nous reste moins de cinquante minutes pour y aller.

– Je suis déjà prêt, déclara Kenji. Je vais préparer nos motos. Où est le lieu du rendez-vous ?

– Tu penses que je vais te le révéler ? répliqua Madoka d’un air qui laissait entendre qu’elle n’était pas née de la dernière pluie. Tu prévois de t’y rendre seul avec toute ta bande ?

– Non, ne pense pas ça, Ayukawa. J’ai bien compris que ce serait toi et moi seulement.

– Prépare les motos, je vais bientôt te rejoindre, annonça-t-elle.

– Et toi ?...

– Je vais enfiler une combinaison. Il y en a un certain nombre dans ma chambre.

– Évidement, fit Kenji. C’est toi qui les as confectionnées sur mesure. N’oublie pas tes lames, nous en aurons besoin. Nous ne savons pas à qui nous avons affaire. Je suis certain que cette fille n’est pas seule dans l’affaire.

– Vas-y, je te rejoins dans moins de dix minutes.

– J’espère que tout va bien se passer, émit-il d’un ton presque inquisiteur. Car si ma petite sœur…

– Sors !

Kenji sortit prestement de la demeure, se dirigea vers le garage, tandis que Manami regarda son amie d’un air interrogateur :

– Et moi, Madoka-san ?... Je ne vais pas te laisser seule face à un piège que te tend cette fille !

– Je sais, fit Madoka avec le sourire. Mais tu l’as entendue : seuls Kenji et moi-même devons nous rendre au lieu qu’elle nous a imposé. Par sécurité, il faut d’abord respecter ce qu’elle dit.

– Très bien. Alors, je vais me rendre chez moi, puis je reviendrai avec des renforts. Fais bien attention à toi.

– Promis.

Manami se téléporta, et Madoka se retrouva seule… Seule, dans le silence, dans cet autre univers.

Alors qu’elle regagnait la chambre de son double, elle médita sur le sort de Kyosuke. Pourquoi n’avait-il pas utilisé son pouvoir pour se libérer facilement de l’inconnue qui le détenait ? Lui et Hikaru étaient entre les mains d’une inconnue dont la voix semblait familière. Qui pouvait-elle bien être ? Qui, dans son propre univers, serait capable d’un tel acte criminel, au point de kidnapper ses amis ? Madoka ne pouvait se le rappeler distinctement, mais il était évident que pour elle, sa mission était de partir à la rescousse des personnes en détresse. Et elle jura de réussir... comme autrefois.

Madoka franchit le seuil de « sa » chambre, contemplant le désordre régnant au sol. Pourtant, l’armoire à vêtements, bien qu’impactée par les récents combats, demeurait encore fonctionnelle. À l’intérieur, Madoka découvrit les combinaisons de cuir noir appartenant à son alter-ego. Elle effleura la texture du tissu, évaluant aisément sa souplesse. Elle dut admettre que son double avait pris grand soin de confectionner pour elle tout un costume parfaitement ajusté. Il ne lui fut pas difficile d’imaginer que si son double était véritablement son égal en tout, tant en âge qu’en stature, cette combinaison lui irait à ravir. Madoka délaissa ses propres vêtements de côté, puis revêtit son nouveau costume. Elle prit soin de récupérer de ses anciennes affaires, la photo de son double signé de la main de Kenji qu’elle enfouit dans une des poches intérieures de sa combinaison, la mèche de cheveux de Manami qu’elle fit de même, ainsi que la ceinture de médiators qu’elle avait retrouvée dans son grenier. Les chaussures assorties au pantalon en cuir se trouvaient dans un petit meuble dédié à cet effet. Il s’agissait de bottines noires à talons légèrement trop hauts pour Madoka, mais celle-ci s’accommoderait de cet inconfort.

Elle s’observa bientôt devant un imposant miroir qui trônait dans la chambre, lui offrant l’opportunité de contempler tous les vêtements qu’elle venait de revêtir. Autrefois, Madoka n’avait jamais eu à porter pareil costume, tel celui qui, à présent, drapait sa silhouette. Or, le décolleté que lui imposait cette veste heurtait sa pudeur, contrariant la jeune femme, habituée à une réserve plus stricte dans ses apparats. La fermeture éclair, hélas, refusait tout geste vers le col (C’était bloqué.), tandis qu’un mécanisme intérieur, prévu spécifiquement, verrouillait toute velléité de descente impromptue.

Ce n’était pas seulement une simple combinaison pour moto qu’elle portait, mais aussi (et surtout) une authentique tenue de combat. En tant que sukeban solitaire, Madoka avait autrefois revêtu une veste en cuir ordinaire, dépourvue d’insignes, assortie à un pantalon noir. Désormais, l’insigne de la bande de Kenji ornait sa veste, arboré au niveau de la poitrine. Le tissu de ce costume était confectionné dans un cuir léger qui s’ajustait parfaitement aux contours du corps, permettant ainsi une liberté de mouvement accrue. Madoka n’avait pas oublié ses lames en forme de médiator. Outre celles qu’elle avait elle-même apportées de son propre univers, elle récupéra tout un ensemble de lames supplémentaires, soigneusement rangées dans une petite boîte de l’armoire. Elle dut admettre que son double savait sélectionner et fabriquer des armes de qualité, et d’une finition remarquable. Ignorant le niveau de danger auquel elle pourrait être bientôt confrontée, elle disposa les lames dans tous les emplacements spécifiquement conçus à cet effet sur le costume : le long des jambes, côté extérieur, et par le biais de porte-lames solidement enserrés sur les avant-bras, que les manches de la veste en cuir ne recouvraient jamais, ce qui était bien pratique. En effet, les manches, retroussées de manière volontaire dans la couture, s’arrêtaient entre le coude et le début des avant-bras. Au final, Madoka fut surprise de revêtir ce type de costume, alors que son passé de sukeban solitaire était bien loin derrière elle, abandonné à la fin du collège, avant de « retrouver » Kyosuke au sommet du grand escalier.

