14 réponses à ce sujet

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BEHIND THE SCENES : Dans Kimagure Orange Road, certaines scènes utilisent des effets de rotations de caméras : 回り込み ou Mawarikomi. Il ne s’agit pas de la première série à les utiliser, mais elle va se faire connaitre par ce genre de prouesses techniques. Il faut rappeler que les animateurs de l’époque ne disposaient pas d'ordinateurs pour les assister. Chaque image est donc générée à la main, ainsi que leur enchainement, permettant de créer un changement de perspective le plus fluide possible, comme si une caméra se déplacait dans le décor. Le recours à ce procédé complexe souligne l’influence de Tomomi Mochizuki, directeur de l’animation pour le film et certains OAV.

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BEHIND THE SCENES : Née en 1959, Eriko Hara est encore au lycée lorsqu’elle fait ses débuts au cinéma. Mais cantonnée à des seconds rôles, elle décide de suivre des cours pour se spécialiser dans le doublage (Seiyu). Cette formation lui permet d’obtenir des rôles principaux comme Homu Ran dans Reverse Ippatsuman (1982) et Ranze Eto dans Tokimeki Tonight (1983). Mais c’est surtout sa participation à la série Mobile Suit Gundam ZZ (1986) qui la fera connaitre. Elle y interprète Elle Vianno, une adolescente énergique et expansive, engagée dans un triangle amoureux...  En 1987, Eriko est donc choisie par le Studio Pierrot pour incarner Hikaru. Elle a alors 28 ans, soit un an de plus qu’Hiromi Tsuru (Madoka). Mais son timbre de voix plus aigüe lui permet d’interpréter de manière réaliste ce personnage de 13 ans. Dans Ano Hi (1988), elle démontrera aussi son potentiel dramatique en enchainant les répliques les plus déchirantes de la série.  Elle a ensuite participé à une trentaine de projets dans les années 90. Depuis les années 2000, elle prête sa voix pour des jeux vidéo, dont Super Robot Wars où elle interprète Elle Vianno.

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BEHIND THE SCENES: En mars 1988, le magazine japonais Animage (アニメージュ / Animēju) publait une analyse du 3eme générique de Kimagure Orange Road : Kagami no Naka no Actress, interprété par Meiko Nakahara. Cette séquence réalisée par Tomomi Mochizuki accompagne les épisodes 37 à 48 de l'anime. Le magazine revient sur cette prouesse technique pour l'époque et réalise un montage des differents plans. Ce générique de 90 secondes donne l'impression de se dérouler en une seule prise, du fait des changements constants de perspectives (Mawarikomi). L'image de fin revient sur celle du début (avec Jingoro en course), faisant de l'ensemble une grande boucle d'animation.

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BEHIND THE SCENES : Actif depuis les années 70, Kenji Terada a déjà participé à une vingtaine de projets avant d’intégrer l’équipe du Studio Pierrot en 1987. Il s’impose donc comme le principal scénariste de la série, avec 20 épisodes sur 48 et la moitié des 8 OAV. L’adaptation du manga à l’anime suppose une modification de l'oeuvre d’origine. Mais Terada dispose ici d’une grande autonomie. L’épisode 40 (Tap Gun) n’a par exemple aucun lien avec le manga. Il rédige aussi le scénario des deux derniers épisodes de l'anime (47 & 48) en compilant diverses histoires tirées des volumes 10, 15 et 16 du manga et surtout en offrant une fin alternative. Madoka et Kyosuke s'y embrassent sous l'arbre des souvenirs et non au sommet des escaliers, quelques années plus tard (volume 18). Il poursuivra cette approche en tant que scénariste du premier film (1988), dans lequel il positionne les protagonistes sur une trajectoire de collision avant de finalement les réconcilier dans le second film (1996). Terada a donc étendu l'univers créé par Matsumoto, voire en propose une version alternative.

