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CyberFred

Inscrit(e) (le) 14 mai 2004
Connecté Dernière activité aujourd'hui, 21h21
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Messages que j'ai postés

Dans le sujet : Vu sur YJA ou Amazon Japan

aujourd'hui, 18h07

Trop gros seins, mais sinon l'image est sympa avec une Madoka proche de l'anime.

 

Cette Madoka entre pourtant dans les standards recherchés par les amateurs Nippons. De plus, je peux faire une image similaire à l'animé si j'avais voulu.


Dans le sujet : Vu sur YJA ou Amazon Japan

aujourd'hui, 15h28

On se souvient que l'année dernière, un vendeur japonais avait revendu une reproduction A4 de mon fan art Tanaba sur Yahoo Japan à un prix de 4600 yen :

 

https://www.jauce.com/auction/m1107183376

 

J'ai eu la surprise de constater qu'un variant plus simpliste de mon fan art tente actuellement d'être vendu sur le même site :

 

https://www.jauce.com/auction/j1134963803

 

Mon fan art Tanabata qui a été refait par un quidam par IA et qui tente de le revendre sur un site de vente aux enchères, j'ai jamais vu cela. 

 

On va voir à combien les variants se vendent ! Résultat demain... A suivre....


Dans le sujet : Les travaux de CyberFred

aujourd'hui, 15h11

Pourtant, je place exprès un "previously" en début de chapitre. 


Dans le sujet : Les travaux de CyberFred

aujourd'hui, 14h16

« La Première Marche »

par CyberFred

 

Épisode 23 – Attention à Manami !

 

 

Précédemment, dans Kimagure Orange Road

 

Or donc, les jeux étaient faits. La confusion entre les deux univers battait son plein, au grand dam de nos héros, la plupart propulsés dans une étrange course interdimensionnelle pour retrouver Manami, disparue on ne sait où, ignorant au passage que Hikaru était déjà aux mains d’une puissance inconnue. Pour ainsi dire, tout concourait à une situation inextricable où les apparences étaient trompeuses entre tous les protagonistes. Égarée dans un autre univers, Madoka ne pouvait plus rentrer chez elle, où moment où sa pire menace était précisément chez elle. De son côté, Kyosuke, accablé de remords, pleurait avec désespoir devant l’alter ego de sa bien-aimée inconsciente ! Hikaru, celle qui provenait d’un monde parallèle, et qui l’accompagnait, assistait impuissante à cette scène, croyant son destin à jamais tracé sur les pavés de l’Enfer, persuadée d’avoir été victime de la trahison de son amour.

Comment tout cela finira-t-il ?...

 

Les mains tremblantes, les yeux figés dans l'horreur, Hikaru se trouva muette, enveloppée par un silence glacial, tandis que Kyosuke se penchait vers celle qu'il avait proclamée être son amour. C'était pire que tout ce qu'elle aurait pu imaginer, dépassant même les limites de ses cauchemars les plus sombres. La réalité, implacable et cruelle, frappait l'âme de la jeune fille, la laissant pétrifiée face à cette soudaine folie. Jamais auparavant tel moment n'avait été aussi terrifiant, à l'exception de la disparition de ses parents. Que pouvait-elle faire face à cela ? Était-ce la fin de tout ?...

Elle ne remarqua pas tout de suite le groupe de personnes rassemblées à quelques pas d'elle, sur le côté du salon. L'une d'entre elles s'avança précipitamment vers Madoka et Kyosuke.

– Par les Cieux, Kyosuke ! Mais qu'as-tu fait ? demanda Akane, son visage exprimant toute son inquiétude pour son amie.

Akane n'aurait jamais imaginé voir Madoka se retrouver dans une telle situation. Kyosuke, son ami le plus cher, venait de porter un coup si dur à sa compagne, que celle-ci sombra instantanément dans l'inconscience. Quelle démence avait traversé l'esprit de son cousin ? Que s'était-il passé dans l’autre univers ?