Dehors, le démarrage du moteur d’une moto rompit le silence et tira Madoka de son voyage vers son propre passé. Le moment était venu. Dans une démarche gracieuse, avantagée par sa nouvelle « seconde peau », elle quitta « sa » chambre, éteignit toutes les lumières de la demeure, puis se dirigea vers l’extérieur où Kenji l’attendait.

 

 

 

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#52249 Les 20 ans du forum

Posté par CyberFred on 07 mai 2024 - 07h01

Je tiens à préciser que l'ouverture officielle du forum par Jingo s'est faite le 29 mai 2004. Certes, je m'y suis inscrit ainsi à partir du 14 mai, car Jingo avait ouvert son espace la veille, le 13. Puis, le 15 mai 2044, j'ai appelé les membres du forum Bravenet à venir tester ce nouvel espace. Un autre forum, celui de Mebros Lechat avait aussi ouvert à titre de test et nous devions choisir au final quel serait celui qui succèderait à nos deux anciens forums Bravenet et Proboard. 

 

Quelques personnes se sont inscrites entre le 15 et le 25 mai 2004, et ont depuis conservé leur dates d'inscription telle qu'elle jusqu'à aujourd'hui.

 

Puis, après cette période de test, c'est le 29 mai 2004 que j'ai annoncé officiellement sur le forum Bravenet l'ouverture officielle du forum de Jingo sur le site (http://jingoro.free....ums/index.php?), chose que j'ai acté sur les news de mon site à l'époque.

 

Ainsi, la date d'anniversaire officielle de notre forum ne devrait pas être celle du 13 mai (date d'inscription de Jingo), ni celle du 14 mai (ma date d'inscription), mais plutôt celle du 29 mai car c'est ce jour-là que j'ai effectué l'appel officielle à venir s'inscrire.




#52213 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 05 mai 2024 - 14h16

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 23 – Attention à Manami !

 

 

Précédemment, dans Kimagure Orange Road

 

Or donc, les jeux étaient faits. La confusion entre les deux univers battait son plein, au grand dam de nos héros, la plupart propulsés dans une étrange course interdimensionnelle pour retrouver Manami, disparue on ne sait où, ignorant au passage que Hikaru était déjà aux mains d’une puissance inconnue. Pour ainsi dire, tout concourait à une situation inextricable où les apparences étaient trompeuses entre tous les protagonistes. Égarée dans un autre univers, Madoka ne pouvait plus rentrer chez elle, où moment où sa pire menace était précisément chez elle. De son côté, Kyosuke, accablé de remords, pleurait avec désespoir devant l’alter ego de sa bien-aimée inconsciente ! Hikaru, celle qui provenait d’un monde parallèle, et qui l’accompagnait, assistait impuissante à cette scène, croyant son destin à jamais tracé sur les pavés de l’Enfer, persuadée d’avoir été victime de la trahison de son amour.

Comment tout cela finira-t-il ?...

 

Les mains tremblantes, les yeux figés dans l'horreur, Hikaru se trouva muette, enveloppée par un silence glacial, tandis que Kyosuke se penchait vers celle qu'il avait proclamée être son amour. C'était pire que tout ce qu'elle aurait pu imaginer, dépassant même les limites de ses cauchemars les plus sombres. La réalité, implacable et cruelle, frappait l'âme de la jeune fille, la laissant pétrifiée face à cette soudaine folie. Jamais auparavant tel moment n'avait été aussi terrifiant, à l'exception de la disparition de ses parents. Que pouvait-elle faire face à cela ? Était-ce la fin de tout ?...

Elle ne remarqua pas tout de suite le groupe de personnes rassemblées à quelques pas d'elle, sur le côté du salon. L'une d'entre elles s'avança précipitamment vers Madoka et Kyosuke.

– Par les Cieux, Kyosuke ! Mais qu'as-tu fait ? demanda Akane, son visage exprimant toute son inquiétude pour son amie.

Akane n'aurait jamais imaginé voir Madoka se retrouver dans une telle situation. Kyosuke, son ami le plus cher, venait de porter un coup si dur à sa compagne, que celle-ci sombra instantanément dans l'inconscience. Quelle démence avait traversé l'esprit de son cousin ? Que s'était-il passé dans l’autre univers ?

– Kyosuke, écarte-toi, je m’occupe d’elle.

Le jeune homme, toujours pétrifié par l'audace de son geste insensé, resta muet devant sa cousine, incapable de l'empêcher de vérifier si Madoka avait subi un préjudice plus sérieux qu'il ne semblait.

De son côté, Kurumi avança vers Hikaru, qu'elle retrouvait pour la première fois depuis son départ de Tokyo pour Otaru. Elle réalisa à quel point elle avait changé en quelques semaines seulement, une transformation inévitable pour quelqu'un contraint à l'exil par le retour de Madoka des États-Unis, déterminée à reconquérir un Kyosuke qui la désirait ardemment. Cependant, Hikaru paraissait plus jeune que dans ses souvenirs.

