Nouveau générique! Je me rappelle que dans les premières éditions VHS de Anohi ni Kaeritai, "Kagami no Naka no Actress" avait été mis en générique de fin : après le premier visionnage, j'étais submergé par l'émotion, et cette chanson m'avait obsédé pendant assez longtemps. J'en avais fait une retranscription en yaourt, en l'écoutant en boucle sur mon radiocassette.
J'aime aussi beaucoup l'animation de ce générique. Habituellement, les animations sont faites sur des cellulos superposés sur le décor de fond peint au pastel : c'est ce qui est fait dans la plupart des longs-métrages en animation 2D (Disney, Miyazaki). Mais rarement (parce que ça coûte très cher), on voit comme ça des séquences où TOUT est sur cellulo, décor compris, pour pouvoir animer l'ensemble. J'ai quelques exemples en tête : la première scène à l'entrée de ToonTown dans Roger Rabbit ou pas mal de scènes de "La caravane de Mickey Mouse", ce qui permet de faire des effets visuels incroyables. Ici le rendu est magnifique (surtout en HD!) et les dessins des personnages sont superbes. Mais j'imagine à peine le travail titanesque que ça doit être d'animer à la main des scènes comme celle de Kazuya et Jingoro, ou celle dans laquelle Madoka lit le magazine!
Et le nouveau générique de fin? "Oui ben on a mis tout le budget sur celui du début alors faut pas trop demander non plus..." Mais "Dance in the sweet memories" est aussi une très belle chanson, alors on pardonne.
- Le rêve de Kyosuke a une inspiration très traditionnelle : la musique de fond fait très "années 70". Elle me fait inévitablement penser à "Urami Bushi", reprise dans la BO de Kill Bill. On l'a déjà relevé à plusieurs reprises, mais les références cinématographiques sont innombrables dans KOR : à mes yeux, ce côté photo/ciné de la série est une incroyable valeur ajoutée par rapport au manga.
"Vivez heureux avec Hikaru" : étrange phrase dans la bouche de Madoka, même si on parle ici d'un rêve de Kyosuke. Dans mon esprit, celui-ci ne s'intéresse pas spécialement à Hikaru, du moins pas plus qu'à une amie : je ne pense pas qu'il finirait avec elle si Madoka disparaissait. Au contraire, je pense qu'il lui dirait ses sentiments pour Madoka. En tout cas, vous l'aviez relevé : Kyosuke fait maintenant des rêves prémonitoires ailleurs que dans son lit, sous le regard d'ailleurs un peu consterné de Master et Madoka.
"Dis le tout de suite si on t'emmerde"
Mais alors que Kyosuke et Madoka rentrent chez eux, débarquent par une ruelle une des copines de Madoka, qui ressemble furieusement aux autres copines de Madoka vues dans d'autres épisodes.
"Attends, tu eeees... Oryu! C'est ça : Oryu."
Elle est poursuivie par un gang de filles de la ville voisine, qui n'est pas le même gang de filles que dans l'épisode 27 parce que sinon ça aurait pu donner l'impression qu'on recycle les scénarios pour prolonger la série. Celles-ci ont une cravate jaune, et se font donc logiquement appeler les "Red wolves". On fait aussi la connaissance de leur chef, que l'on va appeler Élodie. (Oui ben c'est pas plus con qu'Annette.)
Madoka recueille Oryu et la soigne, mais celle-ci la joue "loup solitaire" : elle ne veut pas qu'on l'aide.
On apprend au collège que les "Red Wolves" sont vraiment méchantes. On l'avait deviné parce qu'elles ont les sourcils froncés comme Lavinia, mais là, ça se confirme : elles viennent de la ville voisine, elles terrorisent et elles rackettent tout le monde.
- S'en suit une scène avec Komatsu et Hatta qui se conclut par "Personne ne s'intéresse à nous". Arriver à ce niveau de lucidité dans la dernière saison, moi, j'admire.
- Kyosuke est inquiet pour Madoka, mais Hikaru le rassure. " Madoka me répète toujours que se mêler aux bagarres de ces gangsserait dangereuxserait illégalaggraverait la spirale de la violencerenforcerait un système de mafias susceptible de fragiliser l'Etat de droit
reviendrait à aider la police.
- Ah? Ah Ah, euh... ce que tu me dis là est très rassurant, et en même temps, je sais pas pourquoi, je ne suis pas rassuré. Dis Hikaru, tu as prévu quoi durant les 50 prochaines années?"
- Mais les amies d'Oryu viennent voir Madoka pour lui annoncer que celle-ci a été kidnappée par le gang rival. Je ne sais pas si c'est un problème de traduction, mais Madoka demande "Et les amies d'Oryu, elles ont dû aller à son secours, non?" comme si ce n'était pas les filles qu'elle avait en face. "Bah c'est-à-dire qu'elles avaient piscine, alors... on s'est dit, enfin, elles nous ont dit que tu t'en sortirait mieux qu'elle, même si on est 12 et que tu es toute seule."
- Mais nous revoilà quelques années en arrière, certainement avant l'arrivée de Kyosuke dans la ville. Madoka joue avec son médiator en acier, si j'en crois le bruit qu'il fait (sisi, ça existe, même si personnellement, tous les miens sont en plastique). Le gang des "cravates jaunes de la ville d'à-côté" (qui étaient visiblement déjà dans la ville de nos héros alors qu'on disait quelques minutes plus tôt qu'elles venaient d'arriver) vient gentiment proposer à Madoka de se joindre à leur gang.
