Anime - Episode 43 - Le groupe de rock
#1
Posté 08 janvier 2005 - 14h42
Pour avoir revu l'intégrale en boucle pendant les vacances, je peux le dire maintenant sans me tromper: L'épisode du concours de rock, reste pour moi le plus beau, musicalement, sentimentalement, émotionnellement. Au niveau réalisation, c'est extraordinaire tout simplement ce que les créateurs on su faire!!!
Entre les découpages en chapitres façon Shakespear avec ces titres teintés de rouge sur fond blanc, ces "Cry cry cry" qui collent parfaitement avec le ton du drame qui se joue... Et puis le cadrage des persos, qui est décallé, ou se rappoche en trois fois façon plans séquences, le rendu de vitesse créé pour la scène dans l'escalier lors de la dispute de Kyo et Hikaru... Cette absence de musique quand Kyo se téléporte avec la batterie... et cette Hikaru plus que touchante essayant d'attraper ces bulles de chagrin, d'espoir, de lumière... que sais-je... De plus tous les persos n'ont jamais été aussi beaux et mûrs. Tout ceci fait que j'adore cet épisode!
Et cette musique déchirante à souhait. Ouah, cela fait du bien d'en parler... D'ailleur si vous voulez vous exprimer sur cet épisode ou sur un autre, je suis tout ouïe!
Je sais pas ce qui m'a pris, mais bon... reparler d'un épisode de KOR fait toujours un bien fou!
#2
Posté 08 janvier 2005 - 15h08
QUOTE (Ben @ 08 Jan 2005 15:42) |
Et c'est musique déchirante à souhait. Ouah, cela fait du bien d'en parler... D'ailleur si vous voulez vous exprimer sur cet épisode ou sur un autre, je suis tout ouïe! Je sais pas ce qui m'a pris, mais bon... reparler d'un épisode de KOR fait toujours un bien fou! |
Entièrement d'accord, l'épisode 43 est mon préféré et je le considère comme exceptionnel.
Il faut aussi le voir comme une sorte de grand clip dans le genre de ce qui se faisait à l'époque.
Mais cela mérite un sujet à part dans la section Réflexions
TCV
Modifié par tcv, 08 janvier 2005 - 16h39 .
#5
Posté 08 janvier 2005 - 17h49
Bon, pour ouvrir le "débat", je dirai que cet épisode est avec l'épisode 22, si je ne m'abuse (encore avec Yukari!!), le meilleur de la série.
Pourquoi? Eh bien, tout comme certains films "spécaiux", j'entends par là, originaux, cet épisode 43 m'a littéralement fasciné, transporté dans un ailleurs improbable.
La première fois que j'en avais entendu parler, c'était en fouillant sur le site de Cyberfred tout ce que je ne savais pas sur KOR. N'ayant jamais pu le voir à la tv, malgré mon assiduité à suivre la série à l'époque, j'étais intrigué par la réflexion faite sur son site, donc.
Et quelle ne fût pas ma joie, lorsque je découvris cet épisode.
Tout d'abord, cela commence fort! Suite à la goutte d'eau habituelle, un écran blanc apparaît et une inscription en anglais ancien, en rouge et noir. Comme je l'ai dit, tout de suite j'ai pensé à Shakespear et Stendhal (mais plus pour le rouge et le noir, évidemment... ). Les premières images sont magnifiques. D'ailleurs, on se demande pourquoi les couleurs sont si belles, si travaillées par rapport à d'habitude! Sur ce point elles font jeu égal avec l'épidode 22.
La mise en scène du début est sympatique, aussi. On s'attarde sur des objets sans importance (les ombres multipliées par le nombre de facettes sur les phares d'une voiture et qui se déplacent; voiture qu'on devine être haut de gamme)
Après tout s'enchaîne assez rapidement et ce sur tous les plans : histoire, réalisation, musique.
En effet, pour la première fois, on va voir Kyosuke qui ne partage pas du tout l'avis de Hikaru, à la limite de lui dire qu'elle fait les choses de manières égoïstes. Cependant, malgré sa non motivation, il acceptera de jouer avec le groupe.
Je saute une partie de l'épisode, qui correspond à la rencontre de Yukari et de Kyo. (Au fait j'ai bien aimé la petite larme de celle-ci dans la cabine téléphonique, au passage, belle séquence...) Et j'en viens à la deuxième parite de l'épisode.
Tout bascule. Kyosuke à la batterie est extraordinairement beau. Je ne veux pas dire play-boy mais tellement bien dessiné que cela m'a marqué de suite. La sueur qui perle sur son visage m'a fait presque pensé à des larmes cachées, si vous voyez ce que je veux dire. Et cette allure négligée, abattue, pleine de souffrance et de désarroi qui transpire d'un plan qui ne durera que quelques secondes en plan séquence, est formidablement suggérée. Entrecoupée de flash-backs, cette scène fait monter en puissance l'émotion et le mal être dans lesquels on commence à se trouver. Sans musique, la caméra inclinée se rapprochant de Kyo dans les couloirs du collègeon sait ce qui se joue. Hikaru va-t-elle...? Mais surprise, le mensonge passe. Surprise? Par rapport à d'habitude, oui. Car si kyo ment souvent pour ne pas froisser Hikaru, cette mise en scène nous laissait présager le pire!!!!
