L’école impudique : source d’inspiration pour Kor ?
#1
Posté 20 avril 2020 - 16h15
#4
Posté 21 avril 2020 - 12h48
Oui tcv, je possède les 6 volumes de l'édition française (l'édition japonaise classique en comporte 13 ). Cela faisait un moment que ces mangas traînaient chez moi en attendant d'être lus. Il me fallait juste l'occasion.
Je me rends compte, que l'école impudique est plus une sorte d'inspiration pour le personnage de Madoka que pour le manga de Kor en lui-même.
Olivier, c'est effectivement un brouillon de réflexion. Pour étayer tout cela, il faudrait que je prenne pas mal de photos des 2 mangas pour avoir des points de comparaison visuels précis. C'est assez mince pour en faire une grande réflexion, mais images à l'appui cela permettrait de donner l'origine des extraordinaires habiletés de Madoka.
Ce n'est pas vraiment le temps qui me manque mais plus la motivation
#6
Posté 21 avril 2020 - 16h53
Ah j'avais oublié la réflexion n°11 ! Elle est passée si vite que je n'ai pas eu le temps de la voir
Je vais étoffer progressivement ma réflexion (je vais quand même faire plus long que la 11). En attendant voici quelques rapides photos histoire de vous faire une idée
Jûbei qui désarme un homme arme par une prise (de judo ?)
Jûbei qui arrête des shurikens avec son sac d'école.
Jûbei qui lance des shurikens
Une attitude souriante presque "Madokaesque" (oui elle est toute nue !).
Cette scène ne vous fait-elle pas penser à la scène du grand arbre entre Madoka et Kyôsuke ?
Jûbei effrayé par le bruit fracassant d'un éclair
Quand les vêtements sont mouillés, il faut bien se dévêtir et se réchauffer auprès d'un bon feu. Notez la jolie blonde à côté de Jûbei.
Un petit soulevage de jupe de rigueur. Là, c'est la version avec culotte...
Voilà c'était un petite sélection du volume 1. Si le visage de Jûbei change d'une photo à l'autre, c'est que son auteur la fait vieillir tout au long de l'histoire.
#9
Posté 22 avril 2020 - 10h22
En réfléchissant bien, il y a peut-être un autre point intéressant.
Je vous ai dit que Jyûbei était issue d'une famille de ninjas. Sauf, qu'il ne s'agit que de son côté maternel. Son père est tout petit et n'a jamais reçu d'entraînement et n'a d'ailleurs aucune affinité avec les arts martiaux. Il est marrant de voir la mère de Jûbei plus grande et plus forte que son mari qu'elle martyrise (elle est d’ailleurs très moche, on se demande de qui tient sa fille). Il n'y a que Jyûbei qui a assez de cœur pour défendre et prendre en pitié son pauvre père.
Conclusion messieurs, dames, intéressant ou pas ?
#10
Posté 23 avril 2020 - 10h09
Pour Madoka, son aptitude au combat ne vient pas de ses parents.
Par contre, on peut dire qu'elle fait partie d'une famille de musiciens.
Toutefois sa technique de combat avec des médiators est un mix de ses deux capacités.
En comparant ses médiators à des shurikens, on peut la relier à Jyûbei.
#11
Posté 23 avril 2020 - 10h37
Intéressant tcv
Je n'avais pas fait distinctement le rapprochement entre la musique et les arts martiaux pour le lancer de médiators de Madoka. Il faut dire qu'elle ne le fait pas dans le manga et que ce soit dans le manga et l'anime on ne la voit jamais jouer de guitare. Pour moi, la connexion n'était pas évidente. Il y aurait fallu qu'elle lance son saxophone Mais, il n'y a pas plus rapprochant du shuriken en étoile que le médiator quand il tourne sur lui-même.
Mais, ma dernière remarque renvoyait plutôt à un parallèle avec les parents de Kyôsuke. Sa mère avait des pouvoirs alors que son père n'en a pas. Dans les deux mangas, cette situation sert surtout pour des effets comiques non ? Je vais sans doute un peu loin, mais peut-être qu'Izumi Matsumoto s'est aussi servi de cela par pour Madoka mais pour la famille de Kyôsuke.