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BEHIND THE SCENES: Né en 1960, Takayuki Gotô commence une carrière d’animateur dans les années 80. Il participe à la création de quelques séries (secondaires) avant d’intégrer l’équipe du Studio Pierrot en 1987-1988. Durant cette période, il est repéré par Masako Gotô (sans lien de famille) et obtient le poste de directeur de l’animation pour les épisodes #16 (l’OVNI) et surtout #48, soit l’épisode conclusif ! Cette reconnaissance lui permet de jouer un rôle actif dans la réalisation des OAV de la série. À partir des années 90, on le retrouve ensuite comme Charadesigner d’autres séries. Et c’est donc dans ce rôle qu’il revient en 1996 pour le second film. Sans doute influencé par les planches d’Izumi Matsumoto accompagnant le premier roman Shin KOR (1994), Takayuki confirme la rupture avec le style d'Akemi Takada. La réception auprès du public fut mitigée. Si l’évolution d’Hikaru est souvent perçue comme une réussite, celle de Madoka fait débat. Mais il est difficile de donner des raisons objectives sur ce point.

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BEHIND THE SCENES : Shirō Sagisu commence sa carrière en 1977 (âgé de 20 ans) en rejoignant T-Square, un groupe de Jazz-fusion. Ce genre musical mêlant le jazz, le rock et le blues influencera son style initial. Il prend ses distances avec le groupe dès 1979 et se consacre à la composition. Après la sortie de ses 2 premiers albums, il est remarqué par le studio Knack en charge de l’adaptation anime du mangaアタッカーYou!, Atakkā Yū! , plus connue en France sous le titre « Jeanne et Serge ». Ce Shōjo assez atypique lui permet de produire des arrangements musicaux pour une variété de situations (action, Drama, romance, comédie…). Il rejoint en 1987 le studio Pierrot pour l’adaptation anime de Kimagure Orange Road. On y retrouve encore son influence Jazz-fusion et sa capacité à produire des BGM allant du comique au dramatique. L’ambiance sonore de l’anime est devenue une composante essentielle de cet univers. Durant ses 40 ans de carrière, Sagisu a produit plus de 2000 morceaux de musique et contribué dans ce domaine à plusieurs séries célèbres comme Nadia (1990), Evangelion (1996) ou Bleach (2004).

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BEHIND THE SCENES : En 2004, Izumi Matsumoto autorise la publication de "Recurrence". On y retrouve des planches du storyboard du manga, AVANT les amendements de son éditeur et sa publication en 1984. En introduction de ce fanbook, on découvre deux personnages, dont l'un ressemble fortement à Takashi. Le second est une femme du même age, aux cheveux courts. On la retrouve sur une autre planche, alors que Kyosuke rentre chez lui. Elle lui souhaite la formule de politesse habituelle (Okaerinasai / おかえりなさい) supposant qu'elle vit aussi dans l'appartement. Si on prend en compte son association à Takashi, sa présence dans l'appartement et sa relation à Kyosuke (il utilise ses pouvoirs devant elle), est-ce qu'on peut en conclure s'agit tout simplement de sa mère : Akemi Kasuga ? Si c'est le cas, son absence dans le manga serait alors liée à un arbitrage de l'éditeur, voulant davantage centrer l'histoire autour des adolescents. Si certains ont des infos ou des hypothèses sur l'identité de ce personnage, elles sont les bienvenues !

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BEHIND THE SCENES: Née en 1960, Hiromi Tsuru fait ses débuts à la télévision à l’âge de 8 ans et fait même la couverture de magazines. Mais ne parvenant pas à décrocher des rôles principaux à l’âge adulte, elle décide de se recentrer dès 1982 sur le doublage. Le succès est immédiat. Entre 1982 et 1986, elle double une quarantaine de personnages, dont Bulma dans Dragon Ball. En 1987, elle auditionne au Studio Pierrot pour le rôle de Madoka. Son registre grave incarne parfaitement ce personnage tourmenté aux cotés sombres. Durant les enregistrements, elle se rapproche du Seiyu de Komatsu (Keiichi Nanba) et l’épouse... Après Kimagure Orange Road, Hiromi Tsuru participera à plus de 80 séries (dont Saint Seiya, Ramna ½ et One Piece). Elle décède en 2017 d’une déchirure aortique à l’âge de 57 ans.

