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CyberFred

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#51527 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 07 avril 2024 - 16h07

Après, je ne dis pas que c'est pas réussi. Juste je ne vois pas Madoka comme ça.

 

Oui, j'imagine que tu la vois plus comme ci-dessous... Plus vers une version animé, bien sûr :

 

ksgj.jpg




#51512 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 06 avril 2024 - 18h30

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 20 – La photo

 

 

Madoka tendit à Manami une longue mèche coupée de cheveux qu’elle retenait délicatement dans sa main gauche.

– Oui… C’est ce que j’avais laissé dans ta chambre avant de quitter ton univers, fit cette dernière.

– Je savais que cela pourrait m'être utile, répondit la jeune femme aux yeux d'émeraude, glissant la mèche dans un mouchoir qu'elle glissa soigneusement dans la poche de son jean. Tu as bien fait de la laisser à ma portée, car par chance, j'en ai vraiment eu besoin pour parvenir ici de manière autonome, avec Kasuga-kun.

Manami comprit que la Madoka de cet autre univers était véritablement différente de celle qu’elle connaissait ici, ne serait-ce que par réputation.

Elle osa un petit commentaire :

– Tu n'as pas le Pouvoir, mais tu sembles tout de même bien habituée à cela, Madoka-san.

Cette dernière esquissa un sourire.

– Non, pas vraiment. Kasuga-kun m'en a parlé il y a seulement quelques semaines, à mon retour d'un long voyage à l'étranger.

– Cela a dû être un choc pour toi, n'est-ce pas ? Il est très rare qu’en dehors de notre famille, certains soient au courant d’un tel secret.

– J’avoue qu’au départ, j'ai dû insister un peu auprès de Kasuga-kun pour qu'il me confie ce secret. Il était si hésitant… Bien sûr, une fois que tout fut révélé, j’étais surprise. Qui ne le serait pas ?...

– Ah… je comprends. Ton ami est différent de mon grand-frère. Ce dernier est bien moins indécis que lui.

– Voilà au moins une nette différence entre nos deux univers, concéda Madoka, souriante.

– Quoi qu’il en soit, Madoka-san, pour ce qui est du retour dans ton propre monde, il est impératif de retrouver ton ami Kyosuke, car je ne vois pas comment tu vas pouvoir revenir sans l’aide de son Pouvoir.

– C'est vrai. Et j'ignore où il se trouve actuellement. Pourtant, je suis persuadée qu'il m'a accompagnée jusqu'ici. Mais la priorité est de retrouver la Manami que je connais, et de la ramener chez moi.

– Bien sûr, mais comment savoir où elle se trouve ? Quand je suis arrivée dans cette chambre, elle n'était pas là. Il n'y avait que Kenji et ton alter-ego.

– Ils ont dû entrer, ici, dans cette chambre, juste après ton arrivée dans mon univers.

– Probablement, acquiesça Manami. Je suis d’ailleurs étonnée que ton alter-ego ne revienne pas par ici. Nous sommes tout de même actuellement dans sa propre demeure.

– En effet, je ne comprends pas.

Madoka repensa encore à cette histoire de vêtements, qui, selon le témoignage de son alliée d’aventure, avaient subitement changé sous ses propres yeux durant quelques fractions de seconde. Elle avait beau remuer tout cela dans son esprit, mais ne put en tirer des conclusions convaincantes.

En enjambant le corps de Kenji, toujours inconscient, Madoka entrebâilla la porte de la chambre afin d'écouter ce qu'il se passait à l'extérieur. Aucun bruit d'activité dans le couloir, ni au rez-de-chaussée, témoignant de l'absence totale de présence dans la demeure. Pas d'alter-ego d'elle-même à l'horizon.

Madoka referma doucement la porte et se dirigea vers Kenji. Elle s'agenouilla et entreprit de fouiller ses poches.

– Mais… qu’est-ce que tu fais ? demanda Manami, visiblement interloquée.

– Je cherche quelque chose…

Madoka mit la main sur un portefeuille enfoui dans une des poches de la veste en cuir de Kenji.

– Ah, j’ai trouvé ! s'exclama-t-elle en brandissant l'objet, dont le cuir était aussi sombre que la propre veste de son propriétaire.

– Un portefeuille ? fit Manami, intriguée. À quoi cela va-t-il te servir ?

– À en savoir un peu plus sur ce Kenji Hiyama, répliqua Madoka. N’oublie pas qu’il n’existe pas dans mon univers.

Elle examina la carte d’identité qu’elle trouva dans les interstices du portefeuille. Kenji avait quasiment le même âge qu’elle, né en février 1969. Il habitait une adresse différente de celle qu’elle connaissait dans son monde, ce qui signifiait que Hikaru et son frère vivaient tous deux ailleurs. Madoka se demanda si la Hikaru de cet univers était semblable à celle qu’elle avait toujours connue autrefois. Bien qu'il devait probablement y avoir des photos d'elle dans la pièce, sans doute dans un encadrement pour photo, tout comme pour sa propre chambre, le désordre causé par les récents combats rendait toute recherche difficile. Elle n'avait pas le temps de fouiller davantage. Peut-être y trouverait-elle des indices dans le portefeuille de Kenji ? Madoka sentit effectivement une photo entre ses doigts. Elle retira alors le cliché. Ce qu'elle découvrit la força à prendre définitivement acte de la réalité de cet autre univers.

Incroyable… Ainsi, c’était elle…

– Qu’est-ce que c’est ? demanda Manami, intriguée.

Madoka lui présenta la photo.

