Anime - Episode 35 - Appareil photo pour pervers
#1
Posté 27 novembre 2005 - 09h01
C'est le fameux épisode qui était quasi-inédit en France.
C'est une histoire qui n'existe pas comme telle dans le manga, je l'ai découverte par le kamishibai du site de CyberFred et ait pu la visionner enfin grâce au 2ème coffret DVD VOSTF de DI.
L'introduction fait penser à Ranma 1/2 et en particulier à Maître Ernestin (Happosai). Hors il n'apparaît que 2 ans après lors du 33ème épisode de Ranma 1/2.
Est-ce cet épisode diffusé au Japon fin novembre 1987 qui a inspiré les scénaristes de Ranma 1/2 ?
Cet épisode est particulièrement "chaud" (cela tombe bien par le froid qui sévit).
Il y a toutefois des détails intéressants :
- on y découvre un peu mieux la maison d'Hikaru (d'ailleurs petite colle dans combien d'épisodes la voit-on ?)
- Madoka s'y révèle très taquine et au lieu de frapper Kyosuke, elle lui inflige une petite punition (preuve qu'elle est prête à beaucoup lui pardonner ?)
A plus, pika
#2
Posté 29 novembre 2005 - 15h34
On retrouve dans cet épisode une théorie déjà aperçue dans le manga à propos des filles. D'une part, on y voit Hikaru apprécier que Kyosuke lui vole une petite culotte. Et d'autre part Madoka lui laisser croire qu'elle est prête à se faire photographier nue, allant jusqu'à retirer sa robe devant lui. Même Kurumi se met à penser sexe à propos des conséquences de l'hypnose. Les auteurs de KOR seraient-ils en train d'essayer de nous dire que les filles - en général - sont beaucoup moins sages et beaucoup moins vertueuse qu'elles ne veulent le montrer ? Et qu'elles ne seraient finalement pas si différentes des garçons ? Pour ma part je pense que....
On voit la maison (intérieur ou extérieur) de Hikaru dans :
- Un rêve prémonitoire
- Un nouveau style
- Tu y crois aux OVNIS ?
- Appareil photo pour pervers
- La St Valentin
- …..et je suis sûr d'en avoir oublié un
Du coup voilà une autre devinette : Combien de fois Madoka se retrouve face à un Kyosuke qui n'est plus lui-même ?
#3
Posté 29 novembre 2005 - 23h32
Sinon on devrait faire un topic " spécial colle '' avec des devinettes pour pas polluer ce post
#4
Posté 30 novembre 2005 - 22h06
Pour répondre complétement à ces questions, j'ouvre donc un nouveau topic "spécial colle".
Ce thread ne servira donc que pour parler de l'épisode 35.
pika,
#5
Posté 21 juin 2011 - 06h06
Il est quasi-inédit en France car il y a une polémique sur ce sujet.
Vous pouvez le découvrir :
- en visionnant le kamishibai de CyberFred (voir la réflexion 9 sur son site KOR Music Hall)
- en VOSTF ou en VF redoublée (car l'éventuelle VF d'origine a été perdue) sur les coffrets DVD de Déclic Images
- si vous avez la série complète en VO ou VOST
#6
Posté 21 juin 2011 - 21h42
si certains l'ont vus, ce ne pourrait donc être qu'en 89. Mais là aussi, chez AnimeLand en 98, on m'avait confirmé (le même fan du magazine, je me rappelle plus son nom mais c'est lui qui gérait le chat du 3615 animeland) que le script de l'épisode n'avait même pas été traduit.
#7
Posté 04 décembre 2014 - 22h28
Nous voici arrivés à la chronique de cet épisode 35, célèbre pour sa censure !
Le constat est clair : cet épisode est très osé ! Même s’il ne montre rien de particulier, il reste du début à la fin dans un esprit pervers digne des pires productions nippones ! Bien sûr, ce point de vue est à replacer dans son contexte, c'est-à-dire à son époque : la fin des années 80, et parait bien innocent comparé aux productions actuelles ! Je ne suis pas contre l’érotisme, mais dans le cas de Kor, je pense qu’il ne faut pas mélanger les torchons et les serviettes ! Les choses étant claires, je vais avancer sur mon analyse de cet épisode.
