- L’histoire commence dans ce qu’aurait pu être Anohi no Kaeritai dans l’univers alternatif de Mad Max. Hikaru reproche à Kyosuke sa duplicité et sa trahison, puis affronte Madoka dans une joute sanglante. Mais heureusement, tout ceci n’est qu’un film tourné par Komatsu.
Aaaah, il a bien changé, mon Komatsu. D’ado pervers et obsédé par le sexe, il est en train de devenir un adulte mûr et responsable, qui se consacre tout entier à sa passion, le ciném
Ah non, j’ai rien dit.
- Komatsu a installé son studio sur la terrasse au sommet du lycée, pour participer au grand concours de films inter-lycées. Il a embauché tous ses amis et tourne avec une débauche impressionnante de moyens : un chantier reconstitué, des décors en carton, de ventilateurs pour simuler le vent. Petit détail : Hikaru porte des chaussures de ville marrons alors que la tenue normale du lycée inclut normalement des chaussures blanches, comme celles que portent Madoka.
- Cette dernière a d’ailleurs longtemps fait de la résistance avant de participer au film : toujours son côté tsundere... Cette fois-ci cependant, contrairement à l’épisode de la course pas champêtre, on ne voit pas comment Kyosuke a réussi à la convaincre, surtout connaissant l’amitié qu’elle a pour Komatsu et Hatta. J’imagine que c’était plutôt une opposition de principe, mais qu’elle n’a pas résisté longtemps à l’idée de tourner un film avec Kyosuke.
- On ne le dira jamais assez, mais c’est super dangereux de ne pas mettre de hublot sur les portes : surtout quand celles-ci sont susceptibles de te pousser dans le vide de la cage d’escalier. Encore un qui va se faire engueuler au CHSCT… Résultat : Kyosuke tombe dans le vide et se téléporte par réflexe sous le regard stupéfait de ses deux potes.
Par réflexe, moui… Attends, ils étaient où tes réflexes quand tu es tombé dans un ravin 4 épisodes plus tôt ?! Avec Hikaru en plus ! Kyosuke a le réflexe sélectif…
J’adore l’effet d’éclatement quand Kyosuke se fait confondre par Komatsu et Hatta. Ceux-ci promettent de ne rien dire à personne, juste de le filmer utilisant ses super pouvoirs pour briser sa vie. J’adorerais avoir des amis comme ça…
Petite réf au passage au Superman de Richard Donner, qui était dans ma prime jeunesse et à l’époque de KOR, le seul film de super-héros. Après la Batmania des années 90, les Spiderman des années 2000 et surtout l’orgie devenue indigeste de films du MCU, ça a bien changé…
- Seulement voilà, Kyosuke fait de la résistance : il nie avoir des pouvoirs et refuse qu’on le filme les utilisant. Et…
Attends, y’a un truc qui colle pas, là, mais j’arrive pas à mettre le doigt dessus.
Ah si, j’ai trouvé : c’est N’IMPORTE QUOI !!!
Le principe d’un film de fiction, c’est de raconter des trucs pas vrais : des gens qui disparaissent et se téléportent, on filme ça depuis Méliès en 1896 ! Quand on va au cinéma, on SAIT que c’est pas vrai. Alors en quoi Komatsu et Hatta espèrent convaincre qui que ce soit en filmant Kyosuke en train de se téléporter? Même si on le prend sur le vif et qu’on le montre à tout le monde, il suffit à ce dernier de prétendre que c’est un trucage, et fin de l’histoire ! C’est quand même beaucoup plus crédible que l’existence de Tetsuo dans la vraie vie !
En plus Komatsu le DIT : « On ne le dira à personne mais tu utilises tes pouvoirs dans mon film » (sous-entendu « pour qu’il soit plus impressionnant »). Comment ça s’est transformé en « Si je filme tes pouvoirs, ce sera une preuve pour tout le monde que ce que tout le monde va croire être un effet spécial sera un pouvoir réel » ?
- Bref passons : dès lors, Komatsu va donc s’employer à tenter de filmer Kyosuke utilisant ses pouvoirs. D’abord en le menaçant avec un Yuusaku déguisé en T800.
Puis profitant d’un scène où costumé en rônin, il va délivrer Hikaru ligoté (c’est quoi ce film… ?), en lui balançant un faux rocher sur la tête. On admirera le sang froid de Kyosuke qui ne sachant pas si c’est un faux rocher, décide de se laisser mourir plutôt que de trahir ses pouvoirs. (Au fait, on revient sur cette histoire de réflexes ? Parce que c’est un peu du bullshit quand même…)
Oups, faute de cellulo : le pied de Komatsu devrait être en dessous de la jambe de Kyosuke.
- Komatsu et Hatta interrogent les deux sœurs qui font une battle de pouvoirs pour empêcher Kurumi de révéler directement le secret des Kasuga (je veux bien croire qu’elle est plus inconsciente que sa sœur, mais quand même…). Quant à Hikaru, elle croit tout ce qu’on lui dit en une seconde sans rien remettre en cause : mais bon, elle a déjà vu son Darling marquer un panier à 30 mètres, alors elle sait qu’il est un peu « super »…
Quand j’y repense, ils n’ont pas posé la question à Yuusaku : pour le coup, lui, il a bien vu Kyosuke se téléporter, pas plus tard que l’épisode précédent.
- S’ensuit une scène où… Kyosuke va libérer Hikaru ligotée ! Alors ok, cette fois il est pas en tenue de rônin, mais quand même, en général, on essaie de ne pas mettre deux fois la même intrigue dans le même film. Ils l’ont trouvé où, le scénariste feignasse qui recycle les mêmes scénarios ?
