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Contenu de Dino

Il y a 21 élément(s) pour Dino (recherche limitée depuis 09-mai 23)


#51249 KOR Souvenirs d'été | Facebook

Posté par Dino sur 28 mars 2024 - 19h09 dans Actualité des sites KOR

Bah on peut toujours être plus puriste... mais peut-être pas plus que moi. Dans mon cas, ce que j'aime comme dessin, c'est ceux de l'anime sur celluloid. Par exemple je valide ça :

 

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Mais déjà les crayonnés d'Akemi Takada je trouve ça hors sujet :

 

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Quant à Matsumoto, la période où il dessinait très bien est en fin de compte assez circonscrite.

 

Donc à partir de là, toute déviation avec ou sans IA...

 

Est-ce que l'IA est capable de faire des images dans le style "anime" avec les personnages de KOR à s'y méprendre ? Genre Kyosuke et Madoka font de la trottinette comme si c'était une capture d'écran d'un épisode ?




#49507 Histoire du Weekly Shonen Jump

Posté par Dino sur 24 décembre 2023 - 11h35 dans Forum principal

Je suis en train de relire mes vieux tomes de Kimengumi, et je viens de tomber sur un petit cameo de Hikaru dans le Collège fou fou fou donc, tout en bas de cette page :

 

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Le contexte : les loufoques accompagnent un camarade aspirant mangaka présenter ses planches à une parodie de Motoei Shinzawa, mais il s'avère que son travail n'est qu'une repompe de toutes les autres séries à succès du Jump d'alors. On distingue à ce titre :

  • Hokuto no Ken évidemment (Ken le survivant)
  • KochiKame
  • Captain Tsubasa (Olive et Tom)
  • Ginga
  • Kinnikuman (Muscleman)
  • Dragon Ball
  • Wingman
  • City Hunter (Nicky Larson)
  • Shape Up Ran
  • et Kimagure Orange Road (Max et compagnie)

Hikaru dit "Chérie" dans cette traduction de Tonkam, mais dans la mesure où elle devait dire "Darling" en VO, cela aurait dû être mis au masculin.

 

Et pendant que j'y suis, j'ai longtemps pensé que Jackie / Jako Amano de cette série était une proto Madoka, en tant que collégienne loubarde aux longs cheveux noirs, fumeuse, qui ne s'en laisse pas conter par les hommes et surtout montre un puissant esprit de contradiction qui fait qu'elle n'est pas forcément là où on l'attend.
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Mais c'est certainement un symptôme de cette époque, maintenant il est dit que ce genre de trucs fait très "showa" pour parler des années 80 au Japon.




#49048 Sondage sur la connaissance de KOR

Posté par Dino sur 07 octobre 2023 - 21h48 dans Sondage

Sur cette fiche Planète Jeunesse - Max et Compagnie (planete-jeunesse.com) , on a la liste de toutes les diffusions de Max et Compagnie.
 
 
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Quand le Club Dorothée a pris fin, heureusement qu'il y avait TMC et AB Cartoons pour diffuser le stock d'animes d'AB. Même si je n'avais pas AB Cartoons, TMC m'a permis de voir plusieurs séries que je n'avais jamais vues jusque là. AB Cartoons s'est ensuite appelé Mangas, a été davantage distribué et continuait de déverser les anciens animes au début. Puis, ils se sont mis à diffuser des séries neuves, ce qui est tout à fait légitime, surtout qu'il y a aussi des excellentes choses dans ce qui se fait actuellement. Mais aujourd'hui, le stock "patrimonial" n'est quasiment plus diffusé. Certes, les séries les plus célèbres comme Dragon Ball, DBZ, Ranma, Les chevaliers du zodiaque, Nicky Larson ou Olive et Tom passent encore, mais ce n'est qu'une fraction de ce qui était en catalogue autrefois.

 

Je regrette que parmi les très nombreuses chaînes diffusées en France, il n'y ait pas une émission dans un coin qui rediffuse en quantité les autres séries déjà doublées des années 80/90. Ou que ces séries soient disponibles sur un service de streaming. Les vieilles séries Disney genre Picsou sont bien toutes sur Disney+. Sur Youtube, AB a mis des séries Nippon Animation, et il y a un peu de rétro sur ADN ou à droite à gauche, mais il y a pas d'endroit regroupant légalement tout le gros stock... Orange Road et Maison Ikkoku compris.

 

AB a perdu les droit de diffusion de toutes ses vieilles séries, n'ayant renouvelé que ses plus grands succès ? Personne ne s'est dit qu'il y avait un marché sur le streaming, potentiellement plus dans l'air du temps que la mise en blu ray ?




#48957 Kor non censuré : à partir de quel âge ?

Posté par Dino sur 04 octobre 2023 - 19h55 dans Forum principal

Kimagure Orange Road était un manga prépublié dans le Weekly Shonen Jump, un magazine dont la cible première est les collégiens japonais, soit un âge de 12 à 15 ans. Avoir 12 ans et lire ce manga, c'est donc être tout à fait dans l'âge approprié. D'ailleurs, les personnages principaux sont de cet âge là : ça commence au collège, et Hikaru et les jumelles ont alors 12 ans, Kyosuke et Madoka 14 ans.

 

Si ça a été censuré en France, c'est parce que les cases de dessin animé visaient des enfants à partir de 5-6 ans. A 12 ans honnêtement, rien de ce qui se trouve dans ce manga ne surprendra ou choquera. Ne prenons pas les préados pour des neuneus, qui découvre comment on fait des bébés lors du cours de SVT en 4ème ?




#48232 Débat : Shin Kor pourquoi ce changement de character design ?

Posté par Dino sur 09 septembre 2023 - 18h06 dans Forum principal


Ceci étant dit, il n'en reste pas moins vrai que Toriyama n'a pas "dû" modifier son histoire... il a accepté de le faire. C'est une nuance importante. Peut-être parce qu'il était en situation de vulnérabilité, peut-être parce qu'il a trouvé que les remarques de son responsable étaient pertinentes. Ca, j'avoue que je ne saurais le dire.

La conférence à laquelle tu as assisté n'évoquais qu'une version joyeuse de ce type de collaboration en effet, qui existe dans une partie des cas, mais qui ne correspond pas à ce qu'une autre partie des mangakas évoque.

 

Et Toriyama est certainement le plus vocal à évoquer l'énorme rôle des éditeurs, et en particulier Kazuhiko Torishima, sur à peu près tout dans ses mangas, et ça passait par des ordres et des refus. Dans Dr Slump, Torishima est décrit comme l'homme du refus, qui l'empêchait de sortir les scénarios qu'il voulait, à tel point qu'il l'a parodié comme un méchant.
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Après ils s'entendaient bien quand même.

