Je me disais bien que tu étais en train de le faire, alors je n'osais pas commencer.
Bon, pour ouvrir le "débat", je dirai que cet épisode est avec l'épisode 22, si je ne m'abuse (encore avec Yukari!!), le meilleur de la série.
Pourquoi? Eh bien, tout comme certains films "spécaiux", j'entends par là, originaux, cet épisode 43 m'a littéralement fasciné, transporté dans un ailleurs improbable.
La première fois que j'en avais entendu parler, c'était en fouillant sur le site de Cyberfred tout ce que je ne savais pas sur KOR. N'ayant jamais pu le voir à la tv, malgré mon assiduité à suivre la série à l'époque, j'étais intrigué par la réflexion faite sur son site, donc.
Et quelle ne fût pas ma joie, lorsque je découvris cet épisode.
Tout d'abord, cela commence fort! Suite à la goutte d'eau habituelle, un écran blanc apparaît et une inscription en anglais ancien, en rouge et noir. Comme je l'ai dit, tout de suite j'ai pensé à Shakespear et Stendhal (mais plus pour le rouge et le noir, évidemment...
![biggrin.gif](http://jingoro.free.fr/forums/html/emoticons/biggrin.gif)
). Les premières images sont magnifiques. D'ailleurs, on se demande pourquoi les couleurs sont si belles, si travaillées par rapport à d'habitude! Sur ce point elles font jeu égal avec l'épidode 22.
La mise en scène du début est sympatique, aussi. On s'attarde sur des objets sans importance (les ombres multipliées par le nombre de facettes sur les phares d'une voiture et qui se déplacent; voiture qu'on devine être haut de gamme)
Après tout s'enchaîne assez rapidement et ce sur tous les plans : histoire, réalisation, musique.
En effet, pour la première fois, on va voir Kyosuke qui ne partage pas du tout l'avis de Hikaru, à la limite de lui dire qu'elle fait les choses de manières égoïstes. Cependant, malgré sa non motivation, il acceptera de jouer avec le groupe.
Je saute une partie de l'épisode, qui correspond à la rencontre de Yukari et de Kyo. (Au fait j'ai bien aimé la petite larme de celle-ci dans la cabine téléphonique, au passage, belle séquence...) Et j'en viens à la deuxième parite de l'épisode.
Tout bascule. Kyosuke à la batterie est extraordinairement beau. Je ne veux pas dire play-boy mais tellement bien dessiné que cela m'a marqué de suite. La sueur qui perle sur son visage m'a fait presque pensé à des larmes cachées, si vous voyez ce que je veux dire. Et cette allure négligée, abattue, pleine de souffrance et de désarroi qui transpire d'un plan qui ne durera que quelques secondes en plan séquence, est formidablement suggérée. Entrecoupée de flash-backs, cette scène fait monter en puissance l'émotion et le mal être dans lesquels on commence à se trouver. Sans musique, la caméra inclinée se rapprochant de Kyo dans les couloirs du collègeon sait ce qui se joue. Hikaru va-t-elle...? Mais surprise, le mensonge passe. Surprise? Par rapport à d'habitude, oui. Car si kyo ment souvent pour ne pas froisser Hikaru, cette mise en scène nous laissait présager le pire!!!!
On s'aperçoit que tous les persos sont plus "adultes" ici. Même Kazuya a son moment de maturité, puisqu'il ne va pas déballer pour le plaisir ce qu'il sait, mais bien parce qu'il sent que quelque chose de dramatique se noue. Et là, la scène de l'escalier! Comme je l'avais dit, le découpage en chapitres avec ces titres en anglais ancien vient renforcer le tout! " CRY, CRY, CRY" Cela laisse sans voix! Hikaru qui regarde à peine Kyosuke, n'osant à peine lui demender de confirmer ce qu'elle vient d'apprendre, puis prenant la fuite, tout ceci présage ce qui se passera dans le film d'ailleurs. Son refus de croire, et de vouloir croire. Sa détresse transperce nos propres coeurs lorsque Kyo qui se jette dans l'escalier pour la rattraper (plans superbes, avec un merveilleux contre-jour et une image floue) et qu'elle le rejettera en s'exclament: "je te déteste" Tout ceci pour un quiproquo, eh bien, on n'ose pas imaginer comment sera la vraie fin du triangle. Bouleversante dans le film, encore une fois.
