CYCLE JAPANIMATION : 1/3 - LES ENFANTS DU TEMPS
(pas de spoil)
J'ai donc vu hier le nouveau Makoto Shinkai, les Enfants du Temps, qui sortira le 8 janvier au cinéma.
Lors d'une question sur le double sens français du mot Temps, la météo, mais aussi le temps qui passe, le réalisateur a expliqué qu'il n'était pas au courant de ce double sens et qu'il aimait bien cette traduction.
La traduction anglaise est Weathering with you, et le mot japonais ne renvoi lui qu'à la météo.
Nous avons affaire là à un film à la fois avec un côté fantastique, voire onirique et à un film très ancré dans la réalité tokyoïte. En effet, tout comme son dernier film Your Name, qui avait dépeint précisément des lieux japonais devenus depuis des chemins de pèlerinage pour les fans, le réalisateur récidive en représentant un Tokyo parfaitement reconnaissable : on parcours ainsi de nombreux quartiers et on trouvera, entre autres, et selon ma mémoire : la Tokyo Tower, la Sky Tree, la Mori Tower (qui après ce film deviendra certainement un hot spot, c'est de cet endroit que j'ai fait ma plus belle photo de Tokyo la dernière fois au sommet du gratte ciel en plein air), la porte Kaminarimon de Asakusa, le Rainbow Bridge, la Grande Roue d'Odaiba, les studios TV d'Odaiba, le Shibuya Crossing, Shinjuku, son quartier chaud Kabukicho et j'en passe...
Vous l'avez compris, on a le droit à une véritable visite de la ville et on peut facilement penser que tous ces endroits ont certainement apportés une partie du budget au film tellement on y verrait presque une publicité pour la ville.
Côté réalisation, le film est très beau avec un graphisme sympa et une intégration juste parfaite des effets spéciaux, images de synthèse, qui s'intègrent parfaitement (pas comme pour Fireworks, par exemple).
A la bande son, on retrouve les Radwimps qui avaient eu le succès avec Your Name.
Personnellement, je ne courre pas derrière et s'il y a une chose que je n'aime pas trop dans les films de Makoto Shinkai, c'est cette envolée lyrique avec une chanson juste au moment où il y a un passage émotionnellement intense, car je trouve le style assez décalé et ça me casse l'émotion (mais c'est un avis personnel). Je préfèrerai juste un BGM dans ces cas-là.
Je ne vous dévoilerai rien de l'intrigue, on passe un bon moment, mais j'en sors un peu sur ma faim. La fin est très téléphonée et j'estime qu'on n'a pas le temps de s'attacher vraiment aux personnages que l'épilogue qui se veut intense n'est pas si émouvant que cela.
On retrouvera aussi heureusement pas mal d'humour, avec une petite chatte toute mignonne et son évolution plus tard dans le film.
En conclusion, je dirai qu'on passe un bon moment, que c'est un film à voir, visuellement beau, mais qui ne m'a pas provoqué d'émotion particulièrement intense par rapport à un 5cm par seconde du même réalisateur par exemple qui, en passant, est lui juste sublime.
I'm looking for the red straw hat...