– Hikaru ?!... interrogea-t-elle.

Kurumi n'avait jamais vu son amie arborer une expression aussi sombre et triste. Hikaru était pourtant consciente de la situation entre son frère et Madoka. Comment expliquer ce visage éteint et replié sur lui-même ?

– Hikaru… tout va bien ? insista-t-elle.

Accablée, la jeune fille observait en silence Kyosuke, toujours prostré près du corps inconscient de Madoka.

Akane interrogea son cousin, tout en soulevant les paupières de Madoka :

– Kyosuke, pourquoi l’as-tu frappé ? C'est une folie, ce que tu viens de faire !

Il sortit enfin de son silence.

– Je… En fait, ce n'était pas moi… balbutia-t-il.

– Que me racontes-tu là ? J'ai moi-même assisté à la scène. Nous en sommes tous témoins, ici.

– Je te certifie que ce n'est pas ma faute ! s'exclama Kyosuke avec véhémence. Je n'ai jamais eu l'intention de lui porter la main. Mais je me suis retrouvé dans l'incapacité de retenir mes gestes... Je ne comprends pas…

– En tous les cas, tu l'as rudement secouée, coupa Akane. Elle est complètement sonnée. Viens m'aider à la déposer sur le canapé. Vite !

Poussé par l'impulsion de sa cousine, Kyosuke souleva la jeune femme par les épaules, tandis que sa cousine maintenait ses pieds. Au passage, Akane ne put s'empêcher de remarquer la fascinante combinaison noire et moulante de Madoka qui mettait en valeur des courbes, qui ne la laissaient pas indifférente.

Pendant ce temps, de leur côté, Takashi et son petit neveu ne restèrent pas indifférents non plus face à la situation.

Kazuya sortit le premier de son silence :

– Attendez ! s'écria-t-il soudainement. Ce n'est pas Hikaru et Madoka !

Cette déclaration inattendue attira l'attention de tous vers le petit garçon.

– Que veux-tu dire par là ? demanda Kyosuke, tandis qu'il terminait de déposer Madoka, toujours endormie sur le canapé.

– Kazuya, tu exagères, n'est-ce pas ? fit Kurumi, intriguée, se demandant ce que son jeune cousin voulait dire.

– Pas du tout, cousine. Je ne peux pas lire dans leurs pensées à toutes les deux. Mais lui, ton frère, c'est bien lui.

Takashi s'approcha à son tour. Après avoir regardé Madoka allongée sur le canapé, il se tourna vers Hikaru, toujours immobile, le regard perdu dans le vide, semblant ignorer jusqu’ici les discussions qui se déroulaient autour d'elle.

– Hikaru, il faut que vous reveniez à vous, lui dit-il. Est-ce que vous m'entendez ?...

Elle tourna finalement la tête vers celui qu'elle considérait comme le père de Kyosuke.

– Hikaru, est-ce que vous m'écoutez ? insista-t-il.

– Papa, laisse-la respirer ! implora Kurumi. Je comprends le choc qu’elle a dû subir.

– Monsieur Kasuga, pourquoi dites-vous que nous ne semblons pas être qui nous sommes ? demanda soudainement Hikaru, comme émergeant d'une torpeur.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Takashi :

– Ne vous inquiétez pas, Hikaru. Tout va s’arranger. Maintenant, rassurez-vous déjà sur Kyosuke, ici présent : il n’est pas celui que vous connaissez.

La jeune fille exprima sa perplexité :

– Que dites-vous ?...

– Ce n’est pas lui, continua Takashi. Lui, c’est mon fils. Il est de ce monde. Mais vous, vous provenez d’un autre univers parallèle.

Hikaru se sentit alors abasourdie :

– Je… ce n’est pas possible ! J’ai… j’ai été seulement téléportée du pont…

– La réalité est bien plus compliquée que cela, fit Takashi. Accompagnez-moi, je vais parler à tout le monde. (À tous) Rapprochons-nous, pour que je puisse expliquer.

Dans le silence, Hikaru jeta un regard curieux à Kyosuke et, quelque part, se sentit intérieurement soulagée. Il n’était donc pas son Kyosuke ?... Vraiment ?... Si tel était le cas, comment pouvait-il être avec cette Ayukawa en ce monde ? Cette fille pouvait-elle voyager à volonté voir le Kyosuke ici dans cet univers, tandis qu’elle était avec Kenji dans son propre monde ? C’était bizarre.

Laissant Madoka sur le canapé, Akane interrogea son cousin, tandis qu’ils se dirigeaient tous deux vers le petit groupe qui se rassemblait.

– Kyosuke, que s’est-il passé quand toi et Madoka êtes partis d’ici ?

Le jeune homme raconta alors sa brève interaction avec l’autre monde :

– J’ai été séparé d’elle. Je me suis retrouvé en train de tomber dans le vide avec Hikaru. Je ne sais pas pourquoi. Cela m’a désemparé. J’ai eu la peur de ma vie. Je tombais avec elle ! Je ne savais pas où nous tombions ! C’était sombre ! Je n’avais pas le choix. J’ai décidé d’emmener Hikaru avec moi et de fuir cet endroit.

Akane réfléchit un instant :

– Mais si Madoka n’était pas là avec toi pour prononcer les mots-clés que Kurumi a choisis, comment es-tu revenu ici ?

