Cet épisode a pour moi une résonance toute particulière  parce que... c'est le tout premier que j'ai vu, en 1990! Ma sœur regardait la série à la télé depuis 2-3 semaines, et je suis passé devant au moment du rêve prémonitoire. J'ai assez vite accroché à cause de l'humour, même si bien sûr, je pense que ce n'est qu'après que j'ai commencé à vraiment aimer cette série.

 

- Jingoro a un bonnet de nuit! Trop kawai.

https://zupimages.ne...=23/23/b0nn.png

 

- La mamie qui passe en scooter a un look génial

https://zupimages.ne...=23/23/ot04.png

 

- J'aime beaucoup la petite scène flashback à l'ABCB. Chibi l'avait bien compris : Madoka se fiche royalement des "Cut sands", c'est un prétexte pour se rapprocher de Kyosuke, partager un moment avec lui et probablement aussi rentrer dans son quotidien. Son rire à la fin de cette scène est particulièrement rare et touchant, comme le souligne aussi Kyosuke : Madoka est authentiquement heureuse. La progression s'est faite sur plusieurs épisodes : Madoka était au départ intriguée par "cet étrange garçon". Puis elle a manifesté la volonté de se rapprocher de lui, de partager plus de moments : ceci dit, on pouvait encore penser que son intérêt oscillait entre amitié et sentiments. Même la scène du banc pouvait encore être interprétée comme un mélange d'attirance, de taquinerie et de volonté de s'échapper de son quotidien de marginale. Mais c'est la première fois, je pense, que le comportement de Madoka ne laisse aucun doute sur le sujet : elle est clairement amoureuse.

 

- Je ne me rappellais de la scène d'Hikaru et de Kurumi en soutifs dans les vestiaires. Je pense qu'elle a été censurée de la VF, et que du coup, on ne sait pas que Kurumi a craché le morceau et que Hikaru a entendu parler du rêve prémonitoire : du coup, on ne l'apprend qu'à la fin. Ceci dit, le reste de l'épisode ne laisse pas trop planer de doute sur le fait qu'Hikaru joue la comédie.

 

- La conversation de Madoka et Kyosuke sur le départ d'Hikaru est totalement mythique! Madoka fait sa crise de jalousie, puis s'inquiète quand même quand elle pense que Kyosuke sait quelque chose. Mais on peut douter que cette inquiétude est sincère quand elle se blôtit contre lui en lui murmurant "Ne, Darling?".

https://zupimages.ne...=23/23/4j0t.png

Avant de passer un douzième de seconde en mode panique à l'arrivée de Yuusaku,

https://zupimages.ne...=23/23/51mf.png

et de reprendre sa contenance, avec un petit sourire moqueur à la fois perfide, moqueur et craquant. Un grand moment!

https://zupimages.ne...=23/23/1ip7.png

 

- On en sait un peu plus sur la mère d'Hikaru, qu'on entend pour la première fois. Elle vit seule avec sa fille, veuve ou séparée, mais plus probablement séparée sinon Hikaru aurait inévitablement fait le rapprochement avec la mère de Kyosuke. Sa fille lui mène la vie dure et ne la respecte pas beaucoup : une ado, quoi!

 

- Petit détail déjà relevé par Tcv : Ushiko et Umao sont dans l'imagination d'Hikaru! J'imagine que ce sont des célébrités locales...

 

- Etrange : on retrouve Kyosuke par terre après s'être pris une mandale de Yuusaku. Mais on ne comprendra qu'après que Kyosuke n'avait fait que lui parler d'une prédiction de voyante sur la mort de Hikaru : rien de vraiment répréhensible, et ça ne correspond pas trop aux valeurs martiales de Yuusaku. En tout cas, loi du karma oblige, il s'en prendra plein la figure, avec humilation sur humiliation pendant presque toute la suite de l'épisode. Jusqu'au seau d'eau qui lui premettra de reprendre sa revanche. Et fait unique de la part de Yuusaku : même contre Hikaru! L'humiliation a des limites...

 

- La scène du banc fait écho avec celle de l'épisode à l'ABCB. Les deux sont assis sur un banc dans la nuit. Hikaru tombe de fatigue à cause des médocs (là où Madoka en faisait autant à cause de l'alcool), et comme Madoka, se blotit dans les bras de Kyosuke. La grosse différence, naturellement, et que c'est totalement "fake", et que Kyosuke est mort d'inquiétude au lieu de submergé par son attirance. Hikaru ne sait évidemment rien ou pas grand chose de la "scène du banc" d'origine, mais scénaristiquement, c'est comme si elle essayait de s'en recontruire une "comme si cétait pareil", se réjouissant d'être enfin le centre de l'attention de Kyosuke et de croire en son amour. Mais elle n'est elle-même pas du tout dupe de la comédie qu'elle joue, et au fond d'elle-même, elle sait que c'est une supercherie.

 

- Et l'épisode se termine par un seau d'eau, versé par Yuusaku, mais commandité par Madoka, purifiant, réveillant et punissant nos deux "tourtereaux". Le châtiment est mérité pour Hikaru, moins pour Kyosuke qui était surtout inquiet, et auquel on pourra seulement reprocher sa naïveté. Ceci dit, ce n'est pas la justice divine qui s'abat sur lui, mais celle de Madoka : et du point de vue de cette dernière, c'est tout à fait mérité!

 

Petit épisode filler, pas déplaisant, mais pas ultra mémorable non plus.

 

- Notez le changement de déco de la chambre de Kyosuke. Il a mis un poster d'idol au-dessus de son lit (peut-être a-t-il été influencé par Komatsu). Et à côté, le fleuron de l'aéronautique française de 1986, le Rafale! On notera d'autres allusions françaises dans l'épisode : le magazine Elle qui apparaît birèvement durant le rangement de Kurumi, le "Crêpe from Paris", etc.

 

- Kyosuke semble dérangé par Manami qui fait du rangement en soulevant un énorme carton plein de vêtements : ça ne lui viendrait pas à l'idée de lui filer un coup de main?

"Et surtout n'utilise pas ton Pouvoir pour porter ce carton ultra lourd! Bon, allez je te laisse à tes occupations."

 

- La scène du rangement évoque pour moi de délicieux souvenirs du générique français de "Max et Compagnie". Attention, magie!

 

- La scène du magasin met en avant le soin tout particulier porté à la mode dans KOR, en particulier pour les personnages féminins. Akemi Takada passait beaucoup de temps à ce que ces héroïnes, Madoka en particulier, portent des tenues différentes et "fashion" chaque fois qu'elles ne sont pas en uniforme de collégienne. il y aurait très certainement une réflexion à faire sur la mode dans KOR!

 

- Je vous résume l'histoire : Kyosuke croise par hasard Yuusaku, qui est précisément en train de suivre Madoka et Hikaru, rejoints par chance par Komatsu et Hatta précisément au moment où il faut chercher Kurumi, et aidés par un type rencontré au hasard qui est en fait, incroyable coïncidence, un ami d'enfance de Madoka. Sans la moindre indication, ils iront tous par hasard dans le même parc, et retrouveront directement le ravisseur, qui se révèlera en fait être le frère de Komatsu et sera repêché par ce même Komatsu qui faisait de la barque à l'endroit et au moment précis où Kurumi aura balancé son frangin.

 

 

Faut jouer au loto, les gars...