– Ah… fit Manami. Je crois que les présentations sont faites. Je préfère d’ailleurs ce genre de présentations-là, plutôt qu’une confrontation directe.

 

oaza.png

 

Madoka regarda encore cette photo, non sans une certaine fascination. Il s’agissait d’elle-même… Mais en réalité, de son alter-ego, la Madoka Ayukawa vivant dans cet univers parallèle… Le cliché était très récent, apparemment. On y voyait une Madoka vêtue d'une combinaison de cuir sombre, quelque part en ville, devant une moto aux couleurs orange garée derrière elle. Son visage était identique : mêmes cheveux, même coiffure, même couleur des yeux… Le regard, sans sourire, était toutefois différent. Madoka se surprit à penser qu’elle l’avait arboré autrefois, durant sa période sukeban. Elle eut l’impression de se regarder dans un miroir. Cette fille, sur la photo, était une version d'elle-même, mais ayant persisté dans l'univers sombre des gangs de quartier, alors qu'elle-même avait abandonné tout cela depuis fort longtemps. Sur un coté de la poitrine gauche, quelque peu dénudée, son alter-ego portait un emblème circulaire. Les détails étaient difficiles à distinguer car la photo n’était pas nette. Toutefois, Madoka remarqua qu'entre deux doigts de la main gauche, elle tenait un médiator en acier trempé qu'elle semblait parfaitement savoir manipuler. Des mots étaient écrits en haut à droite de la photo, de la main même de celle qui était prise en photo. Ils disaient : « To Kenji with Love, MADOKA ». Étonnamment, cette Madoka avait choisi d’écrire en anglais, sans un seul mot de japonais. Son affection pour le frère de Hikaru semblait toutefois sincère. Madoka comprit que ce Kenji occupait une place importante dans la vie de cette fille.

– Elle te ressemble énormément, commenta Manami. C’est vraiment toi.

– Sauf que je ne m’amuse pas à me montrer en décolleté comme cela, rétorqua Madoka, laissant transparaître une moue au menton.

En effet, sur le cliché, Madoka avait délibérément (ou non) dézippé le haut de sa veste, comme si elle avait souhaité dévoiler une partie de son intimité à son ami. Mais se présenter ainsi, qui plus est, en pleine ville... Non, cette fille était véritablement différente.

– Je suis désolée de le dire, fit Manami, mais celle que j’ai vue tout à l’heure devant moi était exactement comme sur la photo. Ces filles, impliquées dans le monde des gangs de motos, se présentent très souvent ainsi. Ton alter-ego ne semble pas faire exception.

– C’est donc bien elle que tu as vue tout à l’heure, avant que j’arrive ici ?

– Oui. C’était exactement elle.

– Que s’est-il passé ? demanda Madoka.

– Quand je suis revenue ici, cette furie était déjà sur le point de m’attaquer, raconta Manami. Comme je te l’ai dit, elle était habillée comme sur la photo. Puis, tu as soudainement pris sa place, exactement au même endroit qu’elle, mais avec les vêtements que tu portes maintenant. Et tu as soudainement attaqué Kenji.

– Et mon autre « moi-même » avait déjà disparu ?

– Oui. C’était très étrange de te voir apparaître à sa place, adoptant la même position d’attaque qu’elle !

Madoka marqua une pause, réfléchissant.

Elle se remémora alors les discussions récentes entre Kyosuke et son père Takashi, concernant les univers parallèles. Les voyages interdimensionnels semblaient obéir à des règles bien distinctes des voyages dans le temps. Elle se rappela en particulier de ce que Kyosuke avait rapporté à propos de son premier voyage dans un univers parallèle. Il avait décrit son arrivée dans un monde où Hikaru n’existait pas, mais où il était néanmoins présent. La preuve en était ses deux amis, Hatta et Komatsu, qui l’avaient parfaitement reconnu à l’école. Pourtant, Kyosuke n’avait jamais rencontré son propre double.

– À… À quoi penses-tu, Madoka-san ?...

– Ah… murmura-t-elle songeuse. Si c’était cela… ce serait… ce serait…

Sans hésitation, elle glissa la photo dans une autre poche de jean. Elle tint le col de la veste de Kenji et lui infligea des claques, prenant Manami au dépourvu :

– Mais ?!... Madoka-san, que fais-tu ?...

– J’ai besoin de lui parler. Tiens-toi prête à le neutraliser avec ton pouvoir télékinésique s’il devient trop menaçant.

Le jeune homme eut un réveil des plus agités. Des gifles incessantes claquèrent sur ses joues...

– Ah !!!... s’exclama-t-il.

– T’es réveillé ?...

– Madoka…

Il reçut une nouvelle série de gifles.

– Mais !?... Qu’est-ce qui te prend ? s’étonna Kenji.

– Ne m’appelle pas par mon prénom…

– Co… comment ?...

D’un air menaçant, Madoka serra un peu plus le col de veste du jeune homme.

– Écoute, je ne suis pas ta Madoka. Je suis sa sœur jumelle.

– Quoi ?... Mais… Sa sœur ?... Mais ta sœur est bien plus âgée que toi. Tu ne lui ressembles pas. C’est quoi ce délire ?... Tu vas me lâcher ?...

Il tenta de résister à la poigne de Madoka, mais elle semblait inébranlable.

– Tu vas me dire où est Manami ! hurla-t-elle, en serrant un peu plus.

Kenji était totalement déconcerté. Il jeta un regard par-dessus l'épaule de Madoka et vit avec surprise Manami, sans lunettes, juste derrière elle.

– Mais… C’est elle, derrière toi ! Pourquoi n’a-t-elle plus de lunettes ?... Attention, elle est dangereuse !