– Justement la peur du vide, confirma Kyosuke, les yeux empreints d'une confusion sincère. Mon père avait raison dans ses explications. C'est bien la peur seule qui m'a guidé pour revenir ici. Mais je devais entraîner Hikaru avec moi pour la sauver du danger. Pourtant, je ne saisis pas comment j'ai pu frapper Ayukawa en revenant ici.

– Je répète qu’elle n'est pas ta Madoka, insista Kazuya, qui avait entendu la conversation. Elle appartient à l'autre univers. Je ne peux lire son esprit.

Bien que rassuré par ces mots, Kyosuke ne put réprimer un sentiment de culpabilité, en songeant à cette jeune femme dont le visage était identique à celle qu'il aimait.

– Mais pourquoi est une autre Ayukawa qui est ici ? s'interrogea-t-il, plongé dans ses pensées.

Takashi semblait prêt à éclaircir ce mystère :

– Écoutez-moi tous, entama-t-il solennellement.

Mais Akane, dans un élan d'inquiétude, l'interrompit :

– Pardon, oncle Takashi, et si nous réveillons Madoka ?

Hikaru, la voix chargée d'appréhension, prévint vivement :

– Non, ne faites surtout pas cela ! Elle est dangereuse !

La vision d'une Madoka menaçante sema le doute parmi l'assemblée.

– C’est une méchante Madoka ? demanda Kazuya.

– Pire que cela, confirma Hikaru. Elle est la source de tous les maux. Si jamais elle se réveille, vous devrez tous utiliser votre pouvoir pour parvenir à la neutraliser.

Les regards perplexes se croisèrent, alors que Kurumi, étonnée, s'exclama :

– Hikaru… Tu... tu es au courant du Pouvoir ?...

– Oui, fit Hikaru en acquiesçant. Depuis ma rencontre avec Kyosuke.

Étonnée par les subtilités des univers parallèles, où chaque événement peut diverger, Kurumi, rassurée, ajouta :

– Heureusement que notre Hikaru est loin de tout cela, à Otaru.

– Non, elle n'est plus à Otaru, fit Takashi, dans un soupir contrarié qui fit taire toutes les illusions.

– Tu plaisantes, papa ? s'exclama sa fille avec incrédulité.

– Je ne plaisante pas. Elle est désormais dans l'univers parallèle d'où provient Hikaru ici présente, annonça son père, laissant planer un silence lourd de significations.

Face à l'incompréhension générale, il se sentit dans l'obligation d'apporter plus d’explications :

– Tout ce que j'ai appris des voyages de Kyosuke et tout ce que j'ai observé de mes propres yeux m'ont convaincu d’un mécanisme fondamental qui régit les voyages entre les dimensions : chaque déplacement provoque un échange entre deux alter egos.

Des regards interrogateurs pointèrent alors vers lui, chargés d’incompréhensions, face à tout ce dédale de mystères autour des réalités parallèles.

Takashi reprit alors, sa voix empreinte de gravité :

– Quand Kyosuke a franchi pour la première fois les frontières de notre réalité pour explorer par accident une autre dimension, il s'est substitué à un autre Kyosuke, qui a fait de même en se rendant dans notre propre monde.

– Dans le nôtre ?... murmura Kurumi, sa voix teintée d'incrédulité.

– Tout à fait, confirma Takashi. Notre Kyosuke n'est resté que très peu de temps de l'autre côté, de sorte que son double, ayant pris sa place ici, n'a pas eu l'occasion d'interagir avec nous.

– Mais c’est fou ! s'exclama Kyosuke, exprimant aussi le trouble des autres membres de sa famille et de Hikaru.

– Non, c'est un fait, répliqua Takashi d'un ton calme. Apparemment, le Pouvoir veille à équilibrer les énergies vitales entre les univers, pour éviter tout vide quantique et les instabilités de continuum.

Kyosuke reprit alors la parole :

– Mais, papa, dans le cas des voyages dans le temps, il y a bien eu des situations où deux personnes identiques, mais d’époques différentes, se sont retrouvées toutes les deux au même endroit.

– Dans un seul et même univers, cela ne pose aucun problème, expliqua Takashi. Mais entre des sphères séparées par des vibrations distinctes, une loi spécifique, édictée par le Pouvoir, régit les interactions entre des individus identiques.

– Ainsi, voilà pourquoi c’est une autre Ayukawa qui est ici, laissa tomber Kyosuke. La nôtre est toujours dans l’autre univers.

– Ceci explique aussi pourquoi la Manami que nous avons rencontrée ici provenait d'un autre univers, enchaîna Kurumi, cherchant à saisir la complexité de la situation. Parce que nôtre Manami avait quitté notre propre monde.

– Exactement, confirma Takashi.

– Vous avez rencontré la sœur de mon Kyosuke ? demanda Hikaru, son visage exprimant la surprise.

– Oui, répondit Kurumi. Elle n'a eu de cesse de vous chercher, toi et Kyosuke. Pour elle, vous aviez disparu pendant deux ans !

Hikaru eut des yeux ronds d'étonnement.

– Deux ans ?...

– Oui, nous sommes en 1988.

– Par les Cieux !... Je n'ai passé que quelques minutes dans la bulle de téléportation de Kyosuke... et deux ans se sont écoulés !... Cela explique pourquoi ton frère paraît plus âgé que celui que je connais !... Mais au fait, où est mon Kyosuke maintenant ?