- Scène suivante : Hikaru veut faire avouer à Kyosuke qu’il a des pouvoirs devant la caméra. Mais… ça a encore moins de sens ! N’importe qui peut dire devant une caméra qu’il a des super-pouvoirs et qu’il peut tout résoudre, c’est pas une preuve. Regardez, Macron le fait depuis 7 ans et pourtant personne ne le croit !
- Sympa la bouilloire « III-A », c’est leur numéro de classe !
- Petite scène toute mimi (et qui se fait rare) entre Kyosuke et Madoka (oui, parce qu’à la base, c’était ça le sel de la série, on l’a un peu oublié…) Kyosuke veut se rapprocher d’elle et elle s’éloigne, mais sans le rejeter, loin de là. Elle veut prendre son temps, construire ses souvenirs petit à petit. L’un et l’autre connaissent leurs sentiments mutuels, il n’y a plus rien à cacher : mais c’est juste que du coup, il n’y a aucune raison de se précipiter. (Le plaisir augmente quand l’effet se recule.)
- Et arrive la grande scène finale, la n°48 (comme le nombre d’épisodes dans la série). Juchée au sommet du lycée, Hikaru dévoile son costume de « flic des délinquantes ». J’en profite pour remercier Pika-chu et les autres pour avoir expliqué toutes les références ciné au-dessus : je n’aurai jamais pu les deviner tout seul…
Dans un accès de folie psychopathe, sous l’influence du non moins psychopathe gourou Komatsu, Hikaru décide de pousser Kyosuke dans le vide. Dans la vraie vie, ça s’appelle une tentative de meurtre, mais dans KOR, c’est tout mignon, alors ça passe.
Mais finalement les deux perdent l’équilibre, et Hikaru se retrouvent agrippée à Kyosuke, les deux suspendus dans le vide.
Attends, mais… j’ai déjà vu cette scène : oui, c’était trois épisodes plus tôt ! Je sais où ils sont aller chercher le scénariste feignasse du film de Komatsu : dans l'équipe de réalisation de KOR !
Hikaru se dit que si la dernière fois, Kyosuke a préféré se laisser chuter dans le ravin plutôt que d’utiliser ses pouvoirs, elle est mal barrée.
"Ce qu'il nous faudrait, c'est un cheval."
- Komatsu, complètement frappé par la démence, exhorte Kyosuke à utiliser ses pouvoirs. Tandis que Hatta, un peu plus sensé, tente de rapprocher un trampoline. Brave Hatta…
Les deux sœurs tentent aussi un truc : ramener un lit pour amortir la chute de nos deux amis. Car un lit qui débarque tout seul au pied du bâtiment, ça aurait été beaucoup moins suspect qu’un gars qui se téléporte. Et car oui, c’est bien connu qu’avec un matelas Epeda multispires épaisseur triple, tu peux amortir la chute de quelqu’un qui tombe de 30 mètres. Kurumi en est d’ailleurs tellement convaincue qu’elle en fait la démonstration avec Jingoro sur son propre lit.
Madoka et Yuusaku montent les escaliers 4 à 4 et arrivent sur la terrasse au moment où sous leurs yeux horrifiés, Kyosuke et Hikaru tombent dans le vide ! Attends, euh… mais non, ça colle pas non plus ! Revoyons la scène au ralenti :
Madoka et Yuusaku débarquent sur la terrasse.
Ils voient le rebord céder et leurs amis chuter.
Madoka se précipite vers la grille et les regarde tomber, impuissante.
Hein ? La grille ?! Mais alors, comment ils sont tombés les deux autres ??
Ben… parce qu’ils ne sont pas du tout à l’endroit où on suppose qu’ils sont. En fait, Hikaru et Kyosuke sont au sommet du bâtiment qui contient la cage d’escalier, au-dessus de la terrasse, et c’est de là qu’ils tombent : à cet endroit il n’y a pas de grille. La porte est sur le côté de ce bâtiment, et donne accès à la terrasse.
Du coup Madoka et Yuusaku ne regardent pas du tout au bon endroit.
Par contre, Kyosuke a bien fait de se téléporter pour ne pas finir en gelée de groseille parce que le trampoline n’était pas du tout au bon endroit.
En tout cas, là où c’est cohérent, c’est que de là où ils étaient, Madoka et Yuusaku ne pouvaient les voir se téléporter, contrairement à Komatsu et aux deux sœurs.
- Dans la dernière scène, Komatsu et Hatta s’apprêtent à montrer leur film à une classe impatiente. Takashi prépare, résigné, le déménagement en compagnie de Kurumi qui console le pauvre Jingoro qui a encore perdu une vie.
Mais au moment où tout semblait perdu (c’est-à-dire au moment où je le rappelle, toute la classe se serait exclamée : « Oaouh, Kyosuke, on t’a vu claquer des doigts : c’est donc vrai que tu as exterminé la moitié de l’humanité ? ») et où Kyosuke s’apprête à révéler la vérité à Madoka, miracle ! Manami est parvenue à démagnétiser la bande : bien pratique comme pouvoir.
Tout comme celui de faire cramer la caméra.
Ou de téléporter la cassette à distance.
Ou d’hypnotiser Komatsu.
Ou de remonter le temps.
Mais non, la situation était vraiment désespérée : il fallait vraiment inventer un nouveau pouvoir pour empêcher les Kasuga de déménager.
- Et Madoka de conclure : « Si tu avais vraiment des pouvoirs paranormaux, ce serait merveilleux. »
Elle SAIT, je vous le dis, elle SAIT !
Comme Komatsu et Hatta, comme Yuusaku avant eux : mais eux, ils auront tout oublié la semaine prochaine.