– Ah, tu sais donc que Manami porte des lunettes, remarqua Madoka. Où est la Manami avec les lunettes ?

– Mado…

Il reçut une gifle.

– Je ne suis pas ta Madoka ! insista encore la jeune femme.

– Je… je ne comprends pas…

– Ta Madoka n’est plus là ! Mais moi, je suis là. Dis-moi ce qu’il s’est passé quand Manami, derrière moi, est arrivée ici.

– Hein ?... Mais elle a toujours été là ! Elle portait des lunettes et portait aussi un chapeau de paille rouge sur sa tête.

Madoka fut surprise. Un chapeau de paille rouge !?... C’était donc bien Manami, qui était ici.

– Ainsi, tu as vu celle que je recherche.

– Tu la recherches ?... Mais elle est derrière toi !...

– Il serait trop long de t’expliquer. Tu vas me dire ce que tu as vu il y a quelques minutes.

– Co… comment ?... Tu divagues !...  Que t’arrive-t-il ?...

Madoka sortit une lame de sa ceinture et menaça Kenji avec.

– Réponds !...

– Oui ! fit-il précipitamment, une goutte de sueur perlant sur sa joue. Mais sache que tu n’es vraiment pas dans ton état normal !

– Parle !!

– Ok, ok… (Il reprit son souffle) Toi et moi étions en train d’attaquer Manami. Puis, elle a comme changé de tenue, de coiffure, et ses lunettes ont disparu… Et son chapeau s’éclipsa tout aussi vite…

– Et as-tu ensuite observé Manami, ici présente, vêtue telle qu'elle l'est maintenant ?

– Oui… C’est la pure vérité !

Un éclair de lucidité traversa Kenji :

– Je me souviens !... C’est… c’est toi qui m’as empêché d’attaquer Manami tout à l’heure ! Tu m’as…

Avant même qu'il puisse réagir, Madoka frappa Kenji avec vigueur, le faisant retomber dans l'inconscience.

– Pourrais-tu m'expliquer ta conduite ? demanda Manami, surprise par l'attitude de son amie.

Sans répondre, Madoka fut assaillie par une myriade de réflexions tumultueuses.

Ainsi, Manami avait donc entrepris un nouveau voyage vers un autre univers, distinct du sien. Elle semblait s'être éclipsée de sa propre initiative. Comment ?... Pourquoi ?... Que manigançait donc Manami ?... Pour quelle raison s'aventurait-elle ainsi ?... Quoi qu’il en soit, son départ inopiné de cette chambre, avait entraîné le retour prématuré de son alter-ego, présente ici, dans son univers d'origine. Ce n’était plus une coïncidence, maintenant. Ceci expliquait la venue accidentelle de Manami dans son monde, et la disparition de Manami avec son chapeau de paille rouge, de celui-ci.

Ce fut alors une révélation pour Madoka, teintée d'une certaine anxiété. Elle en vint à la conclusion inévitable que l'accès aux univers parallèles était conditionné par le fait qu'il ne pouvait y avoir qu'une seule incarnation d'un voyageur dans l'univers de destination, et non deux. Celui qui initie le voyage et parvient à destination, chasse systématiquement son alter-ego, qui prend alors possession de sa place dans son univers d'origine.

« Catastrophe !… », s'exclama-t-elle intérieurement la jeune femme aux cheveux de jais.

Elle comprenait à présent où se trouvait la petite amie de Kenji.

Madoka se sentit alors profondément isolée, car elle ne pouvait plus retourner chez elle sans Kyosuke. Où pouvait-il bien être ?... Logiquement, là où son double avait disparu il y a deux ans, dans un endroit totalement inconnu.

« Catastrophe !… », se répéta-t-elle, accablée.

 

 

 

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#51492 Les 30 ans de la série !

Posté par CyberFred on 06 avril 2024 - 02h19

37_ans_kor.jpg




#51463 Traduction du jeu MSX de KOR : Natsu no Mirage

Posté par CyberFred on 04 avril 2024 - 21h54

Voilà le contenu des captures de la disquette "CG" :

 

7sag.jpg


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#51419 Goodies japonais des expositions KOR

Posté par CyberFred on 04 avril 2024 - 12h40

Finalement, ce n'était pas un grand escalier et un chapeau de paille rouge, mais l'océan avec un bikini rose.

 

a5xg.jpg

 

Lien direct à la page des 40 ans --> CLIC

 

 




#51362 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 01 avril 2024 - 15h26

Joyeuses Pâques

 

paques_2024.jpg

 

Pour ceux qui ne l'ont pas fait, n'oubliez pas de lire le fan manga de Pâques.




#51361 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 01 avril 2024 - 15h18

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 19 – Bonneteau (Partie II)

 

 

Ainsi, Kyosuke fut saisi d’une terreur abyssale, au point de ne pas recourir aux mots clés qu’aurait pu lui prononcer Madoka, si elle avait été à ses côtés. Il s’évapora du monde parallèle où il venait à peine de poser le pied, emmenant avec lui une Hikaru rencontrée lors d’un baiser fortuit. Pendant ce temps, de façon mystérieuse, Madoka séparé de lui, réussit à franchir les dimensions sans se tromper de cap, et parvint in-extremis à neutraliser Kenji, avant que celui-ci n’abatte sa fureur sur Manami. Mais l’étonnement fut totale, quand l’amie même de Kenji surgit instantanément dans le salon des Ayukawa, où un Kyosuke, voyageant en même temps qu’elle, commença inexplicablement à s’en prendre à elle… Ce qui advint dans le détail, posera enfin la dernière pièce d’un puzzle, révélant la subtilité et l'énigme des règles du Pouvoir.