"Allez Madoka, fais pas ta tête de mule, viens te mettre à l'abri, tu vas choper la mort."
Mais Madoka fait trop sa bêcheuse et les ignore. Arrive alors Oryu en kimono, qui sort son bilboquet et vient marave les cravates jaunes.
"Omae wa mou Shindeiru"
Mais elle est tarée, cette meuf! Les autres discutaient avec Madoka en lui proposant, sympa, de rejoindre son club. Et l'autre, elle débarque et et elle vient péter la gueule à tout le monde!
Puis elle dit : "Tu n'as jamais eu à te battre, et il vaut mieux qu'il en reste ainsi." Euuuuh, on parle bien de Madoka, non? "La louve au médiator", qui a déjà tabassé une douzaine de types depuis le début de la série?
- Arrivée chez elle, Madoka ouvre sa collection de médiators (rappel, elle joue du saxo) et les enfile élégamment sur une jarretière. La grande classe... Au passage, elle s'est remise en tenue de lycéenne, ce qui est pour le moins étrange puisqu'elle sort directement de l'ABCB. Mais on peut imaginer cela comme un marqueur d'identité, les autres membres des gangs en faisant autant.
Hikaru arrive et fait pression sur Madoka pour qu'elle ne parte pas se battre : "Si tu y vas, la police va t'arrêter, et alors... et alors... on ne pourra plus jamais se voir!"
Hein? Je savais que la justice japonaise était sévère, mais quand même... En France, quand tu participes à une bagarre de rue, au pire tu finis en garde à vue pour la nuit, tu prends pas perpète!
- S'ensuit l'une des plus belles scènes de la série, qui pour moi résume toute la quintessence de KOR. Ces vignettes, instants fugaces de la jeunesse de nos héros, défilent dans l'esprit de Madoka (où plutôt dans celles du spectateur, Madoka n'ayant pas été le témoin de toutes) : souvenirs fugaces, moments de joie, de peine, de gêne, de colère et d’intimité, entrecoupés de lieux et d'objets emblématiques de l'histoire. On se dit en cet instant que Madoka est prête à donner sa vie pour son amie.
Kyosuke essaie de l'en dissuader mais Madoka est une femme forte et déterminée. Elle s'excuse de la peine et de l'inquiétude qu'elle peut lui causer, mais elle ne renoncera pas.
- La scène inversée de théâtre No avec Ushiko et Umao dans leurs rôles inversés est fabuleuse!
- De façon étonnante, Kyosuke respecte la volonté de Madoka et trouve un ingénieux stratagème pour éloigner la police du repère des Red Wolfs. Probablement aussi n'a-t-il pas envie qu'elle se fasse arrêter.
"Je le reconnais, les gars, c'est Roger : la situation est sous contrôle, on peut rentrer au poste."
- Pendant ce temps, à l'usine, Oryu se fait tabasser. Élodie la menace à nouveau : "Je te le demande une dernière fois : abandonne ce territoire et disparais sans faire de bruit." C'est pour ça qu'elles l'ont capturée? Mais... pour ce qu'on en sait, Oryu est toute seule et elle est à leur merci : à quoi ça sert de lui demander d'abandonner le territoire, elle a déjà perdu, non?
Mais Oryu est fière et refuse. Elle subit alors les pires tortures.
"Aaah gnon, pas les youes, h'est mon point haible."
- Mais au moment où Élodie s'apprête à démonter sa face à Oryu avec sa planche de skate, Madoka intervient, et d'un geste rapide, découpe la planche avec son médiator. Très impressionnant, mais cela n'aura que peu d'effets puisque la planche de skate sera à nouveau intacte 20 secondes plus tard. A moins qu’Élodie ne cache des planches de rechange dans sa jarretière?
Madoka libère Oryu, mais toutes les filles du gang rival approchent d'elles avec des barres à mine. Elle se lève alors et déclare : "Je ne suis pas venue pour me battre."
Littéralement 10 secondes plus tôt...
En lieu et place, elle défie Élodie au skate. Mais celle-ci éclate d'un rire sardonique :
"Tu veux me défier au skate, toi, Madoka, plus connue sous ton surnom bad ass de "louve au médiateur"? Alors que moi, tout le monde m'appelle la... euh... louve au... euh... au SKATE! Voilà, c'est ça, la louve au skate."
- Madoka et Élodie se retrouvent, chacune avec l'un des skates de la collecque d'Elodie, au sommet du bâtiment. Elle se mettent d'accord sur les termes de la victoire : "La première arrivée en bas a gagné."
- S'ensuit une scène bien classe de descente en skate dans le bâtiment en construction. Bien que la spécialité de Madoka soit plutôt le saxophone, elle parvient à rattraper sa concurrente, et les deux luttent sans merci. Mais la voie sur laquelle elles s'engouffrent est sans issue et, si Madoka parvient à se rattraper, Élodie bascule dans le vide!
Heureusement Kyosuke utilise son Pouvoir pour l'empêcher d'arriver en bas la première et de remporter la victoire. Ouf!
(Oui ben je vois pas pourquoi je serais le seul qu'a pas le droit de recycler des trucs.)
- Finalement, Kyosuke recueille Madoka à son arrivée. Très beau moment : le regard complice qu'ils échangent n'échappe pas à Oryu, qui comprend pourquoi Madoka a tourné le dos à son passé de louve solitaire...