On s'aperçoit que tous les persos sont plus "adultes" ici. Même Kazuya a son moment de maturité, puisqu'il ne va pas déballer pour le plaisir ce qu'il sait, mais bien parce qu'il sent que quelque chose de dramatique se noue. Et là, la scène de l'escalier! Comme je l'avais dit, le découpage en chapitres avec ces titres en anglais ancien vient renforcer le tout! " CRY, CRY, CRY" Cela laisse sans voix! Hikaru qui regarde à peine Kyosuke, n'osant à peine lui demender de confirmer ce qu'elle vient d'apprendre, puis prenant la fuite, tout ceci présage ce qui se passera dans le film d'ailleurs. Son refus de croire, et de vouloir croire. Sa détresse transperce nos propres coeurs lorsque Kyo qui se jette dans l'escalier pour la rattraper (plans superbes, avec un merveilleux contre-jour et une image floue) et qu'elle le rejettera en s'exclament: "je te déteste" Tout ceci pour un quiproquo, eh bien, on n'ose pas imaginer comment sera la vraie fin du triangle. Bouleversante dans le film, encore une fois.
Kyosuke qui s'entraînait à la batterie était encore une fois d'une beauté sans égal. D'ailleurs je trouve qu'Hikaru et lui éclipsent Madoka, pourtant très soignée, ici aussi, avec une veste qui la rend plus femme comme je disais.Quand tout le monde par à la recherche d'Hikaru, seul Kazuya, lui le plus jeune, se rend compte du tourmant de Kyosuke, qui fait mine de ne pas aller avec les autres.
Les séquences qui suivent sont alors extraordinaires. Kyosuke avec le regard perdu, Hikaru derrière la scène de concert et sur laquelle la caméra se rapproche par trois fois alors qu'elle tranverse l'écran perdue elle aussi dans ses pensées... Et puis soudain, le thème musical. Déchirant, il m'a de suite pris aux trippes.
J'avais déjà eu l'occasion de l'écouter mais sans l'ambiance de l'épisode.
Hikaru devient alors le centre des quelques minutes qui vont suivre dans cette atmosphère sonore et visuelle magiques. Peut-être sent-elle Kyosuke arrivant? Ou est-ce seulement la peine qui remonte et lui fait penser à lui. L'univers qui l'enveloppe scintille de milles feux, des bulles (d'espoir?) viennent à elle mais ne peut les attraper. On la croirait dans un aquarium rempli de feux d'artifices et nous spectateurs hors de cet aquarium, du spectateur qu'est Hikaru! Le flou de l'image rend la netteté du propos plus grande encore. Ses grands yeux ne sont plus tristes, mais interrogateurs, énigmatiques, voire emplis d'espoir... "qu'est que je ressens?" doit-elle se dire... enfin je crois... Est-ce ...???
On peut voir l'étendue du talent des réalisateurs rien que dans ce clip. Tout comme dans l'épisode 22 sur
scène. J'avais déjà ressenti cet effet en voyant les films "Phantom of the Paradise" de Brian de Palma, qui a un univers atypique et que j'adore... et dans "L'affaire Thomas Crown" avec Steeve McQueen (plus pour l'ép 22 celui-là). Cette richesse d'effets visuels est vraiment magique!
Enfin, tout se calme, la musique s'arrête, seules les bruits des parties de la batterie viendront entraver le silence dans lequel avait replongé la scène. Les symbales qui tournent sur elles-mêmes en "criant", la violence avec laquelle chaque composant de la batterie retombe et s'enfonce dans le sable renforce la violence des sentiments vécus par Kyo et Hikaru qui se font face alors. Magique encore!
"Eden". C'est le dernier titre de chapitre utilisé.Seuls le ressac et les mouettes distraient le silence, là aussi. Les paroles sont courtes, les yeux pleins de reconnaissance, de pardon, et d'émotion chez l'un comme chez l'autre. Madoka arrive, étonnée. Hikaru fait-elle semblant de ne plus souffrir ou sait- elle que Kyosuke est déjà ailleurs...? Même si là, il sait qu'il tient encore à elle. Sentiment confirmé par l'épisode suivant lors de la mort d'Hikaru
Le trio s'enfuit alors dans un contre-jour magnifique, sur les dunes de sable. Sont-ce là les montagnes de tourments qui habiteront leur coeur plus tard...?
Le groupe va bien se produire sur scène... et c'est mieux ainsi.
Euh, c'est un peu long, oups. J'ai beaucoup spoilé, mais tant pis, sinon, on en parle jamais en profondeur.
#6
Posté 08 janvier 2005 - 18h20
Pour le film, on voit vraiment le parallèle, c'est sur. La seule chose qui change c'est l'absence d'effets visuels employés dans ce épisode 43, à part le début et la fin en noir et blanc qui m'avaient fait sursauter à l'époque du premier visionnage de la K7 achetée d'occaz... j'avais eu peur...