 

Hikaru, de la ville d’Otaru, se retrouva propulsée dans une sorte de « brouillard » indescriptible où le temps définissait lui-même ses propres caprices. Qu’était-ce que cela ? Était-ce le prélude de la mort ?... Elle n’eut pas le temps de réfléchir à cela plus avant, quand son champ de vision se rétablit normalement devant elle. Étrange… Tout était soudainement sombre tout autour d’elle. Quand des lueurs nocturnes frappèrent sa rétine, un sentiment de basculer dans le vide la prit de court. La chute !! Une chute libre dans le vide, vers des eaux ténébreuses à peine éclairées par une lune absente cachée derrière les nuages. Hikaru se crut en plein cauchemar. Cela ne pouvait être ! Pas maintenant ! Était-ce la fin ?... La folie ?... Pourquoi ?... Un cri déchirant… Elle hurla comme jamais…

Une main saisit son bras. Elle ne put voir le visage de celui qui tentait probablement de la secourir. Mais comment être secourue par quelqu’un qui tombait en même temps qu’elle ?... De nouveau, il y eut un flash devant son regard. Une disparition. Une « propulsion » vers un autre lieu… Ce fut instantané. Le sol ferme. Un sol salvateur ! Un chantier ?... En regardant devant elle, puis en portant son regard vers le ciel, on eut dit qu’elle était sur l’axe routier principal d’un grand pont suspendu en construction. Hikaru se sentit désorientée. Ce n’était pas Otaru… Elle se souvint qu’un pont majeur était en construction depuis des années à Yokohama. L’incompréhension totale. Mais au moins le sol ferme. Plus de chute. Enfin l’apaisement, loin du bruit. Hikaru respira encore profondément, tant la tension était vive en elle.

Dans un élan mêlé de crainte et d’apaisement, elle se tourna vers son sauveur, qui se tenait à ses côtés. Elle ressentit alors une familiarité instinctive envers ce jeune homme, qui avait été son ange gardien, l'empêchant de sombrer dans l'Oblivion. Les yeux écarquillés, elle découvrit son visage... Ce visage !... Elle eut un mouvement de recul, incrédule... C'était impossible !... Lui ?...

– Kyosuke ?...

 

«

 

Ce même Kyosuke n’était pas en reste, face aux surprises apportées par le Pouvoir. Il y a encore quelques instants, avant même de secourir Hikaru, il était lui-même ailleurs. Un ailleurs improbable, et contre sa volonté. Alors qu’il était en train d’embrasser Hikaru dans la bulle de téléportation immobile qu’il avait formée, il fut arraché de la réalité pour se retrouver dans le salon d’une demeure étrangère. Comment cela pouvait-il être possible ?... Des figures familières, ressemblant étrangement à ceux de sa propre famille, peuplaient ce salon. Pourquoi étaient-ils présents, à l'exception de sa mère, Akemi, et de sa sœur Manami ? Pourquoi observaient-ils avec étonnement les événements en cours ?

Puis il vit l’impensable. Madoka Ayukawa !... Ayukawa, à ses propres côtés, qui semblait comme désemparée. Son ennemie, qui était seule, sans Kenji avec elle, pour une fois. Mais où était donc Hikaru, celle qu’il aimait ?... Ciel ! était-elle restée dans la bulle de la téléportation immobile ?... Si tel était le cas, qu’en était-il de la bulle elle-même ? C’est lui qui la contrôlait ! Hikaru était donc restée toute seule face à un immense danger, celui d’une bulle hors de son propre contrôle, et qui pouvait éclater d’un seul coup, libérant sa seule occupante, à savoir Hikaru, qui devait à présent tomber dans le vide ! Quelle catastrophe !!

C’en était trop. Il La colère prit le pas sur le calme que Kyosuke avait l’habitude de montrer. La rage submergea son calme habituel. Madoka, vêtue de sa sombre combinaison bien connue, le vit lever le poing en sa direction. Kyosuke désigna d’office Ayukawa comme la fautive de la perte probable de sa Hikaru. Mais il était conscient que s'il ne reprenait pas rapidement le contrôle de la situation, elle pourrait riposter avec une habileté redoutable, que ce soit par un coup de pied adroit ou par l'un de ses projectiles acérés.

Mais alors que son poing était déjà projeté sur elle, il ressentit à nouveau cette vibration singulière traverser tout son être. Il disparut, pour se retrouver chutant dans le vide, baigné d’une lumière citadine lointaine. C’est là qu’il vit une jeune fille tomber à ses côtés. Hikaru !... Vivante, mais en danger absolu ! Étrangement, elle portait d’autres vêtements sur elle. Qu’est-ce que cela voulait dire ?... Mais pas le temps de s’interroger : les eaux de la baie de Yokohama se rapprochaient dangereusement. Hikaru hurlait à travers un sillage de mort. Kyosuke agrippa fermement le bras de la jeune fille, puis, par une téléportation contrôlée, il parvint à la « hisser » sur le rebord du pont déserté des motards de Kenji. Haletant quelque peu par tant d’efforts soutenus, il était à présent seul avec Hikaru. En sécurité apparente, il regarda la jeune fille, qui était encore sous le choc, ce qui était normal. Que d’épreuves avait-elle traversé en si peu de temps !... Mais au-delà des vêtements différents qu’elle portait, il s’aperçut que quelque chose d’autre n’allait pas. Il se figea… Au premier regard, cette jeune femme ressemblait trait pour trait à Hikaru, mais elle n’était pas celle qu’il connaissait. Où était donc la Hikaru qui l’avait embrassé il y a encore quelques instants ?... Pourquoi une autre se tenait-elle à sa place ?...

