12 réponses à ce sujet

[Kody]

Les illustrations sont sur le site de Fred : http://madoka.ayukaw...koref15kody.htm

 

KIMAGURE ORANGE ROAD : LE JEU-VIDÉO DE 1988 (#1)

L’origine.

La société japonaise Microcabin est généralement créditée pour le jeu de 1988, mais c’est en fait une de ses filiales (Arrowsoft) qui a pris en charge son développement. Arrowsoft venait de finir les adaptations d’Urusei Yatsura (1987) et de Maison Ikkoku (1988) dans ce format interactif. Cette équipe a donc obtenu de la Tōhō le droit de sortir un jeu équivalent pour KOR. Mais ne disposant que de quelques mois pour finaliser le projet (Juin-Septembre 1988), les programmeurs ont repris l’interface des 2 jeux précédents. C’est aussi la présence de la directrice artistique Taniguchi Etsuko (谷口 恵津子) qui donne une cohérence graphique à ces trois jeux. Le Visual Novel Game de KOR s’organise autour de 80 images originales, créées spécifiquement pour le jeu, avec un nombre limité de couleurs et une résolution assez faible (640x400). Izumi Matsumoto ne semble pas avoir été impliqué dans le projet. Les 2 heures de Gameplay ont été finalement stockées sur deux disquettes d’une mémoire totale de 5 MB. La seule animation des fleurs dans le dernier Zelda requiert davantage de mémoire... Le jeu est sorti sur PC88 et MSX2 en septembre 1988, entre la fin de l’anime (mars) et la sortie du 1er film (octobre).

 

 

 

[Kody]

KIMAGURE ORANGE ROAD : LE JEU-VIDÉO DE 1988 (#2)

Les lieux.

L’histoire permet au joueur de se déplacer d’un lieu à l’autre. Il existe 13 emplacements au total. Ce sont pour l’essentiel des lieux familiers aux fans de la série. Le joueur commence dans l’appartement des Kasuga, mais peut ensuite se rendre aux balançoires devant le Green Castle, puis aux pieds des grands escaliers, à l’ABCB, dans un club de nuit, dans un parc d’attraction, à l’aéroport, à la plage, à l’école, chez Madoka ou Hikaru et dans divers endroits de la ville, comme une rue ou un bord de rivière. Certains de ces lieux ont leurs propres pièces. Par exemple, l’appartement des Kasuga permet au joueur de se déplacer entre le salon, les chambres, la salle de bain et le studio de Takashi, dans lequel il développe ses photos. On retrouve le même principe à l’école, au sein de laquelle on peut se promener. L’ABCB permet aussi la de passer du comptoir à la remise, ce qui offre aux personnages une certaine intimité (ou pas…). Le joueur a donc l’impression de se déplacer librement dans cet univers. La localisation de l'action apparaît dans une fenêtre sur la gauche et en arrière-plan des scènes en cours.

 

[Kody]

KIMAGURE ORANGE ROAD : LE JEU-VIDÉO DE 1988 (#3)

L’histoire.

Le jeu s’organise autour d’une histoire inédite dans laquelle le joueur incarne Kyōsuke. Son grand-père lui rend soudainement visite et l’avertit qu’il risque de perdre ses pouvoirs s’il ne se marie pas avant la fin de l’été. Le joueur est donc encouragé à trouver une solution pour résoudre le triangle relationnel. Si on pense naturellement à se rapprocher de Madoka, on apprend vite qu'elle va devoir partir en avion pour les Etats-Unis (un classique...). Comme dans l’anime, Kyōsuke sera alors entrainé par les autres personnages dans une journée un peu chaotique. On doit d’abord suivre Akane à la plage, puis Hikaru à l’école, avant de finalement croiser Madoka au sommet des grands escaliers ! Elle n’a donc pas quitté le pays, pour une raison qui vous sera expliquée dans le jeu. La suite se complique avec l’immixtion de la belle Sayuri Hirose, laquelle s’est jurée de parvenir à séduire Kyōsuke. Si le joueur veut se rapprocher de Madoka, il lui faudra faire attention à ménager les sentiments d’Hikaru, tout en résistant aux assauts de la redoutable Sayuri. Selon vos choix, l’histoire peut s’achever sur une bonne ou mauvaise fin. 

 

[Kody]

KIMAGURE ORANGE ROAD : LE JEU-VIDÉO KOR DE 1988 (#4)

L’interface.

Le jeu est un Visual Novel Game. L’immersion se fait par une image centrale et un dialogue défilant. Une liste de commandes permet d’interagir avec cet environnement et les autres personnages. Par exemple, une action « parler » permet d’engager ou de relancer une conversation après qu’une action ait été accomplie. En revanche, le jeu n’est pas un Point & Click. Il n’y a pas de curseur, mais un menu défilant que l’on active au clavier ou au Joystick. Selon l’avancement du dialogue, le joueur doit accomplir la bonne action au bon moment afin de débloquer une situation. Kyosuke doit alors analyser une scène (regarder & inspecter) ou agir (prendre & utiliser). Il existe un inventaire avec quelques objets, dont l’étrange montre du grand-père, capable d’arrêter le temps. Lorsque Hikaru est sur le point de se faire percuter par une voiture, le joueur doit justement utiliser cette montre pour la sauver. Il faut enfin utiliser la commande « se déplacer » pour aller d’un lieu à l’autre ou d’une pièce à l’autre. Si l’ère du Point & Click avait déjà commencé depuis quelques années (Enchanted Scepters, Silicon Beach Software, 1985), il faut rappeler que Arrowsoft n’a eu que 4 mois pour développer ce jeu (Juin-Septembre 1988). La reprise du menu défilant classique (issu des deux jeux précédents) était sans doute la seule possibilité dans une fenêtre de temps si courte.