Kyôsuke a donc été, une fois de plus, hypnotisé par Kurumi. Est-ce là un simple ressort scénaristique (qui commence à force à être usé) ou bien la matérialisation de sa faiblesse d’esprit ? Quoi qu’il en soit, Kyôsuke va obéir aveuglément aux ordres de tout le monde en faisant un usage plus qu’abusif de son pouvoir.
En dehors de certains effets comiques (Kyôsuke qui apparaît dans un carton, transformé en arbre vivant, Takashi qui se fait prendre à feuilleter un magazine érotique, Yûsaku qui se retrouve avec le maillot d’Hikaru sur la tête…), on ne peut pas dire que la carte de la finesse ait été jouée… Et dire que je trouvais gênant « la collection de mouchoirs » du maître de Ranma (spéciale dédicace à Carine ) !
Je ne vais pas analyser le nombre de clignotements des yeux de Kyôsuke avec cette histoire de « pas plus de deux ordres à la fois » pour simplement dire qu’il reprend ses esprits juste au moment où Madoka accepte de se déshabiller.
Je ne commenterais pas cette séance photo forcée (euphémisme pour ne pas employer le mot de quatre lettres commençant par v !) qui est franchement détestable (et c’est un homme qui parle !)…
L’épisode se termine « au bon moment » par l’intervention de la famille Kasuga au complet et le pardon plus que miséricordieux de Madoka. Kyôsuke aurait bien mérité plus que quelques baffes ce coup-ci !
A la prochaine
#8
Posté 04 décembre 2014 - 22h45
@Punch : Je vois que tu respectes bien le calendrier de la diffusion originale. Tu auras bientôt les épisodes 38, 39 et 44, respectivement pour Noël, le Jour de l'An et la Saint-Valentin.
Ganbatte kudasai
#10
Posté 15 février 2016 - 22h12
Grâce au lien donné par tcv dans un autre sujet, http://www.planete-j...castetendu.html, je viens de faire une découverte intéressante : il existe bien des doubleurs français pour la vf de cet épisode !!!
Alexis Perret Max (épisode 35) Diane Arques Manu (épisode 35) Philippa Roche Fanny (épisode 35) Hugues Boucher Isidore (épisode 35) Claire Beaudoin Paul (épisode 35) Philippe Leroy Père de Max et des jumelles (épisode 35) Virginie Emane Katsuko (épisode 35)
Le casting n'étant pas au complet, cela signifie que les autres personnages, Sabrina et Pamela, ont été doublés par leurs comédiens d'origine.
Étiez-vous au courant ? Quelqu'un a-t-il vu cet épisode doublé par ces comédiens ? Qui est cette "Katsuko" ?
Mystère et boule de gomme... Amateurs de la vf, à vous de mener l'enquête !
- Jingo aime ceci
#12
Posté 01 décembre 2022 - 20h12
Grâce au lien donné par tcv dans un autre sujet, http://www.planete-j...castetendu.html, je viens de faire une découverte intéressante : il existe bien des doubleurs français pour la vf de cet épisode !!!
Le casting n'étant pas au complet, cela signifie que les autres personnages, Sabrina et Pamela, ont été doublés par leurs comédiens d'origine.
Étiez-vous au courant ? Quelqu'un a-t-il vu cet épisode doublé par ces comédiens ? Qui est cette "Katsuko" ?
Mystère et boule de gomme... Amateurs de la vf, à vous de mener l'enquête !
Mieux vaut tard que jamais, voici quelques réponses
Comme Déclic Images n'a pas réussi à mettre la main sur un éventuel doublage VF d'origine (rien ne prouve son existence),, pour pouvoir proposer une VF complète, ils ont fait doubler l'épisode 35 avec une voix complètement différente pour Max. J'ai ce coffret VF et l'ai écouté mais cela ne restera pas un souvenir impérissable.
