Produire des vidéos, surtout de qualité, cela coûte des ressources humaines et financières. La plupart des youtubeurs font tout cela bénévolement, par passion, s'ils ont d'autres revenus à côté. Mais pour certains vidéastes qui commencent à avoir du succès, cela peut devenir un business et leur principal mode de vie : c'est leur choix! Les recettes publicitaires provenant de la plateforme YT elle-même sont souvent trop faibles, et donc il n'est pas rare que les youtubeurs à succès, même modéré, recherchent des sources de financement : soit les spectateurs eux-même via des plateformes de financement comme UTip, soit par crowdfunding, soit par la vente de produits dérivés ou de vidéos bonus, soit en insérant des messages publicitaires dans leurs vidéos (sponsors).
Personnellement, cela ne m'a jamais dérangé : je comprends le principe, rien n'est gratuit dans ce bas monde. Les pubs sont faciles à zapper, et on paye ou on achète si on veut. J'ai déjà financé, avec des sommes modérées, des chaînes ou des émissions que j'aime bien : si cela peut permettre à un youtubeur de continuer à produire du contenu qui me plaît, tant mieux.
La formule "abonnement obligatoire", par contre, me semble la plus risquée, surtout avec seulement 4000 abonnés. A l'échelle Youtube, c'est très faible : les chaînes que je connais qui se font sponsorisées ou font des appels aux dons ont au moins 100.000 abonnés. Les vidéastes savent très bien que seule une petite proportion d'abonnés va leur rapporter des revenus. Et surtout, leur chaîne reste VISIBLE, ce qui leur permet de gagner de nouveaux abonnés (dont à nouveau, une petite proportion participera au financement). Comparativement, 2,99 euros par mois, c'est énorme comme demande de financement : et comme la chaîne devient invisible aux non abonnés, la conquête de nouveaux abonnés devient très compliquée parce qu'il leur faudrait acheter "à l'aveugle". Ça fait très "greedy" ("Je commence à peine à avoir un succès d'estime alors je veux le monétiser au maximum!") et à mon avis, c'est un mauvais business model sur le long terme : mais on verra bien...
Et puis, sur le principe, produire une vidéo (ce qui est long et compliqué) en se disant qu'au mieux, elle ne sera vue que par une poignée d'abonnés qui ont accepté de payer, c'est un peu frustrant pour le vidéaste : mais après tout, c'est lui qui voit avec lui-même...