– Kyosuke, écarte-toi, je m’occupe d’elle.

Le jeune homme, toujours pétrifié par l'audace de son geste insensé, resta muet devant sa cousine, incapable de l'empêcher de vérifier si Madoka avait subi un préjudice plus sérieux qu'il ne semblait.

De son côté, Kurumi avança vers Hikaru, qu'elle retrouvait pour la première fois depuis son départ de Tokyo pour Otaru. Elle réalisa à quel point elle avait changé en quelques semaines seulement, une transformation inévitable pour quelqu'un contraint à l'exil par le retour de Madoka des États-Unis, déterminée à reconquérir un Kyosuke qui la désirait ardemment. Cependant, Hikaru paraissait plus jeune que dans ses souvenirs.

– Hikaru ?!... interrogea-t-elle.

Kurumi n'avait jamais vu son amie arborer une expression aussi sombre et triste. Hikaru était pourtant consciente de la situation entre son frère et Madoka. Comment expliquer ce visage éteint et replié sur lui-même ?

– Hikaru… tout va bien ? insista-t-elle.

Accablée, la jeune fille observait en silence Kyosuke, toujours prostré près du corps inconscient de Madoka.

Akane interrogea son cousin, tout en soulevant les paupières de Madoka :

– Kyosuke, pourquoi l’as-tu frappé ? C'est une folie, ce que tu viens de faire !

Il sortit enfin de son silence.

– Je… En fait, ce n'était pas moi… balbutia-t-il.

– Que me racontes-tu là ? J'ai moi-même assisté à la scène. Nous en sommes tous témoins, ici.

– Je te certifie que ce n'est pas ma faute ! s'exclama Kyosuke avec véhémence. Je n'ai jamais eu l'intention de lui porter la main. Mais je me suis retrouvé dans l'incapacité de retenir mes gestes... Je ne comprends pas…

– En tous les cas, tu l'as rudement secouée, coupa Akane. Elle est complètement sonnée. Viens m'aider à la déposer sur le canapé. Vite !

Poussé par l'impulsion de sa cousine, Kyosuke souleva la jeune femme par les épaules, tandis que sa cousine maintenait ses pieds. Au passage, Akane ne put s'empêcher de remarquer la fascinante combinaison noire et moulante de Madoka qui mettait en valeur des courbes, qui ne la laissaient pas indifférente.

Pendant ce temps, de leur côté, Takashi et son petit neveu ne restèrent pas indifférents non plus face à la situation.

Kazuya sortit le premier de son silence :

– Attendez ! s'écria-t-il soudainement. Ce n'est pas Hikaru et Madoka !

Cette déclaration inattendue attira l'attention de tous vers le petit garçon.

– Que veux-tu dire par là ? demanda Kyosuke, tandis qu'il terminait de déposer Madoka, toujours endormie sur le canapé.

– Kazuya, tu exagères, n'est-ce pas ? fit Kurumi, intriguée, se demandant ce que son jeune cousin voulait dire.

– Pas du tout, cousine. Je ne peux pas lire dans leurs pensées à toutes les deux. Mais lui, ton frère, c'est bien lui.

Takashi s'approcha à son tour. Après avoir regardé Madoka allongée sur le canapé, il se tourna vers Hikaru, toujours immobile, le regard perdu dans le vide, semblant ignorer jusqu’ici les discussions qui se déroulaient autour d'elle.

– Hikaru, il faut que vous reveniez à vous, lui dit-il. Est-ce que vous m'entendez ?...

Elle tourna finalement la tête vers celui qu'elle considérait comme le père de Kyosuke.

– Hikaru, est-ce que vous m'écoutez ? insista-t-il.

– Papa, laisse-la respirer ! implora Kurumi. Je comprends le choc qu’elle a dû subir.

– Monsieur Kasuga, pourquoi dites-vous que nous ne semblons pas être qui nous sommes ? demanda soudainement Hikaru, comme émergeant d'une torpeur.

