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Homme
Merci d'avoir pris le temps d'élaborer vos points de vue et étayer vos réponses. C'est ce genre de débat artistique et d'interprétation qui enrichissent nos forums et débats, je trouve, et en gardant le respect des points de vues des autres.
Personnellement, je ne vais pas aller dans l'affirmation à la place de l'artiste et de ce qu'il s'est passé dans sa tête, mais juste donner mon ressenti sur la toile:
Au fur et à mesure durant ces dernières années, la Madoka d'Akemi Takada a changé pour amener les rendus à un style artistique que je considère comme plus mature. Des couleurs plus opposées qui sont mélangées au profit d'une ambiance plus prononcée mais probablement moins facile à accepter. Un visage plus subtil entre enfant et adulte. Il y a un risque et une complexité dans le mélange des couleurs qu'elle ne prenait pas au début. Là ou certains voient un déclin, je vois une maturité et affirmation artistique 
Cela reste bien entendu mon impression.
Ensuite il y a le mouvement de la pose du personnage, des lignes en mouvements en forme de "S" du corps plus fluides, renforcé par les ondulations des cheveux. Un ensemble beaucoup moins figé que certaines des poses d'autres de ses toiles (ce que je reproche dans la Madoka escalier que je trouve trop figé dans la pose). Akemi Takada n'a jamais été excellente en anatomie et beaucoup de ses oeuvres ont des erreurs et elle en a parlé dans sa masterclass, dans le sens ou elle ne se sentait pas maitre en art, à cause de ses poses anatomiques. Mais beaucoup d'artistes ne maitrisent pas l'anatomie. Je ne formalise plus la dessus si le rendu au final dégage une impression globale qui me plaît.
En ce sens, j'ai vraiment eu un coup de coeur. sur la toile. En plus le décor est plus travaillé que d'habitude et le mouvement de l'eau en cercle qui suit les bras ajoute à l'impression de mouvement global de l'oeuvre.
Je pense qu'un autre débat porte sur le thème de la toile qui vous a déçu pour un 40e de KOR. Et la je vous suis. J'aurais aimé après qu'elle ait fait une Madoka à l'escalier en hommage au premier roman d'Izumi Matsdumoto, qu'elle nous fasse une revisite de la dernière scène du manga ou Madoka et Kyosuke s'embrassent en haut de l'escaler, ou une revisite de la couverture du volume 18 ou l'on voit nos trois héros sourire (j'avoue que j'ai un faible pour cette image et ce qu'elle représente, d'où le fait que c'est celle que j'ai pris dans mon croquis en hommage au décès d'Izumi Matsumoto).
Après... hors du contexte des 40 ans, j'aime le sujet et ce qui s'en dégage. Une Madoka certes en bikini, mais aucune forme aguicheuse ou vulgaire, aucune disproportion anormale des parties sexuelles. Bref j'accroche à l'impression globale. Contrairement à Cyberfred, j'aime ce regard vers le bas, comme si on était Kyosuke en train de l'admirer, assis sur le sable et donc plus bas qu'elle. Il y a une douceur aussi dans ce regard et une bienveillance. Les teintes avec ce bleu vert magnifique de l'eau, ces rayons de soleil, qui lui confère presque une aura angélique, un ensemble qui apporte une atmosphère romantique/nostalgique qui m'a vraiment touché quand je le regarde. Ce sentiment de nostalgie que je retrouve quand je lis KOR.
Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de voir les photos détaillées en haute résolution de la toile sur le site d'Edition88. Mais le gros pla sur le visage de Madoka, ne montrent pas un travail bâclé de ma perspective. les reflets blancs des cils, les touches de reflet mauve et les différents éclats de blanc dans les yeux... la finesse des différents traits pour les mèches de cheveux ... l'usage du jaune inhabituel pour souligner le reflet doré des rayons de soleil sur la partie éclairée de sa peau. le bleu-vert dans ses cheveux pour accentuer le côté "marin"...
Voilà, j'espère que vous aurez compris pourquoi je l'ai acheté quand j'ai vu l'image.
J'avais acheté la Madoka escalier parce que j'adorais le thème et l'hommage à Izumi Matsumoto, mais pas par coup de coeur pour le résultat final.
Ici ce sera le contraire