 

Le libre arbitre de l'auteur face à l'éditeur qui a pouvoir de publier ou pas son histoire, c'est relatif.

En fait, c'est surtout un enjeu de pouvoir : un éditeur qui fait face à un auteur débutant sera vu comme son patron. Mais face un mangaka confirmé comme Oda ou Togashi, un jeune éditeur se tiendra à carreau.

 

 


En revanche, dès qu'une série perd en popularité, elle est arrêtée. C'est, il me semble, ce qui s'est passé pour Bleach. Il y avait déjà un moment que la série était mal classée dans les sondages de popularité (qui est un outil essentiel du fonctionnement des maisons d'éditions) et il. a été décidé que la série ne serait pu publiée.

 

 

Comme pour Orange Road en fait !

 

La chute de popularité de Bleach vue par les ventes de tomes au Japon et le rang moyen dans le Jump :

 

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#48214 Anime - Episode 23 - La course champêtre

Posté par Dino sur 09 septembre 2023 - 08h30 dans Réflexions


On passera rapidement sur sa rêverie, qui n'est pas très #Metoo! Notons que c'est la deuxième fois que Kyosuke appelle Madoka par son prénom dans un rêve, tandis qu'une Madoka soumise l'appelle "Kyosuke-sama". Il s'y croit vraiment!

Pourquoi passer rapidement sur ce passage ? C'est le meilleur de l'épisode !

Au premier visionnage, j'étais mort de rire !

Il montre surtout le décalage entre la vie rêvée délirante de Kyosuke où tout se passerait comme il veut, et la réalité où les autres ont le droit à leur libre arbitre. Rien que le regard de Madoka suspicieux à la fin de son délire montre à quel point il ne risquait pas d'obtenir gain de cause de cette façon là.

Et puis zéro scrupule sur un truc imaginaire : il n'a jamais levé la main sur Madoka, alors qu'elle lui colle des vraies torgnoles pour un oui ou pour un non. Dans cette relation, c'est lui l'homme battu !




#47779 Anime - Episode 19 - L'île déserte

Posté par Dino sur 18 août 2023 - 21h57 dans Réflexions


Mais depuis, elle en éprouve de la honte. Honte de son comportement à l'époque bien sûr. Mais bien plus encore, honte a posteriori de s'être affichée comme cela vis-à-vis de celui qu'elle connaissait à peine mais que depuis, elle a appris à aimer. "Notre situation actuelle est beaucoup plus importante."

Le passage est une des bases de ma vision de Madoka comme impératrice du statu quo.

Je ne pense pas qu'elle ait vraiment honte de sa proposition du cinquième épisode, et pourtant elle la regrette.

Elle la regrette car elle prenait un risque en faisant évoluer la situation, alors qu'elle craint en fin de compte que ce soit moins bien.

C'est pour ça qu'elle file une torgnole ensuite à Kyosuke quand lui aussi va pour faire évoluer la situation en allant pour l'embrasser : elle était tentée, mais ne voit pas ça comme raisonnable. Ce qui reste d'ailleurs son attitude lors de cette scène près du feu.

 

Parce que pour ma part, l'amour de Madoka pour Kyosuke était solide dès le cinquième épisode. Mais ça lui ne le savait pas encore, et c'est sa perspective qu'on suit.

 

Après le 19ème épisode, la situation n'évolue plus en effet, mais c'est surtout que la situation est devenue parfaitement claire pour le télespectateur. L'incertitude n'est plus du côté de Madoka, mais de Hikaru. Le suspense n'est plus "est-ce que Madoka aime Kyosuke ?" mais "est-ce que Hikaru va découvrir la vérité sur Madoka et Kyosuke ?"

 

Quant au château de sable, je ne le vois pas la chute des défenses de Madoka mais comme le passage du temps de l'insouciance sur l'île au retour progressif à une situation sérieuse, qui culmine paradoxalement... avec le retour de Hikaru à leurs côtés.




#46773 Anime - Episode 16 - Tu y crois, aux OVNI ?

Posté par Dino sur 24 juillet 2023 - 11h51 dans Réflexions

Il y a quand même un truc un peu louche au fond de cet épisode.

Kyosuke n'assume pas d'avoir vu un OVNI (objet volé non identifié, potentiellement ça peut être n'importe quoi et pas seulement les extraterrestres) avec Madoka car il ne veut pas attirer l'attention sur les pouvoirs de sa famille, mais la laisse en plan sans explication.

 

Ok il ne peut pas parler de ses pouvoirs avec Komatsu, Hatta voire Yûsaku, mais croit-il vraiment qu'il risque quoi que ce soit à parler des pouvoirs familiaux à une amie proche comme elle ?

 

A ce stade, il la connait déjà suffisamment pour savoir qu'elle ne balancerait pas l'info partout, ou qu'elle le rejeterait. En effet, elle a plutôt tendance à défendre la veuve et l'orphelin, donc la perspective de protéger un ami potentiellement victime de discrimination en se taisant lui irait comme un gant. Elle a déjà l'habitude de se taire avec les inconnus et sait ce que c'est que d'être un peu en marge de la société. Donc aucun problème de sa part.

 

Et pourtant il cherche à lui cacher au maximum, y compris sur une île déserte ou dans une télécabine abandonnée. Craint-il sa réaction lorsqu'il lui annoncera, le fait qu'il lui ait caché montrant qu'il n'avait pas confiance en elle ? Pourquoi pas, mais j'y vois autre chose.

 

En fait, le vrai intérêt pour Kyosuke de lui cacher ses pouvoirs, c'est de pouvoir les utiliser à ses dépends.

Tentative de lire dans ses pensées, double rendez vous grâce à la téléportation, magouilles temporelles pour échapper aux conséquences de ses actes avec elle... Si elle savait, elle pourrait se méfier de n'importe quelle situation en se demandant quel truc bizarre il a fait, ce qui le pousserait à se restreindre pour éviter toute situation anormale. Alors que la tenir dans l'ignorance lui permet de se dédouaner auprès d'elle car elle n'envisage pas des situations vues comme impossible !




#46757 Histoire du Weekly Shonen Jump

Posté par Dino sur 23 juillet 2023 - 18h56 dans Forum principal

Les personnages avaient encore environ 9 mois à passer au lycée avant d'arriver à la fac, donc si ça ne tenait qu'à l'histoire ça pouvait encore durer, et justement préparer une fin plus propre. Commencer rapidement le processus de fin avec le chapitre "les 2 qui ne revidendront pas", soit le n°155, c'est concrètement boucler la série en deux chapitres chrono, soit tellement à l'arrache qu'il a dû rajouter des pages dans le tome relié pour que ce soit plus présentable.