Takashi répondit à cette question, toujours avec son tact habituel :

– Hikaru, nous savons, grâce à la Manami de votre univers, que vous avez rencontré votre Kyosuke alors qu'il résidait dans une ville voisine de la vôtre. Et que tous deux avez disparu en sautant du pont de Yokohama.

– Oui, c'est exact, acquiesça Hikaru. Mais je veux savoir où il est, maintenant. Je comprends le concept de Pouvoir, mais je suis perdue dans ces histoires d'univers parallèles…

– J’y viens : à partir du moment où les alter egos s'échangent lors de ces voyages, votre Kyosuke est forcément toujours là-bas, dans votre univers... mais avec votre propre double !

Un murmure d'étonnement parcourut les Kasuga, incapables de saisir pleinement l'ampleur de cette révélation.

– Oui, je suis désolé de le dire, dit Takashi, mais c’est obligé, puisque vous, Hikaru, êtes ici présente.

– La pauvre Hikaru ! s'exclama Kyosuke avec angoisse, songeant à la dernière fois qu’elle l’a vue et entendue. Elle qui devait trouver la quiétude à Otaru, elle a dû être tirée brutalement de son sommeil et... Mais… Mais alors… (Il fit alors les gros yeux à son tour, se rendant compte de quelque chose de plus terrible encore) Ciel !... Elle a dû chuter dans la baie de Yokohama sans prévenir, pendant que je revenais ici avec Hikaru ici présente !

– Oh non, ne dis pas cela, grand-frère ! s'inquiéta Kurumi de plus en plus stressée. C'est affreux !! Pas Hikaru !

– Ne cédons pas à la panique, tempéra Takashi. Si notre Hikaru a été précipitée dans cette chute, je suis convaincu que l'autre Kyosuke a dû la secourir avec son pouvoir. On a bien vu, à ses vêtements différents, qu’il est bien apparu ici, puis a disparu promptement pour rejoindre son propre univers. Il s'est forcément retrouvé en compagnie de notre Hikaru, qui venait juste de terminer son voyage entre les dimensions.

– En es-tu certain, papa ? demanda son fils, son inquiétude à peine apaisée. Je dois retourner là-bas pour en avoir le cœur net. Prononcez-moi les mots-clés !

– Pas si vite, Kyosuke ! intervint Takashi. Il nous faut d’abord bien réfléchir avant d'agir.

– Donc, pour résumer, notre Madoka est actuellement bien dans l’autre univers ? intervint Akane, dont l’esprit semblait préoccupé par son sort.

– Effectivement, elle a bien remplacé celle qui est allongée sur le canapé, expliqua Takashi. Elle est toujours de l’autre côté, dans une demeure identique à celle où nous nous trouvons.

– Et que dire notre Manami ? questionna Kurumi. Où est-elle passée ?... Pourquoi n'est-elle pas revenue ici lorsque l'autre est repartie ?

– Je n'en suis pas certain, répondit Takashi, perplexe. Nous avons en effet tous vu que celle que nous avons rencontrée est repartie brusquement d’ici dans son propre univers, avant même que ne débute le voyage prévu avec Kyosuke et Madoka. Mais au lieu de revenir automatiquement ici, notre Manami a probablement été dirigée vers un tout autre univers. C'est précisément parce qu'elle est partie ailleurs que nous avons vu subitement son double repartir seule pour réintégrer sa propre dimension.

– Mais alors, Madoka est en train de rechercher inutilement Manami, qui n'est déjà plus dans cet autre univers ! fit Kurumi, la terreur s'insinuant de plus en plus dans ses paroles. C'est terrible !

– C'est pourquoi je dois y retourner immédiatement ! déclara Kyosuke avec détermination. Je ne laisse pas Ayukawa toute seule là-bas !

– Attends, Kyosuke, je t'en prie ! insista son père. Ton double doit être sur le pont de Yokohama, mais pas avec Madoka. Si tu voyages maintenant, tu seras quand même éloigné d’elle.

– Mais au moins, je serai dans le même espace-temps qu’elle.

– Cela devient compliqué tout cela ; j’ai besoin de faire un dessin, ajouta Akane, dépitée. J’espère qu’on retrouvera notre Manami dans tout ceci.

– Écoute, grande sœur, le plus important est de savoir que Manami va bien, dit Kazuya. Mais on ignore si en allant dans un nouvel univers parallèle, elle a fait des échanges avec d’autres de ses alter egos.

– Là où elle est en ce moment, il n’y avait pas de double à destination, sinon, nous l’aurions vue apparaître ici, répondit Takashi, laissant planer une lueur d'incertitude chez les autres.

– Pas dans l’univers précédent où elle s’était d’abord rendue ?...

– Non, Kazuya. Pour préserver tous les équilibres, le Pouvoir veut que celui qui initie le voyage interdimensionnel oblige son alter ego de se rendre seulement dans l’univers d’origine du voyageur, en lieu et place d’où il est parti, c'est-à-dire : ici pour le cas de notre Manami. Or, nous n’avons pas vu d’alter ego d’elle surgir ici. Notre Manami est donc présentement dans un univers où il n’existe pas de double d’elle-même.

Kyosuke, perplexe, s’interrogea :

– Mais pourquoi fait-elle tous ces voyages ? On dirait bien que c’est elle qui les initie, et non pas une de ses doubles qui en a le pouvoir.

– En effet, c’est encore un mystère, admit Takashi.

Une révélation soudaine émergea alors dans l'esprit d'Hikaru.