Un sourire se dessina sur les lèvres de Takashi :

– Ne vous inquiétez pas, Hikaru. Tout va s’arranger. Maintenant, rassurez-vous déjà sur Kyosuke, ici présent : il n’est pas celui que vous connaissez.

La jeune fille exprima sa perplexité :

– Que dites-vous ?...

– Ce n’est pas lui, continua Takashi. Lui, c’est mon fils. Il est de ce monde. Mais vous, vous provenez d’un autre univers parallèle.

Hikaru se sentit alors abasourdie :

– Je… ce n’est pas possible ! J’ai… j’ai été seulement téléportée du pont…

– La réalité est bien plus compliquée que cela, fit Takashi. Accompagnez-moi, je vais parler à tout le monde. (À tous) Rapprochons-nous, pour que je puisse expliquer.

Dans le silence, Hikaru jeta un regard curieux à Kyosuke et, quelque part, se sentit intérieurement soulagée. Il n’était donc pas son Kyosuke ?... Vraiment ?... Si tel était le cas, comment pouvait-il être avec cette Ayukawa en ce monde ? Cette fille pouvait-elle voyager à volonté voir le Kyosuke ici dans cet univers, tandis qu’elle était avec Kenji dans son propre monde ? C’était bizarre.

Laissant Madoka sur le canapé, Akane interrogea son cousin, tandis qu’ils se dirigeaient tous deux vers le petit groupe qui se rassemblait.

– Kyosuke, que s’est-il passé quand toi et Madoka êtes partis d’ici ?

Le jeune homme raconta alors sa brève interaction avec l’autre monde :

– J’ai été séparé d’elle. Je me suis retrouvé en train de tomber dans le vide avec Hikaru. Je ne sais pas pourquoi. Cela m’a désemparé. J’ai eu la peur de ma vie. Je tombais avec elle ! Je ne savais pas où nous tombions ! C’était sombre ! Je n’avais pas le choix. J’ai décidé d’emmener Hikaru avec moi et de fuir cet endroit.

Akane réfléchit un instant :

– Mais si Madoka n’était pas là avec toi pour prononcer les mots-clés que Kurumi a choisis, comment es-tu revenu ici ?

– Justement la peur du vide, confirma Kyosuke, les yeux empreints d'une confusion sincère. Mon père avait raison dans ses explications. C'est bien la peur seule qui m'a guidé pour revenir ici. Mais je devais entraîner Hikaru avec moi pour la sauver du danger. Pourtant, je ne saisis pas comment j'ai pu frapper Ayukawa en revenant ici.

– Je répète qu’elle n'est pas ta Madoka, insista Kazuya, qui avait entendu la conversation. Elle appartient à l'autre univers. Je ne peux lire son esprit.

Bien que rassuré par ces mots, Kyosuke ne put réprimer un sentiment de culpabilité, en songeant à cette jeune femme dont le visage était identique à celle qu'il aimait.

– Mais pourquoi est une autre Ayukawa qui est ici ? s'interrogea-t-il, plongé dans ses pensées.

Takashi semblait prêt à éclaircir ce mystère :

– Écoutez-moi tous, entama-t-il solennellement.

Mais Akane, dans un élan d'inquiétude, l'interrompit :

– Pardon, oncle Takashi, et si nous réveillons Madoka ?

Hikaru, la voix chargée d'appréhension, prévint vivement :

– Non, ne faites surtout pas cela ! Elle est dangereuse !

La vision d'une Madoka menaçante sema le doute parmi l'assemblée.

– C’est une méchante Madoka ? demanda Kazuya.

– Pire que cela, confirma Hikaru. Elle est la source de tous les maux. Si jamais elle se réveille, vous devrez tous utiliser votre pouvoir pour parvenir à la neutraliser.