 

J'ai l'impression que son responsable éditorial s'y est pris du mieux qu'il a pu pour lui annoncer la nouvelle, et lui donner l'impression que c'était une bonne chose.

 

Par contre que Matsumoto soit physiquement HS à ce moment là, c'est pas impossible. Quasiment tous les auteurs de manga se plaignent du travail d'esclave que représente la publication en hebdomadaire.

 

 

 

pour l'occasion je vais essayer de faire de meilleurs scans de mon vieux Jump.

 

Donc dans ce Jump, il y avait 12 pages en quadrichromie (toutes les couleurs), 20 pages en bichromie (rouge, noir et blanc), et le reste avec une seule couleur d'encre, mais qui varie selon les cahiers (par exemple Kimengumi était imprimé en bleu ciel sur blanc).

 

Pour l'occasion, Orange Road avait six pages couleurs, ce qui est un très très grand honneur. D'habitude, un lancement de série c'est trois pages couleur, deux pages couleur pour une série normale qui est en tête du Jump, une page couleur en mileu de Jump pour une série ponctuellement mise en avant... Un chapitre entièrement en couleurs, c'est pour le coup ultra méga rare, mais ça peut arriver.

 

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En bas à gauche : ces pages couleurs sont pour marquer les 50 chapitres de la série (là c'est le chapitre 51), donc un an de publication. C'est surtout une preuve que la série est populaire. Et pour fêter ça, le Jump offre des cadeaux à qui les demanderont par courrier. A gagner : 30 dédicaces d'Izumi Matsumoto, et 120 porte monnaie "Orange Road by Izumi Matsumoto".

 

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On notera les quelques livres en français de Madoka en bas à gauche : Moebius (le dessinateur français de BD qui a influencé notamment Otomo l'auteur d'Akira, il était donc connu au Japon), "La Mémoire" "Les..."

Ce n'est d'ailleurs que maintenant que je me rends compte que cette double page couleur est absente de mon tome J'ai Lu,alors que ces pages sont bien présentes dans le tome original japonais. Sacré J'ai Lu, l'étendue de tes dégâts me réservent encore bien des surprises !

 

Il est par contre fréquent que le cadrage des pages soit différent entre la prépublication et le tome relié.

 

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Après, petite coupure car la suite des pages couleurs du Jump sont consacrés à des pubs (dont la sortie du jeu Galaga pour la Famicom), et deux pages pour présenter les cadeaux du Jump de la semaine : 300 "High Tech Hobby Present"

 

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Avec 1 Famicom et le jeu Ice Climber (à moins que ce soit que le jeu ?), et 250 de ces 300 cadeaux sont des cartes brillantes...

 

Toujours est-il qu'avant que le chapitre d'Orange Road ne reprenne en bichromie jusqu'à sa fin, la carte postale à découper est insérée :

 

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Au recto, la question est toujours la même : Marquez les trois séries les plus intéressantes dans ce Jump. Si je veux voter pour Orange Road, Dragon Ball et Kimengumi, je devrai entourer le 8, le 4 et le 7. Puis marquer mon nom, adresse, âge, numéro de téléphone, école... Parmi les répondants, 300 seront donc tirés au sort pour gagner les super cadeaux "High Tech Hobby" vus auparavant.

 

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Au verso, la question change selon les semaines. Cette fois-ci, c'est "enquête sur les concurrents" !

D'abord, il y a une liste de 47 séries de shonen éditées par la concurrence (par exemple ça commence avec Gu Gu Ganmo, une série du Shonen Sunday à l'époque). Avec des questions comme "laquelle tu préfères parmi ces séries ?" ou "tu préfères les dessins de laquelle"...

Puis ça y va encore plus franco, en citant le Shonen Sunday, le Shonen Magazine et le Shonen Champion, en demandant parmi ces magazines lequel tu préfères, puis ton deuxième préféré, lequel ressemble le plus au Jump et lequel s'en éloigne le plus.

 

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Après un chapitre de 21 pages (c'est la fête), cliffhanger, l'éditeur ne se privant pas pour rajouter son commentaire "après cette déclaration de Madoka, que va faire Kyosuke ? Le prochain épisode fera battre votre coeur" etc.

 

3 pages de pubs en bichromie, et ça enchaîne sur le chapitre de City Hunter (seulement le deuxième, Makimura est encore vivant), toujours en bichromie, mais quand les pages en bichromie s'arrêtent, City Hunter repasse subitement en monochromie. Je crois que la bichromie ça a dû s'arrêter dans les années 90 dans les mags de prépublication.

 

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A la fin du Jump, il y a toujours la preview du prochain numéro, ça permet de voir quelles séries seront là (utile pour éviter d'acheter si sa série préférée est en pause la semaine suivante) :

 

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Orange Road et Hokuto no Ken en gros, Dragon Ball, Kinnikuman, City Hunter, Captain Tsubasa en plus petit, mais les autres séries genre Wingman ou Kimengumi sont aussi mentionnées par texte. Encore une fois, les séries les plus populaires reçoivent le plus de place.

A noter à côté de l'illustration de Madoka, l'éditeur tease pour le prochain chapitre la cérémonie de remise des diplômes du collège... qu'on ne verra ni dans le chapitre suivant, ni dans un autre d'ailleurs. Ils passent directement aux vacances, puis à l'entrée au lycée !

 

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Et donc la page suivante (et dernière page du Jump), c'est le sommaire, où chaque auteur fait son petit commentaire. Cette fois-ci Izumi Matsumoto dit que ça faisait longtemps qu'il n'avait pas fait de pages couleurs, et évoque les cadeaux à gagner).




#46756 OAV 7&8, les seules véritables OAV

Posté par Dino sur 23 juillet 2023 - 17h11 dans Réflexions

Oui, en effet, je dis qu'ils peuvent comprendre phonétiquement un texte japonais écrit en alphabet latin, mais concrètement la situation n'arrive jamais.

 

Par contre ils apprennent bien l'alphabet latin dès le primaire, et ce bien avant la plupart des kanjis, le travail sur les kanjis se poursuivant dans le secondaire. L'alphabet latin ce n'est que 26 lettres, et il se retrouve partout dans le monde.  Et de toute façon, l'anglais est une matière obligatoire au moins au collège (sans garantie de résultat).

 

D'ailleurs, de nombreux mangas ont leur titre donné directement en alphabet latin (même si sous titré en katakanas pour la prononciation) : Dragon Ball, City Hunter, Slam Dunk, Hunter X Hunter, Dragon Quest, I''s, One Piece, Naruto, Bleach, Death Note, Dr Stone, Sakamoto Days... Il suffit de regarder les couvertures de tomes japonais. S'ils n'y comprenaient rien, ce ne serait pas aussi souvent le titre écrit en gros.