 

«

 

Hikaru, justement, qui avait une nouvelle fois décidé d’embrasser tendrement son Kyosuke, suite à l’activation de la bulle de téléportation immobile, se retrouva face à la vision la plus étonnante qui soit. Elle vit que celui qu’elle était en train d’enlacer était comme « différent ». Ses vêtements avaient changé. Un étrange effet secondaire de son Pouvoir, sans doute ?... Mais ce qui frappa d’avantage son esprit, c’était l’air légèrement plus âgé que présentait à présent le visage de Kyosuke.

Hélas, la bulle protectrice de la téléportation immobile commença à se fissurer, à se désagréger morceau par morceau, comme si cette enceinte close, censée protéger ses occupants des dangers extérieurs, avait perdu tout contrôle. La chute vers l’abîme devint inévitable. Hikaru vit Kyosuke, d'ordinaire si maître de lui-même, terrifié par la situation. Tandis qu’elle chutait, les mains de son amour tinrent toujours ses épaules, puis tous deux disparurent de la réalité.

Ils se retrouvèrent dans le salon de la résidence de la famille Ayukawa que Kyosuke reconnut immédiatement. Il était rentré directement dans son propre univers ! Mais à peine arrivé, il découvrit avec stupeur qu’un élan incontrôlable était déjà engagé vers Madoka, située à ses côtés, et sur laquelle un poing, qu’il ne pouvait retenir, se porta droit sur son doux visage. Paralysée par la surprise qu’elle venait d’avoir en voyant que Kyosuke avait changé de vêtements comme par magie, elle reçut violemment le coup directement. Chancelante, elle retomba à terre, en état d’inconscience.

De l’endroit du salon où ils étaient tous regroupés, Takashi, Akane, Manami et Kazuya venaient d’assister à une scène complètement inimaginable : Kyosuke, pris au dépourvu de se retrouver chez lui, avait volontairement frappé Madoka ! Cette dernière était étrangement vêtue d'une combinaison noire singulière. Aux côtés de Kyosuke, se tenait Hikaru. Que faisait-elle ici, alors que le but de la mission était de ramener Manami de l’autre univers ?

En découvrant à terre la détestable amie de son frère Kenji, un sourire de satisfaction éclaira le visage angélique d'Hikaru.

– Bien joué, Kyosuke ! clama-t-elle devant un public resté en étant de sidération totale.

Elle prit alors tendrement le bras du jeune homme. Oui, même s’il était quelque peu différent, c’était bien là son Kyosuke, le courageux Kyosuke qui avait enfin vaincu la redoutable Madoka. Il ne pouvait en être autrement.

– Elle l’a bien cherché, cette perfide ! ajouta-t-elle encore, toujours le sourire aux lèvres, regardant une dernière fois celle qui était étendue au sol.

Mais Kyosuke ignora ce que Hikaru venait de dire. Se libérant sans la regarder du tendre bras de la jeune fille, il était transi de honte après avoir frappé involontairement Madoka.

– AYUKAWA !... hurla-t-il en sa direction tel un désespéré. Ayukawa ! Quel malheur ! Oh… qu’ai-je fait !?...

Il se dirigea prestement vers elle… elle, qui était toujours étendue au sol, et inconsciente.

Tétanisée par la réaction complètement inattendue de la part de celui qu’elle chérissait, Hikaru fit les gros yeux, voyant Kyosuke se porter avec tant d’inquiétude vers celle qu’il était au contraire censé fuir :

– Kyosuke, mais… que fais-tu ?... hurla-t-elle presque.

Voyant que le jeune homme continuait à s’inquiéter inexplicablement pour Ayukawa, elle ne put retenir plus avant ses propres émotions, qu’elle exprima sur un ton bien plus véhément :

– QUE FAIS-TU ??...

– C’est... C’est Ayukawa ! finit par balbutier Kyosuke, toujours plongé dans la panique. J’ai… j’ai frappé celle que j’aime !...

« Celle que j’aime !… »

« Celle que j’aime !... »

« Celle que… »

À ces mots inouïs qui résonnèrent, tourbillonnant en son esprit tel un éclair dévastateur emportant tout sur son passage, Hikaru, tétanisé, se sentit plongée au cœur d'un effroyable cauchemar. Non, ce ne pouvait être autre chose qu'un cauchemar… Il fallait absolument que cela en soit un… Car, dans le cas contraire, la réalité eut été mille fois plus insoutenable.

Takashi, après avoir été témoin de ces événements incroyables, parvint enfin à assembler les pièces du puzzle qui lui avaient échappé jusqu'alors.

– Par le ciel ! s'exclama-t-il. Tout s'éclaire maintenant !...

 

 

 

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#51351 KOR Souvenirs d'été | Facebook

Posté par CyberFred on 01 avril 2024 - 10h49

Fait, j'ai appuyé ta demande, Kody.


#51310 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 31 mars 2024 - 00h30

Je vous présente mon premier fan manga réalisé certes avec de l'IA, mais aussi avec pas mal de compléments manuels avec mes outils graphiques.

 

Cela fait des années que je n'avais pas alimenté cette section de mon site.

 

C'est une petite scénette assez délire, dans le but de célébrer Pâques à ma manière :)

 

J'espère que cela vous plaira !

 

C'est mis à jour sur mon site ici : ----> CLIC

 

Bonne lecture !

