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Baltique

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#34264 Star Wars : Le Réveil de la Force

Posté par Baltique on 14 janvier 2016 - 23h39

Vu il y a un petit moment maintenant mais mon avis n'a définitivement pas changé. Cet épisode 7, s'il a les rares qualités de son réalisateur, J. J. Abrahams, en a surtout tous les défauts.

 

A mon sens, le problème ne vient pas vraiment du fait que le scénario plagie trop des épisodes 4, 5 ou 6 (même s'il est clair que l'inspiration est flagrante). Après tout, beaucoup de films et d'histoires partagent la même structure sans que cela soit réellement choquant. A ce sujet Georges Lucas a d'ailleurs dit s'être inspiré du concept du monomythe développé par Joseph Campbell.

 

Ce qui plombe véritablement le film à mes yeux, c'est cette incapacité à créer de réels enjeux scénaristiques. Du coup, on l'impression d'assister à une suite de scènes mises bout à bout afin de répondre au besoin d'une check-list, mais sans que les personnes qui ont mis en place cette check-list aient pris la peine de penser ou de hiérarchiser les choses.

 

C'est pour cette raison qu'après un début irrésistiblement accrocheur, l'intérêt décroit malheureusement au fur et à mesure que l'histoire se déroule. La faute en revient à un réalisateur qui se contente d'aligner les scènes et les rebondissements à un rythme effréné plutôt que de chercher à donner une vraie direction à son film. 

 

Mais comme je ne sais pas si je suis très clair, je vais prendre un exemple pour essayer de mieux vous faire comprendre ma pensée.

 

Dans l'épisode 4, l'une des idées principales du film était le fait que Luke devait s'éveiller à la Force. Du coup, tout est fait pour mettre cela en valeur. On nous y prépare dès le début et on fait monter la sauce jusqu'à ce que cela devienne le coeur même de la dernière grande scène d'action du film. Luke suivra-t-il ses sens ou arrivera-t-il à utiliser la Force ? Tout cela fait que le moment où Luke se laisse définitivement guidé par la Force est resté gravé dans les mémoires

 

Dans l'épisode 7, l'éveil de l'héroïne à la force nous est montré dans une scène d'évasion sans grand intérêt et totalement dénuée d'enjeux. Ca ressemble presque plus à un gag qu'à une réelle évolution du personnage. Un comble étant donné que le sous-titre du film est justement "L'éveil de la force".

 

Et tout est comme ça dans cet épisode 7. Qu'un personnage important meurt, qu'une galaxie explose ou qu'un personnage secondaire lance une blague, tout est traité de la même façon, sur le même niveau, avec le même manque d'exigence dans la construction, avec le même désintérêt, ai-je envie de dire.

 

J'en reviens à l'attaque de l'Etoile Noire dans l'épisode 4. Ce moment cristallise en une seule et unique scène plusieurs enjeux majeurs du film : l'éveil de Luke à la Force comme je l'ai dit plus haut, mais aussi et bien sûr la confrontation avec le grand méchant, Dark Vador, ou bien la fin dans une grande explosion de cette station spatiale qui nous est présentée tout au long du film comme la plus grande menace qui soit dans la galaxie, et sans doute d'autres qui ne me viennent pas à l'esprit à l'heure où j'écris ces lignes.

 

Bref il y a dans cette scène une authentique catharsis qui témoigne d'un vrai soin apporté à la narration, chose dont est totalement dépourvu l'épisode 7.

 

Au lieu de réfléchir à ce qui fait le coeur de Star Wars, à son univers, sa mythologie, à toutes ces choses qui ont marqué les spectateurs des premiers épisodes à vie, le film se repose sur un fan service aussi creux que racoleur et paresseux.

 

De l'esprit de la trilogie d'origine, J. J. Abrahams ne retient rien et cet épisode 7 se résume au final à des vaisseaux qui se tirent dessus dans l'espace et des pantins sans âme qui s'agitent, sabres laser à la main.

 

Déçu je suis.




#34212 Le coin des mélomanes

Posté par Baltique on 11 janvier 2016 - 16h15

Lemmy Kilmister de Motorhead il y a 2 semaines... David Bowie aujourd'hui... C'est une vraie pluie d'étoiles filantes en ce moment. Voici donc une paire de vidéos histoire de nous décrasser un peu les cages à miel et de lever nos verres en mémoire de ces 2 légendes. Enjoy.

