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CyberFred

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#49759 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 01 février 2024 - 22h00

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 12 – Des mystères

 

 

Madoka sécha ses larmes. Elle vit que son geste d’apaisement et de promesse avait calmé Manami… cette autre Manami, qui de part son regard, à présent apaisé, avait aussi, par silence, donné confiance en cette Madoka qu’elle avait considéré comme une ennemie. On est dans une autre dimension, où les membres de sa famille ont eu une destinée différente. Dans sa propre dimension, Manami n’avait pas habité dans cette ville. Le Pouvoir était mieux préservé. Il n’y a pas eu à déménager tant de fois. Elle regarda « son » père, Takashi. Mais étrangement, « sa » mère n’était pas présente ici. Où était donc Akemi ?...

– Comment est votre mère dans votre monde ?

– Hélas, elle n’est plus parmi nous, répondit Kurumi tristement.

Manami en fut surprise.

– Que… que s’est-il passé ?...

– Elle est morte en couche, ma naissance.

Manami était sans voix. Elle avait aussi une sœur, appelée Manami. Mais grâce au Ciel, sa naissance ne s’est pas déroulée de manière problématique. Sans doute parce que sa sœur Kurumi n’a eu ses premières manifestations du Pouvoir que très tardivement.

– C’est terrible, prononça Manami. Quelque part, je suis chanceuse d’avoir toujours une mère aujourd’hui.

– Est-ce que tu as une photo d’elle avec toi ? demanda Kyosuke.

– Non pas sur moi, car sous ce costume, je ne laisse aucune trace de mes proches. Pour les protéger.

Takashi mit sa main sur l’épaule de Kyosuke :

– Kyosuke, même si cela semble normal, il vaut mieux ne pas chercher à connaître ceux qui nous ont quittés depuis longtemps.

Kyosuke savait qu’il était tentant de redécouvrir une personne vivante dans une dimension parallèle. Sa mère était LA personne qu’il souhaitait depuis longtemps rencontrer.

Le regard de Kyosuke se reporta sur Madoka, qui s’était relevée.

– Ayukawa, comment allons-nous aider Manami, maintenant ?

Madoka regarda Kyosuke avec un sourire qui en disait long.

– Allons, Kasuga, tu disposes du Pouvoir. Et même si je n’ai pas encore une vision large de ce qu’il offre, je suis certaine que tu dois être à même de gérer tous les problèmes.

– Comment cela ? On parle d’univers parallèles.

– Tu es déjà allé dans des univers parallèles, Kasuga. Et tu en es revenu.

– Oui, mais…

– De plus, il faut agir, déjà pour rechercher Manami, poursuivit Madoka… Notre Manami.

– C’est vrai cela, coupa Kurumi. C’est pour nous la priorité que de retrouver Manami.

– Je ne l’ai pas vue quand je suis arrivée dans la chambre d’Ayukawa de mon univers, fit l’autre Manami sans lunettes.

– Attendez, coupa Takashi. Ne trouvez-vous pas étrange qu’au moment où une Manami, issue d’un univers parallèle au nôtre, se retrouve soudainement ici, alors que notre Manami est dans une autre dimension ?

– C’est vrai cela, oncle Takashi, fit Kazuya. C’est une étrange coïncidence.

– La question est : comment notre Manami a-t-elle pu quitter notre univers ? fit Kurumi. Elle ne possède pas ce pouvoir, j’en suis certaine.

– N’oublie pas qu’on peut en acquérir au fur et à mesure des années, souligna Kyosuke.

– Grand-frère, tu crois que notre sœur a quitté accidentellement notre dimension car elle ne maîtrisait pas correctement son nouveau pouvoir ?

– Je ne sais pas, je l’avoue.

– À moins que notre Manami n’ait été aidée ? suggéra Takashi.

– Aidée ? s’étonna Kyosuke.

– Je ne maitrise pas moi-même ce pouvoir, précisa Manami. En tous les cas, j’ai été transportée ici sans que j’aie fait quoi que ce soit.

– Quelqu’un serait venu dans notre dimension pour emmener notre Manami et y mettre à la place une autre Manami ? fit Takashi.

– Cela me paraît fou, fit son fils. Qui voudrait emmener Manami ? Et dans quel but ?...

Madoka regarda tout autour d’elle. Sa chambre était en désordre du fait de son affrontement avec Manami. Mais elle nota quelque chose de troublant.

– Attendez, clama-t-elle. Il manque quelque chose ici dans la pièce.

– Quoi donc, Ayukawa ?

– Mon chapeau. Il manque mon chapeau.

– Ton chapeau de paille rouge ?

– Oui, il était posé sur la chaise, j’en suis certaine… Et je ne le vois plus. Il n’est pas parmi tout ce désordre.

– C’est vrai, maintenant que tu le dis, Ayukawa. Ce n’est pas un objet qui disparaît comme cela.

– Je n’ai pas vu de chapeau quand je suis arrivée ici, fit Manami. Je n’en ai pas vu non plus quand j’ai pénétré dans la chambre de la Ayukawa de mon univers.

– Où reste donc mon chapeau, alors ? questionna Madoka.

– C’est incompréhensible, fit Kyosuke.

– Je ne vois qu’une seule explication : c’est notre Manami qui l’a avec elle, suggéra Madoka.

Kyosuke fut étonné :

– Tu veux dire qu’elle l’a tenu au lieu de prendre les ciseaux ?... Manami connaît ton chapeau. Pourquoi l’aurait-elle pris ?... Pourquoi serait-elle passée dans une autre dimension avec lui ?

– Il faudrait remonter dans le temps pour le savoir, fit Madoka d’un air malin.

– Quoi ?... Ayukawa, tu suggères que l’on revienne d’une heure dans le passé pour savoir ce qui est arrivé à notre Manami ?

– Oui, mais il faudrait appeler ton grand-père car si je me souviens bien, c’est lui qui t’avait envoyé dans le passé.

– J’apprends que Kyosuke est allé dans le passé ? fit Akane. C’est quoi, ce délire ?...

– En effet, c’est bien mon grand-père, répondit Kyosuke à Madoka. Je suis trop jeune encore pour avoir un tel pouvoir. Mais nous ne pouvons pas faire appel à lui pour nous aider. De plus, aller dans le passé ne permettrait de régler le problème de la disparition de mon alter égo et de Hikaru de l’autre univers.

– Il faut éviter les Kyosuke multiples dans la même pièce, précisa Kazuya.

– Si l’on ne peut pas aller directement dans le passé, que devons-nous faire ? questionna Madoka.

– Il nous faut aller nous-mêmes dans l’autre univers, répondit Kyosuke.

– Mais il faudra encore aller dans le passé de cet autre univers pour éviter à ton double et Hikaru tout problème.

À ce sujet, Madoka se tourna vers Manami :

– Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce qui est arrivé à Kyosuke et Hikaru ?

– Il est vrai qu’avant d’agir, il est important de vous expliquer le contexte.

– Vas-y, dis-nous tout.

– Il y a deux ans, mon frère avait fréquenté une fille d’une autre ville, celle où vous habitez tous actuellement : Hikaru Hiyama. Dans cette ville, Hikaru a un frère aîné appelé Kenji Hiyama, chef des bikers de Yokohama.

Surprise générale dans la chambre.

– Tu dis que Hikaru a un frère ? s’étonna Kyosuke.

– Oui. Et de deux ans son aîné. Vous devez savoir qu’il est le copain de la Ayukawa de mon univers. Tous les deux, sont des terreurs locales, faisant la loi dans ce secteur.

Étonnement dans toute la chambre. Des « nani » comme jamais.

– C’est incroyable ! fit encore Madoka. Ce Kenji est vraiment le petit ami de mon propre double ?

– Exactement, confirma Manami. Ils se connaissent depuis l’enfance et ont fréquenté les mêmes écoles. Mais c’est tout ce que je sais.

Madoka chercha dans ses propres souvenirs.

– Jamais Hikaru n’a fait la moindre allusion sur un frère ou un demi-frère qu’elle aurait eu. Je sais que les parents de Hikaru ont eu un passé particulier, mais nullement, il ne m’a été fait d’allusion sur un frère. Ici, Hikaru est enfant unique.

– Ayukawa, c’est une spécificité des autres univers parallèles, expliqua Kyosuke. Même Manami, ici présente, s’était étonnée de ne pas voir ma mère. De plus, dans l’univers de Manami, ma famille n’a pas entamé son septième déménagement vers cette ville.