Les regards perplexes se croisèrent, alors que Kurumi, étonnée, s'exclama :

– Hikaru… Tu... tu es au courant du Pouvoir ?...

– Oui, fit Hikaru en acquiesçant. Depuis ma rencontre avec Kyosuke.

Étonnée par les subtilités des univers parallèles, où chaque événement peut diverger, Kurumi, rassurée, ajouta :

– Heureusement que notre Hikaru est loin de tout cela, à Otaru.

– Non, elle n'est plus à Otaru, fit Takashi, dans un soupir contrarié qui fit taire toutes les illusions.

– Tu plaisantes, papa ? s'exclama sa fille avec incrédulité.

– Je ne plaisante pas. Elle est désormais dans l'univers parallèle d'où provient Hikaru ici présente, annonça son père, laissant planer un silence lourd de significations.

Face à l'incompréhension générale, il se sentit dans l'obligation d'apporter plus d’explications :

– Tout ce que j'ai appris des voyages de Kyosuke et tout ce que j'ai observé de mes propres yeux m'ont convaincu d’un mécanisme fondamental qui régit les voyages entre les dimensions : chaque déplacement provoque un échange entre deux alter egos.

Des regards interrogateurs pointèrent alors vers lui, chargés d’incompréhensions, face à tout ce dédale de mystères autour des réalités parallèles.

Takashi reprit alors, sa voix empreinte de gravité :

– Quand Kyosuke a franchi pour la première fois les frontières de notre réalité pour explorer par accident une autre dimension, il s'est substitué à un autre Kyosuke, qui a fait de même en se rendant dans notre propre monde.

– Dans le nôtre ?... murmura Kurumi, sa voix teintée d'incrédulité.

– Tout à fait, confirma Takashi. Notre Kyosuke n'est resté que très peu de temps de l'autre côté, de sorte que son double, ayant pris sa place ici, n'a pas eu l'occasion d'interagir avec nous.

– Mais c’est fou ! s'exclama Kyosuke, exprimant aussi le trouble des autres membres de sa famille et de Hikaru.

– Non, c'est un fait, répliqua Takashi d'un ton calme. Apparemment, le Pouvoir veille à équilibrer les énergies vitales entre les univers, pour éviter tout vide quantique et les instabilités de continuum.

Kyosuke reprit alors la parole :

– Mais, papa, dans le cas des voyages dans le temps, il y a bien eu des situations où deux personnes identiques, mais d’époques différentes, se sont retrouvées toutes les deux au même endroit.

– Dans un seul et même univers, cela ne pose aucun problème, expliqua Takashi. Mais entre des sphères séparées par des vibrations distinctes, une loi spécifique, édictée par le Pouvoir, régit les interactions entre des individus identiques.

– Ainsi, voilà pourquoi c’est une autre Ayukawa qui est ici, laissa tomber Kyosuke. La nôtre est toujours dans l’autre univers.

– Ceci explique aussi pourquoi la Manami que nous avons rencontrée ici provenait d'un autre univers, enchaîna Kurumi, cherchant à saisir la complexité de la situation. Parce que nôtre Manami avait quitté notre propre monde.

– Exactement, confirma Takashi.

– Vous avez rencontré la sœur de mon Kyosuke ? demanda Hikaru, son visage exprimant la surprise.

– Oui, répondit Kurumi. Elle n'a eu de cesse de vous chercher, toi et Kyosuke. Pour elle, vous aviez disparu pendant deux ans !

Hikaru eut des yeux ronds d'étonnement.

– Deux ans ?...

– Oui, nous sommes en 1988.

– Par les Cieux !... Je n'ai passé que quelques minutes dans la bulle de téléportation de Kyosuke... et deux ans se sont écoulés !... Cela explique pourquoi ton frère paraît plus âgé que celui que je connais !... Mais au fait, où est mon Kyosuke maintenant ?