 




#51295 Traduction du jeu MSX de KOR : Natsu no Mirage

Posté par CyberFred on 30 mars 2024 - 20h09

Ah la nouvelle de fou !!! Tu as réussi à stabiliser complètement le jeu. Toutes mes félicitation et crois-moi, je vais jouer à ce jeu pour le finir cette fois-ci. Un immense merci à toi ! Pour les traductions françaises, sache que je vais continuer à y contribuer. Un immense merci à toi (et aussi à Nicolas qui t'a donné toutes les pistes aussi pour parvenir à tes fins). C'est une exclusivité francophone unique ! Bravo, FrozenOwl !




#51287 goodies à Tokyo

Posté par CyberFred on 30 mars 2024 - 16h06

Ah tu es à Tokyo, Godai ? Oui, ce panneau est connu, merci pour la photo, Godai :)




#51233 KORiginal

Posté par CyberFred on 27 mars 2024 - 17h24

Bonsoir tcv,

 

J'ai mis à jour le site KORiginal. 

 

Pour info, le lien direct vers l'article des 40 ans à jour est ici : 

 

http://madoka.ayukawa.free.fr/KORiginal/40ansKOR.pdf




#51166 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 24 mars 2024 - 02h37

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 18 – Bonneteau (Partie I)

 

 

Ainsi, il advint, précédemment, que Hikaru, résidant à Otaru, s'évanouit soudainement dans le néant, telle une ombre se fondant dans l'abîme. Sans doute ce phénomène énigmatique aura-t-il éveillé votre curiosité. Cependant, il convient de comprendre que toute chose obéit à une logique dictée par les normes du Pouvoir. Revenons donc quelques instants en arrière, juste avant que Hikaru ne se volatilise.

 

Dans l’autre univers, Madoka devait absolument intervenir pour empêcher ce type menaçant de s’approcher de Manami. Étrangement, elle était positionnée face à elle, comme si elle avait déjà commencé à se précipiter vers elle. Mais ce type à ses côtés… comment se faisait-il qu’il était déjà presque sur Manami, alors qu’elle n’avait réintégré son univers d’origine que depuis quelques secondes ?... Son esprit, d'une perspicacité rare, nota au passage l'absence de Kyosuke dans la pièce. Que s’est-il passé ? Pourquoi n’était-il pas ici avec elle, alors qu’elle et lui étaient partis ensemble, main dans la main ?... Pourquoi se retrouvait-elle dans une chambre qui semblait être la sienne, alors que le point de départ était le salon de sa résidence ? Toutes ces interrogations tournoyaient dans l'esprit de Madoka, mais elle n'eut guère le loisir de s'y attarder. La priorité était de mettre Manami à l'abri, sa seule alliée dans cette dimension. Sans une once d'hésitation, Madoka décocha un coup de poing cinglant en direction de l’individu menaçant. Le choc qu’il reçut sur son profil gauche le propulsa violemment contre le décor, le laissant gisant et inconscient sur le sol.

Toujours portée par l’élan qu’elle avait senti à son arrivée, Madoka n’eut pas de mal à se porter vers celle qu’elle voulait protéger :

– Manami-san, est-ce que ça va ?

– Merci, Madoka-san. C’est incroyable : à peine suis-je apparue que j’ai été attaquée par… Mais… (Elle s’arrêta)

– Quoi donc ?...

– Je ne comprends pas : ce type, que tu as cogné, c’est le frère de Hikaru : Kenji Hiyama.

– Ah... C’est donc lui ?... Il m’a paru bien gringalet. Qu’il est étrange de voir le frère d’Hikaru, alors que celui-ci n’existe pas dans mon univers.

– Ce que je voulais dire, Madoka-san, c’est que j’ai vu quelque chose de plus étrange…

– Quoi donc ?...

– Quand j’ai réintégré ce lieu, Kenji et toi étiez déjà en train de m’attaquer. Mais tu portais alors un blouson noir et une combinaison en cuir de même ton. C’est alors que tes vêtements ont subitement changé. J’ai reconnu alors ceux que tu portais dans le salon de ta maison avant notre départ. Ton expression a aussi brusquement changé lors de ton changement vestimentaire.

Madoka s’interrogea. Elle ne comprenait pas comment Manami avait pu être témoin de cet étrange changement de vêtements. Mais dans l’immédiat, il y avait autre chose de plus important à penser : où était passé Kyosuke ?

– Pourquoi Kasuga-kun n’est-il pas avec nous ? demanda Madoka.

– Il... il était avec toi ? s’étonna Manami, en regardant Kenji toujours inconscient. Sache qu’il n’était pas ici à mon arrivée. Es-tu sûre, Madoka-san, qu’il était bien avec toi quand tu es partie ?

– Oui, aucun doute, fit la jeune femme aux yeux émeraude. Sans ses pouvoirs, je ne serais pas parvenue à franchir les dimensions. Mais je dois comprendre une chose, Manami-san : comment se fait-il que tu sois partie avant nous ? Avant même que nous nous tenions tous par la main ?

– C’est quelque chose que je ne comprends pas moi-même : j’ai été aspirée par une force inconnue, j’ignore comment et pourquoi. Je sais que n’ai pas pu vous tenir par la main au départ du salon de ta demeure. C’est comme si je revenais naturellement chez moi, sans l’avoir provoqué moi-même. Mais au fait, comment avez-vous tous deux réussi à parvenir ici sans vous tromper d’univers ?

Madoka sourit alors et lui présenta ce qu’elle tenait depuis le début à la main gauche. Manami regarda de plus près et s’écria :

– Oh mais !... C’est…

 

«

 

Stupéfait, Kyosuke eut un geste de recul. Il avait surgi dans un univers où Hikaru l’embrassait sur les lèvres. Comment était-ce possible ?...