Ceci semblait troubler Madoka qui prononça doucement à Kyosuke :

– Ainsi, la rencontre entre ton double et mon double ne s’est pas produite dans cet autre univers.

– Oui, tu imagines ça, Ayukawa ?...

– Non, Kasuga…

Une sorte de silence assourdissant s’instaura alors entre les deux jeunes gens. Ils se regardèrent. Il existait ainsi des univers où la rencontre magique sur le grand escalier et le rattrapage du chapeau de paille rouge ne se sont jamais produits. Chacun se dit en leur propre cœur que le Destin avait uni deux jeunes gens chanceux d’avoir pu se rencontrer au sein d’un immense multivers, où leur cas était peut-être unique. Comment évaluer les probabilités où Kyosuke et Madoka étaient ensemble dans cette configuration cosmique ?... Les regards à la fois songeurs et contemplatifs de Kyosuke et Madoka restaient inlassablement fixes, l’un sur l’autre, semblant ignorer ce qu’il se passait autour d’eux. Mais le reste de la famille ne fut pas en reste. Takashi toussa de gène. Akane était crispée de voir Madoka aussi hypnotisée par cet échange de regards. Kurumi ne savait plus où se mettre. Manami regarda cette scène avec fascination, car tellement inconcevable dans son propre univers.

– Mais vous allez arrêter de vous regarder comme cela ? interrompit Kazuya en hurlant contre l’oreille de Kyosuke.

Ceci « réveilla » le jeune couple qui revint à la réalité.

– Mais Kazuya ! hurla Kyosuke à son tour. Ça va pas de me hurler dans les oreilles ?!

– Cousin, tu roucouleras plus tard. Nous devons entendre la suite de l’histoire que Manami avait commencé à raconter.

– Je ne faisais pas ce que tu dis ! s’égosilla Kyosuke.

Madoka rougit sur le moment. Il est vrai qu’elle n’avait pas l’habitude que tant de personnes soient rassemblées dans sa propre chambre. Elle avait plutôt prévu que seul Kyosuke soit avec elle. Mais, là, il allait falloir repousser ce moment.

– Pardon, Manami, fit Kyosuke. Ayukawa et moi avons perdu le fil. Désolé pour cela.

Manami sourit pour la première fois depuis qu’elle est arrivée dans cette réalité.

– Il n’y a pas de quoi. C’est une première pour moi que de voyager dans un autre univers. Et j’ai encore beaucoup de choses à découvrir.

– Pardon, peux-tu nous raconter la suite de ce qu’il s’est passé avec ton frère et Kikaru ?

– Comme je le disais, Kyosuke a fréquenté Hikaru. Mais ce fut quelque chose qu’elle souhait de secret car son frère Kenji avait plutôt le projet de la recruter dans sa bande de bikers. Et il empêchait sa propre sœur de fréquenter un garçon sans son approbation. Car il fallait qu’il soit de son propre monde.

– Mhh, je vois le genre, fit Madoka. Comment aurais-je pu fréquenter un type aussi rétrograde ?

– N’oublie pas que dans mon univers, tu es une tout autre personne, fit Manami. C’est le jour et la nuit entre vous deux. De ce que je sais, la Ayukawa que je connais a toujours fréquenté le milieu des bandes de bikers et des sukeban. C’est une personne très dangereuse.

– Attends ! s’inquiéta Kyosuke. Si elle est si dangereuse que cela, est-ce à dire que notre Manami aurait pu la croiser ?

– Notre pacifique Manami face à une Madoka tigresse ? émit Kurumi avec crainte.

– Je n’ose imaginer une telle chose ! fit Kyosuke. J’espère que rien ne lui est arrivé.

– Kasuga, si elle a rencontré mon double, elle a dû se résoudre à utiliser son pouvoir pour se défendre contre elle, fit Madoka.

– En tous les cas, il ne faut pas perdre de temps, car tous les univers parallèles vivent le temps de la même manière.

– C’est le soir aussi là-bas ? demanda Akane.

– Oui, cousine. Ce qui veut dire que Manami est là-bas depuis aussi longtemps que Manami est restée ici.

– Ceci n’explique pas comment Manami, ici présente, a fait pour parvenir dans notre univers, et comment notre Manami a fait pour parvenir dans le sien, fit Takashi.

– Oui, c’est vrai, fit Kazuya. Il faut qu’on arrive à expliquer cela.

– Mais pourquoi, tu n’as pas de lunettes ? demanda Kurumi à sa « sœur ».

– Hé ? fit cette dernière, étonnée qu’on passe du coq à l’âne aussi facilement dans cette famille.

– Dis, Manami, est-ce que j’ai un copain ou une copine dans ton univers ? demanda Akane, curieuse de savoir si son « cas » était similaire dans un autre univers.

– Hé ? fit encore Manami face à cette avalanche de questions.

– Assez ! coupa Kyosuke. On diverge, là !

Kazuya profita de ce moment pour lui balancer :

– Pardon, cousin, je te rappelle que lorsque tu roucoules, tu diverges aussi.

Kyosuke tapa encore sur la tête de son cousin.

– Mais ça va pas ?!

– Je vais t’apprendre à te moquer de moi, Kazuya.

– Mais il ne faut pas frapper ton cousin comme ça, Kasuga, fit Madoka.

– Toi au moins, tu es gentille, grande sœur Madoka, fit Kazuya attendri.

– Manami, continue à nous expliquer ce qu’il s’est passé avec ton frère et Hikaru, invita Takashi.

– Oui, voilà : Kenji Hiyama a un jour appris l’existence de la relation qu’entretenait mon frère avec Hikaru, par l’un de ses acolytes biker, au hasard d’une patrouille qu’il menait dans la ville où nous habitions. Kenji, n’a pas du tout apprécié cette nouvelle et a tenté de mettre un terme à cela. Après bien des aventures dont je vous fais grâce, Kyosuke et Hikaru ont décidé de fuir dans une autre ville, loin de l’influence de Kenji. Malheureusement, ils ont tous deux été rattrapés par son groupe, en haut du chantier de construction du pont de Yokohama.

– C’est terrible ! souffla Kurumi.

– Je n’ai à ce stade que des rumeurs. C’est la raison que je voulais trouver moi-même des informations chez Ayukawa, et la confronter sur la disparition de mon frère.

– Mais comment ont-ils disparu ? demanda Akane.

– Selon les rumeurs, quand Kyosuke et Hikaru se sont retrouvés coincés par la bande de Kenji tout en haut du pont, ils auraient sauté tous les deux dans l’eau.

– Grand Ciel ! fit Kurumi.

– C’est là que ce n’est pas clair. Selon les rumeurs, ils n’ont pas atteint la surface de l’eau, mais auraient disparu dans les airs.

– Disparu ? Comment cela, disparu ? fit Kyosuke.

– Disparu. Sans laisser de trace.

– Est-il possible qu’il y ait eu une téléportation ? demanda Akane.

– Si c’était le cas, mon frère et Hikaru seraient réapparus quelque part, fit Manami. Et en deux ans, Kyosuke aurait tenté de me recontacter. J’ai déjà travaillé sur cette hypothèse, mais mes recherches ne m’ont pas permis de trouver la moindre trace. Mais au bout de deux ans, on a déclaré Kyosuke et Hikaru disparus. La police a conclu qu’ils étaient morts accidentellement dans la baie de Yokohama.

– C’est complètement fou ! fit Kyosuke. En supposant que mon double ait eu les mêmes pouvoirs que moi…

– Ce qui est le cas, confirma Manami au passage.

– ... eh bien, si l’événement s’est produit il y a deux ans, déjà j’aurais moins de pouvoir qu’aujourd’hui. Dans cette hypothèse, je ne pourrais pas m’éloigner très loin du pont, surtout si je devais transporter quelqu’un avec moi. Autrement dit, si je tentais de me téléporter quelque part pendant la chute, je n’irais pas bien loin et je retomberais quand même dans l’eau dans tous les cas.

– Je te croyais plus fort que cela, cousin, fit Kazuya.

– Tu m’énerves !

– Bon, en tous les cas une chose est certaine, fit Takashi : il n’y a pas eu semble-t-il de téléportation. Et il n’y a pas eu de morts, sinon, on aurait forcément repêché des corps non loin du pont. Et s’ils étaient en vie, pas de nouvelles de la part de Kyosuke ou Hikaru depuis deux ans.