Takashi répondit à cette question, toujours avec son tact habituel :

– Hikaru, nous savons, grâce à la Manami de votre univers, que vous avez rencontré votre Kyosuke alors qu'il résidait dans une ville voisine de la vôtre. Et que tous deux avez disparu en sautant du pont de Yokohama.

– Oui, c'est exact, acquiesça Hikaru. Mais je veux savoir où il est, maintenant. Je comprends le concept de Pouvoir, mais je suis perdue dans ces histoires d'univers parallèles…

– J’y viens : à partir du moment où les alter egos s'échangent lors de ces voyages, votre Kyosuke est forcément toujours là-bas, dans votre univers... mais avec votre propre double !

Un murmure d'étonnement parcourut les Kasuga, incapables de saisir pleinement l'ampleur de cette révélation.

– Oui, je suis désolé de le dire, dit Takashi, mais c’est obligé, puisque vous, Hikaru, êtes ici présente.

– La pauvre Hikaru ! s'exclama Kyosuke avec angoisse, songeant à la dernière fois qu’elle l’a vue et entendue. Elle qui devait trouver la quiétude à Otaru, elle a dû être tirée brutalement de son sommeil et... Mais… Mais alors… (Il fit alors les gros yeux à son tour, se rendant compte de quelque chose de plus terrible encore) Ciel !... Elle a dû chuter dans la baie de Yokohama sans prévenir, pendant que je revenais ici avec Hikaru ici présente !

– Oh non, ne dis pas cela, grand-frère ! s'inquiéta Kurumi de plus en plus stressée. C'est affreux !! Pas Hikaru !

– Ne cédons pas à la panique, tempéra Takashi. Si notre Hikaru a été précipitée dans cette chute, je suis convaincu que l'autre Kyosuke a dû la secourir avec son pouvoir. On a bien vu, à ses vêtements différents, qu’il est bien apparu ici, puis a disparu promptement pour rejoindre son propre univers. Il s'est forcément retrouvé en compagnie de notre Hikaru, qui venait juste de terminer son voyage entre les dimensions.

– En es-tu certain, papa ? demanda son fils, son inquiétude à peine apaisée. Je dois retourner là-bas pour en avoir le cœur net. Prononcez-moi les mots-clés !

– Pas si vite, Kyosuke ! intervint Takashi. Il nous faut d’abord bien réfléchir avant d'agir.

– Donc, pour résumer, notre Madoka est actuellement bien dans l’autre univers ? intervint Akane, dont l’esprit semblait préoccupé par son sort.

– Effectivement, elle a bien remplacé celle qui est allongée sur le canapé, expliqua Takashi. Elle est toujours de l’autre côté, dans une demeure identique à celle où nous nous trouvons.

– Et que dire notre Manami ? questionna Kurumi. Où est-elle passée ?... Pourquoi n'est-elle pas revenue ici lorsque l'autre est repartie ?

– Je n'en suis pas certain, répondit Takashi, perplexe. Nous avons en effet tous vu que celle que nous avons rencontrée est repartie brusquement d’ici dans son propre univers, avant même que ne débute le voyage prévu avec Kyosuke et Madoka. Mais au lieu de revenir automatiquement ici, notre Manami a probablement été dirigée vers un tout autre univers. C'est précisément parce qu'elle est partie ailleurs que nous avons vu subitement son double repartir seule pour réintégrer sa propre dimension.

– Mais alors, Madoka est en train de rechercher inutilement Manami, qui n'est déjà plus dans cet autre univers ! fit Kurumi, la terreur s'insinuant de plus en plus dans ses paroles. C'est terrible !

– C'est pourquoi je dois y retourner immédiatement ! déclara Kyosuke avec détermination. Je ne laisse pas Ayukawa toute seule là-bas !

– Attends, Kyosuke, je t'en prie ! insista son père. Ton double doit être sur le pont de Yokohama, mais pas avec Madoka. Si tu voyages maintenant, tu seras quand même éloigné d’elle.