 

 




#33954 [Confirmé] Nolife s'arrête le 8 avril 2018

Posté par Baltique on 15 décembre 2015 - 13h31

A priori, ces nouvelles sont plutôt rassurantes. En gros, No Life a réussi à atteindre un équilibre financier. Le problème c'est qu'avant d'arriver à cet équilibre, la chaine a accumulé un certain nombre de dettes auxquelles elle ne peut faire face.

 

Ici, le redressement judiciaire revient à se placer sous la protection de la justice. Pour schématiser, la dette antérieure de No Life est pour l'instant gérée par un administrateur judiciaire et les créanciers ne peuvent plus réclamer le paiement des arriérés à la chaine.

 

No Life continue donc presque comme si de rien n'était et s'ils arrivent à dégager un peu d'excédent, l'administrateur pourra piocher dedans pour éponger la dette au fur et à mesure.

 

Le plus rassurant dans tout ça, c'est que le président de No Life a clairement laisser entendre que s'il avait estimé que la chaine n'avait pas de de perspective d'avenir sérieuse, il aurait préféré déposer le bilan que de se lancer dans une procédure de redressement judiciaire. Et à voir son état de fatigue, on ne peut que le croire.

 

En y regardant de plus près, ça semble quand même bien parti. En effet, la chaîne a considérablement réduit ses dépenses et est, comme déjà dit, aujourd'hui à l'équilibre. Tout semble indiquer une hausse du marché publicitaire pour l'année 2016, ce qui devrait logiquement profiter à la chaine et lui permettre d'éponger au moins une partie de sa dette et d'assainir sa situation. Rien que ça est déjà encourageant.

 

Mais il semblerait également que la chaine ait réussi à trouver des partenaires pour la soutenir. Tout cela est bien flou pour l'instant mais je pense qu'ils ne s'amuseraient à faire ce genre d'effets d'annonce si ce n'était pas solide.

 

Bref, ça fait plaisir ! Bon courage à eux tous.




#32437 Le coin des mélomanes... en concert

Posté par Baltique on 29 mai 2015 - 15h04

Un petit compte rendu du concert d'AC/DC qui avait lieu au Stade De France ce mardi 26 dernier.

 

Quelle claque mes amis ! AC/ DC en concert c'est un véritable ouragan, un rouleau compresseur de bruit et de fureur qui laisse totalement pantelant avec pour seule envie d'en reprendre encore plein la gueule !

 

Pourtant, le show fut étonnamment sobre comparé à ce que le groupe nous a offert lors des précédentes tournées. Pas de train qui débarque sur scène, ni de statue géante d'Angus Young. La scène était réduite à un mur d'ampli Marshal encadré par quelques écrans géants. Tout était fait pour que l'attention se recentre sur la performance du groupe. Et force est de reconnaitre que cette bande de vieux briscards élevés à la bière en a encore sous le capot malgré le poids des années. C'était chaud, sale, et électrique, ça dégoulinait de sueur et de testostérone et il s'exhalait du stade de france un doux parfum houblonné et désaltérant.

 

Le groupe dégage une puissance incroyable ! Pendant près de 2 heures, ils ont enchainés les classiques avec une rage et une férocité impressionnante. Je me souviendrai longtemps de cette version de Back In Black sous stéroïde et de ce Sin City bien rugueux comme il faut. Et que dire de cet interminable solo d'Anges Young ? Le guitariste, comme possédé par sa musique, semblait tenir le stade tout entier dans le creux de sa main au point que l'on sentait tout le public s'abandonner au son de sa guitare et que l'on se sentait envahi par le sentiment qu'il pourrait nous emmener où il voulait avec quelques accords. Tout simplement extraordinaire !

 

Comment font-ils pour tenir un tel rythme avec autant d'intensité ? C'est vraiment hallucinant ! Ce soir là, l'enfer régnait sur le Stade de France, et franchement on en redemande !

 

Hell Yeah !

 

On aurait juste aimé un son un poil moins fort et un peu moins saturé car, même si ce n'était jamais vraiment mauvais, ça sonnait par instant quand même un peu brouillon.