– Attendez ! s'exclama-t-elle. Je me rends compte d’une chose inquiétante : si mon propre double est avec mon Kyosuke, est-ce celui-ci va se rendre compte qu’il n’est pas avec moi ?

– Pourquoi t’inquiéter de cela ? demanda Kurumi se demandant si cette Hikaru, issue d’un univers parallèle, surjouait un peu.

Akane, teintée cette fois de malice, ne fit qu'accentuer le malaise :

– Oh mais j’en suis certaine, déclara-t-elle. Ton Kyosuke est bien trop intelligent et perspicace. Ce qui n’est pas le cas du nôtre !

– Akane !! Ça suffit les bêtises ! fit l’intéressé sur un ton énervé.

Dans un éclat de rire incontrôlé, Kazuya rompit la tension palpable.

Mais soudain, les yeux d'Hikaru s'écarquillèrent une nouvelle fois, révélant en elle une terreur nouvelle. Inexplicablement, elle pointa un doigt accusateur en direction de Kyosuke.

– Toi !!! hurla-t-elle de sa voix très vivace, comme si elle émergeait d'un cauchemar pour en vivre un autre. C’est toi !!...

Le jeune homme, décontenancé, se demanda si malgré toutes les explications de son père, Hikaru demeurait encore confuse sur qui est qui :

– Hein ?... Quoi ?... Moi ?... Attention, je ne suis pas ton Kyosuke. Je suis son double. Ton Kyosuke est…

Mais visiblement, Hikaru ne l'écoutait plus, dardant toujours sur lui son doigt accusateur.

– Toi ! répéta-t-elle avec insistance. C’est bien toi qui m’as embrassée tout à l’heure !

Une telle révélation tétanisa tout le monde dans un silence horrifié, confrontés à l'impensable. Un tourbillon cauchemardesque inonda l’esprit de Kyosuke ! Le baiser ! Oui, il se souvint avoir embrassé…

– Ah oui, « en lieu et place », disais-je, fit Takashi d'un ton paisible.

Kyosuke se sentit désemparé. Il était pris entre deux cauchemars : celui de Madoka qu'il avait blessée et celui du baiser accidentel reçu de Hikaru.

– Mais-mais-mais... Attends !... Ce n'est pas ce que tu crois ! balbutia le pauvre Kyosuke.

– La plus belle soirée de toute ma vie ! s'exclama Kazuya, n’en pouvant plus de rire de voir son cousin se ridiculiser.

– Kyosuke ! Tu… tu as osé embrasser la malheureuse Hikaru, alors que Madoka avait confiance en toi ? s'indigna Akane.

– C'était pas moi qui l’ai voulu ! se défendit Kyosuke.

– Tu as dit la même chose quand tu as frappé Madoka !

– C'est Hikaru qui m'a embrassé !

– Arrête et avoue, insista sa cousine. Tu pensais mourir en chutant du pont, et tu as fait ce… geste désespéré !

Agacé par toutes ces accusations insensées, Kyosuke se tourna vers Hikaru, l’air énervé :

– Mais dis-leur, enfin !

– Hé ! Pas de menace, toi qui préfères les filles louches ! répliqua Hikaru d'un air méfiant.

– « Filles louches » ?... Ayukawa n'est pas une « fille louche » ! s'insurgea-t-il.

– Kyosuke et Hikaru, arrêtez de vous chamailler ! intervint Kurumi, qui semblait, sous le stress, vouloir prendre une position neutre. Nous devons agir. Il y a des gens de l'autre côté qui auront besoin de notre aide.

Kyosuke et Hikaru croisèrent alors les bras, chacun de leur côté, se regardant en chiens de faïence.

– En effet, nous devons ramener Madoka et Hikaru, ajouta Takashi avec calme. Toutes deux doivent être paniquées.

– Mais qu'en est-il de Manami ? s'inquiéta Kurumi. Si elle n’est plus du tout dans l'univers où elle est censée être, comment aller la récupérer, maintenant ?

– Chaque chose en son temps, répliqua son père. Tant qu'elle voyage, elle ne court aucun danger. L'urgence immédiate est de ramener Hikaru et Madoka ici. Et seul Kyosuke peut le faire.

Allongée sur le canapé, Madoka revint à elle, au son des brouhahas plus intenses. Elle entrouvrit les yeux, laissant la lumière douce de la vaste pièce caresser son regard. Le plafond au-dessus d'elle semblait familier, évoquant sa propre demeure. Ses souvenirs affluèrent alors. Elle s'était retrouvée là, sans explication, submergée par la douleur qui avait marqué son visage. Ce type, Kasuga Kyosuke, lui avait infligé un coup décisif, profitant d'un moment d'inattention de sa part. Une erreur fatale… Sa mentore d’autrefois n’aurait jamais supporté une telle faiblesse. Une rage sourde émergea alors en Madoka, nourrie par cette première fois où une telle humiliation l’avait frappé. Dans l'immédiat, une seule chose importait : agir. Par chance, tous dans la pièce semblaient l'ignorer, absorbés par des échanges animés et bruyants, dont elle ne saisissait que des bribes. Peu lui importait, elle devait élaborer un plan pour fuir sa propre demeure, étrangement méconnaissable. Où était Kenji ?... Avait-il trouvé refuge quelque part ?... Ou bien, l’avait-on enfermé dans une des pièces de la demeure ?... Elle ne pouvait partir sans en être certaine.