– Mais au moins, je serai dans le même espace-temps qu’elle.

– Cela devient compliqué tout cela ; j’ai besoin de faire un dessin, ajouta Akane, dépitée. J’espère qu’on retrouvera notre Manami dans tout ceci.

– Écoute, grande sœur, le plus important est de savoir que Manami va bien, dit Kazuya. Mais on ignore si en allant dans un nouvel univers parallèle, elle a fait des échanges avec d’autres de ses alter egos.

– Là où elle est en ce moment, il n’y avait pas de double à destination, sinon, nous l’aurions vue apparaître ici, répondit Takashi, laissant planer une lueur d'incertitude chez les autres.

– Pas dans l’univers précédent où elle s’était d’abord rendue ?...

– Non, Kazuya. Pour préserver tous les équilibres, le Pouvoir veut que celui qui initie le voyage interdimensionnel oblige son alter ego de se rendre seulement dans l’univers d’origine du voyageur, en lieu et place d’où il est parti, c'est-à-dire : ici pour le cas de notre Manami. Or, nous n’avons pas vu d’alter ego d’elle surgir ici. Notre Manami est donc présentement dans un univers où il n’existe pas de double d’elle-même.

Kyosuke, perplexe, s’interrogea :

– Mais pourquoi fait-elle tous ces voyages ? On dirait bien que c’est elle qui les initie, et non pas une de ses doubles qui en a le pouvoir.

– En effet, c’est encore un mystère, admit Takashi.

Une révélation soudaine émergea alors dans l'esprit d'Hikaru.

– Attendez ! s'exclama-t-elle. Je me rends compte d’une chose inquiétante : si mon propre double est avec mon Kyosuke, est-ce celui-ci va se rendre compte qu’il n’est pas avec moi ?

– Pourquoi t’inquiéter de cela ? demanda Kurumi se demandant si cette Hikaru, issue d’un univers parallèle, surjouait un peu.

Akane, teintée cette fois de malice, ne fit qu'accentuer le malaise :

– Oh mais j’en suis certaine, déclara-t-elle. Ton Kyosuke est bien trop intelligent et perspicace. Ce qui n’est pas le cas du nôtre !

– Akane !! Ça suffit les bêtises ! fit l’intéressé sur un ton énervé.

Dans un éclat de rire incontrôlé, Kazuya rompit la tension palpable.

Mais soudain, les yeux d'Hikaru s'écarquillèrent une nouvelle fois, révélant en elle une terreur nouvelle. Inexplicablement, elle pointa un doigt accusateur en direction de Kyosuke.

– Toi !!! hurla-t-elle de sa voix très vivace, comme si elle émergeait d'un cauchemar pour en vivre un autre. C’est toi !!...

Le jeune homme, décontenancé, se demanda si malgré toutes les explications de son père, Hikaru demeurait encore confuse sur qui est qui :

– Hein ?... Quoi ?... Moi ?... Attention, je ne suis pas ton Kyosuke. Je suis son double. Ton Kyosuke est…

Mais visiblement, Hikaru ne l'écoutait plus, dardant toujours sur lui son doigt accusateur.

– Toi ! répéta-t-elle avec insistance. C’est bien toi qui m’as embrassée tout à l’heure !

Une telle révélation tétanisa tout le monde dans un silence horrifié, confrontés à l'impensable. Un tourbillon cauchemardesque inonda l’esprit de Kyosuke ! Le baiser ! Oui, il se souvint avoir embrassé…

– Ah oui, « en lieu et place », disais-je, fit Takashi d'un ton paisible.

Kyosuke se sentit désemparé. Il était pris entre deux cauchemars : celui de Madoka qu'il avait blessée et celui du baiser accidentel reçu de Hikaru.

– Mais-mais-mais... Attends !... Ce n'est pas ce que tu crois ! balbutia le pauvre Kyosuke.

– La plus belle soirée de toute ma vie ! s'exclama Kazuya, n’en pouvant plus de rire de voir son cousin se ridiculiser.