 

J'en profite pour faire un petit coup de pub pour Vintage Trouble, qui a franchement bien chauffé l'ambiance en première partie. La grande classe ! Quant à No One Is Innocent, malgré toute la sympathie que je peux avoir pour eux, je dois avouer que ça ne fonctionnait pas très bien, en particulier à cause d'un son franchement mauvais et manquant cruellement de puissance.




#32425 Joyeux anniversaire Madoka !

Posté par Baltique on 25 mai 2015 - 11h56

Joyeux anniversaire Madoka !

 

Pour l'occasion, je vous offre une petite image colorisée qui date d'une vingtaine d'année. A l'époque j'étais encore jeune et je découvrais tout juste un célèbre logiciel de retouche photo. Je m'entrainais beaucoup pour découvrir à quoi servait tel ou tel outil et comment les utiliser au mieux et j'ai, entre autres choses, fini par aboutir à l'image que je vous présente aujourd'hui. Depuis le logiciel en question a beaucoup évolué et j'ai pas mal progressé de mon côté. Je ferais sans doute nettement mieux maintenant mais j'ai choisi de laisser l'image telle. Une sorte de témoignage nostalgique d'une époque où la vie me semblait plus facile. J'espère que vous, et Madoka, apprécierez.

 

 

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#31854 Maison Ikkoku

Posté par Baltique on 10 mars 2015 - 14h28

Une petite photo prise à Tokyo du côté de la station de métro Koenji.

 

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#30628 Le coin des mélomanes... en concert

Posté par Baltique on 08 décembre 2014 - 12h56

Oui, c'est précisément à ce concert là que j'étais. J'étais au deuxième rang.

 

Il y a plusieurs vidéos qui trainent sur youtube mais je trouve qu'aucune ne donne vraiment une idée juste de l'ambiance générale du concert. Et puis j'avoue que je rechigne à mettre des vidéos amateurs pour illustrer mes posts parce que j'ai plutôt tendance à penser que les gens feraient mieux d'accorder toute leur attention à l'artiste et à sa musique plutôt que de tout voir à travers l'écran de leur téléphone.

 

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#30617 Le coin des mélomanes... en concert

Posté par Baltique on 07 décembre 2014 - 22h59

Allez hop ! Je me permets d'ouvrir un petit sujet sur la musique, et plus particulièrement sur les concerts parce les ces, youtube ou les mp3 c'est bien sympa, mais la scène reste encore le meilleur endroit pour aller vraiment découvrir les artistes.

 

Je vous propose un petit compte rendu du concert d'Emilie Simon auquel j'ai eu la chance d'assister récemment et j'avoue que je n'ai pas pu résister au plaisir de faire cette review sous la forme décalée d'une lettre à l'artiste. Quoi qu'il en soit, et plus sérieusement, ce fut un excellent concert et je vous encourage sincèrement à aller la voir si elle passe près de chez vous.

 

 

26 Novembre 2014

Emilie Simon @ Le Rocher de Palmer

 

Chère Emilie, je vous aime Ca ne date pas d'hier. Ca m'est tombé dessus comme un pot de fleur ce jour où j'ai découvert par hasard votre album Végétal et depuis je suis inlassablement votre carrière. J'avoue que je n'étais pas là à Rock En Seine, quand vous aviez convoqué un orchestre entier pour vous accompagner. Je garde un profond regret de ce rendez-vous manqué. Aussi, quand j'ai appris que vous me feriez la courtoisie d'un passage éclair près de chez moi, il était hors de question que je vous fasse à nouveau faux bond.

 
J'étais là, au milieu de cette foule anonyme, impatient et nerveux à l'idée de vous revoir, mais malgré tout sûr de moi et de mon charme. Le noir tomba sur la salle. Votre silhouette se découpa en ombre chinoise sur le paravent qui décorait la scène et toute assurance s'effondra d'un coup. Quelle élégance dans les gestes ! Quelle sensualité dans la voix ! Au bout de quelques seconde, vous êtes sortie de votre cachette pour apparaitre enfin en pleine lumière. Je fus toute de suite saisi par la beauté de vos épaules nues sur lesquelles les mèches flamboyantes de vos longs cheveux ricochaient en écume. Vous portiez cette splendide robe fourreau qui mettait si bien en en valeur votre vertigineuse chute de reins. On aurait dit une seconde peau. Un peau d'écailles. Des écailles d'or au reflets verts éblouissants.
 