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BEHIND THE SCENES: Active dès la fin des années 70, Masako Gotō a participé à plus de 40 projets d’animation, dont Creamy Mami, Touch, Ranma ½ et Kimagure Orange Road. Dans cette série, elle occupait la fonction de Sō Sakkan (総作画監督), soit de directrice en chef de l’animation. Son rôle consistait à superviser les travaux des 11 directeurs d’animation qui se sont succédés dans la réalisation des 48 épisodes. Elle devait faire respecter le Charadesign d’Akemi Takada et arbitrer les initiatives artistiques de ses équipes. Pour faire simple, un animateur réalise un Genga (dessin préparatoire) pour une scène. Le directeur de l’animation de cet épisode (Sakkan) le valide ou le corrige afin d’assurer une cohérence avec les travaux des autres animateurs impliqués. Masako Gotō supervise enfin les interventions du directeur d’animation du moment afin d’assurer une cohérence d’un épisode à l’autre. Elle a ainsi pu influer sur le style de l'ensemble de la série et lui donner ce caractère si particulier.

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BEHIND THE SCENES: Chaque épisode de Kimagure Orange Road commence par un script, lequel est adapté en storyboard ou Ekonte en japonais (絵コンテ). Ce document est une plannification de l'ensemble des plans qui constitueront les scènes de l'épisode. Il permet de répartir le travail entre les animateurs. Le storyboard de l'épisode 9 (ci-dessous) a été réalisé par Yumiko Suda. On y voit le dessin permettant d'identifier Sabu après la disparition de Kurumi. Yumiko Suda est à l'origine du storyboard de 5 épisodes durant la série. Les storyboard de KOR sont assez rares voire introuvables. Une partie de celui-ci (99 pages) a été vendue aux enchères en 2020 pour 23,000 yens ou environ 160 dollars, soit 1.6$ la page...

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BEHIND THE SCENES : Ayant grandi dans une région reculée du Japon, Michie Tomizawa trompait l’ennui en prêtant sa voix à ses figurines anime. Ce passe-temps enfantin l’aurait alors déterminé à devenir Seiyū et dès l’âge de 12 ans, elle participe à son premier concours de doublage organisé par une chaine locale. Devant son insistance, ses parents lui payent d'abord des cours de théâtre par correspondance (tout un concept…) avant de l'autoriser à rejoindre un club au lycée. À 18 ans, elle s'installe à Tokyo et s'inscrit dans une école de doublage (1979-1982). Elle se voit confier de petits rôles dans Mission Outer Space Srungle (1983) et se fait vite remarquer par Kenzō Koizumi (directeur). Celui-ci lui propose un rôle principal dans sa nouvelle série Mecha : Super Dimension Cavalry Southern Cross (1984). Elle y interprète Jeanne, un personnage impulsif au fort tempérament. Cette opportunité lui permet d'enchaîner des rôles secondaires variés dans des séries à succès dont la séduisante Ruri dans Showa Aho Zoshi (1985), la mystérieuse Doris dans Vampire Hunter D (1985) ou l’infatigable Shiiko (C-Ko) dans Project A-Ko (1986). Elle obtient enfin le rôle de Manami Kasuga dans KOR (1987) et donne au personnage la profondeur qu'il mérite, entre sens des responsabilités et besoin de s’évader. Michie jouera ensuite dans une centaine d’anime, du registre fantastique avec Rie Hino (Mars) dans Sailor Moon (1992-1997), au comique avec Ume dans Crayon Shin-San (1992-2023) en passant par le drama avec Roberta de Black Lagoon (2008-2011). Dans cette série, la Seiyū de la douce Manami y interprète une tueuse impitoyable...

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BEHIND THE SCENES : Née à Tokyo en 1963, Chieko Honda doit déménager en province après le divorce de ses parents. Fascinée par les anime, elle rêve très tôt de devenir Seiyū. À l’âge de 7 ans, elle prête même sa voix en tant qu’extra lors d’un épisode de Maya l’abeille (1970). En 1981, elle quitte son lycée et revient sur Tokyo pour s’inscrire dans une école de théâtre. Sans moyens, elle doit travailler comme serveuse le jour pour se payer ses cours du soir. En 1983, un professeur remarque sa détermination et l’inscrit à des auditions. Elle est alors choisie pour interpréter Machiko Sugata, la petite sœur de Sanshiro, héros de l’anime éponyme. Bien que le succès de cette série soit mitigé, il s’agit au moins d’un rôle récurent (26 épisodes). Cette expérience lui permettra d’apparaitre dans des séries plus populaires, en jouant par exemple une écolière dans Princess Sara (1985) et une villageoise dans Dragon Ball (1986). Mais c’est son son interprétation d’Elpeo Puru dans Mobile suit Gundam ZZ (1986) qui lui permettra d'obtenir le prix Animage pour le meilleur second rôle féminin. Elle enchaine ensuite 19 rôles entre 1986 et 1987, tous secondaires. À 24 ans, elle dispose donc d’une bonne expérience lorsqu’elle décroche celui de Kurumi Kasuga dans KOR (1987-1988). Ce personnage énergique, imprévisible et bienveillant est une combinaison de ses rôles précédents. Après les OAV (1989-1991), elle obtiendra enfin son premier rôle dans Flower Wizard Mary Belle (1992). Mais sa longue carrière de Seiyū la cantonnera surtout à des rôles de second plan dans des séries populaires, dont Sailor Moon (1994), Kenshin (1996) ou Pokémon (2007). Chieko Honda meurt d’un cancer en 2013, à l’âge de 49 ans. 