Les 3 event companions sont d'après les sous-titres Fumiko, Reiko et Kasuko. Katsuko est peut-être en fait cette dernière.
#13
Posté 01 décembre 2022 - 20h23
Kyosuke utilise son Pouvoir devant Yusaku qui est ensuite ridiculisé par Kurumi. Curieusement cette action n'a pas d'impact dans la suite de la série, même avec l'épisode suivant où le Pouvoir de Kyosuke est découvert.
Kyosuke achète pour son père des cigarettes Lark dans un distributeur. Lark est une marque américaine qui existe vraiment (groupe Philip Morris) au Japon.
A la fin de l'épisode, Kyosuke s'en tire bien avec un simple pincement de nez de Madoka.
#14
Posté 04 décembre 2023 - 00h32
Comme tout un chacun, c'est un épisode que j'ai découvert sur le tard, en même temps que la VO. Et c'est vrai que je vois mal comment, même en le censurant, on aurait pu le passer dans "Youpi, l'école est finie!", sauf à ne garder que le générique. Il aurait fallu trouver une intrigue compliquée à base de collections de mouchoirs, de couteaux de cuisine et de restaurants végétariens. Et même s'ils avaient eu recours à l'esprit immensément créatif en la matière de leur concurrent Jean-Luc Azoulay, La Cinq aurait eu du mal à faire croire à la maman des chères têtes blondes que nous étions à l'époque où nous avions des cheveux, que l'histoire confuse qui en aurait résulté avait les mêmes qualités de pruderie et de chasteté que les épisodes de Chips et de K2000 qui émaillaient sagement la grille des programmes de la défunte chaîne.
En le revoyant aujourd'hui, je me dis cependant que l'on n'a peut-être pas manqué grand chose à l'époque. Un scénario entièrement construit sur la domination mentale, le fétichisme malsain, le voyeurisme et de l'agression sexuelle, mmm, ça laisse... rêveur, pour paraphraser Brice de Nice. J'imagine bien le scénariste de l'épisode précédent revenir voir le réalisateur tout content :
"-Chef, chef, cette fois-ci, je vous ai bien écouté : vous m'aviez dit qu'il fallait toujours mettre une scène d'action, surtout s'il y a du cul à la fin!
- Ah ben oui, mais... elle est où l'action?"
- Dans les premières secondes de l'épisode, on se dit que le double maléfique de Kyosuke a survécu à l'épisode 32 : mais non, c'est Kyosuke lui-même, qui est dans un état d'hébétude plus prononcé que celui qu'il a habituellement. A la grande surprise et satisfaction de ses deux "amis" que sont Komatsu et Hatta, il a ramené un impressionnant tas de sous-vêtements à des ménagères de moins de 50 ans qui faisaient leurs lessives. Komatsu emploie même le terme inusuel de "Kasuga-chan", que l'on n'emploie normalement qu'avec les femmes et les petits garçons, pour montrer une forme d’admiration paternaliste pour les « prouesses » de Kyosuke (à moins que ses vrais sentiments ne resurgissent, cf. épisode 33). Mais les deux compères ne s’arrêtent pas là, et veulent obliger des mannequins du Salon de l’Auto à jouer à Mallaury Nataf, à la grande gêne de ces dernières. J’avoue que j’ai du mal à comprendre ce délire japonais pour les dessous féminins, mais on va dire que ce sont des différences culturelles.
