48 réponses à ce sujet

[Olivier]

Le glowstick permet a l'idol de juger sa notoriété en cherchant dans la salle les glowstick de sa couleur et éclairé également le visage du fan pour être vu de son idole, etc.

[CyberFred]

Tu es un vrai spécialiste, Olivier. Je ne savais pas tout cela. Punch, il faut créer un fil spécifique, je crois. Olivier, tu peux aussi le faire. 

[Olivier]

Peut être mais je simplifie et vulgarise aussi car c'est bien plus complexe .

[Olivier]

On peut ajouter pour la culture que idol, fille que l'on idolâtre, est en katakana aidoru pour prononcer comme "aïe doll" et est un jeu de mot entre l'anglais et le japonais. Ai signifiant amour en japonais et doll référençant la poupée en anglais. Et c'est aussi un jeu de mot français avec idole, puisque c'est aussi l'origine du concept japonais d'après un film français, l'idole originelle étant Sylvie Vartan qui a fait chavirer les japonais.

Enfin, comme il ne faut pas confondre les geisha avec des prostituées, il ne faut pas non plus confondre les idols avec les gravure idols dont la jeunesse et les poses suggestives renvoient à l'érotisme enfantin toléré au Japon jusqu'en 2014.

Pour revenir à KOR, même Hikaru représente la gravure Idol dans l'épisode 8 lorsqu'elle est agenouillée dans l'eau avec son maillot vanille fraise à l'âge de 13 ans. Hé oui, il y a du pedo-erotisme dans KOR !! Mon dieu...

[Olivier]

On peut ajouter que désormais les photobooks d'idols sont interdits en France, raison pour laquelle Amazon par exemple ne les exporte plus. Je me demande s'il faut rendre ceux des °C-ute ?? Lorsque les lois doivent aussi s'adapter au contexte. Un photobook d'artiste de la chanson ne devrait pas être proscrit s'il s'inscrit dans un goodie de fan, mais bon, chacun jugera. En tout cas, on ne peut normalement plus en détenir. C'est les wota qui vont faire la gueule.

[Olivier]

Punch, j'ai renommé en phénomène idol, car au Japon c'est un véritable phénomène. Les idols sont partout dans les rues, en affiches, publicités, etc. Et il existe plus d'un millier de groupes d'idols constitués chacun de 1 à une quarantaine de membres. Et des écoles spécifiques forment au métier d'idol dès le plus jeune âge (6 ans je crois). Ainsi on peut estimer que l'archipel compterait pas loin de dix mille jeunes filles en rotation d'idol. Le groupe le plus connu des AKB48 fait plus d'audimat TV que les élections politiques.

[Punch]

Oui, merci pour ces explications Olivier

 

Le "phénomène idols" est surtout localisé au Japon. Les occidentaux semblent mal à l'aise avec le concept sans doute jugé trop ambigu et les décalages culturels encore importants. Actuellement, il est inconcevable d'exporter tel le concept des idols... même si nous avons connus à un époque quelques boys band.

 

Pourtant, la K-pop, plus agressive, semble mieux prendre que les idols. Une explication ?

[Olivier]

Je pense d'abord que la K-pop est une copie de la Jpop mais axé masculin dans un premier temps, puis pour les groupes de filles, des demoiselles plus matures. Donc il est plus logique avec nos ex boys band qu'on accepte en France que des adolescentes les aiment comme autrefois Bruel et pour les garçons, les filles matures passent mieux. Les idols japonaises sont souvent jeunes, le paraissent d'autant que les japonaises paraissent encore plus jeunes en plus qu'elles le sont réellement. Une des chanteuses des Berryz Kobo ou des Bueno qui avait 25 ans en paraissait 12 avec ses couettes et le visage des japonais dont le gène de la ride ne semble pas exister avec une peau qui pourrait s'apparenter parfois a un masque en plastique lisse.

D'autre part, le marché japonais et l'esprit replié pendant 200 ans fait que le Japon se voit comme un marché autosuffisant, quand au contraire la Corée veut dominer culturellement le monde. Les objectifs de base ne sont donc déjà pas les mêmes.