– Kyosuke ?...

Devant lui, la jeune femme aux cheveux dorés le nomma non sans une certaine surprise. Celui qu’elle avait enlacé tendrement venait d’avoir comme une réaction anormale. Mais alors qu’elle venait tout juste de constater que les vêtements de Kyosuke avaient brusquement changé, tout changea autour d’elle. En effet, l’atmosphère éthérée qui prévalait jusqu’ici était en train de disparaître ! Kyosuke et Hikaru s’aperçurent avec horreur que le vide était en train de se former tout autour d’eux.

– Que ?...

Kyosuke vit se former sous ses pieds un vide noir, béant à hurler, se propageant tout autour de lui. Une peur irraisonnée germa alors immédiatement dans son esprit, car le stress de son arrivée, s’additionnant avec la peur d’un sombre inconnu l’appelant à tomber, tout cela fut de trop pour le jeune homme. Alors qu’il tenait toujours les épaules de la jeune fille, tous deux disparurent dans le néant.

Et à la place…

 

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Takashi observa avec une stupéfaction mêlée de curiosité le singulier ballet vestimentaire qui se déroulait devant lui, où les habits se métamorphosaient, tandis que les visages demeuraient inchangés. Il y a de cela quelques instants à peine, Madoka avait murmuré à Kyosuke les paroles permettant à ce dernier de quitter cette dimension pour en atteindre un autre. Cependant, Manami avait déjà pris les devants, sans que l'on puisse comprendre les raisons de son départ précipité. Toujours est-il que Madoka avait pris un risque énorme en décidant seule de quitter cette réalité, avec Kyosuke, sans la guidance sécurisante de la main de Manami.

Les mots à peine prononcés, les vêtements de Madoka s’étaient soudainement mis à changer, ainsi que ceux de Kyosuke. Au départ, Madoka avait porté un blue jean et une veste légère de couleur vert. À la place, de la tête aux pieds, elle se présentait avec un ensemble sombre en cuir, comme une sorte de combinaison de moto personnalisée. Au niveau du cœur, elle arborait un médaillon accroché sur sa veste, sans doute une sorte d’emblème. Quant à Kyosuke, ses vêtements avaient aussi changé.

Que se passait-il ?... Où étaient Manami ? La Manami de tous, ici. N’était-elle pas censée revenir avec Madoka et Kyosuke de l’autre univers, une fois retrouvée ? Pourquoi Kyosuke et Madoka rentraient-ils bredouilles avec d’autres vêtements sur eux ? Mais ces deux-là étaient-ils vraiment partis ?... On eut dit que seuls des habits venus d’ailleurs avaient transité d’une dimension inconnue vers celle-là. Si Kyosuke et Madoka étaient bel et bien partis, le temps était-il différent entre les deux univers au point qu’ils aient eu le temps de changer de vêtements avant de revenir ?

Dans son esprit, Takashi tenta de rassembler tout un puzzle complexe, dont il ne parvenait pas à comprendre toute la logique. Il regretta qu’Akemi, sa défunte épouse, ne lui ait pas avoir dévoilé les subtilités du Pouvoir dans toute son ampleur. Mais savait-elle des choses sur les univers parallèle, elle, qui pratiquait plutôt le Pouvoir en d’autres domaines de prédilection ? Il aurait aimé alors consulter son beau-père, mais ce dernier demeurait hors de portée, établi dans une province reculée et montagneuse.

Dans le salon, où tout le monde restait figé de stupeur, Madoka était comme stupéfaite, comme figée par quelque chose qu’elle ne parvenait pas encore à comprendre. De son côté, Kyosuke semblait chercher une présence familière censée se trouver près de lui, mais une sorte d’irritation naquit en lui. Dès qu’il identifia Madoka à ses côtés, une expression de fureur se dessina soudainement sur son visage. Regardant du côté du groupe formé par Takashi, Akane, Kurumi et Kazuya, le visage de la jeune femme commença à faire également montre de tels traits.

Sans hésitation, démontrant une détermination inhabituelle, Kyosuke leva son poing. À la grande stupéfaction des personnes présentes dans le salon, témoins impuissants d’une scène à venir inimaginable, ce poing vengeur, brandi par un Kyosuke déterminé comme jamais, était déjà en train de se diriger inexorablement droit vers le visage de la jeune femme !...

 

 

 

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#50979 Les travaux de CyberFred

Posté par CyberFred on 16 mars 2024 - 19h01

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 17 – Hikaru

 

 

 

Hikaru regardait le ciel étoilé.

Le firmament était bien visible ce soir-là. De la fenêtre de sa chambre d’où elle contemplait ce magnifique spectacle céleste, elle laissa son esprit vagabonder d’étoile en étoile, laissant libre court à des songes nostalgiques.

Ici, sur l’île de Hokkaidō, la saison avançait en se radoucissant petit à petit, après un hiver assez rigoureux. Mais pour Hikaru, « l’hiver de sa vie » a commencé bien avant la saison elle-même. L’an dernier fut la période la plus tragique de toute son existence. Après trois ans d’insouciance passés auprès de ses amis Kyosuke et Madoka, à Tokyo, elle dût s’éloigner d’eux avec une immense tristesse. Savoir, après tant d’années, que l’amour de sa vie, Kyosuke Kasuga, sortait avec sa meilleure amie, Madoka, son amie d’enfance, presque sa sœur… Et que leur amour s’était construit entre eux durant tout ce temps à son insu… c’était plus qu’elle ne pouvait en supporter. Tant d’espoirs, tant de projets pour le futur, tant d’amour donné… pour rien ?... Pourquoi ? Pourquoi ?... Elle posait ainsi ces inlassables questions devant les étoiles, se demandant si ces soleils des confins de l’univers allaient enfin répondre à certaines de ses prières.