- Finalement, voyant leur collection de culotte achevée, les deux puceaux réfléchissent à la suite de leurs méfaits et se mettent d’accord pour demander à leur escl… à leur ami de prendre des photos d’Ayukawa dans le plus simple appareil. Pourquoi Ayukawa, et pas Kurumi ou Manami, sur lesquels ils flashent depuis le début ? J’imagine qu’ils veulent associer l’humiliation au voyeurisme, voyant cela comme une forme de vengeance vis-à-vis d’une jeune fille qui leur a été moralement, intellectuellement et physiquement supérieure depuis toujours. Tant de beaux sentiments, ça fait chaud au cœur… Cela est d’ailleurs magnifiquement illustré un peu plus tard par ce dialogue entre Komatsu et Hatta : « - J’ai l’impression que ma conscience m’a dit quelque chose. - Tu as une conscience, toi ? »
- C’est là que nous apprenons la cause de l’état de Kyosuke : Kurumi l’a hypnotisé. Même si nous avons déjà vu par deux fois Kyosuke s’auto-hypnotiser, c’est la première fois que nous voyons Kurumi déployer ce pouvoir. C’est d’ailleurs assez surprenant que cela soit annoncé comme cela, et « hors champ ». En effet, Kurumi fera la démonstration de ce pouvoir dans l’épisode 39 et elle semble être toute contente de savoir le faire, comme si c’était la première fois. Dans ce même épisode, Madoka est surprise quand Kyosuke lui parle du pouvoir d’hypnose de Kurumi, comme si c’était la première fois qu’elle en entendait parler, alors qu’à la fin de cet épisode, on lui explique que Kyosuke était sous hypnose. Cela laisse penser que l’épisode 35 n’est pas à la bonne place dans la série.
- Première scène avec Madoka. Elle s’est mise sur son 31 dans cet épisode, avec tresses, pull bleu, chemisier avec un ruban noué, etc. D’habitude elle prend moins soin d’elle quand elle va travailler à l’ABCB : c’est salissant… Sa rencontre avec Kyosuke est pour le moins déconcertante : il n’est clairement pas dans son état normal, et, lorsqu’elle lui dit de partir aider Hikaru, il disparaît de la rue sans laisser de trace.
- Kyosuke arrive donc chez Hikaru, qui est en train d’emménager dans une nouvelle maison. Hikaru mentionne ses deux parents, ce qui contredit à nouveau l’hypothèse de la mère divorcée suggérée dans un autre épisode : je ne crois pas qu’il faille en déduire grand-chose, à part que les scénaristes ne s’assurent pas nécessairement de la cohérence du lore de KOR. Yuusaku est là aussi, particulièrement irrité de voir débarquer Kyosuke et de ne plus pouvoir profiter de ce moment privilégié avec sa chérie. Hikaru, naturellement, n’a d’yeux que pour son Darling : et à chaque fois que l’on croie qu’elle va être choquée par son comportement, elle n’en est que plus gaga !
- Le déménagement tourne au vinaigre, Kyosuke étant tiraillé entre tous les ordres reçus. Rappelons que selon l’explication donnée à la fin, il devrait sortir de sa transe dès qu’il reçoit deux ordres : photographier Ayukawa + aider Hikaru, le compte y est. Ce serait donc parfaitement lucide qu’il se téléporte chez Hikaru, qu’il lui vole une culotte et qu’il s’apprête à l’embrasser. On verra cependant à la fin que cette soi-disant théorie des deux ordres simultanés n’est probablement pas très vérifiée.
- Entretemps, Kurumi et Manami sont allés à l’ABCB interroger Madoka, qui a retiré son pull bleu. Rappelons que les Kasuga peuvent se téléporter non seulement dans un lieu donné, mais aussi près d’une personne donnée (voir l’épisode 33) : les deux sœurs ne semblent pas le savoir ou penser à le faire avec leur frère.
Elles interviennent in extremis pour empêcher Hikaru d’abuser de leur grand frère. Et… rien d’autre.
Elles sont pourtant dans la même pièce que Kyosuke mais aucune d’entre elles ne pensent à lever son hypnose. Pourtant, selon leurs propres dires, il suffirait de lui donner deux ordres simultanés, ce n’est pas très compliqué. Elles pourraient aussi expliquer à Hikaru l’état hypnotique de leur grand frère comme elles le feront avec Madoka à la fin de l’épisode. L’hypnose a en effet le mérite d’exister dans la vraie vie, donc on peut en parler sans dévoiler l’existence du Pouvoir.