– Exactement, fit Manami.

– Mais alors ?... Dans ce cas, que s’est vraiment passé ? demanda Kurumi.

– Je pense pouvoir répondre à cette question, fit Madoka, semblant sure d’elle.

Tout le monde se retourna vers elle. Elle semblait un peu plus à l’aise avec les jargons employés autour du Pouvoir.

– Que… que veux-tu dire, Ayukawa ? demanda Kyosuke.

– C’est simple : ils sont simplement passés dans une autre dimension.

Nouveau « nani » collectif !

 

 

 

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  • tcv aime ceci


#49738 Anime - Episode 42 - L'amie de coeur

Posté par CyberFred on 31 janvier 2024 - 00h48

Les producteurs de la série ne savaient pas comment utiliser Sayuri Hirose dans la série TV, surtout pour un seul épisode. Ils l'ont donc recyclée en un personnage décliné subtilement, appelé Sumire Hoshi (nom contenu dans celui de "Hirose"). 

C'est vrai que Madoka choisit bien son décor pour sa chambre. Heureusement que j'évite d'en parler en détail dans ma fanfiction. Et en plus, y a sur la photo la représentation de la potence, avec le scotch. Cet épisode démontre que Hatta et Komatsu n'ont vraiment aucune pitié envers Kyosuke.

 

Le seul moment clé de cet épisode est le moment de la déclaration de Kyosuke envers Madoka sous couvert de théatralité.

 

En tous les cas, épisode très adulte. FrozenOwl, je crois que tu aurais dû, pour cet épisode, comparer la version originale avec la VF.

 

En effet, on se rend compte de pas mal de différences. Par exemple, dans la VF censurée, aucune allusion au fait que celui qui joue le rôle de l'homme est en fait une femme. D'ailleurs le doubleur français est un homme. La lettre de Sumire à Madoka parle "d'aider", alors qu'il s'agit "d'aimer". On parle de "reconnaissance", au lieu de "coup de foudre", ce qui aboutit au fait qu'on ne comprend pas dans la VF pourquoi Kyosuke et Master se mettent à rigoler. D'ailleurs, ce fut une erreur de la production d'avoir fait impliquer Master dans ce tordage de rire. Je le croyais plus au-dessus de cela dans la VO. On parle "d'amitié" au lieu de "piquer l'amour de Kyosuke pour Madoka". Chose importante dans cet épisode : c'est rare de voir les deux deux sœurs Kasuga parler devant leur frère de l'intérêt que porte ce dernier pour Madoka. Censure du baiser entre Sumire et Madoka. Chose qui est en faveur de la VF : quand Sumire s'invite chez Madoka, elle clame bien qu'elle vit ses propres parents comme pour Madoka, chose que la VO ne dit pas. J'avoue que c'est bien vu de la part de la VF pour expliquer pourquoi Sumire s'invite chez elle. Exit dans la VF de la scène du couteau. Exit dans la VF de la scène dans la chambre de Madoka. La VF nous montre hélas des Hatta et Komatsu complètement innocents du scoop qu'ils ont provoqués. Censure de la photo compromettante dans la sale des profs, censure du vestiaire des filles, on parle de couples improbables partant en Amérique, ah ah ha ! Bref, cet épisode méritait un comparatif car censuré à mort non seulement au niveau de pas mal de scènes, mais aussi des dialogues VF dans ce qui n'a pas été censuré. Les doubleurs et les scripts français ont dû s'arracher les cheveux sur ce coup-là.




#49724 En route pour une 3e édition du manga!

Posté par CyberFred on 29 janvier 2024 - 09h16

A mon avis, ce sera plus de la réimpression, mais il suffirait de réimprimer le 14 et le 18 en somme.

 

C'est donc reparti comme en 14 :D
Tu es historien, Olivier, tu parles même de la bataille de la Somme




#49707 En route pour une 3e édition du manga!

Posté par CyberFred on 28 janvier 2024 - 00h57

Pour l'instant, rien dans le catalogue des mangas à paraître sur le site de Delcourt, jusqu'à fin mars 2024, jusqu'au 27 mars, plus exactement. Déjà l'anniversaire du 26 mars est dépassé. Mais bon, je poste ici le lien, et on verra bien jusqu'où cela va nous mener.




#49705 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 26 janvier 2024 - 10h12

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 11 – Le pont

 

 

C’était le risque des univers parallèles. Il était possible d’y trouver plus de divergences que de similitudes. Manami en eut pleine conscience et devait prendre une décision très vite. Elle tenait toujours le chapeau de paille rouge de Madoka entre ses mains, tandis qu’elle était concentrée sur le pouvoir qui s’exerçait sur une Madoka toujours enragée, et qui n’attendait qu’une erreur d’inattention pour repartir à l’attaque. Kenji était dans une posture encore indécise pour obliger Manami à prendre des dispositions pour l’entraver.

Hikaru n’était plus de ce monde. La nouvelle était terrible. Que s’est-il passé ?... Que fallait-il faire ?...

Le chapeau de paille rouge « émit » alors quelque chose qui entra dans la conscience de Manami. Celle-ci se demanda s’il ne fallait pas résister à cet « appel », ou si cela ne devait pas être au contraire le moment de suivre ses « indications ».

– Que se passe-t-il ? demanda Hiyama face au trouble de l’intruse.

– Recule ! prévient Manami. Je ne souhaite pas causer de problème !

Le jeune homme tenta le tout pour le tout. Il se précipita sur elle dans le but de la contraindre à stopper toute menace contre Madoka.

Manami avait anticipé cette audace, mais pas si tôt. Comme elle n’avait pas pu monopoliser suffisamment d’énergie pour maintenir une entrave totale sur une seconde personne, elle ne fit que le projeter en arrière d’une pichenette. Il valdingua donc dans l’armoire à vêtements de Madoka, cette dernière ne pouvant rien faire pour l’empêcher d’agir.

– Kenji ! hurla Madoka.

La jeune femme regarda Manami en fulminant comme jamais.

– Si jamais il est blessé, je te tuerai !

Kenji savait que quelque chose n’allait pas avec cette fille. Elle était comme ce Kyosuke Kasuga : dotée de dons inexplicables. C’était ce qu’il avait découvert il y a deux ans, quand il avait surpris sa sœur Hikaru en sa compagnie. Kenji n’avait jamais supporté que Kyosuke Kasuga se rapproche de sa petite sœur. Elle méritait mieux que ce type. Kenji avait des projets plus ambitieux pour elle. En tant que leader des bikers, il fallait que sa sœur intègre sa bande en tant que co-leader, avec Madoka, qui était déjà à ses côtés. Mais le monde que défendait Kenji n’intéressait pas Hikaru. Elle affichait trop d’indépendance. Même Madoka, son amie d’enfance, ne pouvait dissuader sa petite sœur de s’intéresser à ce garçon qui habitait une autre ville. Comment s’étaient-ils rencontrés ? Cela restait encore pour Kenji de l’ordre du mystère. Qu’importe. Toujours est-il que Hikaru et Kasuga avaient tenté de s’échapper et avaient soudainement disparu sous ses propres yeux. Madoka fut également témoin de la scène. Son esprit commença à accélérer. Si cette fille mystérieuse portant des lunettes connaissait Hikaru, connaissait-elle aussi ce Kasuga ?...

Kenji se remit sur pieds. Il s’essuya le visage du sang qui coulait d’une petite plaie qui s’était ouverte sur sa joue.

– Comment connais-tu ma sœur ? demanda-t-il encore. Quel est ton nom ?

De son côté, Manami se posait mille questions au sujet de Hikaru. Comment avait-elle disparu ?... Était-elle vraiment morte ?... Elle devait en avoir le cœur net.

– Kenji, demanda Madoka, qui en avait assez d’être entravée par une force invisible. Oblige cette fille à me libérer ! Je suis coincée !

Madoka regarda Kenji qui était revenu à ses côtés. Mais il semblait de son point de vue que son ami portait plus son attention sur Manami que sur elle.

– Tu m’écoutes, Kenji ? Va démolir cette fille, que je…

– Attends, Madoka, coupa son ami. Il se passe quelque chose de pas normal.

– Ce qui n’est pas normal, c’est de te voir ainsi à ne rien faire pour me libérer ! Qu’est-ce que tu attends pour aller la frapper ?