Kyosuke qui s'entraînait à la batterie était encore une fois d'une beauté sans égal. D'ailleurs je trouve qu'Hikaru et lui éclipsent Madoka, pourtant très soignée, ici aussi, avec une veste qui la rend plus femme comme je disais.Quand tout le monde par à la recherche d'Hikaru, seul Kazuya, lui le plus jeune, se rend compte du tourmant de Kyosuke, qui fait mine de ne pas aller avec les autres.
Les séquences qui suivent sont alors extraordinaires. Kyosuke avec le regard perdu, Hikaru derrière la scène de concert et sur laquelle la caméra se rapproche par trois fois alors qu'elle tranverse l'écran perdue elle aussi dans ses pensées... Et puis soudain, le thème musical. Déchirant, il m'a de suite pris aux trippes.
J'avais déjà eu l'occasion de l'écouter mais sans l'ambiance de l'épisode.
Hikaru devient alors le centre des quelques minutes qui vont suivre dans cette atmosphère sonore et visuelle magiques. Peut-être sent-elle Kyosuke arrivant? Ou est-ce seulement la peine qui remonte et lui fait penser à lui. L'univers qui l'enveloppe scintille de milles feux, des bulles (d'espoir?) viennent à elle mais ne peut les attraper. On la croirait dans un aquarium rempli de feux d'artifices et nous spectateurs hors de cet aquarium, du spectateur qu'est Hikaru! Le flou de l'image rend la netteté du propos plus grande encore. Ses grands yeux ne sont plus tristes, mais interrogateurs, énigmatiques, voire emplis d'espoir... "qu'est que je ressens?" doit-elle se dire... enfin je crois... Est-ce ...???
On peut voir l'étendue du talent des réalisateurs rien que dans ce clip. Tout comme dans l'épisode 22 sur
scène. J'avais déjà ressenti cet effet en voyant les films "Phantom of the Paradise" de Brian de Palma, qui a un univers atypique et que j'adore... et dans "L'affaire Thomas Crown" avec Steeve McQueen (plus pour l'ép 22 celui-là). Cette richesse d'effets visuels est vraiment magique!
Enfin, tout se calme, la musique s'arrête, seules les bruits des parties de la batterie viendront entraver le silence dans lequel avait replongé la scène. Les symbales qui tournent sur elles-mêmes en "criant", la violence avec laquelle chaque composant de la batterie retombe et s'enfonce dans le sable renforce la violence des sentiments vécus par Kyo et Hikaru qui se font face alors. Magique encore!
"Eden". C'est le dernier titre de chapitre utilisé.Seuls le ressac et les mouettes distraient le silence, là aussi. Les paroles sont courtes, les yeux pleins de reconnaissance, de pardon, et d'émotion chez l'un comme chez l'autre. Madoka arrive, étonnée. Hikaru fait-elle semblant de ne plus souffrir ou sait- elle que Kyosuke est déjà ailleurs...? Même si là, il sait qu'il tient encore à elle. Sentiment confirmé par l'épisode suivant lors de la mort d'Hikaru
![tongue.gif](http://jingoro.free.fr/forums/html/emoticons/tongue.gif)
Le trio s'enfuit alors dans un contre-jour magnifique, sur les dunes de sable. Sont-ce là les montagnes de tourments qui habiteront leur coeur plus tard...?
Le groupe va bien se produire sur scène... et c'est mieux ainsi.
Euh, c'est un peu long, oups. J'ai beaucoup spoilé, mais tant pis, sinon, on en parle jamais en profondeur.