 

- Je veux bien qu'elle chuchote, mais Manami dit à Kyosuke que Kurumi a utilisé tout son Pouvoir alors que Madoka est juste derrière et qu'elle écoute attentivement ce qu'ils se disent, tandis qu'Hikaru, dans l'image suivante, est à 20 centimètres sur sa droite.

 

- Aaaah, la salle d'arcade : s'il y a bien un lieu qui fait typiquement années 80, c'est celui-ci. Bon j'espérais pouvoir frimer en ayant reconnu la musique d'Arkanoid et le jeu Xevious, mais Punch et Olivier m'ont devancé. Alors j'apporte ma pierre à l'édifice. Il y a quatre flippers : Paragon, Mars God of War, Flash Gordon (visiblement tiré du film kitsch de l'époque : un de mes premiers souvenirs de cinéma!)  et Space War. J'ai retrouvé les modèles d'origine :
https://www.ipdb.org...755&picno=11572
https://www.ipdb.org...1549&picno=6648
https://www.ipdb.org...d=874&picno=832
Pas de visuel pour Space War mais pour les autres on reconnait bien les graphismes!

 

- Pourquoi Madoka dit-elle qu'elle est "un peu jalouse"? J'imagine du soin que Kyosuke porte à sa petite soeur. D'habitude si hésitant, il fait preuve d'une détermination sans faille pour protéger ceux qu'il aime : Kurumi ici, mais ce sera Hikaru dans l'épisode suivant, et Madoka dans d'autres. On se rappelle des premiers épisodes est que ce qui a le plus touché Madoka dans l'attitude de Kyosuke est le courage de soutenir ses valeurs et ses convictions : face à Madoka à propos de la cigarette, face au prof de sport, etc. Même s'il a des faiblesses et des hésitations, Kyosuke est droit, sincère. C'est d'ailleurs quand il louvoiera en mentant à Hikaru dans l'épisode 4 que Madoka lui en voudra le plus. J'imagine donc que Madoka espère être l'objet de cette protection. Madoka est en tout point plus forte que lui, mais elle est prête à faire preuve de vulnérabilité pour se mettre sous la protection de Kyosuke.

 

- Festival de noms de lieux : la rue Sakrau, l'avenue Shinmachi, l'hôpital de Nakayama. Grâce à tous ces indices, et à Google Maps, on peut déterminer avec certitude que la ville où se passe KOR est... euh... pas sur cette Terre.

 

- "Hikaru, va voir rue Sakura si j'y suis." Bien joué, Madoka!

 

- Quand Sabu dit qu'on a aperçu Kurumi et son ravisseur dans le "Koibito tachi no mori", Madoka part en courant, suivi 4 secondes après par Kyosuke. Mais l'image d'après, il est 4 mètres devant elle. Il a peut-être fait le coup de l'escalier de l'épisode 7?

 

- Après, on a la scène dans la "forêt des amoureux". Pas grand chose à en dire, à part qu'ils sont mimi tous les deux. Et je rejoins Kyosuke : Madoka est vraiment kawai quand elle est gênée.

 

- Fun fact : on peut recharger le Pouvoir en mangeant! Ceci dit, ça a surtout l'ait de marcher pour Kurumi.

 

- Vous l'avez déjà dit, on n'en saura décidément pas plus sur le mystérieux passé de Madoka. "Madoka, les spectateurs ont le droit de savoir que tu as..." "Non, ne dis rien, Sabu-chan, sinon je vais perdre mon aura de mystère et la moitié de mon fan club."

 

La photo de Madoka et Kyosuke réapparait plus tard quand Kyosuke (dans le corps de Kazuya) se rend dans la chambre de Madoka.

Ah, je l'savais, merci Tcv! En fait, dans mon souvenir, je croyais qu'on la voyait dans Anohi ni Kaeritai quand Hikaru monte dans la chambre de Madoka. Mais non : dommage, ça aurait un chouette easter egg.

En lisant les réflexions ci-dessus, j'ai réalisé un truc!
Depuis que je connais la série en VO (ce qui remonte à une bonne quinzaine d'années), il est pour moi évident qu'il n'y a pas d'indécision de la part de Kyosuke, qu'il aime clairement Madoka, même s'il peut tomber parfois sous le charme d'Hikaru : le fameux triangle amoureux de KOR est en réalité "un segment et un point isolé".
Alors d'où vient cette idée d'un triangle, d'une indécision et d'un "choix à faire" pour Kyosuke? Et bien, c'est ce que j'ai réalisé en vous lisant : ça vient de la VF. Et comme c'est celle qu'on a, pour la plupart, découvert en premier, elle a durablement marqué notre perception de la série. Il peut donc être difficile de se détacher de cette influence pour regarder la série KOR telle qu'elle est, et non pas comme on se souvient qu'elle est...

 

Alors pour l'épisode :

 

- Les Kasuga habitent au troisième étage du Green Castle/House , en dénomination française. En comptant le RdC comme l'étage "1", comme cela se fait dans certains pays (je n'ai pas vérifié si c'était le cas au Japon), les Kasuga  sont à l'étage "4" sur 5 niveaux. Et il y un dernier étage au-dessus, que l'on voit sur les images du bâtiment, et sur les lumières de l'ascenseur. Seulement voilà : il y a 6 boutons d'étage dans l'ascenseur, le bouton d'alarme étant distinctement en dessous. J'en déduis qu'il existe dans Green Castle un étage secret! Qu'y cache-t-on?

 

Ca me permet de faire la réflexion que rarement dans une série se passant dans le monde "réel" (au sens de "pas sur Bételgeuse 12")  on a vu un lieu aussi caractérisé pour la résidence des héros. Le Green Castle a une identité propre, et son architecture très "années 80" a marqué les esprits. On retrouve un peu cet effet avec la résidence de Ryo Saeba et le fameux "My City" sur la gare de Shinjuku.

 

- Nikom au lieu de Nikon dans l'épisode 1, Bronika au lieu de Konica et Asami Pentax au lieu de Asahi dans celui-ci... Takashi n'achète-t-il  que des contrefaçons pour ses appareils photos?

 

- Ca passait peut-être en 1987 au Japon, mais dans cet épisode, Komatsu et Hatta sont quand même particulièrement glauques! Le référentiel de 2023 en Occident n'est plus le même...

 

- Kyosuke se dit que Madoka est toujours un peu distante, en se remémorant une scène du deuxième épisode. C'est quand même étrange comme réflexion après ce qui s'est passé dans les derniers épsiode : cela aurait fait sens qu'il pense comme cela dans les épisodes 2-3, mais moins avec le rapprochement des deux protagonistes.

 

- Yuusaku a vraiment une aversion pour le monde du spectacle et s'inquiète de l'effet que cela pourrait avoir sur Hikaru. Cela fait écho avec ma réflexion sur le fait que Anohi ni Kaeritai se passe peut-être dans un univers parallèle dans lequel il n'existe pas : il n'aurait jamais laissé Hikaru devenir danseuse!

 

- Le cauchemar de Kyosuke est vraiment étrange : c'est la première fois qu'on le voit véritablement s'inquiéter qu'Hikaru puisse sortir de sa vie à cause de son succès, et il se positionne lui-même comme un prétendant! Cette scène est probablement une référence cinématographique, mais je n'arrive pas à l'identifier.

 

- Notez la remarque de Madoka sur le fait que Kyosuke s'inquiète pour Hikaru, qui fait suite au changement d'attitude des épisodes précédents. Elle sympathise, elle ne manifeste aucune jalousie et comprends bien que Kyosuke se comporte vis-à-vis d'Hikaru comme un grand frère protecteur. Elle le rassure elle-même en proposant d'accompagner sa jeune amie.

