
Anime - Film 1 - Ano hi ni kaeritai
#81
Posté 28 août 2025 - 14h32
#83
Posté 28 août 2025 - 15h00
Je crois que les deux anime devant lesquels j'ai pleuré, c'est :- Le tombeau des lucioles- Ano hi ni kaeritai
ça nous fait un point commun
Ma femme me rappelle souvent à quel point j'étais retourné le lendemain du tombeau des lucioles... j'ai eu de mal à m'en remettre, je n'ai jamais eu la force de le revoir alors que c'est un véritable chef d'œuvre
#90
Posté 28 août 2025 - 22h13
Le point particulier est "ano".
Quand on étudie le japonais, on apprend les 3 pronoms démonstratifs :
Kono : désigne quelque chose proche de soi
Sono : désigne quelque chose de proche l'interlocuteur
Ano : désigne quelque chose qui est loin des 2 (donc au loin/distant).
Bref, "ano" signifie pour moi qu'il s'agit d'un jour lointain de tous dans lequel il n'est pas possible de revenir.
Une traduction pas très française mais plus proche serait : ce jour (ou ces jours le japonais ne marquant pas le genre ou le nombre) lointain dans lequel nous voudrions revenir.
Cela ne peut pas être "je" mais plutôt nous car c'est autant Kyosuke, que Madoka qu'Hikaru qui regrettent la fin de cette époque où ils étaient ensemble et qui semble dorénavant révolue.
Kaeritai (verbe kaerimasu= rentrer et la particule tai exprimant le souhait, le désir, l'envie) à aussi le sens de souhaiter rentrer chez soi, dans sa maison, son pays natal... les japonais aiment bien le terme "furusato". Mais très souvent, l'endroit où vous êtes né et avez vécu votre enfance n'existe soit plus soit est tellement différent de vos souvenirs qu'il est impossible d'y retourner tel que vous l'avez connu. Il y a donc une forte notion de nostalgie dans le fait de vouloir revenir quelque part ou à une époque (les voyages dans le temps restent encore une utopie).
- GzJulien aime ceci
#92
Posté 28 août 2025 - 22h34
#93
Posté 28 août 2025 - 22h42
#95
Posté 29 août 2025 - 07h53
D'ailleurs, comme beaucoup ici reviennent régulièrement vers KOR, on peut se demander si on ne se détache pas de KOR par mélancolie, mais que l'on n'y revient sans cesse par nostalgie. Mais qu'à chaque fois, une part de mélancolie fait qu'on s'en détache à nouveau. Comme une boucle sans fin.
Je trouve encore plus pertinente cette analyse, bien que l'IA ne m'ait pas proposé cette dernière
#96
Posté 29 août 2025 - 09h33
Sympa ta réflexion, GzJulien. Je te rejoins sur plein de points, à commencer par celui qui porte sur le fait que les incohérences entre ANK et la série rendent toute analyse définitive impossible. Et c'est cela qui fait le bonheur des fans que nous sommes depuis des années!
Indépendamment de l'hypothèse "univers parallèle" que j'ai développée dans ma réflexion, je te rejoins en particulier sur un point : ANK ne peut pas se positionner dans la continuité des épisodes 47-48. On pourrait très bien placer le film dans la continuité de l'épisode 46, même s'il se situe des années plus tard. Madoka et Kyosuke sont officieusement "en couple" (ils bossent ensemble, ils ont des sorties ensemble) même s'ils ne se sont possiblement jamais avoué leurs sentiments, ni embrassés. Et Hikaru a grandi, mûri, et ose passer le pas de ce premier baiser avec le garçon avec qui elle croit être en couple depuis des années.