Dans les replis de sa combinaison, elle avait toujours sur elle quelques médiators que personne ici ne semblait avoir trouvés. Une autre chance qu’elle n’ait pas été fouillée. Avec célérité, elle en saisit un entre ses doigts. Elle repéra non loin d’elle cette jeune femme de son âge aux cheveux courts, d'un rouge bordeaux, semblant être celle qui l'avait déposée sur le canapé. Elle était de dos, captivée par le petit groupe qui se tenait devant elle.

C'était le moment opportun !

Sans plus attendre, Madoka se leva, oubliant sa douleur, tenant fermement le médiator de sa main droite. D'un mouvement habile, elle glissa son avant-bras gauche autour du cou d'Akane, la pointe menaçante du médiator, tenu par sa main droite, reposant contre sa carotide.

– Plus un geste, tout le monde ! s'écria Madoka d'une voix impérieuse. Où elle va y passer !

– Akane ! s’écria Kyosuke.

– La méchante Madoka s’est réveillée ! hurla Kazuya.

– Cousine Akane ! frémit Kurumi.

– Je vous l’avais dit ! Elle est dangereuse ! fit Hikaru le regard sombre.

Akane se trouvait menacée d'une manière inédite. D'ordinaire, son pouvoir des illusions lui permettait d'intervenir promptement. Mais cette fois-ci, Madoka ne la regardait pas. Elle se tenait derrière elle, brandissant son arme de prédilection pour la menacer. Ainsi, sans regard échangé, Akane ne pouvait pas influencer son esprit. Mais tout comme son frère Kazuya, qui ne pouvait lire les esprits des êtres issus de mondes parallèles, son pouvoir psychique aurait-il pu véritablement agir sur cette Madoka ? Il fallait pourtant agir. Mais Madoka avait réussi à bloquer son bras gauche derrière son dos, la main bloquée entre le genou de son adversaire qu’elle avait remonté jusqu’à sa hanche, tandis que son bras droit était également immobilisé par une hanche qui la pressait. Cette Madoka connaissait manifestement tous les moyens pour neutraliser son adversaire. Mais dans le même temps, Akane eut la pensée fugace que Madoka la touchait vraiment de très près… de tout son corps… corps qui était enveloppé de sa combinaison fascinante…

– Madoka, intervint Takashi, vous ne comprenez pas ce qui se passe. Vous n’êtes pas dans…

– Shut up ! pesta Madoka, irritée. C’est à vous de m’écouter !

– Que veux-tu, Ayukawa ? fit Hikaru à son tour. Tu ne t’en tireras pas comme ça !

– Ah… Te voilà enfin, Hiyama ! Mais d’abord, vous allez tous reculer lentement, sans geste brusque !

Tous s'exécutèrent dans un silence pesant.

Kyosuke n’osait pas utiliser son pouvoir télékinésique contre Madoka. Il était encore traumatisé pour agir à nouveau contre elle, même s’il ne s’agissait pas de sa Madoka. Kazuya, dont les capacités psychiques semblaient illimitées, ne pouvait agir contre un être issu d’une autre dimension.

Tous reculèrent, sauf Kurumi, qui semblait particulièrement irritée par la situation.

Madoka la remarqua :

– Toi, la fille aux tignasses mal assorties ! Recule aussi avec les autres ! Allez !

La mâchoire de Kurumi se serra. Jamais on ne l’avait insultée de cette manière.

– Tu… tu oses me dire qu’il y a un problème avec mes cheveux ?

– Recule, stupid girl !

– K… Kurumi, pas de bêtises, hein ? émit Akane, consciente de la nature impulsive et imprévisible de sa cousine.

Les poings de Kurumi se serrèrent de plus en plus, tant la rage intérieure avait essaimé tout son esprit.

– Tu oses m’insulter !!? hurla-t-elle, s’avançant à présent vers Madoka.

La colère de Kurumi était à son comble.

– Je te préviens, [censuré], menaça Madoka, tendue sur Akane à l’extrême, les doigts nerveux sur son médiator. Si tu fais un pas de plus, je…

– Pour… pour qui te me prends ?!!! vociféra la jeune fille face à elle, laissant échapper toute la force de sa colère jusqu'à en perdre le souffle, ses yeux fulminant de rage.

– Kurumi ! hurla Kyosuke, voyant sa sœur sombrer dans une rage incontrôlable. Ne fais pas... !

Trop tard !...

Sa sœur déclencha alors tout son pouvoir sur Madoka… mais d’une manière complètement nouvelle, au point que tout le monde en fut estomaqué !

 

 

 

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#52186 Les ratés de Punch ou quand l'IA fait n'importe quoi

Posté par CyberFred on 04 mai 2024 - 12h20

"N'oublie pas que Madoka est une déesse. Aussi quand son chapeau n'est pas correctement enfilé sur sa tête, c'est peut-être parce qu'en fait cela n'a jamais été un chapeau, mais une auréole divine. In Madoka We Trust."

ohnooo.jpg

(c'est peut-être ici que je commence ma prière.. au nom du Maître, du ...)




#52158 Goodies japonais des expositions KOR

Posté par CyberFred on 04 mai 2024 - 01h19

Oui, Olivier, voilà pourquoi j'aime Madoka Escalier. C'est peut-être une scène "classique" mais c'est une scène qui a été initiée selon la vision d'Akemi Takada. Pour moi, c'est la quintessence de KOR qui prévaut ici avec cette peinture de l'escalier, ce chapeau, et tout cela avec une vision d'une Madoka qui ravive plein de souvenirs. Je peux même imaginer qu'elle aurait dû produire sa Madoka escalier en 2024 et non en 2022. Car 2024 est l'année des 40 ans du manga de KOR, C'était l'année où elle aurait dû produire ce tableau.