 

- Une petite pensée pour Master, d'abord lâché par Madoka pour accompagner Hikaru, puis par Kyosuke, qui s'était proposé de la remplacer à l'ABCB. Et quand plus tard, Madoka s'apprête à partir de la plage parce que, je cite, "Master doit être débordé", ... ben finalement, non, elle reste. Sympa pour lui.

 

- Alors, comme cela est souligné plus haut, c'est vrai que l'épisode est finalement un peu "vide" avec pas mal de remplissages : la scène la plus marquante est le shooting sur la plage. Mais cette scène seule rachète tout l'épisode : franchement, quelle beauté! La BO est incroyable, avec certains parmi les meilleurs morceaux de l'OST. Que ce soit pour Hikaru ou Madoka, un soin tout particulier a été porté aux poses, aux cadrages, aux effets de lumière. Ça en jette (surtout en HD)! Akemi Takada s'est vraiment fait plaisir.

 

Aussi, jamais le lien n'a été aussi fort entre la narration de la série, caractérisée par ces instantanés sur fond noir, et la photographie, incarnée par Takashi. Kyosuke vit sa jeunesse en la ponctuant d'instantanés, de moments inoubliables qui resteront à jamais marqués dans son esprit, comme autant de photos souvenirs.

 

- La scène où Kyosuke essaye de convaincre Madoka de rester et de poser fait écho au rêve de Kyosuke dans l'épisode 2. La mer, les cris des mouettes, et le départ imminent de l'un des deux personnages, retenu par l'autre.

 

- On a vu que l'eau représentait généralement la psyché de Madoka, mais dans cet épisode c'est différent. La mer est ici un révélateur : elle dévoile la sensualité et la fraîcheur d'Hikaru, que Kyosuke n'avait jusqu'à présent vu que comme une gamine. Et elle révèle aussi Madoka, qui, avec son caractère taciturne, avait l'habitude de s'éloigner des feux de la rampe, et depuis le début, de se placer dans l'ombre de la blonde et solaire Hikaru (là où la brune Madoka serait plutôt "lunaire"). Madoka s'autorise à poser, à rire, à s'amuser, devant l'oeil à mémoire éternelle de l'appareil photo et devant d'autres personnes.

 

Ce caractère révélateur de la mer est évoqué dans la scène suivante. C'est au moment où les photos (ou les personnalités) sont révélées par l'eau du bac de développement que Takashi a la confirmation de ce dont il se doutait. Si son regard avait été attiré par le caractère rayonnant d'Hikaru, il s'est fait surprendre par le charme du caractère changeant, plus discret mais plus profond, de Madoka.

 

Angre Capricieux l'avait déjà évoqué : la "révélation" de Madoka est à la fois due à Kyosuke, (qui veut faire poser son amie), à Takashi (qui évoque ce que Kyosuke deviendra plus tard, adulte, photographe et peut-être père), et à l'appareil photo (qui révèle l'âme des personnes). Et j'ajoute à ce tryptique la mer, qui vient sublimer la beauté naissante d'Hikaru, punir l'âme malsaine des deux imbéciles, et révéler la face cachée de Madoka.

 

- Dites, je suis persuadé d'avoir revu la photo de Madoka et Kyosuke dans un autre épisode, mais je ne sais plus quand : ça vous dit quelque chose?

 

- Eh, vous avez vu? Il y a un ENORME faux raccord à la fin : le collège n'est pas au bord de la mer! Bon OK j'arrête de troller...   Cette photographie finale est aussi surprenante que magnifique. L'instant d'avant, Madoka reprochait à Kyosuke d'avoir tout gâché avec sa maladresse. Mais le vent vient balayser son ressenitment, et la voilà plongée dans le souvenir

Joli fan art! Joyeux anniversaire, Madoka!

Salut Bubar et bienvenue sur le forum. C'est toujours incroyable de voir que la fan base de KOR est aussi "persistante". C'est pour moi la preuve du caractère si particulier de cette série. Il est tout à fait possible, voire probable, que je sois passé sur ton site à cette période où je découvrais Internet et où je recherchais tout le matériel en ligne que je pouvais trouver sur KOR. Mais je ne me rappelle plus, et je n'ai rien sauvé de cette époque, désolé...

Oh oui, une Hikaru en robe de soirée avec un bonnet rouge à pompon! Merci Cyb!
@Olivier : si ca arrive, cest pas juste un cadeau, cest un miracle de Noel!

D'ailleurs, sur les réseaux sociaux, il y a une Hikaru version Shin KOR avec le chara design de Takada. Si tout le film avait eu ce design, ouah, quelle claque ce serait. D'ailleurs, une IA serait elle capable de reproduire Shin KOR plan par plan avec le chara design de Takada ? Je pense que oui et ce serait génial.

Fallait pas nous spoiler le cadeau des modos pour le prochain Noël!

Un peu tard, merci beaucoup pour vos vœux d’anniversaire, et un très joyeux anniversaire à Cyb!

- C'est dans cet épisode que l'on réalise que Jingoro est un chat  un peu trop domestiqué. Il est capable de se ramasser alors qu'il tombe de 1 mètre de haut. Détail amusant : on l'entend faire "pin pon pin pon" quand il se rapproche du mur!

 

- Yuusaku a été épargné dans son épisode d'apparition, mais à partir de maintenant, il sera le souffre-douleur perpétuel d'Hikaru. Pour ne rien arranger, il se révèle particulièrement collant!  Je ne suis pas très familier avec la culture japonaise mais leur manière d'appréhender les "dates" me semble très proches de la culture américaine : Hikaru semble suggérer qu'elle pourrait "sortir" avec lui, du moment que celui-ci a de quoi assurer financièrement. Elle ne semble pas non plus considérer que cela l'engagerait en quoi que ce soit d'un point de vue romantique (au sens où elle sait déjà qu'il n'y a aucune chance qu'elle ait une relation avec lui). C'est assez différent de l'approche française : une "sortie" présuppose qu'il y ait un minimu d'intérêt romantique, même si on est bien d'accord qu'au final, il peut ne rien se passer. Dans notre culture, accepter une sortie par pur intérêt matériel (ciné, resto, etc.), en considérant à l'avance qu'il n'y a absolument aucune chance de relation, serait vu comme une approche assez cynique. Alors, certes, on pourra m'objecter qu'Hikaru fait surtout cela pour se débarrasser de Yuusaku...

 

- Les ragots de Komatsu font mouche et Kyosuke en est conduit à totalement réinterpréter (on le verra, à tort) la scène du banc. L'hypothèse d'une Madoka volage lui semble crédible, car elle est cohérente avec la maturité observée de celle-ci, qui boit de l'alcool, fréquente des lieux interdits aux mineurs, ne réagit pas aux provocation, etc. Ce monde lui est inconnu donc cette possibilité lui semble finalement plus crédible qu'elle n'ait proposé de passer une nuit avec elle qu'à lui et à lui seul.