 

Je sais pas vous, mais j'ai appris les chiffres romains en primaire quand bien même j'avais déjà appris les chiffres "arabes", donc apprendre l'alphabet latin n'entre pas en contradiction pour les Japonais avec l'apprentissage des kanas.

 

Et j'imagine qu'ils apprennent aussi les chiffres romains si j'en crois Dragon Quest et Final Fantasy ! :)

 

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#46741 OAV 7&8, les seules véritables OAV

Posté par Dino sur 23 juillet 2023 - 09h24 dans Réflexions

Pour le fait que Madoka signe "Madoka" et non pas "まどか" je l'explique par le fait que ses parents vivant à l'étranger ils doivent maîtriser l'anglais (et donc l'alphabet occidental).

Tout le monde au Japon maîtrise l'alphabet occidental, il est appris en primaire. Les Japonais peuvent comprendre phonétiquement un texte écrit en alphabet latin si c'est en japonais (c'est la retranscription romaji). Mais ça ne veut pas dire qu'ils excellent dans les langues étrangères, loin de là d'ailleurs, car ça se complique déjà quand les lettres ne se prononcent pas de la même façon, suivant les mots en anglais  par exemple.




#46739 Histoire du Weekly Shonen Jump

Posté par Dino sur 23 juillet 2023 - 09h07 dans Forum principal

Ca me va, pour l'occasion je vais essayer de faire de meilleurs scans de mon vieux Jump.

 

 

Sans la pub, est-ce que 19 pages est un standard ?

Oui, ça peux varier, mais pour la plupart des séries, dont Orange Road, le standard est de 19 pages par chapitres, éventuelle couverture comprise.

 

Après, que ce soit dans le Jump ou en tome relié, il y a un nouveau chapitre toutes les 20 pages. Un nouveau chapitre commence habituellement par une page simple et se termine par deux pages en vis à vis, donc après un chapitre avant le prochain il y a dans le Jump une page de blabla (promo d'un anime, prochaines dates de sorties des tomes reliés, émission de télé consacrée au Jump, des trucs qu'on ne regarde habituellement pas en fait), et dans le tome relié, ça peut être une page blanche, des explications de l'auteur (comme dans Dr Slump ou One Piece)...

 

Suivant les circonstances, l'auteur peut négocier à la baisse le nombre de pages à fournir chaque semaine. Les chapitres de Dragon Ball ne faisaient que 15 pages, ce qui fait que 10 ans de publication ne font que 42 tomes. Les auteurs de Naruto, One Piece ou Hunter X Hunter ont tous réussi à diminuer leur quota pour passer à 17, voire 15 pages par semaines pour limiter leur charge de travail ou à cause de leurs soucis de santé. A contrario, pour un chapitre particulier, le nombre de pages peut augmenter, et ça fera l'objet d'une communication spéciale (chapitre de tant de pages cette semaine !!).




#46556 Présentation et sondage sur la date de naissance

Posté par Dino sur 30 juin 2023 - 12h19 dans Sondage

En guise de présentation, mon parcours avec Orange Road :

 

Quand j'étais petit, j'ai dû tomber sur trois épisodes de Max et compagnie, peut-être sur la Cinq ? Il faut dire que le titre ne donnait aucune indication sur le contenu de la série, alors qu'à l'époque était aussi diffusé "Juliette je t'aime", que je trouvais gnangnan voire insupportable à cause des pochtrons (j'ai changé d'avis depuis).

 

Les trois épisodes devaient être le 10, le 11 et le 17. Dans les 10 et 11, le type n'arrivait pas à laisser partir la blonde, puis la brune. Et dans le 17, il donnait rendez vous aux deux en même temps. A l'époque je n'avais senti aucune préférence entre les deux, me demandant juste comment le gars s'en sortirait en fin de compte.

 

Les années passent, et alors que la folie DBZ arrive sur sa fin, je vois l'existence d'une VHS Max et Compagnie dans le catalogue de "La boutique toon", un vendeur d'anime et mangas en VPC. La description de l'article, c'est "les années ont passé, et il est temps pour Maxime de faire un choix entre Sabrina et Pamela". Ah, donc il fait un choix à un moment donné ? Ca me rend curieux.

 

Une rediffusion de l'anime commence aux vacances de la Toussaint 1996. Je regarde, mais ça s'arrête au bout de trois épisodes. Maxime éternue après avoir loupé son rendez-vous... C'est dommage, ces épisodes excellents m'avaient bien accroché, et je voulais voir la suite.

 

Une autre rediffusion commence fin juin 1997, en quotidien sur TF1. Je suis alors religieusement chaque épisode, dont la diffusion est le point d'orgue de ma journée cet été là. Le mercredi de la dernière semaine d'août, Maxime révèle ses pouvoirs à Sabrina et l'embrasse. J'attends avec impatience l'épisode du lendemain pour voir les conséquences, mais rien, pas d'épisode. Le vendredi, Dorothée annonce carrément que c'est la fin pour elle, ce qui veut dire la fin de toute diffusion d'anime japonais à la télé hertzienne. Consternation.

 

Je repense à la VHS du catalogue, et la commande aussi sec. Le visionnage me laissera pantois pendant plusieurs heures.

 

La suite, à l'époque où le débit internet était limité, a surtout consisté à écouter les fichiers MIDI du site de CyberFred, télécharger des sites pour les lire en hors connexion, magouiller pour enregistrer la rediffusion sur TMC...




#46554 Anime - Film 1 - Ano hi ni kaeritai

Posté par Dino sur 30 juin 2023 - 11h44 dans Réflexions

Et ça, c'est juste insupportable, et difficilement compréhensible : 2 ans de mensonges et de cachotteries, 2 ans de lâcheté de Kyosuke et de Madoka envers leur "petite sœur", soi-disant pour ne pas la blesser.

D'où la tentation de réduire cette durée en faisant des OAV une "saison 2" (comme le disait CyberFred), et de les insérer entre les épisodes 46 et 47. Avec une année avec ces aventures là, hop il ne reste plus qu'une année entre l'épisode 48 et le film, même si c'est un peu du bricolage.

Par ailleurs, on peut aussi compter sur le fait que Madoka ne passe pas que quelques jours en Amérique, et le temps passé là bas réduit d'autant le besoin de faire évoluer la situation vis à vis de Hikaru. Dans le manga, elle y a passé genre 8 mois, sans bonne raison en plus.

 

2 ans de cachotteries, de mensonges et d'hypocrisie, c'est trop

Et puis, en fin de compte... Est-ce vraiment différent la situation précédente ?

Dès que Kyosuke affirme avoir raté son premier rendez-vous avec Hikaru en prétextant avoir du aider son père alors qu'il sortait avec Madoka, on était déjà dans la dissimulation.