Ainsi la Corée surpasse ou souhaite surpasser le Japon dans les domaines des idols, anime, manga, jeux vidéo, téléphone mobile, etc.

Le concept Idol enfin qui associe jeunes chanteuses et public masculin renvoi inévitablement à la lolita de Kubrick et donc a ce côté sulfureux. C'est là où il est important de distinguer l'idol japonaise qui est un métier et est très exigeant en terme d'études a côté, sport quotidien, entraînement chant et danse, représentations, fan rencontre, etc. Une sorte de sport étude où certains craquent aussi. Des filles au Japon et des garçons en Corée ont parfois été au bord du suicide pour cette exigence constante, où les seules vacances sont souvent simplement des représentations hors du pays. Donc au final du travail, encore du travail...

[Olivier]

Je pense que la conclusion, c'est que l'on peut aimer ou non cela, mais qu'on ne peut que respecter toute l'ambition et le don de soi qui est derrière cette activité.

[Olivier]

Finissons par un clip

[Punch]

Merci pour cette conférence très enrichissante maître Olivier

Une question : que penses-tu tu concept de "Sailor Moon" ? Une sorte de mélange entre le shojo, le sentai, la mythologie japonaise, les magicals girls, et les idols (et sans doute encore d'autres références à retrouver) ?

Sailor Moon ne serait-elle pas une synthèse de la culture japonaise ?

[Olivier]

Je ne connais que de nom, j'étais trop âgé quand le dessin animé est arrivé en France.

[tcv]

Je me demande ce que peuvent devenir ces idols après un certain âge.

[Olivier]

Plusieurs quittent le monde du divertissement, d'autres deviennent des chanteuses solo, actrices, mannequins, présentatrices TV, travaillent dans la mode, deviennent institutrices, changent complètement de vie. Il y a tout les cas de figure.

[Olivier]

Pour les Cute par exemple, 4 font une carrière aujourd'hui sur le groupe final de 5 et initial de 8.

On peut citer Airi qui continue une carrière solo. Mai, que je préférais, a monté sa propre entreprise de mode avec WithMii. Idol de 6 à 20 ans !! Elle est aujourd'hui cheffe de son entreprise et travail dans le milieu qui lui plaisait, c'est plutôt bien.

Airi était la seule a vouloir poursuivre la chanson et fait une carrière solo.

On peut noter que la plus jeune gagnait 45 000 euro et la leader pas loin de 100 000 annuel. Ce n'est donc pas que de l'exploitation.

[CyberFred]

Cool cet endroit ! Et je vois que Olivier y nage sans problème comme un poisson dans l'eau Et on ne l'arrête plus  

 

En tous les cas, c'est clair qu'en deux jours j'en ai appris beaucoup sur ce phénomène Idol. 

[tcv]

Je rappelle qu'on a déjà parlé du phénomène idol sur ce forum ICI.

Il y a des côtés lumineux mais aussi sombres dans ce phénomène.

 

Le monde des idols n'est pas toujours celui des Bisounours.

[tcv]

Cela me fait penser que les anime parlent parfois des idols.

 

Je ne sais plus si Creamy peut être considéré comme une idol suivant les critères d'Olivier. Elle n'a à ma connaissance aucune couleur associée. Mais les glowsticks n'existaient peut-être pas encore quand Creamy est apparue en 1983.

 

Je n'ai pas encore eu le temps de voir attentivement tout le 1er long épisode de "Oshi no ko" mais le monde des idols n'est pas si rose (voir ce qui arrive malheureusement à Ai Hoshino)..

[Olivier]

C'est plus axé sur la Magical Girl que l'idol, Creamy étant plus présentée comme la star de la production Parthénon plutôt qu'une idol au final.

[Chibi]

The girl downstairs (webtoon coréen) évoque un peu de ce sujet. Pour avoir vu des reportages, les idols sont très loin d'avoir une vie de rêve.