C'est ce premier baiser, qui serait alors aussi le premier de Kyosuke, qui déclenche la crise. Si Madoka et Kyosuke s'étaient embrassés sous l'arbre et qu'ils sortaient VRAIMENT ensemble dans le dos d'Hikaru, Madoka aurait certainement considéré ce baiser comme un impardonnable adultère et aurait rompu avec Kyosuke : elle n'est pas du genre à pardonner cela. Mais dans un monde où ils n'ont fait que passer du temps avec juste des sous-entendus mais sans officialisation de leur couple, comme ils le font dans toute la série jusqu'à l'épisode 46, ça colle beaucoup mieux. Déjà, ce flottement dans leur relation peut sans problème se prolonger pendant un ou deux ans sans problème, sans que les deux aient l'impression de "trahir" ou de faire des cachotteries à Hikaru ("Si on ne sort pas officiellement ensemble, alors il n'y a rien à cacher.")
Et la réaction de Madoka devient parfaitement logique. Comme tu l'écris, ses certitudes s'effondrent : "Je croyais que tu m'aimais..." (sous-entendu, "...même si on ne se l'est jamais dit")
ANK serait dans ce cas une fin alternative à la série, remplaçant les épisodes 47-48 (comme la fin du manga est aussi une autre fin alternative.)
Concernant le titre, j'apporterais bien un petit complément perso. On n'est pas sûr de QUI prononce cette phrase, ni de quel jour on parle. Comme l'écrit Punch, cette phrase pourrait être prononcés par les trois protagonistes pour désigner "l'époque révolue de leur bonheur insouciant." Mais si on insiste sur le fait que le jour en question est un jour précis, et pas juste "une époque", cela intrigue un peu plus. Par ailleurs, le titre fait écho à la structure même du film : il y a "le présent" (en noir et blanc, donc plutôt considéré comme triste), et le souvenir de jours passés, en couleur sous forme de flashback. Donc cela laisse penser que "le jour passé" en question est l'un des jours racontés dans les souvenirs.
Mais alors, lequel de ces jours? Je pense qu'on va tous s'accorder à dire qu'aucun des trois héros n'aura de nostalgie pour le jour de la rupture, qui est profondément dramatique, ni les jours qui suivent.
En revanche, il y a avant cela UN jour qui est bien particulier dans ce récit : c'est le jour où Hikaru a embrassé le garçon qu'elle aime pour la première fois, ce qui représente à la fois l'aboutissement de la relation qu'elle croyait construire avec lui depuis des années, et la première preuve tangible de la réciprocité de ses sentiments. C'est aussi le jour où elle concrétisait son rêve de devenir danseuse en étant sélectionnée dans l'un des rôles principaux d'une comédie musicale à succès. Et enfin, c'est le jour qui précède celui de l'effondrement de son monde : celui où elle comprend que depuis le début, elle s'illusionnait complètement.
Je crois que si une personne a une bonne raison de dire "Anohi ni kaeritai" en pensant à ce qu'elle a pu, à ce moment, croire être le dernier jour de bonheur de sa vie, c'est Hikaru.
- GzJulien aime ceci
#97
Posté 29 août 2025 - 10h40
En revanche, il y a avant cela UN jour qui est bien particulier dans ce récit : c'est le jour où Hikaru a embrassé le garçon qu'elle aime pour la première fois, ce qui représente à la fois l'aboutissement de la relation qu'elle croyait construire avec lui depuis des années, et la première preuve tangible de la réciprocité de ses sentiments. C'est aussi le jour où elle concrétisait son rêve de devenir danseuse en étant sélectionnée dans l'un des rôles principaux d'une comédie musicale à succès. Et enfin, c'est le jour qui précède celui de l'effondrement de son monde : celui où elle comprend que depuis le début, elle s'illusionnait complètement.
Je crois que si une personne a une bonne raison de dire "Anohi ni kaeritai" en pensant à ce qu'elle a pu, à ce moment, croire être le dernier jour de bonheur de sa vie, c'est Hikaru.
Excellent, encore une autre lecture. J'aime ça
ça appuie d'ailleurs une des hypothèses qu'Hikaru serait le protagoniste principal du film. Ce qui ne serait que justice après tout : c'est pour clôturer sa situation à elle qu'a été fait le film. Et elle le paie cher.