Kenji n’écouta pas Madoka sur point. Elle était trop agitée et non en mesure de comprendre la situation. Madoka était sa girlfriend, mais là, elle était trop énervée.

– Écoute, prononça Kenji à Manami. Je ne vais pas t’attaquer. J’ai juste besoin que tu me dises si tu connais Hikaru, parce que tu connais aussi Kyosuke Kasuga ?

Les yeux de Manami s’agrandirent.

– Comment connais-tu Kyosuke ? s’exclama-t-elle.

– J’en étais sûr. Tu es apparentée à lui ?

– C’est mon frère !

Kenji et Madoka furent étonnés par une telle révélation.

– Ton frère ?... Tu es vraiment la sœur de ce Kasuga ? fit Madoka. Je comprends que tu aies eu besoin de venir ici.

– Tu es venue ici pour chercher des informations sur ton frère, c’est cela ? demanda Kenji.

– Je suis venue ici par accident. Mais le fait que Hikaru ait disparu me préoccupe. Où est-elle ?...

– Comment ? s’étonna Kenji. Tu es la sœur de Kyosuke Kasuga, et tu ne sais pas ce qui lui est arrivé ?

– Explique-toi, rétorqua Manami. Que se passe-t-il ici dans cet univers ?

– Univers ?... Écoute, j’ignore de quelle province du Japon tu viens toi et ton frère, mais sache qu’il a causé ici des problèmes à ma petite sœur. Et j’ai besoin que tu m’aides à en savoir plus.

– De quoi parles-tu, toi, qui prétends être le frère de Hikaru ?

– Je ne prétends pas : je suis vraiment son frère. Et ton frère à toi, lui, a disparu avec Hikaru. Tu vas m’expliquer ce qui se passe !

– Kenji, tu vas me laisser longtemps comme cela ? supplia Madoka, qui en avait vraiment assez d’être suspendue dans les airs paralysée de la tête aux pieds.

– On va s’expliquer, calmement, elle et moi, fit Kenji à Madoka.

Il s’adressa donc à Manami :

– Quel est ton prénom ?

– Manami. Manami Kasuga.

– Manami Kasuga, écoute : si tu libères Madoka, je te promets qu’on ne te fera rien.

Manami commençait à fatiguer, à force de maintenir une entrave psychique continuelle sur tout le corps de Madoka. Mais elle ne devait pas le montrer.

– Tu possèdes apparemment des dons spéciaux, tout comme ton frère, semble-t-il, s’avança Kenji. Je te propose une trêve. Nous devons discuter. Mais s’il te plaît, libère d’abord Madoka. Je te promets qu’elle ne fera rien.

Manami réfléchit. Que devait-elle faire ?... D’un côté, le chapeau de paille rouge semblait l’appeler à faire quelque chose, mais d’un autre côté, ce Kenji semblait sincère quand il s’agissait d’évoquer sa petite sœur Hikaru.

– Si je libère Ayukawa, tu promets qu’elle ne tentera rien ensuite ? demanda Manami sérieusement.

– Parole de biker. Elle ne fera rien.

– Kenji, ne promets rien pour moi ! s’égosilla Madoka courroucée.

– Madoka, je sais que tu es très en colère, mais nous n’avancerons pas si tu te comportes comme tu le fais en ce moment.

Les yeux de Madoka faisaient froid dans le dos. Elle semblait complètement hors de contrôle dans cet univers. Selon les impressions de Manami, elle était une telle autre personne dans cette dimension parallèle, qu’il fallait vraiment se méfier de son comportement imprévisible.

– Fine, laissa-t-elle tomber. Mais c’est vraiment parce que tu l’as demandé.

– Parfait, je te remercie, Madoka, fit Kenji avec sourire.

Manami nota que Kenji avait une certaine ascendance sur Madoka, comme s’il s’avait comment canaliser la colère de son amie. Quelque part, ce Kenji avait le moyen de rendre Madoka moins agressive quand cela s’avérait nécessaire. Comme s’il était une version de Kyosuke de son propre univers qui a su, lui aussi, rendre Madoka douce et paisible. Mais avec ce Kenji, faisant partie d’une bande de délinquants à moto, on pouvait oublier ici la douceur d’une Madoka qui, au mieux, pouvait tout juste redescendre en pression. Méfiance tout de même : toute velléité de tension pouvait la faire redevenir tel un fauve voulant se jeter sur sa proie.

– Elle est colérique, ta copine, fit Manami, pour tester la réaction de Madoka.

– Colér… commença-t-elle.

– Madoka, calme-toi, fit Kenji d’un ton plus apaisé.

– Fine !

– Tu es certain qu’elle va se maîtriser ? demanda Manami encore un tantinet méfiante.

– Mais je suis calme ! prétendit Madoka.

– Kasuga, je t’ai donné ma parole, fit Kenji. Elle ne te fera rien.

Manami semblait voir en Kenji un garçon qui avait l’habitude des changements d’humeurs de cette Madoka. Aussi, relâcha-t-elle la jeune femme aux cheveux noirs de jais.

Madoka retomba à terre. Kenji tenta de la retenir, mais elle lui fit signe que tout allait bien.

– Je te remercie, fit Kenji à l’adresse de Manami.

Il se tourna vers Madoka :

– Est-ce que tu vas bien ?...

– Oui, ça va (Madoka regarda Manami d’un air étrange, mais semblait ne pas avoir la volonté de repartir à l’attaque). Kenji, que fait-on maintenant ?

– On discute, fit-il. Je dois en savoir plus sur ce que sont devenus ma sœur et Kyosuke Kasuga.

Manami s’interrogea. Ce Kenji venait de parler aussi de Kyosuke ?

– Attends, demanda Manami. Que se passe-t-il ?... Tu parles de Kyosuke comme si lui aussi avait disparu !

– Comment ? s’étonna Kenji. Tu ne le savais pas ?...

– « Savais pas » quoi ?...

– Mais voyons : que ton frère Kyosuke a disparu en même temps que Hikaru !

Manami eut peine à réaliser ce qu’elle venait d’entendre. Kyosuke avait disparu lui aussi ?

Plus que jamais, Manami se posa mille question. Que s’était-il vraiment passé pour Kyosuke dans l’univers dans lequel elle était tombée ?

– Que veux-tu dire ? demanda-telle avec insistance. Je dois comprendre ! Pourquoi disais-tu il y a un instant que Hikaru n’était « plus de ce monde » ?... C’est aussi le cas de mon frère ?...

Kenji et Madoka, les bras croisés à son côté, se regardèrent un instant, d’un air incrédule.

– Je ne comprends pas que tu ne saches pas déjà tout cela, Kasuga, fit Kenji revenant vers Manami. Nous pensions que tu étais venue ici pour ça. Mais je vais répondre à ta question, oui : ton frère a disparu en même temps que Hikaru. De la surface de ce monde.

– Explique-moi, insista Manami. On ne disparaît pas comme cela !

– Madoka et moi-même en étions témoins : ton frère et Hikaru ont cherché à s’enfuir de Tokyo.

– S’enfuir ?... Pour quelle raison ?...

– Écoute, les détails de cette affaire ne sont pas importants. Tout ce que tu dois savoir, c’est le fait qu’ils étaient coincés sur le chantier de construction du pont de Yokohama. Ils ont sauté tous les deux dans le fleuve.

– Quoi ?! s’exclama Manami.

Elle avait entendu parler de ce nouveau pont de 860 mètres de long qui, dans son univers, avait prévu d’être mis en service d’ici la fin de l’année prochaine (1989). Cette structure avait une hauteur libre de 55 mètres. D’une telle hauteur, il est impossible de survivre à un plongeon à deux si l’on n’était pas soi-même un professionnel. Il était donc impossible pour son frère et Hikaru de tenter une telle folie.

– C’est la vérité, confirma Madoka, redevenue un peu plus calme. Ils n’ont pas cherché à nous écouter quand on leur a dit qu’on voulait discuter, avec eux.

– Vous avez tous les deux menacé mon frère ? fit Manami étonnée. Au point qu’il a cherché à s’enfuir de manière aussi désespérée ?

– Écoute : ce n’était pas ce qui était prévu, expliqua Kenji. Ma sœur Hikaru n’était pas quelqu’un qui aurait sauté d’une telle hauteur pour plonger dans l’eau, surtout qu’elle ne savait pas nager. C’est ton frère, qui, par je-ne-sais-quel tour de magie, l’a persuadée de sauter en même temps que lui.