#9
Posté 09 janvier 2005 - 18h34
C'est bizarre, il me semble qu'en durée, cet épisode n'a pas été trop censuré en VF.
Il me semble qu'il n'est pas passé beaucoup de fois sur la TV française.
La mort de la Cinq ou celle du Club Dorothée se sont, je crois, faites alors qu'ils étaient en train de rediffuser Max et Compagnie, donc les derniers épisodes ont été les moins rediffusés.
Love Power
#11
Posté 09 janvier 2005 - 21h30
#12
Posté 10 janvier 2005 - 11h27
Moi aussi, je trouve que les personnages sont beaucoup plus adultes, et Madoka avec son pardessus fait encore plus mature que d'habitude et fait trés classe.
Comme il ne semble plus y avoir de topic spécifique, je le fais ici n'ayant pu le faire avant.
Bonne année à tous.
2005 devrait etre une grande année pour KOR.
#14
Posté 09 décembre 2005 - 22h10
QUOTE (tcv @ 08 Jan 2005 16:08) |
Il faut aussi le voir comme une sorte de grand clip dans le genre de ce qui se faisait à l'époque. Mais cela mérite un sujet à part dans la section Réflexions TCV |
Finalement ce sujet n'étant pas si chargé, je vais parler de deux clips très connus internationalement de l'époque de KOR (1987-88), qui à mon avis lui ont servi d'inspiration.
- le clip de "Take On Me" (1986) du groupe A-Ha dont le graphisme évoque le design particulier des scènes "crayonnées"
- le clip de "Brothers in Arms" (1985) du groupe Dire Straits, mais je n'en ai plus un souvenir très net.
Si quelqu'un(e) a de meilleurs souvenirs
tcv
#15
Posté 21 janvier 2006 - 23h35
Je compte vous faire une analyse complète et originale de l'épisode 43 pour le 1er février 2006.
J'aurais besoin cependant de connaître la signification exacte de cette inscription qui apparaît lors de la 2ème scène (je vous montrerais que cet épisode est plus qu'un clip et peut s'interpréter comme une pièce de théâtre).
A gauche, ce sont des kanji que je ne suis pas parvenu à retrouver.
A droite, on a l'impression que c'est de l'écriture phonétique. J'ai pensé à celle de "Island" mais ce n'est pas ça.
Merci à ceux / celles qui m'aideront
#17
Posté 23 janvier 2006 - 18h04
Pour la partie droite...euh... les mecs des chiffres et des lettres bossent dessus
Bises!
#18
Posté 23 janvier 2006 - 21h14
La partie droite est curieuse.
J'ai consulté l'alphabet phonétique international et je ne comprends toujours pas la signification de la partie droite.
Pour moi, le "ï" se prononce comme "aïe" et la dernière m'évoque le pi grec.
Avis aux phonologues
#19
Posté 24 janvier 2006 - 02h50
Pour la fleur, quelques photos ici:
http://www.okinawa-u...d/ieraishan.htm
http://www.hana300.com/ierais.html
http://www.asahi-net...gi/yuraisya.htm
Pour la chanson, voici les textes (en japonais) accompagnés de la musique (format midi?):
http://www.sakura.cc...M-Yelaixian.htm
Les textes sont peut-être en lien étroit avec cet épisode de KOR, je vous laisse juger par vous-mêmes:
あわれ春風に 嘆くうぐいすよ
Dans la tristesse d'un vent printanier, un rossignol se lamente
月に切なくも 匂う夜来香 この香りよ
Ce mois où règne ce si pénible parfum d'ieraishan (ou: Sous la lumière de la lune règne ce si pénible parfum d'ieraishan)
長き夜の泪 唄ううぐいすよ
Les larmes d'une longue nuit, un rossignol chante
恋の夢消えて 残る夜来香 この夜来香
Mes rêves d'amour s'effacent, il reste l'ieraishan, cet ieraishan
夜来香 白い花 夜来香 恋の花
ieraishan, blanche fleur, ieraishan, fleur de l'amour
胸いたく うたかなし
Mon coeur souffre, triste chanson
L'interprète en est 山口淑子 (Yamaguchi Yoshiko), une chanteuse et actrice d'origine chinoise (son nom chinois est 李香蘭). Elle joue notamment dans le film 暁の脱走 (1950) (akatsuki no dassô, L'évasion à l'aube), dont on compte parmi les scénaristes le très célèbre Kurosawa Akira. Elle a fait ses débuts en interprétant des chansons pour des films, puis est devenue actrice.
Il faudrait vraiment que je revois cet épisode que je ne possède pas maintenant pour faire le lien avec toutes ces recherches. J'espère que ce qui précède t'aidera pour ton analyse Pika Chu.
#20
Posté 24 janvier 2006 - 20h34
C'est une belle trouvaille.
Ce yelaixian est aussi utilisé dans la cuisine chinoise ?!
Pour les non-japanophones, voici la fiche imdb (en anglais) de ce film
J'aurais dû penser à remplacer le "l" phonétique par "r" (pour ceux qui ne le savent pas, le r roulé n'existe pas au Japon et se prononce entre le "l" phonétique et le "r" phonétique)
pika,
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