Vous étiez superbe ! Et moi j'étais définitivement perdu. Car non seulement votre beauté m'a plongé dans un émoi des plus profonds, mais de plus vous avez choisi de débarrasser votre musique de ces oripeaux synthétiques qui vous ont fait connaître, pour offrir un show plus brut, plus électrique, plus reptilien en somme. 
 
Vos compositions s'en sont trouvées transformées, s'affirmant ainsi dans leur forme la plus minérale. Galvanisée par une énergie nouvelle, elle m'ont pris instantanément au tripes et m'ont emporté. Et alors que nous étions au milieu du concert et que je pensais avoir tout compris, vous avez soudain abandonné votre guitare pour passer derrière le clavier et me prendre à nouveau à contre pied. Car si les synthés si familiers ont fait leur retour le temps d'une poignée de titres, c'est pour mieux emmener toute la salle hors de sentiers battus, perdre votre public avant de dynamiter définitivement toutes ses attentes.
 
Ce soir là, vous avez accompli votre mue. La jolie poupée électro a d'abord cédé sa place à la rockeuse vénéneuse et ardente, avant de s'effacer derrière une artiste aussi belle qu'insaisissable. Mais si vous avez changé de peau, votre sourire malicieux de petite fille est resté le même et a éclairé votre visage du début à la fin du concert. Vous étiez heureuse d'être sur scène, et ça se voyait.

Vous m'avez mis au tapis et je ne m'en relèverai jamais. Chère Emilie, je vous en supplie, épousez-moi ! Je veux porter votre enfant !



#30518 Concerts, expos & restos liés au Japon

Posté par Baltique on 19 novembre 2014 - 11h36

Dans la rubrique "j'ai testé pour vous" aujourd'hui, je vous donne un avis rapide sur l'expo Ghibli et sur le restaurant Azabu.

 

Exposition Dessins du studio Ghibli, les secrets du layout pour comprendre l'animation de Takahata & Miyazaki.

 

L'expo porte très bien son nom et est constituée quasi exclusivement de layout, c'est à dire de croquis préparatoires destinés à donner des indications aux différentes équipes qui interviennent sur un film. Donc ne vous attendez pas à voir des oeuvres fignolées et abouties, il n'y en a pas. Ce ne sont que des ébauches, des brouillons, des outils de travail sur lesquelles on voit des ratures, des corrections, des bouts de scotch, des indications gribouillées. C'est une exposition conçue pour faire comprendre une étape méconnue de la production d'un anime.

 

Si ce que vous voulez voir, ce sont de beaux dessins, vous y trouverez certes votre compte, certains crayonnés étant d'une beauté renversante, mais vous risquez malgré tout de rester un peu sur votre faim.

 

En revanche, si, comme moi, vous vous intéressez aux techniques de l'animation, cette expo est faite pour vous. J'y suis resté plus 3h et je n'ai pas vu le temps passer. J'ai adoré voir les indications sur la durée des plans, les indications sur la vitesse de défilement des différents cellulos, etc. L'audio-guide fourni à l'entrée apporte quelques informations et anecdotes bienvenues. Bref, ça m'a passionné.

 

Le restaurant Azabu :

 

Très bonne adresse mais vraiment pas donnée. On s'en est sorti à un peu plus de 80 euros par personne mais il est vrai qu'on était nombreux, d'humeur festive et qu'on s'est un peu lâché sur l'apéro et le saké. Donc il y a surement moyen de rendre l'addition moins douloureuse en étant plus raisonnable.

 

Dans l'assiette, c'est excellent. Par contre, il faut bien avoir en tête que l'approche du restaurant n'est pas de retrouver le goût du Japon mais plutôt de prendre des produits français pour les cuisiner dans le respect de la tradition japonaise. Du coup, on retrouve des saveurs assez familières, mais interprétées différemment. Du coup, c'est globalement un peu moins surprenant que ce qu'on peut trouver au Takara par exemple. Mais en même temps c'est plus original, car c'est vraiment une cuisine à mi chemin entre orient et occident. Certains plats étaient vraiment à tomber (dans le benton en entrée, on trouvait entre autres des coquilles st jacques panés qui sont je crois un des meilleurs trucs que j'ai jamais mangé). Les sakés y sont exceptionnels. Le service est impeccable. C'est à mon avis un restaurant idéal pour initier les néophobes à la subtilité de la cuisine japonaise. 