Mais non, elles aident juste Hikaru à déménager, et doivent jouer au « damage control » quand Kyosuke se téléporte sous les yeux de Yuusaku : pourquoi celui-ci ne se rappellera-t-il de rien une fois son maillot enlevé ? Nul le sait…
- Retrouvons Madoka qui a remis son pull bleu et est dans une intrigante discussion avec les deux andouilles. Sortant de l’ABCB, Kyosuke se téléporte devant eux en vision périphérique, mais eux non plus n’y accordent pas plus d’importance que cela. Quand ils reviennent au « Pub & restrunt » quelques secondes plus tard, après avoir à nouveau donné l’ordre à Kasuga de photographier Ayukawa, celle-ci a à nouveau enlevé son pull bleu. (à moins que ce ne soit un pull quantique, preuve qu’un autre Kyosuke est en train de jouer avec les lignes temporelles).
- Kyosuke se rend chez lui récupérer un appareil photo, en utilisant la voie la plus courte, i.e. la téléportation, surprenant son père en train de consulter l’ancêtre d’Internet. Eh, il est veuf et célibataire, avec trois enfants compliqués à charge, il est tout excusé!
Au passage, la téléportation est l’un des pouvoirs les plus énergivores de Kyosuke : mais sous hypnose, il semble capable de s’en servir sans montrer le moindre signe d’épuisement. Comme quoi, la fatigue, c’est dans la tête !
- Kyosuke reçoit une multitude d’ordres : aller chercher des cigarettes, puis des glaces, en plus d’aller photographier Ayukawa. Il est assez confus devant toutes ces injonctions et finit par amener le tout à cette dernière, avant d’obéir à l’ordre qui l’intéresse le plus. Il obéit même à des ordre qu’il n’a pas reçus, comme fermer les stores et verrouiller la porte, ce qui laisse penser qu’il a quand même un minimum de libre-arbitre (et cela rend du coup la scène d’autant plus flippante).
- Si Madoka est intriguée et effrayée, elle réagit de façon très surprenante : elle commence à se déshabiller ! (Trop forte, elle arrive même à enlever le nœud de son col sans les mains.) Alors certes, elle pense à un canular de Kyosuke, et elle croit qu’il va se dégonfler : mais à ce stade, il est clair qu’elle cherche à flirter avec lui de façon très provocatrice. Leur relation a évolué bien au-delà du proto-baiser de l’île déserte : Madoka ne demande plus qu’une chose, c’est que Kyosuke ait le courage de passer à l’acte et de résoudre la situation dans laquelle ils sont. La réaction de Kyosuke semble montrer qu’il est lui-même surpris de ce comportement, même sous hypnose.
Mais la plaisanterie dépasse Kyosuke, qui passe à l’acte : et même les baffes ne parviennent pas à le sortir de sa « transe » (mais est-il vraiment en transe, d’ailleurs?). Heureusement, les Kasuga débarquent (sans se téléporter à l’intérieur de l’ABCB) et… on ne sait pas. On ne voit pas la résolution : les sœurs et Kazuya ne se téléportent pas à l’intérieur de l’ABCB et ne trouvent pas Kyosuke. (Notez au passage les pansements de Kazuya, montrant que l’explication avec ses petites copines a été compliquée, surtout sans les glaces demandées à son cousin.)
Comment les Kasuga savent-ils qu’il est ici ? Komatsu et Hatta auraient-ils avoué leurs méfaits ?
Comment Madoka s’en est-elle sortie si les Kasuga ne sont pas intervenus ?
Pourquoi Madoka cache-t-elle la présence de Kyosuke en arrière-boutique ?
Pourquoi la théorie des deux ordres contradictoires n’a-t-elle pas fonctionné correctement ?
Pourquoi Kyosuke n’avait pas le contrôle mais se souvient de tout (alors que les précédentes auto-hypnoses étaient suivies d’une amnésie) ?