 

- On a déjà beaucoup commenté la scène de la fontaine, qui tant par l'esthétique, la sucession des événements et la musique, est l'une des plus belles de l'anime. D'un côté, nous avons un Kyosuke soumis qui s'écarte de la route qu'il avait choisi pour suivre une Madoka plus mûre et décidée. De l'autre, une Hikaru qui ne sait quel chemin choisir, et ne se décidera qu'en réaction à Yuusaku, à la fois pour s'en éloigner mais pour ne pas laisser paraître le trouble de son indécision. Rien ne laisse penser qu'Hikaru ait pu voir nos deux autres protagonistes de l'autre côté de la fontaine, et pour cette raison, sa sidération momentanée est assez surprenante : mais celle-ci est peut-être due au fait qu'elle était plongée dans ses pensées, à se demander où était son Darling.

On peut aussi se demander ce qui ce serait passé si les deux "duos" s'étaient croisés. La mise en scène présuppose que les conséquences auraient été dramatiques, mais en réalité il ne se serait probablement pas passé grand chose : Madoka aurait rassuré Hikaru sur le fait qu'elle avait croisé Kyosuke par hasard, et Hikaru s'en serait probablement contentée. (Il y aura d'autres situations bien plus équivoques dans la série)

 

- Même si Madoka souhaite entraîner Kyosuke dans une sortie plus "adulte", elle a tout à fait conscience que sa mentalité et son expérience personnelle sont différentes, et ne lui en tient pas rigueur. Elle lui dit à l'entrée du café bar "Si tu ne veux pas, nous n'y entrons pas", sans en être particulièrement déçue.

L'interpellation du couple à la sortie du café bar m'interroge : qu'a donc bien pu leur faire Madoka pour qu'ils réagissent ainsi? Ils l'ont visiblement fréquentée, et la connaissent suffisamment bien pour l'appeler par son prénom. Mais il en ont peur et éprouvent du ressentiment à son égard : d'anciennes fréquentations déçues? Cela ne m'étonnerait pas que le mec ait tenté un "move" et se soit ramassé... D'où la vengeance facile qui s'ensuit.
Même si Kyosuke se trouve un peu puéril, sa réaction n'a pas déçu Madoka, bien au contraire. Elle doit probablement trouver son comportement un peu immature et naïf, mais son petit sourire en coin montre qu'elle a apprécié son courage.

 

- Et on en arrive à la scène du baiser manqué et de l'une des baffes les plus mémorables de la série. Tout a déjà été dit, et je suis d'accord avec toutes les inteprétations (Madoka blessée par les propos de Kyosuke, ou cherchant à lui montrer qu'elle n'est pas une fille facile, etc.). Pour ma part, je pense surtout que se faire embrasser par un mec bourré est l'expérience la moins glamour qui soit, a fortiori quand il s'agit du premier baiser avec une personne pour laquelle on commence à éprouver des sentiments.

 

- Il est 8h10 au réveil de Kyosuke, et 8h16 quand il arrive au collège : j'en connais un qui n'est pas venu à pied...

 

- J'ai toujours beaucoup aimé les stratégies de Madoka pour détourner la conversation avec Hikaru.

 

- La sagesse de Master plonge Madoka dans la perplexité. On notera le médiator insérée dans le saxo : c'est bien "Madoka the Pick" qui joue du saxo. Je vois cette scène comme une sorte d'exutoire, se perdre dans la musique lui permet de se "nettoyer les chakras" et de retrouver de la clarté d'esprit. Comme le disait l'homme à la sortie du café, Madoka the Pick ne laissait approcher personne : mais voilà qu'un garçon la touche et qu'elle l'a envoyé malmener comme les autres. Etait-ce la bonne réaction? Doit-elle maintenir son armure, quitte à en s'en rendre malheureuse? N'est-ce pas le moment d'ouvrir son cœur? Elle s'imagine ce qui aurait pu se passer si elle avait laissé le baiser arriver. Mais l'instant d'après, c'est Kyosuke que l'on voit pensif, allongé sur son lit. Du coup, le doute est jeté : qui s'imagine cette scène alternative du baiser? Madoka? Kyosuke? Les deux?

 

- Toujours est-il que, fait qui n'était jamais arrivé jusqu'alors, c'est Madoka qui fait le premier pas de la réconciliation. L'explication mettra du temps à se produire, retardée par différents effets comiques. Au passage, Madoka ne reproche pas à Kyosuke de déjeuner avec Hikaru (elle connait bien le cractère de celle-ci) : elle lui reproche de ne pas avoir tenté l'impossible pour avoir avec elle une conversation qui lui tient à coeur.

 

- "Pardonne-moi Hikaru-Chan". Lui pardonner quoi? De lui brûler la rétine en lui faisant regarder directement le soleil pour apercevoir un OVNI inexistant? Allons, c'est son Darling, elle ne va pas l'en blâmer pour si peu!

 

- Comment a fait Kyosuke pour se retrouver devant elle dans l'escalier? Encore un peu d'eau au moulin de la réflexion "Madoka sait".

 

- Et enfin nous avons l'explication finale. Je me rappelle qu'en français, elle était totalement incompréhensible car elle ne faisait pas le lien avec la scène du banc : on y voyait Max balbutier confusément et Sabrina lui pardonner. En VO, c'est beaucoup plus clair. Kyosuke blâme l'alcool pour justifier son comportement, mais Madoka essaie immédiatement de savoir si seul "l'alcool avait parlé". Kyosuke se lance alors dans une explication confuse pour justifier que l'alcool a pu stimuler son comportement mais qu'il savait ce qu'il faisait. Madoka en est à la fois rassurée et flattée, et s'appuie sur cette expérience pour justifier de sa propre expérience lors de la scène du banc. Cela lui permet de rassurer Kyosuke sur le fait à la fois qu'elle n'est pas une fille facile (une "délinquante") mais aussi sur le fait que cette demande de passer la nuit avec lui présentant un caractère unique, particulier, qui lui était destiné à lui et à personne d'autre.

 

- Pour compléter une réflexion qui apparait dans ce fil de discussion :  même si d'autres éléments dans la série et les films laissent penser qu'elle a eu "sa première fois" avec Kyosuke, je n'accorde pas d'importance particulière à cette soi-disant vertu de la virginité (j'ai quand même un peu grandi depuis mon premier visionnage de la série...). On ne peut aimer véritablement l'autre que parce que l'on a vécu, et c'est bien la raison pour laquelle les premières amours physiques ou sentimentales, bien que mémorables, sont aussi souvent des expériences troublantes et décevantes. Je préfère une Madoka qui a vécu d'autres expériences et qui, grâce à cela, est maintenant capable de choisir un compagnon qui la rassure, la sécurise et lui apporte la lumière dont elle a toujours manqué (même si on est bien d'accord que Kyosuke n'est peut-être pas tout à fait assez "fini" pour remplir ce rôle).
 

Oh non, pas Yuusaku...

Ok, je crois qu'il y a prescription maintenant : je dois avouer que même si j'adore KOR, je DETESTE Yuusaku. Alors soyons clair, je n'ai rien contre la "personne" : c'est une victime qui fait plutôt pitié. En revanche, je trouve que c'est un personnage raté, un filler qui sert mal l'intrigue principale et qui, même en temps contrepoint comique, est loin d'atteindre les sommets d'hilarité des deux "stars du rire" que sont Komatsu et Hatta.

Et pourtant, quand je revois cet épisode, je me dis que ce personnage avait un réel potentiel. Malheureusement la série l'a globalement gâché en l'enfermant dans ce rôle d'adulateur martyrisé par Hikaru. Il n'aura plus guère d'heure de gloire après ce premier demi-épisode, et même l'épisode qui lui est consacré plus tard (celui de la compétition de judo) s'échinera à l'humilier encore davantage.