– Kyosuke ! Tu… tu as osé embrasser la malheureuse Hikaru, alors que Madoka avait confiance en toi ? s'indigna Akane.

– C'était pas moi qui l’ai voulu ! se défendit Kyosuke.

– Tu as dit la même chose quand tu as frappé Madoka !

– C'est Hikaru qui m'a embrassé !

– Arrête et avoue, insista sa cousine. Tu pensais mourir en chutant du pont, et tu as fait ce… geste désespéré !

Agacé par toutes ces accusations insensées, Kyosuke se tourna vers Hikaru, l’air énervé :

– Mais dis-leur, enfin !

– Hé ! Pas de menace, toi qui préfères les filles louches ! répliqua Hikaru d'un air méfiant.

– « Filles louches » ?... Ayukawa n'est pas une « fille louche » ! s'insurgea-t-il.

– Kyosuke et Hikaru, arrêtez de vous chamailler ! intervint Kurumi, qui semblait, sous le stress, vouloir prendre une position neutre. Nous devons agir. Il y a des gens de l'autre côté qui auront besoin de notre aide.

Kyosuke et Hikaru croisèrent alors les bras, chacun de leur côté, se regardant en chiens de faïence.

– En effet, nous devons ramener Madoka et Hikaru, ajouta Takashi avec calme. Toutes deux doivent être paniquées.

– Mais qu'en est-il de Manami ? s'inquiéta Kurumi. Si elle n’est plus du tout dans l'univers où elle est censée être, comment aller la récupérer, maintenant ?

– Chaque chose en son temps, répliqua son père. Tant qu'elle voyage, elle ne court aucun danger. L'urgence immédiate est de ramener Hikaru et Madoka ici. Et seul Kyosuke peut le faire.

Allongée sur le canapé, Madoka revint à elle, au son des brouhahas plus intenses. Elle entrouvrit les yeux, laissant la lumière douce de la vaste pièce caresser son regard. Le plafond au-dessus d'elle semblait familier, évoquant sa propre demeure. Ses souvenirs affluèrent alors. Elle s'était retrouvée là, sans explication, submergée par la douleur qui avait marqué son visage. Ce type, Kasuga Kyosuke, lui avait infligé un coup décisif, profitant d'un moment d'inattention de sa part. Une erreur fatale… Sa mentore d’autrefois n’aurait jamais supporté une telle faiblesse. Une rage sourde émergea alors en Madoka, nourrie par cette première fois où une telle humiliation l’avait frappé. Dans l'immédiat, une seule chose importait : agir. Par chance, tous dans la pièce semblaient l'ignorer, absorbés par des échanges animés et bruyants, dont elle ne saisissait que des bribes. Peu lui importait, elle devait élaborer un plan pour fuir sa propre demeure, étrangement méconnaissable. Où était Kenji ?... Avait-il trouvé refuge quelque part ?... Ou bien, l’avait-on enfermé dans une des pièces de la demeure ?... Elle ne pouvait partir sans en être certaine.

Dans les replis de sa combinaison, elle avait toujours sur elle quelques médiators que personne ici ne semblait avoir trouvés. Une autre chance qu’elle n’ait pas été fouillée. Avec célérité, elle en saisit un entre ses doigts. Elle repéra non loin d’elle cette jeune femme de son âge aux cheveux courts, d'un rouge bordeaux, semblant être celle qui l'avait déposée sur le canapé. Elle était de dos, captivée par le petit groupe qui se tenait devant elle.

C'était le moment opportun !

Sans plus attendre, Madoka se leva, oubliant sa douleur, tenant fermement le médiator de sa main droite. D'un mouvement habile, elle glissa son avant-bras gauche autour du cou d'Akane, la pointe menaçante du médiator, tenu par sa main droite, reposant contre sa carotide.