Dans l'épisode 7, il essaie d'embrasser Madoka, on ne peut pas vraiment dire que celle-ci pouvait douter de la nature de ses sentiments après ça.

Episode 12, Kyosuke en est aussi à se demander si elle l'aime, et dans le 19 ils sont sur le point de s'embrasser, après qu'elle ait expliqué qu'elle ne veut juste pas tout gâcher.

 

Par la suite, ils flirtent constamment et en sont conscients, à tel point que lorsque Hikaru débarque alors qu'ils sont tous les deux, et s'interrompent voire s'éloignent l'un de l'autre.

Dans l'épisode 46, on a même une scène digne d'un vaudeville avec amant dans le placard, quand Kyosuke et Madoka se planquent dans la salle de bain à l'arrivée de Hikaru dans la chambre.

 

Cachotterie, mensonge et hypocrisie... Ils étaient déjà en plein dedans, ils n'ont pas du changer grand chose !

 

Bref : pour moi, le film se déroulait rapidement après la fin de la série, et pas deux ans après (ce qui collait d'ailleurs avec les années affichées respectivement dans la série et le film)
- Mars 1987 : baiser sous l'arbre,

Kyosuke dit qu'il était normalement en 1988 au marchand de glace avec Hikaru et Yusaku en voyant l'affiche 1982.

Mais comme il n'y a rien de totalement satisfaisant, on bricole pour que ça tienne. Je n'avais pas pensé à l'idée que la série se passe plus tôt sinon.

 

Pour tout te dire, la première fois que j'ai vu le film, c'était en VF, en VHS et il y a une trentaine d'années : à l'époque, je ne savais rien de la scolarité japonaise, les durées des cursus, les rentrées en avril, etc. Et sans m'en rappeler, la traduction française, souvent simplifiée et censurée, ne devait probablement pas aider à bien comprendre la chronologie (je me rappelle juste que j'aimais pas du tout la voix française de "Sabrina", parce que ce n'était plus celle de Dorothée Jemma).

L'absence de Éric Etcheverry me posait aussi problème...

En revanche, Joelle Guigui était bien là, et était je trouve impeccable. Quand je pense qu'elle faisait aussi Bart Simpsons et Mark Landers dans des registres totalement différents, je me dis qu'elle mérite une médaille.




#46542 Anime - Film 1 - Ano hi ni kaeritai

Posté par Dino sur 28 juin 2023 - 17h48 dans Réflexions

Je viens de voir que les photos que regarde Hikaru en prenant les aiguilles sont dynamiques :

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L'angle de la photo de Kyosuke change, il est plus recroquevillé et n'est plus purement de face, quand pour Madoka c'est la cadrage qui change, elle est vue de plus loin. Ca bouge là dedans !




#46541 Histoire du Weekly Shonen Jump

Posté par Dino sur 28 juin 2023 - 17h34 dans Forum principal

P.s : ton pseudo Dino, c'est par rapport au manga de Dragon Quest ?

Tout à fait, si Orange Road est mon anime favori, côté manga, c'est Fly !

 

 

Est-ce que tu as ces numéros du WSJ ? Pour l'avant-dernier chapitre, je m'étais toujours demandé si la version prépubliée était la même que dans l'édition tankoubon.

J'ai seulement le Jump 15 de 1985, dont j'ai tiré les pages couleurs postées ici, avec des photos prises il y a 15 ans. Je pourrais scanner en plus haute définition.

Par contre je serais très curieux de voir le chapitre 155 dans sa version prépubliée dans le Jump, pour voir à quel point ça a dû être redessiné.

Mon texte se base essentiellement sur une base de données perso sur le Jump, entretenue et exploitée depuis pas loin de 20 ans pour un autre forum de manga.




#46540 Anime - Film 1 - Ano hi ni kaeritai

Posté par Dino sur 28 juin 2023 - 17h26 dans Réflexions

J'écris des analyses pour le plaisir, parce que ça m'amuse d'y réfléchir, de trouver un nouvel éclairage ou une nouvelle interprétation et de partager tout cela avec d'autres fans.

Bien sûr, et bien que "chauffé" par mon dernier visionnage, je ne me serais pas inscrit si je n'avais pas envie de parler de ce que tu avais écrit et voir nos différentes interprétations.

Le seul truc qui me "chiffonne" réellement, c'est les héritages de la traduction de Roger Marti pour J'ai Lu, avec Kyosuke d'emblée en seconde et finalement en prépas !
 

 

Mais à ma connaissance, le film se passe en 88, d'où toutes mes réflexions sur le décalage temporel, l'écart d'âge et le fait qu'il ne se passe pas dans la même chronologie... Voir la réponse à la question 74 dans (l'excellente) FAQ KOR : http://madoka.ayukaw...e.fr/korfaq.txt

Auquel cas ce serait même uniquement les séquences en noir et blanc qui auraient lieu en 1988, l'essentiel de l'action serait donc à l'été 1987, période où dans l'anime nos héros batifolaient à la plage ou en colonie de tennis.

 

Mais le film a quand même été présenté comme la conclusion de la série, et je pense bien que s'ils ont pris comme dates 1988 c'est uniquement car c'était l'année de sortie du film et éviter au spectateur d'imaginer que le film se passait dans le futur, comme tu le disais. Résultat : ils créent une incohérence au niveau date. Et je considère donc que l'action se passe en 1990 car c'est plus facile d'évacuer le peu d'éléments qui le situent en 88 que d'imaginer l'inverse : la série n'aurait pas de conclusion, alors qu'un film a été créé pour ça !

 

Accessoirement, le second film que j'ai vu pour la première fois dimanche (et c'était pire que ce que je m'imaginais, et le considère donc nul et non avenu) fait référence au 1er film et le situe à l'été 90/février 1991. Mais je vais tenter de ne plus y penser.

 

 

Enfin, un point que le 1er film n'aborde pas, c'est que la grande rupture a lieu à l'été lors des grandes vacances (certes plus courtes qu'en France). Kyosuke et Madoka consacrent ce temps à aller à un cours privé payant, qui se rajoutent à leurs cours du lycée avant et après ces vacances, et Hikaru, Manami et Kurumi tentent la comédie musicale qui se monte dans leur lycée, et Komatsu et Hatta sont en mode 100% glandouille.

Le truc c'est donc qu'à la fin des vacances, tout le monde repart au lycée, les plus âgés au moins jusqu'au moment de passer les concours en début d'année suivante. Donc à moins qu'ils soient dans des lycées différents (peu probable vu que Komatsu explique au début de la série que leur collège et le lycée à côté sont d'un bloc, donc sans concours/examen d'entrée au lycée et sans raison de quitter ces établissements), Hikaru pouvait donc encore croiser pendant plusieurs mois Madoka et Kyosuke dans les couloirs. Ca devait être la bonne ambiance !