Allons-y pour les commentaires :

- Je n'avais jamais fait attention au fait que le réveil tardif de Kyosuke était un procédé scénaristique permettant de justifier qu'il parte sans ses soeurs le matin, de sorte qu'il se retrouve seul à seul avec Yuusaku.

- La rencontre avec Yuu-kun est très marquante et très réussie. Sa force phénoménale, surnaturelle, représente un réel danger pour Kyosuke, et ce, malgré le Pouvoir. (On comprend d'ailleurs comment il peut se faire maraver dans d'autres épisodes avec une force pareille!). Et son positionnement supposé en tant que rival de Kyosuke pour la conquête de Madoka font de lui un obstacle majeur, une némésis.

- Petit focus sur le café glacé à l'ABCB. J'aime comment la série s'arrête sur ces petits détails du quotidien, une contemplation de l'anodin. Le café glacé est une belle représentation de l'adolescence dans KOR : pas ecnore aussi fort qu'un espresso adulte et sucré comme l'enfance, le café glacé passe du chaud au froid comme les émotions de la jeunesse, et propose un doux contrepont aux piques glaciales et alcoolisées de Madoka dans l'épisode précédent.

- Beaucoup de jeux de mots en japonais dans cet épisode : et malheureusement je ne les comprends pas!

- Si Kyosuke accepte avec enthousiasme la proposition de Madoka de travailler avec lui (proposition qui, de la part de cette dernière, vise clairement à passer du temps avec lui), il ressent un vague ennui et désintérêt à l'idée d'en faire autant avec Hikaru. Kyosuke n'est pas "indécis" à proprement parler, même si c'est la traduction qui en est faite : il n'a en réalité envie de se rapprocher que de Madoka. Mais il n'est pas insensible à l'admiration qu'Hikaru lui porte : sa position de sempai lui permet de "briller" à ses yeux alors qu'il n'est qu'un élève médiocre. Cette faible estime de soi est l'un des grands moteurs de Kyosuke : l'une des raisons principales de son attrait pour sa relation avec Hikaru (pas de son attrait pour Hikaru elle-même) est qu'il se sent valorisé dans sa maturité, alors que vis-à-vis de Madoka, il a l'impression de n'être qu'un gamin. Sa relation asymétrique avec Hikaru lui permet de "compenser" la frustration et la faiblesse qu'il ressent vis-à-vis de Madoka.

- On apprend dans cet épisode qu'utiliser le Pouvoir quotidiennement est fatigant, même après une bonne nuit de sommeil. Même a raison d'une par jour, ça draîne, la téléportation!

- Petite scène sensuelle sur le parfum de Madoka, comparé à celui d'Hikaru. Kyosuke est un olfactif!

- Et enfin, après le stalking de Yuusaku, la confrontation! Yuu accuse Kyosuke de jouer avec les sentiments des gens et de se comporter comme un vaurien. Ca aurait pu être génial! Même si Yuusaku est amoureux d'Hikaru et non de Madoka, il aurait pu représenter une menace beaucoup plus présente pour Kyosuke dans la suite de la série, en le mettant régulièrement en face de ses contradictions, en comprenant le rapprochement de Kyosuke et de Madoka et en utilisant cette information à son avantage pour se rapprocher d'Hikaru. Mais il aurait fallu pour cela en faire un personnage plus malin, plus rusé et moins ridicule.

Et donc, alors qu'on en arrive à la confrontation tant attendue, que le suspense est à son comble, que va-t-il se passer après la pause de mi-épisode?

Et bien... rien. Ca retombe comme un soufflet, on a quitté la scène et on comprend que Yuusaku a laissé partir Kyosuke sans encombre. Quoi?! Mais non! C'est fini : jamais plus Yuusaku ne représentera une réelle menace pour Kyosuke. On le voit perdre supériorité et confiance en soi quand il va parler avec Hikaru (qui a la bonté de ne pas encore le pourrir comme elle le fera dans la suite de la série), et il ne les retrouvera plus jamais.

- Madoka joue de la flûte et on n'entend rien... Frustrant. Ah si, on entend du saxo! :-)

- Petite mine friponne de Jingoro  :que cache-t-il?

- Intéressant, Takashi est très respectueux de la mémoire de sa défunte épouse. Il parle du respect des règles de la famille Kasuga, et espère que Kyosuke s'en montrera le digne héritier.

- Enfin un calendrier! Les révisions ont lieu dans la semaine du 6 au 13 mai. On est en plein dedans, ce qui montre la réelle volonté d'aligner le calendrier de la série sur le réel. A l'époque de la première diffusion de la série, les événements de ma série se passaient en même temps que le visionnage des épisodes : la fin n'était pas écrite au début. C'est du coup assez étrange et paradoxal d'avoir adopté le style visuel d'un récit au passé (les clichés et photos souvenirs). KOR introduisait donc à l'époque une forme de "nostalgie du présent" (qui s'est au fil des années transformée en  classique nostalgie du passé pour les fans ayant grandi à cette époque).

 - Notez le changement radical d'attitude de Madoka (elle s'en étonne elle-même à la fin). Quand Kyosuke lui parle d'un "autre engagement", elle réagit avec scepticisme et lui demande juste s'il ne lui cacherait pas quelque chose.  Quand elle découvre que Kyosuke faisait en réalité réviser Hikaru, elle ne lui en tient pas rigueur et ménage sa fierté et sa susceptibilité. Quand elle partage un moment de complicité avec Kyosuke, elle s'écarte et rougit comme lui au moment où Hikaru arrive en trombe. Et quand elle apprend à Kyosuke que Yuusaku est en réalité amoureux de Hikaru, elle lui demande sur un ton badin ce qu'il va faire.

On est très loin des crises de doutes et de jalousie des épsiodes précédents (l'épisode de l'infirmerie, la question sur les sentiments réels de Kyosuke vis-à-vis d'Hikaru). Depuis le travail en commun à l'ABCB, Madoka n'a en réalité plus de doute sur les sentiments de Kyosuke à son égard. Sachant cela, elle ne s'émeut plus que Kyosuke soit obligé de jouer ce rôle de grand frère, cible de l'affection un peu étouffante d'Hikaru. Et naturellement, sa profonde affection pour Hikaru l'empêche de détromper cette dernière sur la réciprocité de ses sentiments car elle ne veut pas lui faire de peine. Je pense qu'à ce stade Madoka espère confusément que cet amour de jeunese d'Hikaru finisse par passer de lui-même...

- La fin confirme que Madoka, par son travail assidu, est une excellente élève. Tandis que Kyosuke prend une position permettant au spectateur moyen de s'identifier facilement. La fin montre que Madoka considérait ces révisions avec sérieux et pas seulement comme un prétexte pour se rapprocher de Kyosuke : elle est donc forcément un peu piquée au vif à l'heure des résultats...

Oh mais c'est une excellente nouvelle, ça! Bravo et merci Kody pour ce nouvel épisode!

J'ai mon petit rituel d'écoute de tes épisodes pour être dans les meilleures conditions : ce sera vendredi soir au départ en week-end!

Vous avez 100 fois raison, et c'est ce que je fais d'habitude. Sauf que là, accès de flemme... que j'ai immédiatement payé!

Enfin...

- Contrairement à la relation avec Madoka, plus complexe, celle de Kyosuke avec Hikaru semble relativement stabilisée, et n'évoluera plus guère jusqu'à la fin de la série. Kysouke se comporte en senpai ou "grand frère" vis-à-vis de Hikaru, tout en étant parfois sous le charme, mais jamais vraiment amoureux.