 

[Kody]

KIMAGURE ORANGE ROAD : LE JEU-VIDÉO DE 1988 (#5)

Les pouvoirs.

La progression du joueur dépend de sa capacité à résoudre une série de situations-problèmes. Dans certains cas, cela implique l’utilisation du pouvoir. Par exemple, à un moment donné, Kyōsuke doit accéder à la remise de l’ABCB. Mais lorsqu'il tente d'entrer, il se fait gifler par Madoka, laquelle est en train de s'y changer. Pour y accéder, il faut procéder à un échange de corps avec Kazuya. Revenu à l’ABCB sous l’apparence d’un enfant, Kyōsuke peut alors se rendre dans cette pièce sans provoquer une réaction trop vive de Madoka...

 

Inversement, une trop grande utilisation du pouvoir peut conduire à des impasses. Par exemple, le jeu offre la possibilité d’utiliser l’autohypnose afin de gagner en assurance dans les dialogues. Cela permettra au joueur d’inviter Madoka dans un club de nuit et de partager un slow avec elle. Mais Kyōsuke risque dans le même temps de se montrer trop entreprenant, poussant Madoka à le gifler... Le joueur doit donc faire preuve de jugement, en sachant quand utiliser le pouvoir et quand y renoncer. De ce point de vue, le jeu parvient à recréer un aspect central de la série.

 

[Kody]

KIMAGURE ORANGE ROAD : LE JEU-VIDÉO DE 1988 (#6)

La musique

Le jeu reprend 6 bandes-sons de Shirō Sagisu, passées en boucle. On y retrouve d'abord les deux premiers génériques introductifs de la série (Night of the Summer Side & Actress in the Mirror), puis les trois génériques de fin (Summer Mirage, Sad Heart Burning & Dance In the Memories) et une insert-song : Jenina. Il ne s'agit que d'une adaptation en fichier midi pour PC88. Ces bandes-sons n'ont aucune parole. Ce montage a été réalisé avec des images du jeu et organisé de manière à reproduire les grandes lignes du scénario. Il utilise une version remasterisée des bandes-sons réalisée en 2023 par le Youtuber Bass Boosted Retro Game Music.

 

[Kody]

KIMAGURE ORANGE ROAD : LE JEU-VIDÉO DE 1988 (#7)

Les caméos

Un caméo est un personnage célèbre apparaissant dans un film sans être annoncé au générique. Le jeu vidéo de 1988 contient (au moins) 2 caméos. De passage dans un club de nuit, Madoka et Kyosuke y croisent Ramen-Man (ラーメンマン), en train de danser au milieu du public. Ramen-Man est un antagoniste de Kinnikuman (Muscle-man) dans la série éponyme. Créé dans les années 70, ce manga est un classique, adapté en anime, en films et en jeux vidéo. Lorsque Kyosuke et Hikaru vont sur les montagnes russes, on retrouve Kamen Rider ( 仮面ライダー) derrière eux. Il s’agit du héros d’une série TV des années 70, utilisant ses pouvoirs pour stopper les projets d'une organisation maléfique. Son masque lui donne l’apparence d’une Mante religieuse. La série, encore en cours, est une institution au Japon ! Sans impact sur l'histoire, ces caméos sont l'occasion de distraire les joueurs. D'autres personnages célèbres sont représentés sur des posters, dont Kyôko Otonashi (Maison Ikkoku). Elle apparait sur un mur de la chambre des sœurs Kasuga.

 

 

[Kody]

KIMAGURE ORANGE ROAD : LE JEU-VIDÉO DE 1988 (#8)

L’inventaire.

Le jeu inclut un inventaire pouvant contenir jusqu’à 5 objets. Ces objets permettent au joueur de progresser dans l’histoire. On peut les repartir en deux catégories. Il y a d’abord les objets permettant d’approfondir la relation entre les personnages. Par exemple, Kyōsuke doit aller chercher le journal intime d’Hikaru à l’école. Si le joueur n’est pas un fan de la série, il comprendra vite leur relation en lisant quelques pages. Il y a aussi un ours en peluche, dont Hikaru voudrait se séparer afin de couper son dernier lien avec l’enfance. Elle demandera au joueur de le jeter pour elle dans une rivière. Mais d’autres objets sont par contre indispensables pour débloquer des situations. La montre du grand-père (capable de suspendre le temps) permet d’éviter à Hikaru de se faire renverser par une voiture. L’appareil photo permet aussi de réunir Madoka et Hikaru à l’ABCB, sans qu'aucune des deux ne se sente trahie par la photo de l'autre. Le dernier objet est le chapeau de paille rouge. Il tombe plutôt dans cette seconde catégorie, puisque il est indispensable pour conclure l’histoire au sommet des escaliers. Kyōsuke le porte jusqu’à ce qu’une rafale de vent le fasse s'envoler. Il sera finalement rattrapé par Madoka. L’échange de regards assez intense auquel se livrent les deux personnages laisse deviner que le jeu est fini.

 

[CyberFred]

J'ai ici mis les images de ces articles issues de mon site. Elles sont là de manière permanentes.

[Kody]

Wow ! Merci TCV d'avoir remis les images sur les posts !

[tcv]

Wow ! Merci TCV d'avoir remis les images sur les posts !

Pour ce sujet, ce n'est pas moi mais c'est Cyb qui a remis les images.

[CyberFred]

Oui, c'est moi. Cela pointe vers les liens de mon site.

[Kody]

Oups. Pardon ! Merci Cyb pour ton aide !