- FrozenOwl aime ceci
#98
Posté 29 août 2025 - 11h15
Kyosuke a ses pouvoirs pour l'aider ou le mettre dans la panade de façon humoristique
Madoka réussit tout et n'a quasiment pas de faiblesses
Hikaru n'est que la ravissante idiote qui ne semble rien comprendre
Donc dans le film, Kyosuke n'a pas de pouvoirs, Madoka s'effondre et Hikaru brille telle une héroïne tragique.
Si Kyosuke et Madoka ont gagné la bataille de l'amour, leur avenir professionnel semble incertain et leurs regrets d'avoir coupé les ponts avec Hikaru les rongent.
Hikaru, elle, a perdu la bataille de l'amour et de l'amitié. Mais les épreuves de la vie l'ont forgé et l'ont amené à la réussite professionnelle.
Si tout le monde a été blessé, ne serait-ce pas Hikaru, qui a toujours été franche, qui s'en sort le mieux alors que Kyosuke et Madoka payent amèrement leurs cachotteries envers Hikaru et n'en gardent que des regrets ?
#99
Posté 29 août 2025 - 11h25
Je partage vos avis sur le film, notamment celui de FrozenOwl. Il se trouve que je l'ai revu il y a quelques jours, après avoir terminé (une nouvelle fois) la série en profitant de la diffusion sur ADN. Cela ne doit être que la 4ème ou 5ème fois que je le revois depuis que je l'ai découvert en VHS avec un doublage VF horripilant... J'ai longtemps adoré ce film, même si à chaque fois il me fait mal et me rend triste. Cette fois-ci, il m'a plus troublé qu'autre chose. En s'inscrivant volontairement en dehors de la chronologie de la série, je l'interprète comme une fin parallèle, qui se situe effectivement avant les deux épisodes finaux. Il me semble impossible de le situer autrement sans que cela soit incohérent. Or je préfère de loin la fin de la série, d'autant que ces deux fameux épisodes sont sublimes.
On peut effectivement voir ce film comme une sorte de rattrapage ou d'hommage à Hikaru, qui est gentiment laissé de côté à la fin de la série. Et je suis d'accord pour dire que c'est malgré elle, un peu le personnage principal du film. Et elle s'en sort magnifiquement. En revoyant le film, j'ai trouvé Madoka trop absente à mon goût, malgré de très belles scènes inoubliables.
Au final ce film me laisse une drôle d'impression, j'en ressors ému et secoué, mais je ne m'y retrouve plus. Pour moi c'est un évangile apocryphe. Les deux évangiles canoniques de KOR sont pour moi la série animée de 48 épisodes et le manga, qui en est la matrice originelle. Le film, l'épisode pilote, les OAVs sont à part, en dehors. Je reconnais leur existence et leur importance dans l'univers KOR, mais je ne peux pas les intégrer pleinement. Il en va de même du second film, des romans, des fans fictions, malgré leurs qualités.
Pour revenir à ANK, il est splendide, la réalisation est belle et subtile, avec de magnifiques musiques. Remasterisé en haute définition, c'est un pur plaisir pour les yeux. J'aime aussi beaucoup les silences, c'est un film lent, calme, malgré la dureté psychologique. C'est le passage brutal d'un monde innocent et léger, celui de l'enfance et de l'adolescence (tel que c'est vécu dans l'univers KOR), vers le monde adulte, plus pesant et banal. D'où le titre qui renvoie à cette nostalgie d'un pays perdu. La série me fait complètement rêver et délirer, mais le film non. Mais c'est un petit chef d'oeuvre du genre.
#100
Posté 29 août 2025 - 12h54
Merci pour ces analyses
Je ne regrette pas d'avoir rejoint ce forum...
Comme on m'a proposé le lien vers une IA, j'ai testé. C'était intéressant mais sans plus. Il manquait clairement le ressenti subjectif (sans compter qu'on tourne vite en rond et qu'elle m'a sorti quelques belles boulettes ...)
Un point de vue basé sur se qu'on ressent a tellement plus de valeur !
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