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BEHIND THE SCENES : Tout juste sorti de l’université, Toshimasa Takahashi entre à l’âge de 23 ans à la Shueisha. En charge de répondre au téléphone au Weekly Shōnen Jump, il entre en contact avec de jeunes artistes tentant de faire publier leur manga, dont Izumi Matsumoto. Il joue alors de manière officieuse le rôle de Tantō (éditeur attaché à un artiste) auprès de celui-ci en le conseillant sur ses premiers mangas, dont Live ! Tottemo Rock 'n'Roll (1981) et Milk report (1982), pour lequel Matsumoto obtiendra d’ailleurs un prix. Leur collaboration est remarquée et Toshimasa est choisi pour l'accompagner dans la production de Kimagure Orange Road (1984). Le WSJ voulait alors concurrencer les Rom-Com de la Shogakukan, dont Maison Ikkoku. Toshimasa va fortement impacter l’histoire du manga, dont le personnage de Madoka. D’abord imaginée comme une délinquante endurcie, Madoka sera finalement victime d’une mauvaise réputation, ce qui lui donne davantage de profondeur. Il va aussi obtenir la suppression de Kenji Hiyama, son petit-ami délinquant, jugé trop sombre pour cette comédie romantique. Dans son rôle de Tantō, il est représenté dans le chapitre 125 en train de s'inquiéter du retard pris par l'auteur. Après la fin du manga (dont il essaya de précipiter la conclusion au volume 17), Toshimasa suivra d’autres mangaka à succès tels que Kazushi Hagiwara, auteur de la série Bastard. En 2001, il devient l’éditeur en chef du magazine, mais décède en 2003 à l’âge de 44 ans lors de la présentation d’un film One Piece.

[Kody]

BEHIND THE SCENES : Sous l’impulsion de sa mère, Tōru Furuya s’engage très tôt dans une carrière artistique. Entre 5 et 15 ans, il multiplie les apparitions dans des téléfilms. Ces seconds rôles lui permettent d’accumuler une expérience considérable. À l’âge de 15 ans, il obtient un premier rôle, mais en tant que doubleur (Seiyū). Il interprète Hyūma Hoshi dans Kyojin no Hoshi, un anime centré sur le baseball (1968-1971). Il y démontre sa capacité à interpréter des personnages impulsifs, au fort tempérament. Après avoir fait une pause pour terminer sur ses études (1970-1975), il poursuit sa carrière de Seiyū et décroche en 1979 le rôle d’Amuro Ray dans l’anime Mobile Suit Gundam. Il y incarne un personnage plus introverti, loin des stérotypes héroiques de son époque. Le succès de cette série lui permettra d’enchainer 18 rôles entre 1980 et 1986, dont Yamcha (Dagron Ball), Shingo Oniwaban (Urusei Yatsura) et surtout Seiya (Saint Seiya). À l’age de 34 ans (1987), Tōru Furuya est déjà un doubleur expérimenté lorsqu’il se voit confier le rôle de Kyōsuke Kasuga dans Kimagure Orange Road. Son registre étendu (action, comique, romantique, dramatique…) lui a permis d'accompagner la progressive affirmation du personnage au cours des 48 épisodes, 8 OAV et deux films. Le doubleur a poursuivi sa carrière jusqu’à aujourd’hui, prêtant sa voix dans une trentaine de séries depuis (dont Sailormoon, Détective Conan et One Piece).

[CyberFred]

Grandiose ! Merci Kody