 

Maintenant, son choix a été celui de faire une Madoka en bikini selon la pause choisie par les fans. On peut tout dire sur cette votation, bien entendu. Akemi Takada est très présente sur les réseaux sociaux en particulier sur Twitter. Elle est très proches des ses followers. Donc il était facile pour elle de leur demander quelque chose pour un sondage.

 

Mais au final, quand on a voté en majorité pour le 3eme croquis, je n'imaginais pas du tout qu'elle allait nous faire une Madoka Lagon en bikini rose pour cette commémoration. Je croyais vraiment que nous aurions une autre pose d'une "Madoka escalier bis" qui aurait été perçue sous un angle neuf et réactualisé de la scène de l'escalier, surtout sous les bougies des 40 ans du manga et du premier épisode.

 

Hélas, j'ai été déçu à la base quand j'ai vu que la thématique était tout autre au final. Akemi Takada n'a fait que suivre sa propre idée qui a germé d'un croquis proposé aux fans, mais qu'elle a décidé de porter seule dans cette toile. Donc, je crois qu'il en faut pas en vouloir aux fans d'avoir choisi un mauvais croquis. Il est possible que si le croquis 1 ou 2 avait été choisi, nous aurions eu sans doute une Madoka Lagon sous un autre angle que celui qui nous a été montré. Rien ne présageait, dans les trois croquis, qu'une Madoka en bikini allait germer. En tous cas, c'était pas logique, vu l'anniversaire spécial qui se profilait cette année. Elle a voulu tenter un truc pour la première fois, avec ce bikini, chose qu'elle a dite dans son interview chez Edition 88.

 

Akemi Takada sera toujours la dernière porteuse de flamme de KOR. C'est vrai. Mais quand je regarde les dernières peintures de Creamy qu'elle a peintes pour ses expos, je n'ai pas dénoté de qualité amoindrie. Creamy est identique. C'est toujours une déesse. Je vois toujours ce même visage. Pour Madoka, la chose semble devenue plus risquée. Akemi Takada est talentueuse, et l'a toujours été. Elle a parfaitement réussi sa Madoka escalier, mais n'a pas réussi sa Madoka lycéenne, sa Madoka anniversaire 2022, sa Madoka lagon et même sa "Madoka + Kyosuke + Hikaru" de sa première expo itinérante. Elle semble maintenant perfectible quand elle tente de se replonger dans l'univers de KOR. Mais cette perfectibilité n'est pour moi nullement visible dans son univers de prédilection qui est celui de Creamy. Donc, je ne crois pas qu'il faille regarder l'âge en premier lieu comme explication à tout. Je crois qu'Akemi Takada a fait cette peinture de Madoka Lagon trop rapidement. Elle a dû être sous pression de pas mal de choses tandis qu'elle devait embrayer les préparatifs de pas mal d'expos. Je crois que cette pression s'est répercutée sur sa peinture phare de son expo KOR itinérante. J'ai re-regardé mes actus 2024 : entre le croquis qui a eu le vote des fans et les floutés de sa peinture, elle a fait sa Madoka Lagon en un petit mois.

 

Cela n'enlève en rien le grand talent dont Akemi Takada fait monter autour de KOR depuis 1988. C'est un long parcours qu'elle a accompli avec KOR, plus long maintenant que celui qu'Izumi Matsumoto a lui-même parcouru de son côté jusqu'à son décès. Chapeau à la grande dame tout de même.




#52066 Anime - Episode 46 - Vacances à la neige

Posté par CyberFred on 02 mai 2024 - 23h25

Ah, je vois, on plonge dans les eaux tumultueuses de la généalogie délirante et des théories de conspiration farfelues avec FrozenOwl en chef d'orchestre. Oh là là, CyberFred V, descendant direct ? On dirait une histoire de famille digne d'un soap opera intergalactique ! Un Empire KOResque, une police secrète... et moi, un dictateur en herbe ? Non merci, je préfère la démocratie avec une touche de sarcasme, s'il vous plaît ! Et voilà que ton descendant se proclame chef de la résistance, comme s'il était le Neo de notre Matrix personnelle. Punch a-t-il accidentellement déclenché l'apocalypse façon Skynet ? Quel épisode électrisant de cette série déjantée ! Mais sérieusement, pour l'épisode 47, on peut s'attendre à quoi ? Encore plus de rebondissements dignes d'un festival de popcorn ? Allez, FrozenOwl, plus que deux épisodes et on pourra ranger tes divagations dans les annales de l'absurdité.

 

CyberFred 1er du nom, dément et délicieux !

PS : Et merci à KORGPT !




#51810 Les 40 ans de KOR

Posté par CyberFred on 26 avril 2024 - 08h17

Il est vrai qu'Akemi Takada a l'avantage sérieux d'être plus au premier plan qu'Izumi Matsumoto. Si IM était encore en vie et en bonne santé, il serait allé à cette expo, voire, aurait eu son expo à lui. J'ai remarqué à l'entrée de l'exposition, deux bouquets de fleurs, l'une envoyé par Wave Studio (l'entreprise de IM) et l'autre la Shueisha, qui envoient courage à l'expo. C'est une belle marque d'attention de leur part.






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