– Et ?... Que s’est-il passé ensuite ? demanda Manami.

– Ils n’ont jamais touché l’eau.

Stupeur dans l’esprit de Manami.

– Hein ?!....

– Oui, ils ont disparu sous nos yeux pendant leur chute, confirma Madoka. Ils se sont évaporés pour toujours.

 

 

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#49696 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 24 janvier 2024 - 10h09

I am back !

Mon opération de l'œil droit a réussi. J'en aurai confirmation par mon chirurgien demain.

Je me suis permis de faire un petit dessin, inspiré de l'épisode 14.

Comme vous le voyez, j'ai aussi une infirmière très attentive qui prend soin de moi, en attendant la fin de ma convalescence. :D

 

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#49658 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 20 janvier 2024 - 19h59

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 10 – Où est Manami ?

 

 

Kyosuke… C’était Kyosuke que Manami regardait fixement, tandis que tout le monde, à savoir Kurumi, Takashi, Kazuya, Akane et Madoka, s’interrogeaient sur la surprise qui marquait son visage.

– Je n’arrive pas à y croire ! fit Manami. Grand-frère !...

Elle s’avança vers lui et… l’enlassa de ses bras.

Kyosuke sentit que la situation devenait invraisemblable.

– Comment est-ce possible ?... fit encore Manami. Quel est ce miracle ?

– Mais… mais… mais… !

Kazuya tenta encore une fois de lire dans l’esprit de Manami.

– Je ne peux lire dans ses pensées, confirma-t-il encore.

– Tu es sûr de toi ? fit Akane.

– Oui, grande-sœur. C’est anormal.

Kyosuke reprit ses esprits et regarda Manami droit dans les yeux.

– Écoute, Manami, je ne suis pas le Kyosuke que tu as connu.

Manami eut un moment d’arrêt. Elle ne voulut pas entendre cela. Pour elle, cela faisait tellement longtemps que son grand-frère avait disparu. À ce propos…

– Kyosuke ! fit-elle. Hikaru ! Est-ce que Hikaru est là aussi ?...

Tout le monde dans la pièce fut étonné. Kyosuke reprit les choses en mains. Il reposa ses mains sur les épaules de Manami. Il avait compris ce qui se passait. Car il l’avait lui-même vécu cela autrefois. En effet, il y a quelques années, Kyosuke était passé dans une autre dimension parallèle à la sienne, et avait rencontré une Madoka bien différente de celle qu’il connaissait. Dans cette dimension, Hikaru n’existait pas. Il était ensuite revenu dans son monde par un coup de chance [Volume 8, NDLR].

– Manami, écoute-moi. Là où tu es, ce n’est pas ta réalité. Tu es ici dans un autre univers.

– Quoi ?!...

« Un autre univers ? »… Madoka comprit alors la raison du changement de personnalité et de vêtement de Manami.

– Voilà pourquoi je ne pouvais lire dans ses pensées, commenta Kazuya. C’est parce qu’elle est d’une fréquence vibratoire différente de la nôtre.

Inquiète par tous ces commentaires prononcés, Manami commença à penser qu’elle était vraiment passée dans une réalité autre. Malgré la connaissance de ses pouvoirs, elle n’aurait jamais crû que ces choses pouvaient exister.

Reportant son attention, sur Kyosuke, elle croisa par hasard le regard de la femme qui était à demi cachée derrière lui.

– C’est Ayukawa !!... hurla-t-elle soudainement. Elle… Elle est dangereuse !!...

Madoka fronça les sourcils, serra les poings, prête à en découdre une fois de plus.

– Arrête, Manami ! insista Kyosuke, en la retenant par les épaules, et usant légèrement de son pouvoir de télékinésie pour lui éviter tout geste trop brusque. Ce n’est pas la Ayukawa que tu connais. Ici, elle est mon amie. Elle est l’amie de tous.

Manami regarda alors Kyosuke d’un air complètement incrédule.

– Mais, ce n’est pas possible ?! Comment peux-tu être avec elle ?... Kyosuke, c’est elle qui a été la cause de ta disparition !...

Madoka haussa des sourcils de stupeur, tous les autres firent de même.

– Mais Manami… c’est impossible !? demanda Kurumi.

– J’ai appris récemment que c’était elle qui était à l’origine de ce qu’il s’était passé ! insista Manami. Enfin, concernant ton alter-ego de mon univers…

– Comment ? s’exclama Kyosuke.

– Non seulement mon frère a disparu, mais aussi Hikaru ! ajouta encore Manami tel un couperet implacable.

– Mais comment cela, ils ont disparu ? demanda Takashi. Tu veux dire qu’ils sont morts ?...

Pour Madoka, c’en était trop… Son esprit s’embrasa. Elle serra les dents pour contenir sa rage. Jamais de telles pensées aussi négatives n’avaient envahi aussi intensément ses sens. Peu importe ce qui allait arriver, pouvoir manifesté ou non, elle avança prestement vers Manami, et lui prit le col de sa veste en cuir.

– Comment oses-tu ! hurla-t-elle. Comment oses-tu dire que j’aie été responsable de la disparition de deux des êtres qui me sont les plus chers ?... D’où viens-tu ?... Qu’as-tu fait de notre Manami ?...

Une perle de sueur coulant le long de la joue, regardant tout le monde et voyant bien que Kurumi, Takashi, Kazuya et Akane ici présents étaient très différents de ceux qu’elle côtoyait dans son propre univers, Manami n’en sous-estima pas le pouvoir qu’ils avaient en eux. Elle savait que son cousin Kazuya, apparemment du côté de cette Ayukawa, pouvait user du don de contre-pouvoir contre elle. Elle reporta son regard sur celui de Madoka.

– « Votre » Manami ?... lui dit-elle d’un ton plus calme. Il est vrai que j’ai été surprise quand j’ai pénétré par téléportation dans cette chambre. Car tout a subitement changé à l’intérieur. Mais je n’ai pas vu de Manami. Pourquoi mentirais-je ?... Kyosuke et Hikaru sont aussi pour moi des êtres chers, comme ils le sont pour toi, Ayukawa. Cela fait deux ans que je pleure leur absence. J’ai enquêté longtemps. J’ai transformé ma vie paisible en une existence de chasseresse, pour le jour où je retrouverai les responsables de ceux qui m’ont fait perdre mon frère et de cette sœur à mon cœur qu’était Hikaru. Ils étaient tous les deux dans mon cœur ! Et je te regarde… Je regarde à présent le visage de celle qui est responsable de tout cela ! Même si je sais que ce n’est pas toi !

Madoka dût se torturer l’esprit pour ne pas elle-même perdre pied entre sa propre réalité et les univers parallèles. C’était si nouveau pour elle. Elle devait s’accrocher et avancer avec. Cette Manami, qu’elle regardait dans les yeux, a été métamorphosée par des drames affreux qui se sont déroulés dans son propre univers. Madoka avait l’air de se regarder elle-même, comme dans un miroir… Autrefois, bien avant de retrouver Kyosuke en haut des marches du grand escalier, elle eut cette existence solitaire et brutale où une certaine rage l’avait menée vers ce qu’elle fut alors : crainte et respectée. Car son vrai but n’était pas de rechercher un ou plusieurs êtres chers qui avait disparus, mais de retrouver une famille, des parents qui ne revenaient pas de leurs interminables voyages à l’étranger, et d’éviter de perdre une grande-sœur qui allait partir de la maison pour vivre avec son futur mari. Il y avait également en elle le retour promis d’un garçon mystérieux rencontré autrefois et qui lui avait sauvé la vie. Mais ce retour était loin encore. D’ici-là, il fallait survivre seule. Le départ d’un proche est une perte immense. Le retour encore lointain d’un être cher l’était tout autant. Devant cette inexorabilité, il fallait se renforcer, aussi bien physiquement que mentalement. Le milieu scolaire, trop centré sur ses propres codes, n’allait certainement pas lui apporter l’aide et la force d’endurer tout cela. Ainsi, Madoka posa-t-elle le pied dans « un autre univers », celui, plus sombre, de ceux qui animaient les nuits de leur présence active dans les quartiers paisibles. Ce nouveau sentiment d’exister, avec les rencontres au sein de cet univers sombre, compensait celui de ne plus l’être avec ceux qui étaient absents.