 

Hikaru se doute qu'il y a anguille sous roche bien avant de monter dans la chambre de Madoka (en fait, si on tient aussi compte de la série, l'épisode qui se passe au camp de tennis constitue probablement son doute le plus profond.

Oui, je ne pensais plus à l'épisode du camp de tennis.

Dans la catégorie, il y a aussi Kazuya qui lui dit cash hors caméra dès sa première rencontre avec elle quelque chose du genre "Kyosuke en aime une autre que toi et c'est Madoka".

Mais pour être convaincu, il y a plus efficace que de sortir quelque chose de nulle part aussi démenti et balayé d'un revers de main, vu que ça semble trop dénoter avec la réalité qu'on s'imagine. Les insinuations que peuvent faire les autres sont plus insidieuses, car on ne peut les contrer frontalement et instillent le doute, font entrevoir une réalité cachée et pousse à être plus attentif.

 

Et à propos de Hikaru s'opposant silencieusement à Madoka, je reviens sur ça :

 

La première scène d'été du film est symptomatique. Hikaru parle avec Kyosuke d'une activité commune au futur : "viens me voir jouer dans un spectacle" alors qu'ils mangent tous deux une glace. Alors qu'elle s'éloigne momentanément, Madoka arrive et parle à Kyosuke d'une autre activité commune à venir, les concours d'entrée à la fac. Hikaru essaie de remettre la conversation sur elle, mais n'y parvient pas, se faisant couper par Madoka. Elle n'arrive pas à se remettre dans le jeu en face de Kyosuke, et la glace qu'elle avait commencé à manger avec lui fond. Elle ne peut en tirer qu'une seule conclusion : je suis en train de me faire dégager par Madoka, et si je ne fais rien, ma place aura fondu au soleil comme cette glace.

Donc dans cette première scène, Hikaru se voit bloquée à l'ABCB dans sa dégustation de glace avec Kyosuke par Madoka, qui elle a un argument "on passe les concours ensemble et c'est important". C'est comme ça que Hikaru le voit, car en étant plus en détail, sa réaction c'est justement d'amener de la glace à Kyosuke, histoire de reprendre là où ils en étaient avant l'interférence de Madoka, de le faire chez lui plutôt que dans un endroit public où ils pourraient être dérangés (genre par Madoka), et elle lui parle de son regret de ne pas pouvoir l'aider face au concours, ce qui montre aussi qu'elle est complexée vis à vis de Madoka qui elle, peut.




#46534 Anime - Film 1 - Ano hi ni kaeritai

Posté par Dino sur 27 juin 2023 - 22h28 dans Réflexions

Je comprends parfaitement le mécanisme permettant d'exclure des morceaux d'une oeuvre qu'on n'aime pas, le pratiquant moi-même, mais je suis plus surpris de le voir pratiqué pour les épisodes 47 et 48, vu que certaines des plus belles scènes de la série s'y trouvent.

 

Dans le manga, les chapitres de cet arc sont fabuleux, mais la dernière page est frustrante. "Je t'attendais Ayukawa". Oui, mais quoi ensuite ? Comment ne peut-elle pas tirer les conclusions du fait qu'il soit là à l'attendre, alors qu'elle avait donné rendez-vous à son premier amour là six ans auparavant. Je préfère largement l'anime, qui lui permet de réconcilier ses premiers émois avec son amour actuel.

 

Et puis le film présuppose quand même que ces deux épisodes aient eu lieu.

 

Au fond, quelle est l'histoire qu'on nous raconte dans l'anime ?

 

Kyosuke emménage et tombe amoureux par coup de foudre. Madoka est intriguée par cette rencontre, mais ne met que quelques épisodes à comprendre en fin de compte qu'elle est amoureuse. Dès l'épisode 5 c'est plié. Et à l'épisode 12 elle est assez sûre de ses sentiments et de ceux de Kyosuke pour prendre une décision qui est un tournant dans sa vie.

 

On nous parle d'une héroïne capricieuse ou mystérieuse, mais en fin de compte les choses sont assez claires : on voit Madoka vivre une période de bonheur intense, aux côtés du garçon qu'elle aime et de sa meilleure amie, et ne voit aucune raison de changer cette situation. Elle l'explique d'ailleurs à au moins deux reprises : pour elle, le statu quo est roi. Si Kyosuke est trop proche de Hikaru, elle boudera, mais s'il est trop froid avec Hikaru, elle lui remontera quand même les bretelles pour le faire changer de comportement. Il n'y a pas besoin d'aller chercher plus loin pour comprendre son comportement.

 

Les épisodes 47 et 48 brisent le statu quo si cher à Madoka, indépendamment de sa volonté. Elle cherche Kyosuke pour s'assurer qu'il sera toujours là pour elle à son retour, permettant le retour au statu quo.

 

Sauf que même en voulant sauver les apparences, les déclarations mutuelles de ces derniers épisodes ne permettent pas un vrai retour au statu quo en revenant d'Amérique, dans la mesure où Hikaru perçoit maintenant le problème à long terme.

 

La première scène d'été du film est symptomatique. Hikaru parle avec Kyosuke d'une activité commune au futur : "viens me voir jouer dans un spectacle" alors qu'ils mangent tous deux une glace. Alors qu'elle s'éloigne momentanément, Madoka arrive et parle à Kyosuke d'une autre activité commune à venir, les concours d'entrée à la fac. Hikaru essaie de remettre la conversation sur elle, mais n'y parvient pas, se faisant couper par Madoka. Elle n'arrive pas à se remettre dans le jeu en face de Kyosuke, et la glace qu'elle avait commencé à manger avec lui fond. Elle ne peut en tirer qu'une seule conclusion : je suis en train de me faire dégager par Madoka, et si je ne fais rien, ma place aura fondu au soleil comme cette glace.

 

C'est pour ça que je ne comprends pas quand FrozenOwl dit dans sa réflexion

Hikaru se rend dans la chambre de Madoka (qui réalise trop tardivement cette erreur) et découvre ses photos de Kyosuke : c'est là qu'elle comprend les sentiments qui les unissent.

Elle en était consciente bien avant, comme elle l'explique elle même dans la scène de rupture. La graine était plantée dès l'épisode 48. Tous les autres personnages le savaient de toute façon, même Manami, qui dans le manga est aussi aveugle que Hikaru. Dans l'anime, elle raconte tranquillou au footballeur qu'elle a compris que son frère courtisait deux filles à la fois.

