Voici comme annoncé la suite de ma fanfic version "work in progess". Vous trouverez quelques remarques à l'issue du chapitre. C'est le chapitre 4 version 1.5, un mélange entre ma version initiale et une prise en compte d'une partie des remarques de CyberFred
Bonne lecture
Chapitre 4 À peine avions-nous fait quelques pas, qu’un panneau géant attira mon attention. C'était une nouvelle adaptation de "West Side Story" transposée durant la Seconde Guerre mondiale. Les deux clans opposés étaient cette fois-ci les Américains et les Japonais. L'histoire contait l'amour impossible entre un G.I. et une jeune civile Japonaise. La magnifique jeune femme blonde représentant le Japon ressemblait étrangement à Hikaru. Examinant avec attention son visage, je remarquai son caractéristique grain de beauté sous son œil droit. Il n'y avait aucun doute possible : ce ne pouvait être qu'elle ! Cela faisait plus d'un an que je ne l'avais pas vue, ce serait formidable !
J'en parlai aussitôt à Monsieur Terada :
- Monsieur Terada, regardez cette affiche. C'est Hikaru qui en est la vedette !
- Un spectacle de danse ? Vous êtes sûr ? me répondit-il perplexe.
- Mais oui, Hikaru est une excellente danseuse. Son talent a dû enfin être reconnu ! Venez avec moi, je vais voir si elle est là !
- Je vous remercie, Monsieur Kasuga, mais je préfère vous attendre dehors. Je ne pense pas qu'elle soit là à cette heure, ou que l'on daigne vous laisser la rencontrer, dit Monsieur Terada familier de ce genre d'événements.
- Comme vous voulez, moi je rentre !
- Je vous attends.
À peine entré dans le bâtiment, je fus aussitôt arrêté par un agent de la sécurité qui m'interpella en anglais :
- Je suis désolé Monsieur, mais cette zone est interdite aux spectateurs.
- Je voudrais simplement voir Mademoiselle Hiyama, c'est une amie de longue date.
- Non, non, c'est interdit. Si vous voulez voir Mademoiselle Hiyama vous devrez attendre ce soir pour le spectacle.
Je ne compris pas tout ce qu'il m'avait dit, mais suffisamment pour savoir que je ne pouvais pas entrer. Cette occasion ne se représentera peut-être pas, je devais tenter ma chance. Faisant mine de partir, je me cachai dans un coin, et me concentrai très fort sur les loges. En un instant je me téléportai dans les coulisses derrière la scène. Je trouvai rapidement la loge d'Hikaru, mais elle n'était pas là.
C'est alors que j'entendis de la musique, et des pas de danse, quelqu'un dit alors :
- Non, non, c'est très mauvais. Tu devras faire mieux que cela ce soir, autrement tu devras quitter le spectacle ! Je n'ai pas envie d'avoir de mauvaises critiques à cause de toi !
- Oui, Patrick, je suis désolée, je suis juste un petit peu fatiguée. Je serais dix fois meilleure ce soir, je vous le promets ! répondit une voix qui ressemblait à celle d'Hikaru.
- D'accord, d'accord, Hikaru tu peux prendre une pause.
- Merci beaucoup ! remercia-t-elle.
J’ai observé toute la scène depuis ma cachette. Hikaru fonça dans sa loge, visiblement épuisée, et couverte de sueur. Je m'empressai d'aller la retrouver.
Je frappai à la porte :
- Oui, vous pouvez entrer. répondit-elle.
- Bonjour Hikaru, comment vas-tu ?
- Kyosuke ? C'est bien toi Kyosuke ? Je suis si contente de voir ! Que fais-tu ici à New York ?
J'ai cru un moment qu'elle allait me sauter dans les bras comme elle en avait auparavant l'habitude, mais elle se contenta de prendre mes mains dans les siennes en me faisant un large sourire. Elle portait un justaucorps moulant de couleur jaune orangé, avec (toujours attaché à la taille) la petite poupée fabriquée par Madoka. Ses longs cheveux blonds étaient maintenus par un petit ruban. Sa tenue était complétée par de petits chaussons de danse assortis à l'ensemble.
- Hikaru, c'est formidable ! Tête d'affiche d'un spectacle à Broadway ! Tu as enfin réalisé ton rêve ! lui dis-je sincèrement ravi pour elle.