Alors, Madoka relâcha tout. Elle lâcha prise. Autour d’elle, elle avait sa propre « lumière » qui bannissait en elle ses propres noirceurs. Il y avait ceux qui lui faisaient confiance, et qui la voyait comme digne de confiance. Il y avait Kyosuke, qui faisait désormais partie de sa vie. Il fallait « sortir du miroir » que lui renvoyait cette Manami issue d’un autre univers, et qui a été assombrie par la vie, perdue par l’idée d’une vengeance recherchée. Malgré les sombres événements qui venaient d’être évoqués autour de Kyosuke et de Hikaru, Madoka se jura qu’elle ne serait pas symbole de colères et de rages enfouies, car tout cela s’était dilué dans son propre passé. Madoka était entourée de gens capable de tout, même de transcender la mort s’il le fallait. Elle l’avait elle-même vécu, car le voyage qu’avait accompli Kyosuke dans son propre passé lui avait permis d’avoir la vie sauve. Il ne fallait donc pas se limiter qu’à elle. Il fallait dépasser tout cela.

Kyosuke remarqua un soudain changement d’humeur dont Madoka faisait montre. Il avait eu plusieurs fois l’occasion de constater une telle chose chez elle. Sur le moment, elle pouvait parfaitement se montrer maussade, puis aimable quelques instants après.

Mais là, ce à quoi il assista maintenant dépassa son propre entendement. Jamais il n’avait vu Madoka se comporter comme cela en cet instant précis.

Tout le monde en fut totalement surpris, y compris Manami.

Madoka enlaça délicatement Manami dans ses bras et pleura pour accompagner sa peine, tout en lui prononçant ces mots chargés de promesse :

– Je t’aiderai…

Mais la raison des larmes de Madoka resterait son plus grand secret. Le secret d’avoir voulu tout garder en elle durant si longtemps, et qu’elle exprima à travers une promesse de vie :

– Je t’aiderai à retrouver ceux que tu aimes.

 

 

 

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#49657 KOR Souvenirs d'été | Facebook

Posté par CyberFred on 20 janvier 2024 - 19h57

D'après ce que j'ai compris, être Admin sur le groupe FB prend du temps. Kody veut se recentrer sur les podcasts et donc laisse son rôle d'admin à quelqu'un d'autre pour mieux se consacrer aux podcasts. Si je mets à part les podcasts HS, cela fait quand même depuis le mois de mai 2023 que Kody n'a plus publié de nouveaux podcasts dédiés aux épisodes de la série TV. Donc, cela se comprend quelque part.




#49629 KORiginal

Posté par CyberFred on 20 janvier 2024 - 01h31

Le groupe FB de Kody a eu une extension des inscriptions incroyable. 100 membres par semaine en moyenne. Du coup, j'ai vu la progression fulgurante en 100 membres à près de 1000 membres auj. La raison est simple : du contenu riche en infos, les podcasts, des fan arts inédits (et pas vulgaires), du travail et de la présence (mais on reste toujours autour d'un noyau dur quant aux commentaires publiés). Il y aussi le travail de modérateur qui vire tout ce qui est vulgaire et hors sujet, tandis que les autres groupes FB laissent tout passer, rendant moins attractifs les contenus. Il est vrai que j'ai beaucoup de visiteurs en plus sur mon site KOR (+15% par mois depuis un an). Mais cela n'a pas généré des interactions comme par exemple le livre Orange. Mais j'aimerais en effet que les gens viennent s'inscrire ici. Mais ils n'ont pas besoin de le faire dans l'absolu car tout est visible sans inscription. 




#49614 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 18 janvier 2024 - 13h13

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 9 – Ma sœur !

 

Le visage d’un jeune homme de l’âge de Madoka fit son entrée dans la pièce. D’un air naturellement sévère, ses yeux bleus et gris se reportèrent en premier lieu sur Madoka, qui était toujours prisonnière de Manami. Cette dernière découvrit celui qui venait d’entrer. Elle reconnut ce jeune homme qu’elle avait entr’aperçu sur l’une des photos encadrées au côté de Madoka.

– Madoka ! s’écria-t-il. Mais !...

– Attent… avertit-elle, malgré ses entraves. Cette fille est dangereuse…

Le jeune homme se tourna vers Manami.

– Qui diable es-tu ?... Que fais-tu à Madoka ?...

Face à cette menace apparente selon son point de vue, il s’avança vers Manami.

Cette dernière eut du mal à rassembler ses forces. Elle allait devoir neutraliser ce type, tout en continuant à contraindre Madoka à son pouvoir. Les choses allaient se compliquer. Visiblement, cet homme était le petit copain de Madoka, et son air sévère n’allait pas faciliter des discussions diplomatiques.

– Attention ! prévint encore Madoka. Elle est très dangereuse !...

Il s’arrêta net, regarda Madoka et revint poser son regard sur Manami. Visiblement, une fille plus jeune que lui assurément, portant de grandes lunettes et habillée en civil d’une jolie et simple robe. Que faisait-elle ici ?... Comment avait-elle pu maîtriser Madoka à distance ?... Il valait mieux faire attention selon ses insistances.

– Qui es-tu, toi ?... Que fais-tu ici ?... demanda-t-il, alors.

– Qui je suis n’a pas d’importance, répondit Manami, les dents serrées. Le plus important pour moi est de savoir comment repartir d’ici.

L’homme eut un sourire narquois.

– Partir... Alors que tu es déjà là ?

– Je ne suis pas d’ici… Et n’avance pas plus ! menaça Manami.

– Maîtriser Madoka est une chose (et pas évidente), fit l’homme. Mais m’avoir à mon tour, en est une autre.

Il avança encore d’un pas vers elle.

Manami sentit qu’un nouveau danger était bien à l’œuvre. Elle devait monopoliser son pouvoir sur Madoka, et tenter de maîtriser ce type, qui allait, si elle ne faisait rien, lui faire bien grand mal. Si Madoka était méchante dans cet univers, ce type, qui plus est, son propre copain, l’était lui tout aussi assurément !

– Tu vas maintenant laisser Madoka tranquille, jeune imprudente, menaça le gars.

Manami tenta de gagner du temps pour rassembler toutes ses forces.

– Et toi ?... Qui es-tu donc ?

– Je suis Kenji Hiyama, chef des bikers de Yokohama. Et tu vas payer pour ce que tu fais à Madoka !

Manami n’en crut pas ses oreilles !

« Hiyama ! »

Il avait bien dit s’appeler « Hiyama » !

– Hiyama ?... C’est impossible !?... Tu es de la famille Hiyama ?... Es-tu apparenté à Hikaru-chan ?...

L’homme s’arrêta net, l’air incrédule.

– Tu... tu connais ma petite sœur ?...

– Bien sûr ! C’est une amie à moi, fit Manami sans hésitation.

Madoka et Kenji regardèrent avec étonnement celle qui venait de prononcer ces mots, et qui, de leur point de vue, n’avait pas du tout l’air de mentir.

Kenji montra des yeux encore plus grands.

– Comment ?!... Comment est-ce possible ?! hurla-t-il.

– C’est la vérité !

Mais Manami ne devait pas oublier qu’elle n’était pas dans sa réalité. Et que déjà, ce type en face d’elle, avait remplacé Kyosuke.

– Comment sembles-tu dire la vérité, alors que ma petite sœur n’est plus de ce monde ?!...

Les iris des yeux de Manami se rétractèrent de surprise. Hikaru… Hikaru, son amie Hikaru, était décédée dans cet univers ?...

 

 

 

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#49600 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 10 janvier 2024 - 21h56

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 8 – Le chapeau voyageur

 

 

Manami désigna à Madoka (toujours entravée par une force qu’elle ne pouvait pas expliquer), un objet qui était à terre : un chapeau de paille rouge.

– Ce chapeau ?... demanda Madoka. C’est une blague ?...

– Oui, ce chapeau. C’est lui qui m’a guidée jusqu’ici.

Maintenant, le puzzle commençait à se reconstituer dans l’esprit de Manami. Elle n’était pas dans son propre univers, mais dans une réalité parallèle. Cette Madoka, qui était face à elle, n’était pas celle qu’elle connaissait, mais d’une autre dimension. Comment était-ce possible ?...

– Écoute, glass girl, j’ignore ce que tu veux et ce que tu recherches, fit Madoka. Mais je n’ai pas de temps à perdre avec tes histoires. J’ignore ce que ce truc fait ici, mais si tu es venue le chercher, prends-le et tire-toi d’ici…

Manami la coupa :

– Attends : tu veux dire que ce chapeau ne t’appartient pas ?... Et que tu n’as jamais eu de chapeau de paille rouge ?...