Et pourquoi Madoka est-elle aussi indulgente ?
Et bien, il y a une explication parfaitement logique : en fait, il
#17
Posté 04 décembre 2023 - 21h23
Non, c'était un troll parfaitement assumé.
Référence à une parodie de Yugi-Oh par JDG et StateAlchemist :
https://youtu.be/3Zv...K-ktNXqeZA5tYLu
#19
Posté 05 décembre 2023 - 10h15
- FrozenOwl aime ceci
#20
Posté 05 décembre 2023 - 20h41
En vérité, mon gag n’en était pas tout à fait un : parce que j’avais bien quelques idées/théories pour répondre aux questions posées à la fin de l’épisode. Mais c’était long à exposer et il était tard l’autre soir, alors un peu la flemme…
Il se trouve que je m’intéresse à l’hypnose depuis pas mal de temps, que j’ai déjà été hypnotisé plusieurs fois, que je pratique l’autohypnose depuis des années et que j’ai parmi mes proches un médecin qui pratique couramment l’hypnothérapie (L’argument d’autorité dans toute sa splendeur ! ). Il y a beaucoup d’idée erronées sur l’hypnose, en grande partie liées à ses origines sulfureuses, à l’hypnose de foire ou de spectacle, et à sa représentation dans les œuvres de fiction : essayons de démêler le vrai du faux.
L’hypnose est ce que l’on peut appeler « un état modifié de conscience », différent de l’état de veille complète et du sommeil (en ce sens, le terme même d’hypnose, du grec « hypnos », est trompeur). Cet état de conscience est cliniquement bien identifié : l’imagerie médicale du cerveau montre un motif d’activation des zones du cerveau différent à la fois de celui de l’état de veille et de l’état de sommeil. (https://www.pourlasc...pnose-10309.php)
L’hypnose est en réalité un état dans lequel vous rentrez fréquemment, plusieurs fois par jour, sans vous en rendre compte : c’est celui dans lequel vous rentrez quand vous roulez seul sur une autoroute pendant plusieurs dizaines de minutes sans problème particulier de circulation. Vous conduisez en automatique, votre conscience et vos pensées dérivent, vous êtes vaguement conscient de votre environnement mais clairement pas aussi attentif qu’en état de veille normal. Votre corps se met spontanément dans cet état reposant et tranquillisant qui vous demande moins d’énergie.
L’intérêt de cet état, connu depuis la nuit des temps (les chamans l’utilisaient déjà), est qu’il ouvre tout un tas de possibilités. Il y a une littérature scientifique abondante sur le sujet qui montre que l’hypnose a une réelle efficacité thérapeutique (supérieure à celle de l’effet Placebo), que ce soit pour des symptômes physiques ou psychiques. Par exemple, on peut réduire la sensation de douleur grâce à l’hypnose : ainsi, on peut opérer sous hypnose, mais contrairement à la croyance populaire, on utilise quand même des produits anesthésiants locaux, simplement en quantité moindre (ce qui permet aussi une récupération post-opératoire plus rapide). Cet état peut être utilisé à profit à des fins psychothérapeutiques car votre fonction critique/rationnelle/analytique est également « en veille » : vous êtes donc plus suggestible, plus ouvert à de nouvelles propositions et à l’implantation de nouvelles croyances.
Concernant l’entrée en transe, elle demande une certaine adhésion du patient, qui participe à la démarche thérapeutique et est volontaire car il en attend des bénéfices. On ne peut pas vous hypnotiser « malgré vous ». En réalité, toute hypnose est une autohypnose : le talent du thérapeute est celui de vous accompagner pour entrer dans cet état. Il existe quelques techniques pour lever certaines résistances du patient, mais il faut qu’il soit volontaire à la base. Et une fois que vous êtes entré dans cet état, vous pouvez apprendre à le faire par vous-mêmes. Une fois en transe, l’accompagnement du thérapeute permet d’orienter le patient vers la guérison de ses symptômes, ce qui est plus facile et efficace que si vous le faites vous-même en autohypnose (vous ne pouvez pas vous surprendre vous-même).