Il y a plusieurs semaines déjà, qu’avec ses parents, elle avait élu domicile ici, à Otaru, petite ville côtière un tantinet éloignée et nichée au nord-ouest de la grande ville principale de Hokkaidō, Sapporo, que l'on pouvait atteindre en trente minutes de voyage ferroviaire.

Quittant la tumultueuse Tokyo, berceau de son enfance, pour cette contrée lointaine située au nord du Japon, Hikaru avait également laissé derrière elle deux compagnons de son âge qui l'avaient soutenue dans les épreuves : Yûsaku Hino et Shinichi Harada. Tous deux avaient patiemment rivalisé pour gagner son cœur. Bien que leur présence ait été pour elle un réconfort moral ces derniers mois, Hikaru avait finalement éprouvé de la lassitude à les voir se disputer constamment son affection. Elle ne voulait pas suivre le même chemin que Kyosuke : faire un choix qui en laisserait un sur le bord du chemin. Elle ne les avait pas prévenus de son départ. Son seul appel téléphonique avait été pour Kyosuke seul. Et lui seul… sa lumière à sens unique, à défaut d’être son amour.

Même si Hikaru avait donné sa liberté à Kyosuke, elle eut du mal à supporter son absence. L’an dernier, Madoka avait pris la décision de s'installer seule quelque temps à Los Angeles, laissant Kyosuke, séparé d'elle par un vaste océan. Pour Hikaru, même la proximité de Kyosuke dans la même ville qu’elle était trop étouffante. Elle n'envisagea jamais de renouer le dialogue avec lui. Elle ne voulait pas tirer avantage de l'absence de Madoka, qui demeurait loin de là. C'était trop oppressant. Elle devait s'éloigner, ce qu'elle fit dès le retour de Madoka au pays.

En effet, au même moment, ses propres parents avaient décidé de quitter définitivement la grande capitale nippone, devenue pour eux trop agitée, pour une vie plus sereine, même si le climat était plus rude en saison hivernale. Hikaru n’eut pas le choix que de les suivre. Elle en remercia presque le Destin. Ce fut l’espoir de changer d’air, de s’éloigner du drame de sa propre vie… D’en reconstruire une autre ailleurs… Pour une nouvelle ère.

Hikaru avait intégré une petite maison avec un étage, où sa chambre lui permettait d’avoir une belle vue sur le canal d’Otaru qui longeait le port. Ce canal, très prisé des touristes, surtout en hiver lors du festival « neige et lumière », rappelait à Hikaru celui qu’elle avait connu autrefois à Tokyo. C’était dans ce canal qu’elle avait fait ses adieux à sa propre enfance, avec sa séparation avec son Kumagoro, son vieil ours en peluche. Que pouvait-elle à présent laisser pour toujours derrière elle, en regardant s’écouler le flot ininterrompu du canal d’Otaru ?... Ses souvenirs amers ?... Ses regrets ?... Son amour ?... Devait-elle rendre tout cela à ces eaux purificatrices ?...

Quels projets avait-elle pour construire un nouvel avenir en ces lieux ? Sa passion était la peinture, talent révélé autrefois lors de l’anniversaire de son amie Madoka, à qui elle avait offert son portrait [Tome 13, NDLR]. Tous ses souvenirs étaient liés à Madoka et Kyosuke. Comment oublier d’un revers de la main ce passé toujours persistant en elle ?... Même dans l’extrême nord du Japon, il lui fut difficile d’effacer ce que les étoiles lui chuchotaient inlassablement à ses yeux. Car contempler la lumière d’une étoile, c’était regarder le passé. Cette lumière, se reflétant dans sa rétine, rappelait ainsi à Hikaru que son propre passé brillait toujours en elle.

Otaru était une ville touristique qui permit à son père d’intégrer un des postes à responsabilité de l’office de tourisme de la ville. Il avait conscience que sa fille, cachant mal une souffrance intérieure perceptible, avait besoin d’occuper une activité stimulante. Il lui avait alors proposé de l’aider à préparer la nouvelle saison touristique qui allait battre son plein cet été. Cependant, empeignée d’une mélancolie toujours persistante, elle demeurait dans l’indécision.

Hikaru aura-t-elle la force de dissimuler les spectres du passé derrière l'activité professionnelle qu'offrait le domaine du tourisme ? La question de son avenir se posait, entre l'intégration universitaire ou l'entrée directe dans le monde du travail. Prendre les rênes de sa vie, immédiatement, semblait être la voie à suivre. Devenir autonome, s'affranchir des liens de dépendance, voilà ce qui semblait l’inspirer.

Perchée sur la balustrade de sa chambre, bercée par la douce caresse de l'air pur qui faisait danser ses courtes mèches dorées, Hikaru laissait son regard errer parmi les étoiles étincelantes, tandis qu'elle méditait sur l'existence qu'elle aurait pu partager avec Kyosuke s'il avait fait le choix de l'aimer. Elle se demanda s’il pensait de temps en temps à elle… Et si Madoka et Kyosuke avaient toujours en mémoire les joyeux moments passés tous les trois ensembles dans l’insouciance…

Hikaru regarda toujours les étoiles scintillantes et… disparut dans le néant.

 

 

 

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-> Lire l'épisode 18


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#50868 Les 40 ans de KOR

Posté par CyberFred on 13 mars 2024 - 00h15

Un bon anniversaire aux 40 ans du manga de KOR  !

 

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