 

Bref, j'y retournerai avec plaisir... enfin si on m'invite !  :D

 

L'Azabu - 3 rue André Mazet 75006 Paris - http://azabu.fr




#30344 Kor en financement participatif ?

Posté par Baltique on 05 novembre 2014 - 09h44

J'ai voté "A la folie" car je crois vraiment très fort au concept du financement participatif pour les éditions physiques.

 

Je sais que la mode est au tout dématérialisé (qu'il soit légal ou non) et franchement cela m'attriste. Ce doit être mon côté fétichiste mais j'aime les beaux objets.

 

On ne va pas refaire l'histoire ni faire le procès des pirates ou du monde de l'édition vidéo. Simplement, si l'on se place du côté des éditeurs à l'heure où la question de leur survie se pose de plus en plus, le financement participatif est à mon sens une voie vraiment intéressante pour l'édition physique.

 

Imaginez un label vidéo qui veut sortir un titre. La question la plus importante est savoir combien il vont en vendre pour pouvoir ajuster au mieux les quantités à produire. Si l'on évalue mal le succès d'une série, les risques sont importants. Pas assez d'exemplaires produits, c'est du manque à gagner. Trop d'exemplaire produits, c'est des pertes.

 

Le financement participatif permet déjà une première idée du public et de ses attentes. Ca permet aussi à l'éditeur de savoir s'il pourra au moins rentrer dans ses frais. Si la campagne remporte un gros succès, cela permet d'investir les bénéfices ainsi généré pour enrichir le contenu éditorial. Si la campagne fait un flop et ne trouve pas son public, dans ce cas l'éditeur ne perd pas son temps à se lancer dans la production de quelque chose qui lui fera perdre de l'argent et le produit ne sort tout simplement pas.

 

Du côté des consommateurs (même si je n'aime pas le terme), ou plutôt des fans, c'est un moyen d'être impliqué en amont de la réalisation des produits. C'est l'occasion de faire connaître ses exigences, ses envies. Est-ce que le public est prêt à payer plus cher pour enrichir une édition ou cherche-t-il plutôt un prix plancher ? Si une série ne rencontre que peu de succès lors d'une campagne, les fans sont-ils prêt à payer un peu plus cher pour la voir éditer malgré tout ?

 

Bref, le financement participatif, c'est à mon sens un bon moyen d'établir le dialogue entre un éditeur et les fans. Après, ce rapport direct avec le public est assez nouveau et il y a encore pas mal de boulo avant que qu'éditeurs et fans arrivent à parler le même langage et à se comprendre. Les éditeurs en particulier doivent apprendre à faire preuve de transparence et lors d'un financement participatif, il me semble essentiel de donner des infos très précises sur la manière dont l'argent est utilisé.

 

Après, c'est une vision idéalisée de la chose mais le concept même du financement participatif ouvre vraiment des perspectives intéressantes et il y a encore beaucoup de choses à imaginer.




#29266 Apples, une "suite" de Kor ?

Posté par Baltique on 14 août 2014 - 00h09

A ce sujet, je me suis laissé dire pendant mes années lycée (ça commence à remonter loin) par un ami qui était sans doute encore plus fan que moi, que quand Matsumoto a débuté KOR, il avait en tête une direction totalement différente et prévoyait notamment que Kyosuke finisse par choisir Hikaru. Je ne me souviens plus d'où il tenait cette info qui est bien sûr à prendre avec les pincettes de rigueur. Cependant, j'ai quand même l'impression que plusieurs déclarations de Matsumoto semblent aller un petit peu dans ce sens.

 

Chère Ange Capricieux, je ne suis nullement désabusé. Je ne doute nullement de la pureté des sentiments de Kyosuke et Madoka. C'est une simple question de point de vue.

 

Si tu penses que leur amour est invincible alors, à mon sens, il n'y a plus vraiment grand chose à raconter sur la relation Kyosuke / Madoka. Puisque quoi qu'il arrive il est acquis que leur amour triomphera de tout, qu'est-ce qui dans ce cas pourrait venir inquiéter ou faire évoluer leur relation ?