 

- Running gag de la première partie de cet épisode, Kyosuke se fait tourmenter par un nombre incroyable de véhicules divers!

 

- Surprenant que la première hypothèse qui vient à l'esprit de Kyosuke quand il voit les chaussures d'Hikaru au bord du pont soit celle du suicide. Si'l y a bien un personnage dont je n'imagine pas un seul instant qu'elle puisse mettre fin à ses jours, c'est bien Hikaru! C'est aussi un peu la manifestation de l'emprise mentale et d'une forme de chantage affectif qu'exerce régulièrement (bien qu'inconsciemment, et sans malveillance) Hikaru. Pour excuser un peu Kyosuke de sa soi-disant "lâcheté", la raison principale pour laquelle il ne clarifie jamais sa relation avec elle est qu'il ne veut pas être confronté à une tornade émotionnelle que suivrait une telle explication.

 

- Tiens? Le grand escalier a une rambarde : ils ont dû la démonter par la suite...

 

- La réflexion de Kyosuke montre bien qu'il sait intuitivement que l'épisode du rendez-vous raté avec Hikaru, et de son mensonge, n'est pas tout à fait résolu avec Madoka. On l'avait vu, le "happy ending" de l'épisode précédent semblait un peu forcé : on verra plus loin que Madoka n'a pas tout à fait digéré la pilule. Une des choses que j'apprécie le plus dans la première partie de cette série est la continuité entre les épisodes et l'évolution des relations entre les personnages.

 

- Gag à la Tex Avery qu'Eric avait remarqué : façon coyote, quand il se cache derrière les lampadaires, seul un bout de Kyosuke dépasse!

 

- Kyosuke se mouille en "post téléportation" (j'adore cet effet) et s'enrhume momentanément. Comme le soulignait la réflexion sur la symbolique de l'eau, cela arrive quand il se comporte de façon peu reluisante. La succession de gags durant la filature de Madoka montre qu'il paye le prix de son comportement de stalker. On pourrait penser qu'il est motivé par de "bonnes intentions" : empêcher Madoka de se faire embarquer dans une relation adulte qui ne lui convient pas. Mais nous savons en réalité qu'il est plutôt mû par une sorte de curiosité jalouse : il craint surtout de se faire dominer par un homme plus mûr et plus riche que lui.

 

- Et nous arrivons enfin sur "Orange Street", seule évocation de l'Orange Road du titre. C'est une avenue, que l'on imagine assez longue : même si le nom n'est plus évoqué dans la suite de la série, on peut aisément imaginer que la plupart des boutiques, restaurants, pubs et salles d'arcade que l'on retrouve dans les autres épisodes se situent sur cette avenue. Le rendez-vous de la jeunesse!

 

- C'est aussi sur cette avenue, ou proche de celle-ci, que l'on trouve l'ABCB, lieu emblématique de la série, et son inénarrable Master qui observe avec amusement les tribulations de la jeunesse. Son rôle de conseiller sera précieux dans de nombreux épisodes, et permettra de dédramatiser moult situations. L'ABCB semble assez loin de chez Madoka, puisqu'elle doit prendre le bus pour s'y rendre : mais le fait qu'elle propose à la fin de l'épisode de venir chez Kysouke laisse penser que Kyosuke n'habite pas si loin.

 

- Comme en ce moment en France, nous sommes durant les vacances scolaires de printemps : Olivier, tu avais raison sur la chronologie!

 

- Kyosuke se sert du Pouvoir de façon assez décomplexée : on est loin de la peur du déménagement des premiers épisodes. On lui découvre d'ailleurs un nouveau pouvoir, un peu ad hoc : celui de modifier l'écriture à distance! Pour les adeptes de la théorie "Madoka sait", il évoque devant elle l'utilisation du Pouvoir et même s'il se reprend, celle-ci ne réagit finalement qu'assez peu, avec une mine à la fois surprise et intriguée.

 

- Alors, pour l'eau, c'est le festival! A l'arrivée de Kyosuke, Madoka, prise par surprise, laisse tomber un verre rempli d'eau mais celui-ci ne se brise pas. En français, on dirait littéralement que Madoka "perd sa contenance", elle sort de son rôle d'employée modèle, très "contenue" et réservée, parce qu'un élément de sa vie privée vient s'immiscer dans un secret qu'elle croyait bien gardé.

 

- Au passage, faire travailler Madoka est une excellente idée : ce comportement responsable prouve qu'elle n'est, à la fois, pas du tout une marginale (accusation de ses camarades), mais pas non plus une "gosse de riche" avec carte de crédit illimitée. Madoka est toujours très bien habillée, c'est une icône de la mode des années 80 : on sait maintenant qu'elle gagne elle-même sa garde-robe.

 

- Toujours sur l'eau, dans la scène de la vaisselle, Madoka et Kyosuke se retrouvent dans un bain chaud et moussant!   La boutade n'en est pas tout à fait une. Cette rencontre, ce toucher, représentent bien l'évolution de leur relation : si on imagine l'eau comme symbolisant la psyche de Madoka, Kyosuke rejoint celle-ci dans sa "vie intime", sa vie personnelle. Je vois dans cette rencontre sous-marine une certaine "symbolique érotique" (fait-elle écho avec la scène de la sirène de l'épisode sur l'île déserte?)

 

- Et enfin, changement d'ambiance dans la scène du pot de fermeture. Madoka se montre dure avec Kyosuke : bien trop dure d'ailleurs vis-à-vis de quelqu'un avec qui elle n'a noué aucune relation intime. Et que fait-elle pendant sa déclaration? Elle joue avec des glaçons! Sous l'effet de l'alcool, la Madoka chaleureuse de la scène précédente a fait place à une autre personnalité, plus possessive, provocatrice et jalouse. Les paroles qu'elle lance sont autant de piques glaciales, destinées à faire mouche. Mais la question qu'elle pose montre qu'elle n'a en réalité qu'une seule crainte : celle que Kyosuke s'intéresse à une autre. Sous la dureté de ses accusations se cache en réalité une grande fragilité. Elle doit elle-même s'en rendre compte puisqu'elle s'en excuse. Et la tension est résolue par le silence de la réponse de Kyosuke, dont elle se contente.

 

- Vient enfin LA scène de cet épisode, juste parfaite. Beaucoup d'interprétations ont été données à la question de Madoka : comme Punch, je ne crois pas qu'il faille y entendre comme une invitation à "passer à l'acte". J'entends plus de la taquinerie et du flirt, de la part d'une Madoka un peu pompette. Je pense qu'elle s'amuse de la réaction de Kyosuke, et qu'elle se blottit dans ses bras à la fois pour le réconfort et l'intimité que cela lui procure, mais aussi pour ne pas avoir à rebondir dans la conversation. JérômeActarus avait bien relevé le fait que Madoka s'agrippe au sweat de Kyosuke, montrant qu'elle n'est pas tout à fait endormie. Ultime taquinerie pour l'obliger à se "dépatouiller" d'elle devant Hikaru?

 

- Au final, Madoka aura tout raconté à Hikaru. Sa loyauté et son amitié l'honorent : mais à terme, elles se retourneront contre elle-même... Ce sera d'ailleurs la dernière fois qu'elle se justifie ainsi face à Hikaru. La jeune fille apprendra à passer du temps avec Kyosuke sans faire preuve d'autant de transparence.

