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Maquia when the promised flower blooms


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#1 Punch

Punch

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Posté 27 septembre 2018 - 18h14

Aujourd’hui, je vais vous parler du long métrage d’animation « Maquia when the promised flower blooms » (ou Sayonara no asa ni yakusoku no hana o kazarô en vo).
 
Maquia-Banniere-800x445.jpg
 
Ce fut lors d’une soirée spéciale au Grand Rex où ce film a été projeté en avant-première et unique séance (quelques autres villes ont aussi pu en profiter ce même jour) le mercredi 26 septembre à 19h30 (plus 20 bonnes minutes de retard…). Pour préciser l’expérience, les places vendues étaient uniquement celles tout en haut de la salle pour une projection sur un grand écran déroulant dit « grand large ». Rien à redire sur la qualité d’image et de son (j’étais peut-être encore un peu trop près par rapport à la taille de l’écran mais ça allait) mais par contre, les nouveaux fauteuils sont à mon goût très inconfortables et le faible espace entre chaque rangée fait que l’on a très peu de place pour ses jambes. Je déconseille donc fortement les marathons dans cette salle ! Bref, j’arrête là avec les considérations « matérielles » pour aller à l’essentiel : le film.
 
Il s’agit donc du premier film en tant que réalisatrice de la scénariste Mari Okada. Comme je ne connais pas bien son parcours, je vous laisse vous référer à cette page Wikipédia (en anglais) : https://en.wikipedia...wiki/Mari_Okada.
 
Je vous résume brièvement le début du film. Le peuple d’Iolph vit paisiblement dans un cadre naturel. Ces êtres ont pour particularité de ne pas vieillir et ne connaissent pas la mort de façon naturelle. Ils passent une grande partie de leurs journées à tisser des Hibiol. Ce sont des tissus mémoriels de très grande qualité remplaçant totalement les écrits et qui se lisent à la fois de manière visuelle et tactile. La « jeune » Maquia est l’une d’entre elles. Elle vit en compagnie de la matriarche ce de peuple prénommée « Racine » (en français dans le texte) qui lui répète toujours « si tu rencontres des gens du monde extérieur ne t’attache surtout pas à eux sinon tu connaîtras vraiment ce qu’est la solitude ». Très vite, la contrée est attaquée par des sortes de dragons blancs volants appelés « Renatos ». L’un d’entre eux, porteur d’une mystérieuse maladie appelée « yeux rouges » devient fou et entraîne malgré elle Maquia la sauvant ainsi du quasi-massacre total de son peuple. Elle atterrit alors dans une forêt où elle entend les pleurs d’un bébé. Elle découvre cet humain orphelin qui vient de naître et, ne pouvant pas le laisser à une mort certaine, décide de s’occuper de lui. La suite du film va s’articuler autour de la vie de Maquia, de son statut de mère adoptive, et de l’enfant qui va inexorablement vieillir... ainsi que du destin des derniers survivants du peuple d’Iolph. Le film est dans un registre essentiellement doux, féminin et maternel. Le contraste est d’autant plus fort avec quelques scènes de bataille d’une grande violence visuelle ainsi que d’autres avec une violence cette fois-ci plus psychologique mais tout aussi poignante (si ce n’est davantage).
 
Techniquement, le film est somptueux. Le character design des personnages assuré par Akihiko Yoshida (célèbre pour sa participation à des jeux de rôle de Square Enix) est mis merveilleusement en valeur dans des décors tantôt champêtres, tantôt citadins, pour une immersion totale dans un univers médiéval avec une touche de fantastique. Les musiques ne sont pas spécialement marquantes, mais elles renforcent justement l’expérience. Mention spéciale à la seiyuu de Maquia qui a fait un travail remarquable dans un rôle intense et peu évident à interpréter.
 
Si je devais émettre un bémol à cette expérience globalement positive, ce serait du point de vue du scénario (un comble pour une scénariste !). Ceci n’engage que moi, mais, même si ce type d’histoire laisse plus de place aux mouchoirs qu’aux surprises, je trouve qu’il y a trop de facilités scénaristiques. Bien que le film fasse pratiquement 2 heures, il existe de nombreuses ellipses narratives, des phénomènes inexpliqués... mais surtout trop d’heureuses coïncidences. Que les personnages arrivent à se retrouver par hasard des années après juste au bon moment et pile poil dans les circonstances qui arrangent le déroulement de l’histoire est fort de café ! Cela me fait penser aux romans à l’eau de rose où, après tous les malheurs du monde, les deux amoureux arrivent finalement comme par miracle à se retrouver ! La démarche positive pourrait être de prendre cette histoire comme un conte pour adultes où tout est bien qui se finit (presque) bien, mais tout dépend aussi de ce que vous recherchez dans ce film.
 
J’avoue que j’ai tout de même été conquis. La salle, et moi-même, avions prévu des mouchoirs et ils n’ont pas été vains. Il faut vraiment avoir un cœur de pierre pour ne pas être ému par les tristes événements, même prévisibles, du film. Il y eut des applaudissements mérités au début et à la fin du générique de fin.
 
J’espère ne pas avoir trop spoilé et peut-être vous avoir donné envie de voir ce film qui mérite que l’on lui donne sa chance. J’ai essayé de rester à la fois objectif et lucide et, pour ce faire, je n’ai pour l’heure lu aucune critique à son sujet.





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