 

En voulant arrimer Kyosuke auprès d'elle, Hikaru va alors commettre l'irréparable pour Madoka : briser le statu quo. Elle embrasse Kyosuke, qui ne demandait rien, mais qui ne la repousse pas car ce râteau serait un autre changement, peut-être plus prononcé, dans leur relation. Puis Hikaru va marquer son territoire en courant s'en vanter auprès de Madoka.

 

La "guerre sourde" menée par Hikaru se poursuit quand Madoka envoit celle-ci chercher ses aiguilles. Quand elle voit la photo de Kyosuke, elle réagit en lui mettant un petit taquet "tu vois l'écharpe que je suis en train de tricoter, eh bien elle est pour lui", toujours histoire de marquer son territoire.

 

Au fond, ce n'est pas tant l'histoire de la décision du plutôt lâche Kyosuke que celle de Madoka. Elle pleure sur son lit de ce qu'elle pourrait s'apprêter à faire : elle va exiger de Kyosuke l'exécution de Hikaru, coupable de rendre impossible le maintien de l'équilibre existant. Elle ne doute pas vraiment du fait qu'elle puisse l'obtenir. Justement à l'épisode 48 elle a eu une déclaration que n'a jamais eu Hikaru. Mais le fait qu'on essaie de la faire douter est insupportable pour elle...

 

Les épisodes 47 et 48 sont donc pivots dans le changement des relations entre la série et le film. Et d'ailleurs en les regardant, je n'avais pas du tout l'impression que l'histoire était finie.




#46533 Histoire du Weekly Shonen Jump

Posté par Dino sur 27 juin 2023 - 21h41 dans Forum principal

Je n'ai pas plus à dire sur les dates que ce qu'Olivier a déjà dit de façon correcte.

 

Mon angle c'est plutôt voir le niveau de succès.

 

En effet, le Weekly Shonen Jump a réussi à publier autant de séries à succès grâce à son système d'émulation/compétition entre les auteurs et leurs séries. Comme dans tous les magazines de prépublication, le public peut désigner ses chapitres préférés dans le numéro en cours grâce à une carte postale qui y est insérée. Le lecteur est motivé pour répondre à ce sondage par la perspective de gagner un des lots mis en jeu par tirage au sort, et présentés dans une des pages du magazine. Les données sont agglomérées et permettent de désigner quel chapitre a recueilli les faveurs du public et quel chapitre n’a provoqué qu’indifférence. Cela permet aux responsables éditoriaux de voir quelles séries sont populaires.

 

La particularité du Jump, c’est d’une part d’être réputé être plus impitoyable que ses concurrents dans l’annulation des séries qui ne fonctionnent pas très bien. Cette forte rotation permet de tester plus de nouvelles séries, mais force celles-ci à s’imposer assez rapidement, et même par la suite à ne pas se reposer sur ses lauriers. D’autre part, la popularité d’une série se constate de façon assez transparente à travers le sommaire de chaque numéro.

 

Dans un Jump, l’ordre des séries  est donné par la façon dont le rédacteur en chef veut mettre en avant telle ou telle série. Si une série a quelque chose de particulier à promouvoir, comme en période de lancement, ou la sortie d’un anime, la série se retrouvera plus haut dans le sommaire et aura des pages couleurs et/ou la couverture. Sinon, ce seront les séries les plus populaires qui seront plus mis en avant, et celles qui le sont moins sont condamnées à se retrouver souvent en fin de Jump. Et voir une série qui apparaît régulièrement dans les deux ou trois dernières séries du Jump est un signe infâmant, montrant qu’elle est clairement menacée d’annulation si elle ne sort pas sans trop tarder de la zone de relégation.

 

Lors de la prépublication de Kimagure Orange Road, 50 numéros du Jump étaient publiés par an, comprenant 15-16 séries par numéro en 1984, et augmentant progressivement pour atteindre 17-18 séries en 1987 (aujourd’hui cela tourne autour de 19 séries sur 48 numéros par an).

Comme chaque nouvelle série, Orange Road voit son premier chapitre obtenir la couverture et plusieurs pages couleurs, et après quelques semaines, voit sa période de lancement ce qui permet de voir sa popularité. Avec un rang moyen assez stable, de 9 environ, c’est une série de milieu de tableau, suffisamment populaire pour ne pas être inquiétée de finir prématurément, mais loin des cadors qui portent le Jump. Orange Road finit ainsi l’année en 7ème position en rang moyen sur l’année, derrière Ken le Survivant/Hokuto no Ken 1er, Kinnikuman/Muscleman 2ème, Captain Tsubasa/Olive et Tom 4ème, Kimengumi High School/Le collège fou fou fou en 5ème position, mais devant Baoh (de Hirohiko Araki, le futur auteur de JoJo’s Bizarre Adventure) et le relativement peu populaire Wingman, respectivement 9ème et 13ème.

 

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Rangs moyens de Kimagure Orange dans le sommaire du Jump pendant sa prépublication

 

Avec le temps, le dessin et les histoires s’améliorent, et à partir des pages couleurs pour le début des deux chapitres « Message au rouge », on voit que la série devient plus populaire, et le rang moyen tourne alors autour de 7.

 

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6 pages couleurs + le reste du chapitre en bichromie, c'est alors le grand succès !

 

A la fin de l’année, la série se classe toutefois toujours 7ème malgré ce progrès, au sein de séries prestigieuses :

  1. Hokuto no Ken
  2. Dragon Ball
  3. Captain Tsubasa
  4. Kinnikuman
  5. City Hunter
  6. Sagikake Otoko Juku
  7. Kimagure Orange Road
  8. High School Kimengumi

Les choses se compliquent  en 1986. Les nouveaux personnages ne semblent pas emporter l’adhésion, et la série commence à baisser visiblement dans le sommaire. Elle est même publiée en dernière position dans le Jump 38 de cette année là, avec le chapitre 123 (Kyosuke, Madoka et Sayuri sont alors à Hawaï).

 

A ce moment, Izumi Matsumoto n’en peux plus, comme il l’évoque dans le chapitre 125, et se met en longue pause après le chapitre 126, alors que c’est encore l’été pour nos héros et les lecteurs.

 

Les mois passent. Or pendant ce temps là (ou même avant) une adaptation en anime a été décidée. Il est impensable pour le Jump de ne pas bénéficier de l’exposition médiatique qui en découlera, et il parvient à remettre Izumi Matsumoto en selle juste avant le début. Le Jump 12 de 1987 (paru en février) donne à Orange Road la couverture, des pages couleurs et présente l’anime qui va bientôt arriver à l’antenne. Le temps a aussi passé pour les personnages, ils sont en hiver, et Kyosuke s’est cassé le bras au réveillon du nouvel an. On ne saura jamais ce qu’ils ont fait à l’automne 1986.