Ouiiin, mon navigateur a planté et j'ai perdu tout ce que j'avais écrit. Bon je recommencerai demain...

Oups, le post est parti trop tôt...

 

- C'est l'épisode qui clôture la mise en place du "triangle" (que l'on ne peut pas vraiment qualifier d'amoureux). La promesse de Madoka d'aider Hikaru à se rapprocher de Kyosuke est décisive et va largement contribuer à la suite de l'intrigue. De même c'est la première fois que l'on voit, en tant que spectateurs, et que Madoka voit aussi, le côté plus "lâche" de Kyosuke, qui n'hésite pas à faire des petits arrangements avec la réalité quand cela peut le sortir d'une situation délicate. Chose intéressante : Madoka semble considérer que c'est un trait masculin généralisé. Si elle avait jusque là considéré que Kyosuke avait un certain courage, elle est forcément un peu déçue de retrouver ce trait de caractère chez lui. Mais elle ne s'en étonne pas outre mesure et elle ne considèrera pas non plus qu'il s'agit d'un défaut de nature à le rejeter définitivement.

 

- J'adore les deux BO de la nuit passée avec Hikaru! Elles contribuent vraiment à donner une ambiance particulière à cette scène. Si Hikaru est souvent agaçante, je trouve que c'est l'un des rares moments où elle est vraiment touchante. Elle est certes très "gamine" et naïve (après tout elle n'a que 13 ans!), mais on la sent sincère dans sa volonté de projeter dans l'avenir avec celui sur lequel elle a flashé.

 

- Aaah, les énormes postes radiocassettes à l'ancienne... Je ne vais pas dire que je les regrette, mais j'ai forcément une petite nostalgie pour cette époque où on copiait et on partageait les cassettes de nos morceaux favoris.

 

- Chose amusante : c'est peut-être la seule fois où l'on voit Jingoro réagir aussi ouvertement aux interactions humaines, avec de la curiosité au début, puis l'effarement devant le mensonge éhonté de Kyosuke (d'ailleurs, comment sait-il ce qui s'est passé?) et enfin, avec amusement devant la timidité de nos deux amis. Le scénariste lui fait jouer le rôle de spectateur, et lui fait avoir les mêmes réactions que nous.

 

- Bon OK, on comprend la déception des élèves quand ils comprennent que le ragot qu'ils ont colporté est crevé. Mais quand même : ils ont passé toute la NUIT à deux dans une chambre! C'est quand même pas rien!

 

- Et d'ailleurs, on peut parler de l'autorité parentale dans KOR? Parce que : entre les parents absents de Madoka qui laissent leur fille dériver vers la délinquance, les boîtes de nuit et les gangs de voyous, Komatsu et Hatta qui font le mur discrétos pour aller en boîte, Kyosuke qui semble pouvoir aller et venir à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, et la mère d'Hikaru qui la laisse passer la nuit chez un garçon à 13 ans! Euhhh... faut appeler la DDASS?

 

- Autant Madoka avait réagit avec agacement devant l'oubli de Kyosuke au dernier épisode, autant c'est la première fois qu'on la voit avoir vraiment de la peine quand elle réalise qu'elle pourrait le perdre pour Hikaru. Son intérêt initial pour Kyosuke s'est clairement mué en sentiment amoureux. Dès lors, son animosité vis-à-vis de lui peut s'expliquer par la volonté de se détacher de lui, à la fois parce qu'elle ressent de la peine à l'idée qu'elle est en train de le perdre, et à la fois pour tenir sa promesse à Hikaru. Le "je déteste les hommes et leurs mensonges" ne serait alors que le prétexte qu'elle se donne elle-même pour justifier ce rejet.

 

- On admirera le courage (ou l'inconscience) du scénariste qui a prévu pas moins de QUATRE intrigues se déroulant en parallèle : Madoka au cinéma, le film qu'elle regarde, Hikaru racontant une histoire à Kyosuke, et l'histoire qu'elle raconte!

 

- Pourquoi Madoka se réconcilie-t-elle aussi soudainement avec Kyosuke à la fin alors qu'il n'a pas spécialement "brillé" dans cet épisode? Cela m'a toujours paru être une facilité scénaristique un peu déroutante. Il y a cependant plusieurs explications possibles qui ne sont pas mutuellement exclusives :

- elle vient de revivre un petit "shot" de monde de la nuit : seule dans une salle obscure et des voyous qui veulent l'agresser, tout cela symbolisé par l'intrigue du film et par l'éclairage alternant entre flash et obscurité. Kyosuke apparait à nouveau comme un "sauveur" : elle ne sait pas comment mais il est à nouveau là au bon moment pour la faire remonter vers la lumière.

- elle lui vient à l'aide dans un moment de faiblesse alors qu'il crache ses poumons,

- elle sent bien que Kyosuke n'est pas 100% responsable de tout ce qui s'est passé plus tôt, et qu'il a été un peu victime des circonstances.

- elle comprend qu'elle a voulu le rejeter pour des raisons qui ne sont pas liées seulement aux actions de Kyosuke, mais à son propre dilemme sentimental et moral. Cependant, malgré sa promesse, ses sentiments la poussent inévitablement vers lui.

- et peut-être (voir la réflexion "Madoka sait") sent-elle aussi intuitivement qu'il n'est pas totalement étranger aux étonnantes circonstances de son secours...

 

Bonne semaine à tous!

@Olivier : mais oui, c'est bien sûr! Je suis d'accord avec toi : ça n'est pas très cohérent que Kyosuke arrive dans sa nouvelle école fin juin. Il se passe trop de temps/d'épisodes avant l'été, et il y a des épisodes explicitement consacrés aux révisions des examens d'été, qui n'arrivent que bien plus tard dans la série. La météo ne colle pas trop non plus : tout le monde s'habille en veste et blouson, plutôt comme en avril. Bref, restons-en à la chronologie d'origine, qui est plus cohérente et présente l'avantage d'être alignée sur les dates de diffusion.

 

@Chibi : c'est ce que je me suis dit au début, mais regarde-bien. La scène où elle parle sans qu'on l'entende, et celle où elle propose un rendez-vous apparaissent toutes les deux dans l'épisode, mais sont différentes. Dans la première, Hikaru retient Kyosuke par le cou, et a l'air émue, avant de l'enlacer pour continuer le slow. Alors que dans la deuxième, elle ne l'enlace plus, Kyosuke s'exclame "Un rendez-vous?" et Hikaru est super enthousiaste avant de le serrer contre elle. J'ai donc tendance à penser que la deuxième scène se situe après la première.

Mais bon, tu as peut-être aussi raison. On sait bien que dans les dessins animés des années 80, il n'était pas rare de trouver des incohérences et des faux raccords. C'était probablement dû au rythme effréné de production des épisodes, qui s'appuyait sur plusieurs équipes qui bossaient parallèle et n'avaient pas forcément toujours le temps de se coordonner entre elles sur le moindre détail. Donc ton explication tient aussi la route : du point de vue du scénario, elle permet d'apporter une réponse à la question "Que dit Hikaru?". Le fait de ne pas le savoir tout de suite permet juste de préserver un peu le suspense avant que l'explication ne soit donnée après la pause publicitaire du milieu d'épisode.

Ca offre une option intéressante, surtout s il y a des sous titres en anglais

Histoire d'être encore plus clivant : j'ADORE Evangelion!