L’état hypnotique est aussi couramment utilisé par les sportifs de haut niveau, qui se mettent dans une sorte de transe, d’état second, avant une performance, pour augmenter leurs capacités physiques. Tiger Woods a par exemple un rituel compliqué qui dure plusieurs dizaines de secondes avant de frapper la balle, et qui vise à le mettre dans cet état.
Concernant l’hypnose de foire, l’état est le même mais exploité à des fins de spectacle. Plutôt qu’un accompagnement personnalisé, l’hypnotiseur utilise une technique unique sur toute la salle et sélectionne juste les spectateurs qui y sont le plus réactifs. Ceux-ci sont toujours dans un état de semi-veille, sensible aux suggestions. Il y a seulement une différence fondamentale par rapport à l’hypnose en milieu médical : c’est un spectacle et les hypnotisés le savent. Ce cadre particulier « autorise » les hypnotisés sélectionnés de lever leurs inhibitions et de se lâcher : dit autrement, ils sont volontaires pour participer au spectacle, ce qui explique donc en partie les prouesses de l’hypnotiseur. Le résultat est donc un mélange complexe entre état psychique modifié, cadre du spectacle, volonté plus ou moins consciente de participer, de s’amuser et de s’exhiber, etc. C’est un peu comme quand vous êtes bourré (ce qui est aussi un état modifié de conscience) : vous êtes bien « vous-même », mais en plus désinhibé, parfois plus authentique car vos barrières et votre censeur interne tombent, vous êtes conscient de votre entourage mais vous y accordez un peu moins d’importance, etc. Et vous pouvez a posteriori nier avoir voulu dire ou faire quelque chose, ou l’oublier complètement, parce que cela décharge votre responsabilité.
En revanche l’hypnotiseur ne pourra jamais vous faire dire ou faire quelque chose qui soit fondamentalement contraire à vos valeurs : vous pouvez à tout moment vous « réveiller », et vous vous le ferez à coup sûr si vous cessez de lui faire confiance. Cela ne veut pas dire pour autant qu’a posteriori, vous ne regretterez pas ce que vous avez dit ou fait (cette problématique est d’ailleurs en lien direct avec la question très compliquée du consentement, mais on y reviendra ci-dessous). L’hypnose de spectacle pose donc des problèmes éthiques et de responsabilité de l’hypnotiseur car il joue quand même avec le psychisme et le comportement de « ses victimes », sans réellement en assumer les conséquences.
Tout ça pour dire que l’hypnose de cinéma, où on fait faire ou dire à quelqu’un contre sa volonté propre n’existe pas vraiment : d’une manière ou d’une autre, l’hypnotisé a toujours conscience de ce qu’il dit ou fait, même s’il ouvre son « champ des possibles » et s’il peut avoir une amnésie sélective a posteriori. Et il peut se réveiller à tout moment si ce qui lui est proposé ne lui convient pas du tout.
Le comportement de Kyosuke peut donc très bien s’expliquer par le cadre permissif que lui propose son état hypnotique, qui lève son inhibition et son auto-censure habituelle : « Comme je suis hypnotisé, je peux me lâcher et faire ce que je ne fais pas d’habitude ». Cela explique très bien son comportement dans l’épisode où il devient très (trop) sûr de lui. Et cela peut aussi expliquer son comportement dans cet épisode : Kyosuke est un ado tiraillé par ses pulsions et ses désirs mais souvent freiné, contrairement à ses deux amis, par son sens moral et ses valeurs. L’hypnose lui donne en quelque sorte « l’autorisation » d’utiliser le Pouvoir pour faire des choses qu’il ne ferait pas d’habitude : se téléporter pour accélérer ses déplacements, voler des sous-vêtements ou aller chatouiller Ayukawa. C’est pour cela que les explications qu’il donnera a posteriori seront assez confuses : « je ne sais pas comment l’expliquer, je n’avais pas le contrôle mais en même temps j’avais conscience de tout. ». Bref, « je voulais sans le vouloir ». Kyosuke est bien sous hypnose et cela modifie son comportement, mais il n’en fait qu’à sa tête et n’est pas autant « aux ordres » qu’il veut le faire croire.