#12
Posté 23 avril 2020 - 10h50
Dernière sélection de photos :
Suite de l'image précédente, mais la pauvre Jûbei est encore plus gênée car elle n'a rien sous sa jupe
Le couple unit face aux horreurs de la guerre
Un exemple des prouesses physiques de Jûbei
Jûbei effrayée, saute instinctivement au cou de Yasohachi, le garçon qu'elle aime
Là aussi, une scène qui en rappelle une similaire dans Kor
Un exemple typique d'illustration de chapitre
Jûbei, déterminée, prête à se battre jusqu'à la mort
La tension se lit sur son visage lors d'un combat difficile
Contrairement à Madoka, Jûbei ne cache pas ses larmes
Jûbei pensive qui regrette d'avoir été aussi froide avec Yasohachi
Le grand sourire Jûbei quand elle pense au garçon qu'elle aime, seule allongée dans sa chambre
Un visage on ne peut plus déterminé
Un sourire radieux (mais volontairement surjoué)
On termine par une belle pose en maillot de bain
#13
Posté 23 avril 2020 - 10h54
Je ne pense qu'il n'est pas utile que je mette des photos de Jyûbei avec une mitraillette, avec un sabre ou avec un bandeau sur un œil.
Les photos dénudées sont aussi hors propos. C'est d'ailleurs peut-être pour cela qu'Izumi Matsumoto a dû faire un effort sur les vêtements de Madoka
A bien y réfléchir, on voit surtout Madoka se battre dans l'animé plutôt que le manga, non ?
Je vais étudier cela...
#14
Posté 23 avril 2020 - 11h15
#15
Posté 23 avril 2020 - 12h22
Ah, si j'ai l'aval d'un senpai expert, c'est que je ne suis pas complètement à côté de la plaque
Ce que j'ai essayé de vous démontrer dans ma sélection de photos, c'est que Jyûbei est une femme très forte qui n'a (pratiquement) peur de rien. Je n'ai pas mis d'images d'affrontements où elle est seule contre une multitude d'adversaires (parfois des bandes avec des armes) car elle finit très souvent dénudée.
Mais, elle a aussi un côté "fragile" qui peut s'exprimer par moments. Elle refoule aussi temporairement ses sentiments pour le héros après la guerre en hommage à ses camarades disparus.
Tout ceci n'est pas facile à expliciter tant les deux œuvres semblent à priori opposées. Pour moi, les influences sont évidentes mais, pour moi, aller à dire qu'il y a plagiat me semble exagéré. Dans l'école impudique, il s'agit encore d'une blague de mauvais goût des professeurs qui se sont déguisés en monstre pour déshabiller les filles.
Je vais méditer sur la question et j'invite ceux que ça intéresse à en faire de même.
#17
Posté 23 avril 2020 - 18h07
Tout le monde s'inspire de tout le monde depuis la nuit des temps
Force est de reconnaître, que de nos jours, il n'y a pratiquement plus que des copies de copies et l'originalité tant dans les dessins que les histoires se fait de plus en plus rare...
Pour en revenir à nos moutons. Il ne faut pas oublier que les deux séries ont été publiées dans le même magazine, qu'Izumi Matsumoto a expressément cité ses références et que l'école impudique ne fait pas partie des mangas les plus connus de Go Nagai.
Bien sûr, tous les avis sont bons à prendre
#18
Posté 30 avril 2020 - 10h30
Merci beaucoup Punch. C'est vraiment très intéressant et il parait en effet difficile de ne pas voir dans le personnage de Jûbei une des sources d'inspiration de Madoka.
Jusqu'à ce que j'assiste à la conférence d'Hiroki Gotô et jusqu'à ce je lise son livre, Shonen Jump - L'âge d'or du manga (dont je vous ai déjà parlé sur ce forum), je pensais que L'école impudique (Harenchi Gakuen) était une oeuvre un peu obscure de Go Nagai réservée aux fans absolus de l'auteur et à quelques initiés. Moi même, j'avoue que je ne m'y étais jamais vraiment intéressé et je ne connaissais l'oeuvre que de nom.