– Qu’est-ce que tu veux que je fasse d’un truc pareil ? répondit Madoka.

Manami eut les sueurs froides. Dans cet univers, Madoka n’a jamais eu de chapeau de paille rouge. Dans ce cas, pourquoi avait-elle vu les images de Madoka en haut des marches du grand escalier en train de perdre son propre chapeau, et sans Kyosuke aux alentours ?... Étaient-ce les images d’une autre réalité ?... Pourquoi avait-elle atterri dans la dimension de cette méchante Madoka ?... Plein de questions affluèrent dans sa tête.

– Tu as l’air compétemment perdue, soudainement, remarqua Madoka. Je connais ce genre de fille. En général, elles sont atteintes mentalement.

– La ferme ! rugit Manami.

Elle comprit que l’absence de Kyosuke dans cet univers avait complètement rendu Madoka bien plus sombre que ne l’était celle qu’elle connaissait au côté de son grand frère. Elle comprit que la présence de Kyosuke avait véritablement transformé Madoka en une jeune femme douce et aimable.

Tout en continuant à entraver Madoka avec son pouvoir, Manami reprit le chapeau entre ses mains. C’était bien celui quelle connaissait. Il n’y avait qu’un seul chapeau. Il n’y a pas eu de « fusion » de deux chapeaux. Sans doute son « alter-ego » devait-il quand même exister dans cet univers, quelque part dans une boutique de vêtements, toujours en vente depuis des années, ou bien sur la tête d’une autre fille, qui hélas, n’était pas Madoka…

Manami n’avait pas de connaissances claires sur les dimensions parallèles. Hormis ce soir, elle n’avait jamais été amenée à voyager entre les Sphères. Cependant, elle avait eu un jour entendu quelques mots de la part de sa grand-mère, tandis qu’elle rendait visite aux différentes branches du clan Kasuga habitant en ville. Elle lui avait dit que ce genre de chose était bien possible. Qu’elle-même l’avait déjà fait avec grand-père il y a fort longtemps. Mais qu’à la différence d’un simple voyage temporel (où il ne fallait pas interférer avec les personnes rencontrées, de peur qu’un avenir change subitement pour la ligne de Temps), le voyage interdimensionnel était d’une autre nature car disposant de règles très spécifiques.

Manami se demanda si son propre alter-ego n’était pas quelque part dans cette dimension. Mais comme cette version méchante de Madoka semblait ne pas la reconnaître, il était fort probable qu’il n’y eusse point une autre Manami ici.

Cependant, une chose était sûre : ce chapeau, qu’elle tenait entre ses mains, avait eu avec Manami une sorte d’interaction extrasensorielle avec son propre pouvoir. Pour qu’un nouveau pouvoir prenne naissance… Celui de pouvoir passer d’une dimension parallèle à l’autre. Mais était-ce bien elle qui pouvait voyager ainsi ?... Ou bien seulement le chapeau ?... Que fallait-il faire ?... Sans doute s’en aller. Et tenter de rentrer chez elle, dans sa propre réalité. Mais quid de ces images qu’elle avait reçues juste avant d’arriver ici ?... Était-ce bien celles une autre dimension ?... Devait-elle s’y rendre ?... Était-elle vraiment appelée à s’y rendre ?... Pour quelle raison ?...

Soudain, une voix se fit entendre à l’extérieur de la chambre :

– Madoka ?...

Une voix masculine. Qu’elle ne reconnut pas…

– Madoka, tout va bien ?...

La voix masculine, qui osait appeler Madoka par son prénom, se rapprochait de plus en plus de la chambre !

La porte s’ouvrit…

 

 

 

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#49569 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 01 janvier 2024 - 15h49

« La première marche »

par CyberFred

 

Épisode 5 – Les ciseaux

 

Madoka était en train d’attendre dans la cuisine que Manami revienne de sa chambre avec les ciseaux qu’elle était censée lui ramener. Elle avait impérativement besoin de cet instrument pour poursuivre la cuisson de son rôti qu’elle avait, jusqu’ici, pris soin de préparer pour ses invités. Que se passait-il ?... Les ciseaux étaient normalement sur la petite commode de sa chambre. Ils étaient pourtant faciles à trouver.

– Tout va bien, Ayukawa ? lui demanda Kyosuke, qui, dans le salon, se demandait s’il devait encore supporter les parlottes de sa cousine Akane, ou bien les plaisanteries douteuses de son cousin Kazuya.

– Je ne comprends pas : ta sœur met du temps à revenir. Je crois qu’elle n’arrive pas à trouver les ciseaux qu’elle devait me ramener.

– Pourtant, elle connaît déjà les lieux pour y être déjà allée plusieurs fois. Tu veux que j’aille voir là-haut ce qui se passe ?...

– Non, non, Kasuga, j’ai besoin d’une pause. Cela me fera du bien de bouger un peu. Surveille bien la température du four en attendant.

– Aucun problème, je vais y veiller, répondit Kyosuke avec le sourire.

Madoka retira son tablier de cuisine et le posa sur une chaise

Elle gravit les marches menant à sa chambre du premier étage. Tandis qu’elle progressait tout en haut, elle fit le point de la situation. C’était le premier dîner qu’elle organisait avec tant de monde de la famille Kasuga. Ce soir, il y avait Kyosuke, Manami, Kurumi, leur père Takashi, Akane et Kazuya. Tous, sauf Takashi, étaient dotés de pouvoirs paranormaux dont elle n’avait pas encore clairement appréhendé toute l’étendue. Mais une chose était certaine : Kyosuke avait ordonné à son cousin Kazuya de ne jamais tenter de lire dans ses pensées. Madoka se méfiait en effet quelque peu de ce petit garçon qui, de part son jeune âge et sa personnalité vive, pouvait être complètement imprévisible. Mais elle avait confiance en Kyosuke. Le Pouvoir était un sujet sérieux, surtout quand il franchit les limites du monde humain normal. Il valait mieux que tout soit clair et loyal entre Madoka et les Kasuga.

La jeune femme se souvint encore de toutes les fois où Kyosuke avait à son insu utilisé le Pouvoir. Ce fut à chaque fois pour de bonnes raisons, et surtout pour des questions vitales. Quand elle revint des États-Unis, et après ses retrouvailles heureuses avec Kyosuke, c’est ce même jour qu’elle eut aussi cette conversation sérieuse au sujet de l’existence du Pouvoir. Elle en fut bien surprise, mais parvint à intégrer cela grâce à Kyosuke, qui l’a rassura pleinement sur cela.

Peu après, elle eut avec lui une nouvelle conversation sur le sujet de Pouvoir. C’était à propos d’un événement particulier qui était survenu dans sa vie. Sa vie d’autrefois… Quand elle avait presque 12 ans, en 1981. Kyosuke lui raconta en effet que c’était lui qui lui avait sauvé la vie. Madoka en fut très surprise. Kyosuke avait remonté dans le Temps pour rencontrer son alter ego plus jeune. Il raconta les événements avec un tel degré de détail… Ce fut pour Madoka la preuve que c’était bien lui qu’elle avait identifié dans ses propres souvenirs.

« Je t’attendais, Ayukawa ! » C’était la phrase que lui prononça un jour Kyosuke sous l’arbre où il dormait un après-midi, il y a quelques années. Ceci lui confirma tout l’amour qu’elle lui portait… depuis si longtemps.

Madoka sut donc qu’elle allait devoir désormais marcher de concert avec une famille disposant du Pouvoir. Mais elle devait cacher cela à sa propre sœur de huit ans son aînée, ainsi qu’à ses propres parents qui habitaient actuellement Seattle. Elle savait surtout que la préservation du secret du Pouvoir était la condition pour que la famille Kasuga tout entière puisse éviter un tout nouvel exil ailleurs. Elle ne tenait donc pas à ce que celui qu’elle aimait subisse un nouveau déménagement.

Alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la porte de sa chambre, elle entendit des sons étranges, ainsi que des bruits de tiroirs que l’on tirait à la hâte. Comme si quelqu’un fouillait dans ses affaires… Pourquoi Manami cherchait-elle dans les tiroirs, alors que les ciseaux étaient simplement posés en évidence sur la commode basse, près de l’entrée ?...