 

En revanche, si tu envisage l'amour comme une sorte de force fragile, qui peut certes permettre de franchir de nombreux obstacles mais nécessite aussi énormément d'attentions et peut disparaitre si l'on n'y prend garde. Dans ce cas, leur relation peut être mise en danger et il appartient alors à Kyosuke et à Madoka de se battre pour continuer à s'aimer.

 

Or j'ai parfois l'impression que tu décris Kyosuke et et Madoka comme des personnages qui doivent s'aimer car tel est leur destin.  Je respecte tout à fait ce point de vue, mais ce n'est définitivement pas le mien. Pour moi, ce sont des personnages qui sont confrontés à un certains nombres dilemmes et qui vont devoir faire des choix en conséquence et les assumer. Ils doivent, selon une idée très asiatique, choisir leur voie et le destin n'a rien à voir là dedans.

 

Je trouve infiniment plus intéressant que Madoka fasse librement le choix de se rapprocher de Kyosuke, et l'idée qu'elle construise véritablement son amour avec lui plutôt que de les considérer comme des marionnettes du destin. Mais rejeter l'idée de destin comme je le fais implique aussi que les personnages puissent se tromper. C'est d'autant plus vrai que chaque choix comporte un risque (pour Madoka, choisir de se rapprocher de Kyosuke c'est prendre le risque de perdre Hikaru par exemple) et je trouve cette notion de risque infiniment romantique. 

 

Bref si je devais résumer tout ça en une phrase, je dirai que, personnellement, je trouve qu'il y a plus de romantisme dans la fragilité des sentiments que dans leur invincibilité.

 

Après, si je devais faire mon cynique, je te rappellerai qu'on parle d'adolescents de 15 ans avec toute l'innocence et l'inexpérience qui vont avec et que la vie a largement le temps de briser quelques unes de leurs illusions !  ::diable::

 

Plus sérieusement, je crois en effet que Kyosuke et Madoka ne sont peut-être pas les vrais héros de l'histoire. C'est vrai qu'on a tout de suite envie qu'ils finissent ensemble et c'est ce qui arrivera, sans surprise, à la fin. C'est presque cousu de fil de blanc et leur relation présente au final un intérêt tout à fait relatif dans la mesure où on pourrait presque dire que tout semble écrit dès les premières cases en ce qui les concerne.

 

Hikaru en revanche offre pour le coup bien plus d'intérêt. Finira-t-elle par renoncer ? Restera-t-elle en bon terme avec Madoka et Kyosuke ? Parviendra-t-elle à aller de l'avant ? Les questions à son sujet, ou plutôt, au sujet de ses relations avec les 2 autres personnages son innombrables.

 

Pour moi, elle est définitivement le personnage central et le véritable pivot de l'histoire. D'ailleurs ce n'est sûrement pas un hasard si le staff de la série TV s'est démené pour lui offrir le fameux épisode 43 qui est, sans contestation possible, le plus beau de tous.

 

D'ailleurs en y réfléchissant, faire de personnages "secondaires" les véritables "héros" d'une histoire est quelque chose que j'ai déjà vu plusieurs fois dans le cinéma asiatique. Je pense au magnifique Furyo ou bien à presque tous les films de Tsui Hark.




#29120 Izumi Matsumoto à Japan Expo 2014 (OFFICIEL)

Posté par Baltique on 16 juillet 2014 - 14h42

Houla ! Ca débat méchamment par ici ! :D
 
Il est peut-être bon de rappeler une ou deux choses.
 
La notion d'auteur est une question épineuse. Quand on parle d'une oeuvre littéraire, le problème ne se pose pas vraiment : l'écrivain est l'auteur sans contestation possible. Mais dès qu'on touche à la bande dessinée, au cinéma (d'animation ou non), c'est tout de suite plus compliqué. Qui est l'auteur d'un film ? Son producteur ? Son réalisateur ? Personnellement, je pense que c'est un peu à chacun de choisir le point de vue qu'il préfère.
 