Monumentale erreur ! En fait, L'école impudique est une oeuvre très importante au Japon qui a eu un impact énorme qu'on ne soupçonne absolument pas.
D'un point de vue éditorial, c'est le premier gros succès du Shonen Jump (et de Go Nagai) qui permettra au magazine de se vendre à plus d'1 millions d'exemplaires.
D'un point de vue sociétal, ce titre est devenu indissociable du soulèvement étudiant japonais. En effet, bien qu'on en parle très peu, le Japon a connu, comme la France, son "mai 68". J'ai lu quelque part qu'il s'agissait de la révolte étudiante la plus longue et la plus violente du monde.
Dans ce contexte, l'oeuvre de Go Nagai, qui dressait un portrait au vitriol d'enseignants qui n'hésite pas à abuser de leur position, s'est vue ériger en véritable symbole de la lutte étudiante. Dès lors, L'école Impudique apparaissait partout, jusque dans les journaux télévisés.
A l'époque de ces évènements, Izumi Matsumoto était encore très jeune (il est né en 1958 et avait donc 10 ans). Et si l'on essaie de se mettre dans la peau d'un enfant de 10 ans qui voit ses ainés manifester et mettre le feu à des universités je n'ai aucun mal à imaginer l'impact a vraiment dû être énorme.
Tout ça pour dire que j'ai le sentiment que L'école Impudique est un oeuvre qui dépasse totalement le cadre du simple manga à succès. C'est un véritable marqueur, une borne, un symbole culturel et à notre niveau, il est difficile (pour ne pas dire impossible) de mesurer l'impact de ce manga que ce soit sur les individus, sur la société ou carrément sur l'inconscient collectif japonais.
Lors des conférences de mangakas auxquelles j'ai pu assisté ou des interview que j'ai pu lire, Harenchi Gakuen est un des titres que j'ai vu le plus souvent cité. Plus qu'une source d'inspiration pour le personnage de Madoka, je ne serai pas surpris si cette oeuvre, compte du tenu de ce contexte bien particulier, avait fait naitre chez Izumi Matsumoto, la vocation de devenir mangaka.
#19
Posté 30 avril 2020 - 12h37
Je te remercie pour ton intérêt et tes commentaires pertinents Baltique
Je t'invite à lire, si ce n'est déjà fait, la version finale (?) de cette réflexion sur le site de CyberFred. Nous avons fait conjointement un travail d'approfondissement et de mise en forme qui, je l'espère, satisfera le plus grand nombre.
Sans doute est-ce à la lecture des interviews d'Izumi Matsumoto que je me suis décidé à participer au projet participatif de Black Box Editions (ou c'est simplement pour le côté coquin). J'ai eu très rapidement les 3 1ers tomes et les 3 suivants me sont arrivé beaucoup plus tardivement. En général, je ne lis pas un manga avant d'avoir tous les volumes (surtout si la série est courte). J'avais donc tout simplement mis la série de côté.
J'ai profité de cette période exceptionnelle pour lire le manga avant tout dans un but ludique. Je gardais dans un coin de ma tête l'idée d'en faire une réflexion, mais je ne pensais pas disposer d'éléments suffisant pour rendre cela intéressant. Et je me suis lancé.
Il va vraiment falloir que je lise le livre d'Hiroki Gotô...
#20
Posté 30 avril 2020 - 14h10
Je n'ai pas encore pris le temps de lire la réflexion sur le site de CyberFred... honte à moi !
Mais c'est prévu...
Edit : c'est fait... Donc je suis arrivé bien après la bataille et vous aviez déjà restitué l'oeuvre dans son contexte historique. Travail impeccable !
La prochaine fois, j'essaierai de réagir bien plus vite... ou de faire plus attention. J'avoue que j'étais totalement passé à côté du fait que tes commentaires étaient déjà devenu une réflexion. Vous n'avez pas trainé !
En attendant je m'inflige moi même un châtiment bien mérité.
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