 

J'ai tout vu, et revu, analysé et sur-analysé le moindre détail pour comprendre toutes les nuances d'une histoire riche, complexe, qui mêle et fait dialoguer ésotérisme, thriller, conspiration, métaphysique, psychologie, relations interpersonnelles et gros robots. Les scènes d'action sont visuellement impressionnantes pour l'époque, le design des méchas est une splendeur, la photographie et le cadrage sont sublimes, et les personnages sont profonds et humains, bien loin des canons héroïques.

 

Evangelion est un chef-d’œuvre, un des sommets de l'animation japonaise. C'est du Goldorak lynchien.

 

Voilà. Moi content.

Franchement Cyb, je suis vraiment impressionné. Tu nous offres des fans arts de toute beauté!

 

On vit quand même une époque formidable, où les outils à notre disposition nous permettent de compenser les faiblesses des artistes que nous sommes à l'intérieur (je m'inclus dans le lot!). Le travail et la persévérance sont toujours nécessaires, mais ces outils nous permettent d'avoir la satisfaction de réaliser des œuvres qui auraient sinon été à jamais inaccessibles!

- Comme dans les premiers épisodes, celui-ci confirme le caractère dual de Madoka. Elle a l'air particulièrement irritée que Kyosuke tente de se rapprocher d'elle dans un contexte public, comme celui de la salle de classe. Mais elle se réjouit authentiquement lorsqu'elle le voit arriver en barque. Il est clair qu'elle a envie de passer du temps avec lui, mais qu'elle ne veut pas que cela se sache : elle fixe des règles auxquelles Kyosuke doit se plier s'il veut pouvoir se rapprocher d'elle.

 

- Mais peut-être aussi souhaite-t-elle faire de sa relation avec Kyosuke son "jardin secret". En temps normal, la vie de Madoka est dure, bien trop dure pour une jeune fille de son âge, malgré sa maturité. Ses parents sont absents pour suivre leur carrière professionnelle. Les autres élèves la craignent ou fustigent son comportement. Elle fréquente le monde de la nuit, dont on comprend progressivement qu'il est particulièrement violent : gangs de filles, voyous éconduits et agressifs, etc. Cet environnement la pousse à grandir et mûrir bien trop vite.

Et là arrive Kyosuke, cet "étrange garçon" assez simple et naïf, franc dans ses propos, courageux dans ses actions, un peu moralisateur : le contraire de son univers habituel. Pour le rejoindre, Madoka sortira progressivement des ténèbres pour ne pas obliger celui qu'elle aime à devoir y entrer.

 

- Je porte d'ailleurs aujourd'hui un regard assez amusé sur les "premières fois" de Kyosuke, qui me semblent bien innocentes : s'émouvoir de jeunes femmes qui portent des justaucorps même pas spécialement échancrés, s'étonner que Madoka consomme de l'alcool, etc. A l'adolescence, tout ceci semble tellement nouveau et excitant.

 

- Bon alors, mes grands calculs calendaires tombent à l'eau : sur le billet de la discothèque, il est clairement inscrit qu'on est le 30 juin! On n'est pas du tout alignés avec les semaines réelles, argh! Nouvelle tentative : le 30 juin 1987 était un mardi. Comme l'épisode précédent se déroulait aussi un mardi, et semble être un souvenir relativement récent de Kyosuke dans cet épisode (au sens où il ne semble s'être rien passé d'autre avec Madoka entretemps), l'épisode 2 a peut-être eu lieu le mardi 23 juin, ce qui mettrait la rencontre initiale au dimanche 21 juin.

Ce qui colle encore moins avec la nuit tombée à 19h...

 

- On est d'accord que Manami fait voler un chat dehors en plein jour? Le 8ème déménagement approche...

 

- On voit l'adresse du Disco Moebius à l'arrière du ticket : "tekitouna juushoo kakeba iinoyo 3-1-55 B1" Amis traducteurs, à vos "discionnaires"!

 

- On est encore au stade de la mise en place des relations. Kyosuke est sensible au charme d'Hikaru, même si, comme écrit plus haut, ses pensées sont obsédées par le jeu du chat et de la souris de Madoka. Un des grands mystères de la série est ce qu'Hikaru dit à Kyosuke pendant le slow : on dirait qu'elle avoue ses sentiments puisque Kyosuke dit que "c'était agréable à entendre mais qu'il ne savait pas comment réagir", mais on n'en sera pas vraiment sûrs. Ne pas tout dire, garder du mystère : cela dénote une belle qualité d'écriture et permet de rendre le personnage d'Hikaru plus touchant.

 

- La deuxième partie nous offre un florilège de moments aqueux! J'avais émis l'hypothèse que l'eau symbolise la psyché de Madoka : cet épisode nous en donne plusieurs confirmations.

 

Madoka se tient au milieu d'un lac, et cette étendue d'eau semble être comme une barrière dressée autour d'elle. Elle souhaite être tranquille mais son danseur éconduit vient la perturber. Tant pis pour lui...

Kyosuke tentera de la protéger, mais c'est peine perdue : il n'a pas encore compris que ce n'est pas cette force-là qui impressionnera Madoka. Sa chute dans l'eau symbolise d'ailleurs cette faiblesse, qu'il éprouvera toujours quand il sera en sa présence. Sa destinée est de "ramer" pour la rejoindre : comme on l'a dit, ce ne sera jamais facile.

Mais ce moment d'humiliation passé est aussi l'occasion d'un rapprochement, lors de la balade en barque : Madoka permet littéralement à Kyosuke de naviguer dans son univers intérieur. Et voyant la gêne de ce dernier de ne pas avoir réussi à montrer qu'il est un "homme fort", elle lui laissera sauver le petit garçon. L'eau devient alors un obstacle, mais aussi l'occasion pour Kyosuke de s'illustrer, de se dépasser.

L'équilibre rétabli dans la relation, la pluie qui suivra permettra de rapprocher nos deux "amis" au sein d'un pub voisin. Si à cet instant, il y avait encore un doute sur l'intérêt plus qu'amical que Madoka éprouve pour Kyosuke, le flirt qui suivra et sa réaction jalouse lèvent définitivement tout ambiguïté sur le sujet. A ce stade, je ne pense pas que Madoka soit déjà amoureuse : mais elle clairement intriguée et intéressée.

En dépit de réaction de mauvaise humeur après la gaffe de Kyosuke, on sent bien qu'elle lui a déjà pardonné et qu'elle ne veut pas que cette brouille soit cause de rupture définitive : elle veut le punir de son indélicatesse, mais elle lui offre elle-même l'occasion de se racheter et de la retrouver, en lui faisant nettoyer et ramener sa veste. Après tout, Kyosuke ne lui doit rien : ils ne sont pas ensemble! J'aime à penser qu'au-delà de l'émotion éprouvée de Madoka, cette façon de réagir était aussi un aveu de son intérêt. Une simple amie n'aurait pas réagi comme cela...

 

Dans l'intimité on voit d'ailleurs sa réaction amusée à la pensée de Kyosuke, cet "étrange garçon" qui est entré dans son univers. Et le signe ultime de l'influence qu'il a déjà sur lui est bien sûr sa décision d'arrêter de fumer : elle accepte de changer pour lui.

 

Kyosuke, lui, subira le châtiment de sa gaffe avec une dernière douche froide, qui le fera tomber malade. Rejeté par Madoka, insulté par Hikaru, sa journée lui semble probablement une succession de catastrophes irréparables. Il est bien loin d'imaginer qu'il a en réalité opéré un premier rapprochement décisif avec celle à laquelle il pense déjà un peu trop...