Ceci étant posé, il y a quand même certaines choses communément admises. Ainsi, au Japon, on a tendance à penser que l'auteur d'un manga, c'est le scénariste. Le dessinateur n'est généralement perçu que comme un exécutant se bornant à suivre les instructions du scénariste pour mettre son histoire en image. C'est pour cette raison que les jalonnais ne voient aucun souci à travailler avec des assistants à qui ils délèguent la réalisation d'au moins une partie des dessins.
 
Cela contraste nettement avec la vision occidentale où le dessinateur est généralement perçu comme jouant un rôle égal, sinon supérieur au scénariste. Même si les choses ont un peu évolué, on trouve par chez nous assez inconcevable qu'un dessinateur puisse faire appel à des assistants. Et si au Japon, rien ne se fait autour d'une oeuvre sans l'accord du scénariste, chez nous l'accord du dessinateur est absolument indispensable.
 
Le même problème se pose pour le cinéma. Aux Etats Unis, on considère que le film appartient au producteur, en France, en particulier depuis la nouvelle vague, on affirme généralement que le réalisateur est le seul auteur d'un film. A titre personnel, même si je reconnais le rôle primordial du réalisateur, j'ai toujours eu du mal ne pas voir un film comme une oeuvre collective.
 
Mais revenons en à KOR.
 
A l'origine, il y a Izumi Matsumoto. Un auteur (et éventuellement quelques assistants) et un manga.
 
Ensuite, il y a une série animée adaptée de ce manga. Là ça devient intéressant ! Qui en est l'auteur ?
 
Matsumoto parce que c'est lui qui a écrit le matériau d'origine ? Pourquoi pas ? Pourtant, il reconnait lui même ne pas s'être du tout investi dans la réalisation de l'anime. De plus, force est reconnaitre que la version animée prend pas mal de libertés avec le manga. La version animée aurait-elle ressemblé à celle que nous connaissons si Matsumoto s'était impliqué dedans ? Probablement pas.
 
D'ailleurs, la série animée se distingue du manga bien plus qu'on ne l'imagine. Certes, le postulat de base reste inchangé, mais avec le temps, on se rend compte à quel point que le ton de ces deux oeuvres n'est clairement pas le même. L'esprit est totalement différent. La série animée est plus légère, plus innocente peut-être, plus grand public aussi.
 
Les personnes qui se sont occupés de l'adaptation animé ont pris le matériau d'origine et l'ont transformé pour se l'approprier totalement. Et c'est cela qui fait à mon sens toute la réussite du dessin animé. Que ce soit au niveau de l'écriture, de la réalisation, du chara-design, chacun des intervenants s'est quelque part appliqué à "trahir" l'oeuvre originale pour mieux la faire sienne.
 
Finalement, ce que j'apprécie dans l'adaptation animée, ce sont ses différences avec le manga. Aujourd'hui, ce sont pour moi deux oeuvres totalement indépendantes.
 
Maintenant revenons à Matsumoto et à la dimension autobiographique de son oeuvre
 
J'avoue que j'ai un peu de mal à comprendre certaines réactions. N'est-il pas essentiel de connaître le point de vue d'un auteur pour bien cerner une oeuvre ? Après, je comprends tout à fait que chacun est un rapport particulier avec KOR et qu'on puisse avoir peur que connaitre les intentions d'origine de l'auteur puisse altérer sa vision. Mais c'est une erreur.
 
Même si je tiens cet album pour un chef d'oeuvre absolu, même si je sais pertinemment que c'est une oeuvre qu'il a écrite pour rendre hommage à sa mère et à sa soeur, quand j'écoute l'album Electro Shock Blues de Eels, ce qui me vient à l'esprit, ce sont des pensées qui me sont totalement personnelles.
 
C'est toute la beauté de l'art : quelque que puissent être les intentions d'un auteur, d'un artiste, ce qui compte pour le spectateur c'est le rapport personnel qu'il entretient avec l'oeuvre de l'artiste en question. On pourrait dire que quand une oeuvre est suffisamment forte, elle finit par s'émanciper de la volonté son auteur pour acquérir une vie propre dans le coeur du spectateur.
 
Mais revenons à KOR et à Matsumoto.
 