Mais, son instinct lui dit que quelque chose n’allait pas. Faisant silence, la mine plus sérieuse, elle posa délicatement la main sur la poignée de la porte… qu’elle ouvrit brusquement.

Ce qu’elle découvrit alors, quand elle pénétra dans la pièce, la stupéfia !...

 

Aller à l'épisode 6




#49557 Bonne année !!!

Posté par CyberFred on 31 décembre 2023 - 13h28

Je publie par anticipation car je ne sais pas si j'en aurai le temps ce soir. 

Mes vœux pour 2024 à tous !

 

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#49553 KOR - Music Hall

Posté par CyberFred on 28 décembre 2023 - 00h14

28/12/2023 : C'est le 27e anniversaire du site KOR Music Hall !
28 décembre 1996 - 28 décembre 2023
 
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#49514 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 24 décembre 2023 - 12h03

« La première marche »

par CyberFred

 

Épisode 4 – Elle a l’air si innocente

 

– Qui es-tu ? demanda la femme qui venait d’entrer.

Manami n’en crut pas ses yeux.

– Que fais-tu ici ?... Comment es-tu entrée ici ? insista celle qui considéra Manami comme une intruse.

C’était Madoka. Mais une Madoka différente de celle que Manami avait l’habitude de voir. Elle avait toujours ses cheveux noir de jais et ses yeux couleur émeraude. Mais ce qui caractérisait cette jeune femme qui faisait face à Manami, c’était le ton sévère qui se manifestait dans son visage. Ses vêtements étaient différents de ceux qu’elle portait ce soir quand elle faisait la cuisine. Du cuir moulant sombre… Des lames en forme de mediator positionnées sur une jambière en sky… Une perle de sueur coula sur la joue droite de Manami. Que se passait-il ?... Pourquoi Madoka était-elle si différente ?... Madoka, 19 ans, la même physiquement que celle qu’elle connaissait, semblait revenir d’un quelconque endroit où les combats de rue faisaient office de loi…

Celle-ci s’approcha et attrapa immédiatement le col de vêtement de Manami.

– Je répète : qui es-tu ?...

– Je…

Madoka haussa le ton :

– Tu vas répondre ?...

Avec ses sourcils froncés, Madoka était vraiment celle qu’elle était autrefois quand Manami l’avait connue au sortir de sa période délinquante. Un tel retour en arrière était impossible. C’était son passé. Aujourd’hui, sa vie était avec Kyosuke.

Son esprit réfléchit avec vivacité en un pareil moment. Si Madoka était maintenant différente, c’est qu’il a dû se passer quelque chose d’impossible quand elle a eu le début de ses visions. Le chapeau, les lumières, la vue sur le haut des marches du grand escalier… Tout cela avait un lien. Mais comment cela a-t-il pu se produire ?

Les dents serrées, Manami savait qu’elle n’aurait pas le dessus sur la force et la dextérité de Madoka. Cette dernière semblait avoir plongé son esprit dans une attitude si combative en présence d’une intruse, qu’elle n’allait certainement pas la laisser repartir sans rien dire. Cette fois-ci, il fallait faire quelque chose. Manami n’eut pas le choix.

Elle fit appel au pouvoir télékinésique. Immédiatement, Madoka sentit son propre corps se soulever. Avec surprise, elle tenta de serrer plus fortement le col de vêtement de Manami, mais rien n’y fit. Elle se retrouva finalement projetée de plusieurs mètres en arrière pour atterrir assez brutalement, le dos contre son placard à vêtements.

Manami eut peur d’avoir fait une terrible bêtise en utilisant instinctivement sa force télékinésique contre une amie.

– Madoka ! s’écria-t-elle. Je… je ne voulais pas… Est-ce que cela va ?...

La jeune femme aux yeux émeraude, loin de souffrir, commença à sourire en coin, tandis qu’elle se relevait comme si de rien n’était.

– Bien sûr, commença-t-elle par dire, tout en regardant Manami. Tu n’as pas été envoyée ici sous l’air innocent et fragile que tu laisses transparaître. Tu sais te défendre, dirait-on…

La jeune fille aux yeux de jaspe la coupa.

– Madoka ! Arrête ! s’écria-t-elle. Tu ne comprends pas ce qui se passe !

– Je comprends qu’on ne s’introduit pas dans ma maison sans en payer le prix ! rétorqua l’intéressée.

Puis elle se précipita soudainement vers Manami comme une furie.

Jamais Madoka n’avait été aussi surprise que maintenant. En effet, à aucun moment de sa vie, elle n’avait été mise à terre de cette manière, sauf par celle qui l’avait formée autrefois à l’art du combat à mains nues. Mais cette jeune intrigante devant elle n’était pas elle. Comment avait-elle pu réussir un coup pareil, l’obligeant à être projetée en arrière ?... Cette fille portant des lunettes devait être un adversaire très redoutable qui lui avait envoyé. Mais c’était sans compter la dextérité dont Madoka avait le secret. Si cette mystérieuse intruse avait réussi un coup pareil, il fallait maintenant faire montre de toute sa technique de combat. Tout lâcher d’un coup.

Madoka profita de son élan de fou pour brandir une lame en forme de médiator dans chaque main. Puis en croisant ses bras, elle les projeta contre Manami, laquelle avait les yeux complètement écarquillés de surprise. Madoka sourit. Jamais personne n’avait pu éviter une telle botte secrète. Dans un bref instant délectable, l’intruse serait définitivement neutralisée, comme elle l’avait toujours fait dans le passé, quand il fallait faire preuve de l’emploi de la force pour nettoyer les quartiers environnants des sukeban rivaux.

Ayant lancé ses redoutables lames en acier trempé, Madoka sourit à l’idée de pouvoir stopper pour de bon cette mystérieuse fille portant des lunettes. Madoka avait l’habitude de se méfier des combattantes affichant des airs innocents. Elles étaient en réalité les plus redoutables de toutes. Mais ce n’est pas une de plus qui fera la différ… Interdite, Madoka n’afficha plus son sourire confiant.

Ce qu’elle vit à présent dépassa l’entendement. Ses lames venaient soudainement de stopper net. Tout comme elle-même. Ses lames, son élan, sa force… tout était bloqué par une force impossible à concevoir dans l’art du combat à mains nues. Comme était-ce possible ?... La jeune fille aux lunettes n’avait pas fait un seul geste. Cela n’était jamais arrivé auparavant. Madoka tenta de bouger les bras et les jambes, mais cela lui était impossible. Aucun objet ne l’entravait et portant, rien n’y faisait. Une force invisible la paralysait, ainsi que ses propres lames, étrangement suspendues dans l’air.

– Je te demande d’arrêter ! lâcha alors Manami.

– Que ?... Comment fais-tu cela ?... Qui t’envoie ?... s’énerva Madoka, tentant de se libérer désespérément de la force qui l’enserrait.

Manami s’avança vers Madoka, qui était bloquée de toute part.

– N’essaie pas de forcer, fit Manami calmement.

– Dis-moi ce que tu es venue faire ici ! lança Madoka.

Manami vit que Madoka était vraiment celle qui, même à l’âge de 19 ans, affichait toujours un esprit combatif tel qu’elle avait démontré dans les jeunes années où elle devait se montrer forte face aux brutalités de ses adversaires.

Comme pour agir pour sa survie, Madoka tenta par surprise de faire un coup de boule contre Manami, mais cette dernière parvint à neutraliser à temps cette tentative. Madoka était à présent complètement paralysée de la tête aux pieds, ne sachant pas le moins du monde comment son adversaire avait fait pour la neutraliser de cette manière.

– Ne comprends-tu pas, Madoka que je ne veux pas te faire de mal ?

– Ce que je comprends, c’est que tu n’es pas là par hasard, jeune fille !

– Cela va te paraître étonnant, mais je suis en effet là par hasard.

– Mais qui t’envoie ? insista Madoka.

C’était en effet une bonne question. Manami réfléchit un instant. Elle se devait de faire le point. Qui l’avait envoyée ?... Qui en avait eu ce pouvoir ?... Elle était là par accident… Mais en était-ce vraiment un ?... Était-ce son propre pouvoir ?... Il était bien trop tôt pour se prononcer, mais il y avait quand même quelque chose qui traversa son esprit, comme un appel qui voulait se manifester à elle, et qui était pour l’instant déterminant dans toute cette histoire.

Tout en pointant de son doigt quelque chose dans la pièce, elle prononça alors :

– Lui.

 

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