 

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Annonce de l'anime en couverture du Jump, en même temps que le retour de la série.

 

Problème : Izumi Matsumoto a voulu profiter de ce redémarrage pour donner un nouveau look à son héroïne Madoka, avec une nouvelle coupe de cheveux. Ce changement est si impopulaire (surtout qu’il ne correspond plus au design superbe fourni par Akemi Takada dans l’anime) que l’auteur est obligé de faire machine arrière au bout de quelques mois.

 

Après une période où la série semblait remonter dans le classement du Jump à la faveur du lancement de l’anime, elle se remet à baisser dangereusement à l’été 87. La série n’était elle alors plus assez populaire ? Ou bien Izumi Matsumoto avait des problèmes qui ne lui permettaient plus de continuer comme le voulait la rédaction du Jump ?

 

Toujours est-il qu’après avoir approché puis touché le fond du Jump, le couperet tombe : l’auteur n’a que deux chapitres de 19 pages pour terminer sa série. Lors de la parution du tome relié, il remaniera le chapitre 155 pour le faire tripler de taille et le rendre plus satisfaisant aux lecteurs de la série.

 

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Chapitre d'Orange Road page 341 du Jump 41 de 1987. Preview du Jump suivant page 360 = chapitre 155 de 19 pages, comme les autres. La série se fait virer sans pitié, sans laisser le temps d'une fin bien construite.

 

Par la suite, Izumi Matsumoto ne publiera plus jamais rien dans le Weekly Shonen Jump.

 

 




#46524 Histoire du Weekly Shonen Jump

Posté par Dino sur 26 juin 2023 - 21h09 dans Forum principal

Est-ce qu'il y a un article sur le site qui parle de comment la prépublication dans le Jump s'est passée ?

Si non, et si ça intéresse, je peux proposer quelque chose.




#46523 Anime - Film 1 - Ano hi ni kaeritai

Posté par Dino sur 26 juin 2023 - 20h07 dans Réflexions

Bonjour à tous

Tout d'abord, bravo à CyberFred pour sa constance dans l'entretien de son site et de la communauté, son site fut l'un des premiers que j'ai beaucoup consulté lors de mes premières connexions à Internet en 1998, à l'époque où il était hebergé chez Infonie.

 

Je viens de regarder à nouveau l'ensemble de la série, les OAV et le film, cette fois-ci en VO pour la deuxième fois. Je viens de lire la réflexion 51, Le secret de « Anohi ni Kaeritai » par FrozenOwl. Je ne suis pas d'accord sur grand chose, mais c'est le jeu de ce genre de débat de passionnés.

 

Mais sur un aspect plus factuel, il y a des difficultés sur la chronologie.

 

Le film est censé se dérouler, dans sa partie en couleurs, durant l'été 88, donc immédiatement après les événements de la série TV en 1987-88. Cependant Madoka et Kyosuke sont déjà entrés à l'université alors qu'ils sont en premier année de lycée dans la série TV. Et effectivement, tous les protagonistes sont nés deux ans avant, adoptant ainsi la chronologie du manga. Dans ce dernier, la rupture du triangle se produit trois ans après la rencontre sur le grand escalier : Kyosuke et Madoka sont en prépa lorsqu'ils s'avouent leur amour mutuel.

 

Dans la série TV, on ne les voit jamais au lycée : Kyosuke et Madoka sont en troisième année de collège, l'équivalent de notre troisième pour nous, Hikaru et les jumelles sont en première année de collège, l'équivalent de notre cinquième. Et les classes prépa n'existent pas au Japon.

 

Ensuite, la chronologie d'une manière générale était un de mes points d'attentions lors de ce revisionnage. Autant dire que dans l'anime tout n'est pas solide en la matière, contrairement au manga qui avait le mérite d'être quasiment entièrement en temps réel, entre la prépublication et l'action qui avait lieu.

 

Si le début de la série c'est le printemps 87, alors l'action du film se passe à l'été 90 (et février 91). La date de naissance qui y citée est donc une incohérence grossière.

 

J'ai donc toujours considéré qu'il y avait un trou dans l'intrigue entre le printemps 88 et l'été 90. Bon il y a une partie de ce temps que Madoka passe aux Etats-Unis, auprès de son père. Ensuite elle revient. Elle et Kyosuke sont secrètement un couple, mais continuent à se comporter comme avant devant les autres, essentiellement pour préserver Hikaru, qui pourtant sent bien ce qui se trame. Contrairement au manga où elle est le dindon de la farce jusqu'au bout, elle essaie de profiter du fait que cette relation ne semble pas encore se concrétiser pour jouer sa carte jusqu'au bout. L'épisode 48 a une scène qui fait office de point de départ à cet état d'esprit, quand les autres débarquent chez Kyosuke et se demandent devant elle ce qui se trament entre eux.

 

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'apprécie tant le film : contrairement au manga, il respecte Hikaru en ne la faisant pas une aveugle aux sentiments qui s'évacuent facilement. Le temps du lycée fut celui d'une lutte sourde, et quand elle voit qu'elle n'y arrive pas au début du film, elle tente le passage en force en embrassant Kyosuke.

 

Après, dans ce revisionnage, j'ai essayé de voir si on pouvait tenter de caser les OAV entre les épisodes 46 et 47. Genre avec une pseudo continuité de l'année de seconde, avec les épisodes Mitsuru Hayakawa au printemps 88, les épisodes Akane et l'échange de corps avec Jingoro à l'été 88, le message au rouge à l'automne 88... les deux autres OAV ça me fait toujours du mal d'y penser. Tout ça pour arriver au départ de Madoka au Etats-Unis au printemps 89, au début de leur année de première. Puis quelques mois passés aux Etats-Unis, retour avant le début de terminale, où l'enjeu c'est de réussir l'entrée en fac, et Hikaru qui voit à l'occasion de ce retour que ça risque de mal tourner pour elle si elle ne fait rien.

 

Dans les OAV, Kyosuke semble se considérer comme lycéen, même Komatsu semble avoir grandi, donc ça peut coller sur certains aspects. Mais il y a d'autres trucs qui fait que ça ne colle pas à 100%. Dans l'épisode 47, Kyosuke dit qu'il vient de 1988, mais c'est pas totalement cohérent non plus avec l'action : dans le manga, il commence la terminale quand il voyage 6 ans en arrière, et tombe donc sur une Madoka de 11 ans. Dans l'anime, il va pour rentrer en seconde, voyage de 6 ans en arrière, et tombe sur une Madoka qui devrait avoir 9 ans, mais qui ressemble quand même à celle de 11 ans du manga, et qui apparemment a déjà un peu de poitrine pour que Kyosuke puisse la sentir.





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