Oui ! J'ai envie de savoir dans quelle mesure KOR est une oeuvre autobiographique. Je n'ai absolument pas peur que ça modifie ma vision de KOR. Ca ne va pas la réduire, ni la changer ! Au contraire ! Ca va l'enrichir, lui donner un degrés de lecture supplémentaire. Je sais très bien que lorsque je regarderai un épisode ou lirai un chapitre, la force intrinsèque de l'oeuvre fera que de toute façon, je n'y penserai pas.
 
En revanche, dès que j'aurai éteint ma télé ou refermé mon manga, je continuerai de penser à KOR, mais autrement... ou pas d'ailleurs. Ca dépendra de mon humeur. Parfois j'aurai envie d'approfondir le côté autobiographique de la chose, parfois je resterai en surface, parfois je me remémorerai simplement un gag ou une réplique, parfois j'aurai un élan de nostalgie...
 
Mais dans tous les cas, il faut bien avoir conscience d'une chose : nous ne connaitrons ni ne comprendrons jamais tout à fait KOR.
 
D'abord parce que c'est une oeuvre japonaise et que même en essayant de nous immerger le plus possible dans la culture nippone, toutes nos théories et nos points de vue seront forcément en décalage par rapport au propos original. Telle scène qui peut nous paraître infiniment romantique de notre point de vue occidental peut-être perçu de façon totalement opposé du point de vue japonais, et inversement.
 
Ensuite parce qu'il apparait désormais que l'aspect autobiographique de l'oeuvre de Matsumoto est peut-être plus important que nous le pensions. De fait, et même si nous pouvons, à force de recherche et d'analyse, finir par comprendre ce qu'il a voulu dire, nous ne pourrons jamais nous mettre totalement à sa place et nous pourrons à peine toucher du doigt les sentiments qu'il a pu ressentir, sentiments si fort qu'il n'a pu s'empêcher de les coucher sur le papier.
 
A ce niveau là, je crois que nous devons faire preuve d'une certaine modestie. Car si quelque part, chacun d'entre nous s'est approprié KOR à sa façon, cette oeuvre appartiendra toujours et avant tout à Matsumoto.
 
C'est peut-être la que se situe toute la magie de KOR, dans cette façon qu'à (peut-être) eu Matsumoto de transformer certains de ses sentiments ou de ses souvenirs les plus intimes en oeuvre universelle qui dépasse les frontières et traverse les décennies. Cette série nous faire croire à des personnages et à des situations totalement improbables, elle donne vie à des histoires qui n'existent pourtant que sur le papier ou les celluloïds et qui d'une façon ou d'une autre finissent par nous toucher. 



#25846 Comment verriez vous une suite de KOR ?

Posté par Baltique on 18 mars 2013 - 19h04

 

Je pense que, si suite il devait y avoir, elle devrait être centrée sur Hikaru.

 

A mon sens, elle constituait le véritable pivot de l'histoire, celui autour duquel les autres personnages s'articulaient. En ce sens, il me semblerait logique de savoir comment elle se reconstruit, comment elle murit et fait le deuil de son amour pour Kyosuke une fois le triangle brisé.

 

On pourrait très bien imaginer dans le contexte de son arrivée aux USA un nouveau triangle amoureux avec 2 garçons qui tourneraient autour d'elle avec tout ce que ça peut supposer de gags et autres quiproquos, mais aussi de mélancolie et de nostalgie avec une Hikaru qu'on imagine naturellement affectée par ce qu'elle a vécu, qui a du mal à oublié Kyosuke, à qui sa "grande soeur" Madoka manque terriblement, et qui en même temps, doit aller de l'avant et se construire de nouveaux repères dans un pays inconnu, le tout saupoudré d'un petit côté "lost in translation".

 

Certaines situations de sa nouvelle vie pourraient tout à fait lui rappeler certaines choses qu'elle a vécu au Japon et on pourrait ainsi retrouver  occasionnellement le triangle amoureux originel dans des flashback centrés sur le point de vue d'Hikaru. Ces flashback pourraient d'ailleurs aussi bien revenir sur des choses déjà vue dans KOR, que nous offrir quelques aventures inédites.

 

On pourrait même pousser le truc jusqu'à faire en sorte qu'un des 2 garçons en question soit dotés de pouvoirs comparables à ceux de la famille Kasuga, mais je ne pense pas que cela apporterait grand chose à l'histoire.


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