Ah là là ! Je vois que Jingo n'a pas résisté à la tentation d'ouvrir ce sujet
Je suis aussi content de voir que Baltique s'intéresse aussi à la bande à Lupin
Bon, j'ai plein de choses à raconter sur Lupin the Third, je vais essayer d'être bref
1ère partie : Edgar détective cambrioleur
Mon 1er contact avec cette saga, fut avec la diffusion d’Edgar de la Cambriole sur FR3 en 1985 ! Mes souvenirs de cette époques sont assez vagues, d’autant que Cat’s Eye, série partageant plusieurs points communs, était diffusé à la même époque. En dehors du pré-générique avec l’oie, les images du générique et quelques scènes de coffre-fort, je ne m’en souvenais guère.
Vient ensuite l’an 2000 et sa rediffusion sur Game One. Et là c’est un choc ! Entre l’humour ravageur, les femmes sexy, les déguisements, les scènes d’action… Un grand moment de plaisir sauvegardé sur VHS !
Je parfais un peu ma connaissance du personnage, et Internet aidant, je découvre qu’Edgar n’est autre que Lupin 3ème du nom, le petit-fils de notre Arsène Lupin national ! Il s’agit ici d’un désaccord entre la production de la série et les ayants-droits de Maurice Leblanc (écrivain des romans originaux d’Arsène Lupin) empêchant Lupin III de s’appeler Lupin en France mais pas dans le reste du monde !
2ème partie : Edgar de la cambriole
La licence Lupin n’étant pas facile à gérer, ce n’est qu’au compte-goutte, de manière aléatoire et incomplète, que nous arrive en France les dvd d’Edgar de la cambriole chez IDP. Toujours dans ma phase d’exploration de la japanimation et du manga, je ne puis passer à côté du Château de Cagliostro, 2ème film de la licence Lupin et réalisé par… Hayao Miyazaki ! Eh oui, c’est Miyazaki qui m’a fait retrouver le chemin de Lupin ! Même si, au final, ce film respecte assez peu le caractère des personnages d’origine, il est superbement réalisé et Lupin y est plus romantique que jamais. IDP étant en déclin, je me rue sur les dvd des épisodes de la série tv avant qu’ils ne soient en rupture… mais sans les ouvrir !
3ème partie : Lupin the Third
2015, Lupin revient dans « l’aventure italienne ». Peu motivé par une série à l’ancienne sur une licence dont finalement je ne connais pratiquement rien, j’hésite à la suivre en streaming légal sur Wakanim. Mais, la curiosité est la plus forte et je me lance… Et là c’est le 2ème impact !
Soudain, tout devient clair dans mon esprit : Lupin regroupe la quintessence de tout ce que j’aime dans l’animation japonaise ! Mais cela, je vais le développer après.
Cette nouvelle série est particulièrement soignée. La technique est là pour mettre en avant le « style » Lupin de la plus belle des façons. Je ne vais pas trop m’attarder dessus car tout y est parfait. Mon seul regret étant que les cinq personnages ne sont pas présents dans tous les épisodes et que l’on peut donc ressentir un manque en ne les voyant pas pendant un moment.
4ème partie : pourquoi Lupin c’est incontournable ?
La réponse est simple : la série repose sur la personnalité de ses cinq personnages principaux. Avec de tels personnages, il est possible de décliner quasiment à l’infini des histoires différentes sans trop se lasser. Rentrons dans le détail.
Lupin the third : petit-fils du célèbre Arsène Lupin, il est à la fois doté d’une intelligence incroyable, d’un talent pour le déguisement, d’une certaine adresse physique et au tir, et surtout d’un amour immodéré pour les femmes et tous les objets de valeur. Il a aussi un côté James Bond avec des gadgets incroyables ! Mais il n’a pas que des qualités, car c’est un obsédé sexuel en puissance et fait souvent l’objet de maladresses en perdant le butin tant convoité. Il a tout de même un cœur d’or car il vient souvent en aide aux opprimés et même à Fujiko qui sait si bien le trahir ! On peut dire que Lupin vole pour le plaisir de voler. L’art du vol consistant pour lui en une sorte de jeu où l’important est de déjouer tous les pièges, et une fois le butin acquis, celui-ci n’a en soit plus réellement de valeur. Sa voiture préférée ? Une Fiat mini !
Daisuke Jigen : le meilleur ami de Lupin. Très bon conducteur, as de la gâchette, c’est l’homme de l’impossible avec une arme à feu. Toujours tiré à quatre épingles, chapeau cachant les yeux, barbu, pas très bavard, plutôt bougon et gros fumeur, il est à mi-chemin entre un yakuza et un cow-boy à la Clint Eastwood.
Ishikawa Goemon : la figure du samuraï par excellence. Avec son sabre exceptionnel, il est quasiment invincible et peut tout découper des vêtements sans blesser la personne à… la lune ! Très avare en paroles, il évite au maximum de tuer et son seul défaut est sa timidité et sa pudeur envers les femmes !
Mine Fujiko : la femme fatale ! Cette femme mystérieuse est sans doute la plus vénale de toute l’animation japonaise ! D’une beauté ensorcelante, elle joue de ses charmes pour arriver à ses fins. Elle manipule Lupin à sa guise en n’hésitant pas à le trahir dès qu’elle le peut ! Lupin cherche par tous les moyens à conquérir son cœur, mais elle le repousse toujours. Pourtant, un lien fort semble unir ces deux personnages, car Fujiko appelle toujours Lupin à l’aide dans les moments les plus désespérés. Tout comme Lupin, elle recherche le grand frisson et multiplie les activités périlleuses.
Zenigata : l’infortuné inspecteur d’Interpol. Sa vie est consacrée à la capture de Lupin, mais malgré sa détermination et sa malice il n’arrive jamais à le capturer. Il partage une drôle de relation avec Lupin, car l’un comme l’autre s’aiment autant qu’ils se détestent. Ce personnage est à mourir de rire !
Et là, si vous savez lire entre les lignes, vous découvrez que Lupin et sa bande partage bien des points communs avec Cat’Eye, City Hunter, Cowboy Bebop, Cobra…
Obsédé et grand tireur = Cobra, Ryô Saeba…
Femme fatale = Saeko Nogami, Fay Valentine…
Policier acharné mais malchanceux : le commissaire Lestrade
Samuraï = tous les personnages de samuraï de fiction
Bref, les cinq personnages de Lupin correspondent à des canons pour toute la fiction en général ! Ce sont donc des personnages que l’on pourrait qualifier de stéréotypés, de caricatures, mais qui personnifient à merveille le plaisir que l’on peut retrouver dans la fiction en général et dans la japanimation en particulier dans son côté le plus exubérant.
Conclusion ?
Tombé dans le domaine public, Lupin peut enfin s’appeler Lupin en France ! Plus le temps passe et plus je suis accro. Je me dépêche de combler mon retard en achetant tout ce qui me manque de Lupin !