– Plus un geste, tout le monde ! s'écria Madoka d'une voix impérieuse. Où elle va y passer !

– Akane ! s’écria Kyosuke.

– La méchante Madoka s’est réveillée ! hurla Kazuya.

– Cousine Akane ! frémit Kurumi.

– Je vous l’avais dit ! Elle est dangereuse ! fit Hikaru le regard sombre.

Akane se trouvait menacée d'une manière inédite. D'ordinaire, son pouvoir des illusions lui permettait d'intervenir promptement. Mais cette fois-ci, Madoka ne la regardait pas. Elle se tenait derrière elle, brandissant son arme de prédilection pour la menacer. Ainsi, sans regard échangé, Akane ne pouvait pas influencer son esprit. Mais tout comme son frère Kazuya, qui ne pouvait lire les esprits des êtres issus de mondes parallèles, son pouvoir psychique aurait-il pu véritablement agir sur cette Madoka ? Il fallait pourtant agir. Mais Madoka avait réussi à bloquer son bras gauche derrière son dos, la main bloquée entre le genou de son adversaire qu’elle avait remonté jusqu’à sa hanche, tandis que son bras droit était également immobilisé par une hanche qui la pressait. Cette Madoka connaissait manifestement tous les moyens pour neutraliser son adversaire. Mais dans le même temps, Akane eut la pensée fugace que Madoka la touchait vraiment de très près… de tout son corps… corps qui était enveloppé de sa combinaison fascinante…

– Madoka, intervint Takashi, vous ne comprenez pas ce qui se passe. Vous n’êtes pas dans…

– Shut up ! pesta Madoka, irritée. C’est à vous de m’écouter !

– Que veux-tu, Ayukawa ? fit Hikaru à son tour. Tu ne t’en tireras pas comme ça !

– Ah… Te voilà enfin, Hiyama ! Mais d’abord, vous allez tous reculer lentement, sans geste brusque !

Tous s'exécutèrent dans un silence pesant.

Kyosuke n’osait pas utiliser son pouvoir télékinésique contre Madoka. Il était encore traumatisé pour agir à nouveau contre elle, même s’il ne s’agissait pas de sa Madoka. Kazuya, dont les capacités psychiques semblaient illimitées, ne pouvait agir contre un être issu d’une autre dimension.

Tous reculèrent, sauf Kurumi, qui semblait particulièrement irritée par la situation.

Madoka la remarqua :

– Toi, la fille aux tignasses mal assorties ! Recule aussi avec les autres ! Allez !

La mâchoire de Kurumi se serra. Jamais on ne l’avait insultée de cette manière.

– Tu… tu oses me dire qu’il y a un problème avec mes cheveux ?

– Recule, stupid girl !

– K… Kurumi, pas de bêtises, hein ? émit Akane, consciente de la nature impulsive et imprévisible de sa cousine.

Les poings de Kurumi se serrèrent de plus en plus, tant la rage intérieure avait essaimé tout son esprit.

– Tu oses m’insulter !!? hurla-t-elle, s’avançant à présent vers Madoka.

La colère de Kurumi était à son comble.

– Je te préviens, [censuré], menaça Madoka, tendue sur Akane à l’extrême, les doigts nerveux sur son médiator. Si tu fais un pas de plus, je…

– Pour… pour qui te me prends ?!!! vociféra la jeune fille face à elle, laissant échapper toute la force de sa colère jusqu'à en perdre le souffle, ses yeux fulminant de rage.

– Kurumi ! hurla Kyosuke, voyant sa sœur sombrer dans une rage incontrôlable. Ne fais pas... !

Trop tard !...

Sa sœur déclencha alors tout son pouvoir sur Madoka… mais d’une manière complètement nouvelle, au point que tout le monde en fut estomaqué !

 

 

 

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Dans le sujet : Les travaux de Punch

aujourd'hui, 14h11

Ca sourit pas quand même. Demande dans tes prompts qu'elles sourient ! 


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