Cette hypothèse colle d’ailleurs assez bien avec le fait qu’il prenne soin de fermer les stores et de verrouiller la porte pour que personne n’entre dans l’ABCB (alors qu’on ne lui a pas donné d’ordre particulier pour ce faire). Hors de question que qui que ce soit les surprenne à faire des « trucs d’adultes ».
Le coup des deux ordres contradictoires est évidemment une fiction, mais le fait que Kyosuke ne sorte pas de la transe quand cette condition est remplie s’explique par le fait qu’il ne VEUT pas sortir de la transe, qu’il veut continuer à jouer de façon désinhibée et s’autoriser à faire des trucs qu’il ne ferait pas d’habitude. C’est pour cela qu’il n’obéit complètement qu’aux ordres qui l’intéressent vraiment : voler des sous-vêtements et allez prendre des photos coquines de sa copine. Notez d’ailleurs qu’il obéit à tous les ordres… sauf à celui d’Ayukawa qui lui dit d’arrêter. Il n’arrête pas non plus quand elle le gifle.
Alors quand et pourquoi sort-il de sa transe ? Quand sa famille débarque. C’est la fin du jeu : d’abord parce qu’il sait qu’il ne peut pas continuer (Ayukawa ne le voudra pas) et qu’il va être confondu par Kurumi. On devine donc qu’il arrête, qu’il laisse Madoka se rhabiller et ouvrir la porte à sa famille.
Et Madoka dans tout ça ?
Et bien… c’est une jeune femme, amoureuse de celui qui veut prendre des photos dénudées d’elle. Elle croit que Kyosuke joue la provoc, alors elle joue aussi le jeu de la séduction. « Ok, je commence à me déshabiller, et on verra bien si tu ne recules pas. » Seulement voilà, Kyosuke est sous hypnose, et complètement désinhibé. Donc non, contrairement à ce qu’il ferait d’habitude, il continue sur sa lancée (il manifeste quand même une certaine surprise, preuve qu’il n’est pas inconscient de ce qu’il fait).
La scène qui suit est très dérangeante, bien sûr, surtout selon nos standards actuels. Mais le pardon final de Madoka (qui lui pince gentiment le nez plutôt que de le gifler, ou de le rejeter complètement, ce qui aurait été le cas si cela avait été une vraie agression) montre bien que sous l’apparente violence de la scène, il y avait en réalité un jeu sexuel tacite dans lequel Kyosuke jouait l’agresseur et Madoka la victime. C’est « 50 Shades of Orange ». D’ailleurs, nous savons tous très bien que Madoka était complètement capable de mettre Kyosuke au tapis si elle l’avait réellement voulu !
J’ai écrit plus haut que cet épisode ne semblait pas être à la bonne place dans la série, pour ce qui est de la révélation du pouvoir de Kurumi. Mais il est en réalité pile à la bonne place pour ce qui est de la relation entre Kyosuke et Madoka !
Car que fera-t-elle quelques épisodes plus loin, dans l’épisode 39 ? Presque la même chose que Kyosuke : certes elle ne sera pas hypnotisée (contrairement à lui, elle gardera totalement le contrôle). Mais elle jouera le même jeu de la séduction en sens inverse : acceptant de se fragiliser, d’abaisser ses barrières habituelles de femme forte pour faire semblant de devenir une épouse docile et soumise aux désirs de son amant, et le provoquant pour voir jusqu’où il est capable d’aller quand on lui laisse l’autorisation. L’arroseur arrosé…
Finalement bien plus de choses à dire sur cet épisode que je ne l’aurais cru de prime abord.
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