- Oui, oui en quelque sorte... Tu sais, après l'échec de la "Légende de l'Atlantide", j'ai connu une longue période d'incertitude. On appelle même cela une "traversée du désert" par ici. J'avais fait tant d'efforts pour réussir aux États-Unis que je ne voulais pas rentrer au Japon sur un échec. Je me suis perfectionnée en chant et en danse, et j'ai passé toutes les auditions possibles. À force de persévérance, j'ai fini par réussir l'audition pour "West Side Story". Ce rôle est mon premier grand rôle, mais comme tu le sais, les spectacles à Broadway peuvent s'arrêter plus vite qu'ils n'ont commencé !
- Je te souhaite bonne chance pour ton spectacle !
- Dans le milieu artistique New-Yorkais on ne souhaite pas "bonne chance" on dit "Break a leg".
- Bon, bah alors je te dis Break a leg !
Le comique de la situation ne nous échappa pas, et nous partîmes dans un fou-rire. Grâce à ce court moment de répit, la tension présente sur le visage d'Hikaru pu se relâcher l'espace d'un instant.
Elle reprit la conversation :
- Tu n’as pas répondu à ma question de tout à l’heure. Je ne savais pas que tu étais à New-York. Madoka ne m'en a rien dit. Elle voulait sans doute que j'en ai la surprise ?
- Probablement ! Ha, ha, ha !
J'étais très gêné. Je savais que Madoka et Hikaru étaient toujours en relation par le biais de l'Internet. Mais elles ne se donnaient que des nouvelles banales en évitant toujours soigneusement d'aborder mon sujet.
À ce moment là, une autre personne frappa à la porte :
- Oui ? répondit-elle.
- C'est moi, Hikaru ! répondit une voix très masculine.
- Tu peux rentrer !
C'est alors que je vis arriver le petit ami d'Hikaru. Un grand type costaud, les cheveux coupés courts, vêtu de cuir noir, et portant des lunettes de soleil. On aurait dit Arnold Schwarzenegger tout droit sorti de "Terminator 2" mais version asiatique. Je ne l'avais pas reconnu tout de suite, mais le son de sa voix me rappelait quelque chose.
- Bonjour Hikaru, as-tu reçu mes fleurs ?
- Bonjour Yusaku. Oui, regarde : il y a en a partout dans ma loge ! dit-elle en désignant toutes les fleurs remplissant la petite pièce.
- Yusaku ? Hino Yusaku ? lui-demandais-je.
- Le seul et unique ! Qui es-tu, toi? Je ne t'ai jamais vu… tu es un fan d'Hikaru ? Dégage de là où je te casse la tête ! répondit-il en me menaçant.
- Yusaku ! Arrête de dire des bêtises, tu ne vois donc pas que c'est Kyosuke ? dit Hikaru énervée.
- Kasuga Kyosuke ! répondit Yusaku surpris.
J'ai cru qu'il allait s'énerver, et me prendre par le col pour me frapper... Mais non, il garda son calme et me dit simplement :
- C'est sympa d'être venu ici pour assister à la première d'Hikaru ! Comment va Madoka ? Elle n'est pas venue avec toi ?
- Je suis content de te revoir, Yusaku ! Je suis venu à New-York pour le travail, Madoka est restée à Tokyo. En fait, j'ai retrouvé Hikaru tout à fait par hasard... Mais toi, au fait, qu'est ce que tu as fait pendant tout ce temps ? Tu avais complètement disparu...
- Disons que j'avais besoin de m'isoler pour améliorer mon karaté. Ce que j'ai fait : je suis devenu champion du monde ! dit Yusaku en évitant mon regard.
- C'est formidable, Yusaku ! Tu le mérites, tu t'es toujours entraîné très durement.
- Ce qu'il ne t'as pas encore dit, c'est qu'il est aussi devenu acteur! dit Hikaru tout excitée.
- Acteur de films d'action plus précisément, mais mes films ne sont pas encore sortis en dehors des États-Unis. Tiens Kyosuke, je te donne la cassette vidéo VHS de mon dernier film "Kimagure Soldier". J'emmène toujours une cassette avec moi au cas où. C'est mon agent qui me l'a conseillé dans le but d'accroître ma notoriété naissante.
- Merci Yusaku cela me fait très plaisir ! Mais, je n'ai pas de magnétoscope pour la lire...
- Ce n'est pas grave. Garde-la précieusement, elle va prendre de la valeur dans les prochaines années ! fit Yusaku fier de lui.
- Moi aussi, j'ai un cadeau pour toi Kyosuke : deux places pour la première de ce soir ! dit Hikaru un peu gênée d'en parler devant Yusaku.
C'est alors que Yusaku me décocha un regard noir chargé d'hostilité qui me fit froid dans le dos. Je connaissais bien ce regard, et ne voulus surtout pas le contrarier.
- Je suis désolé, Hikaru, mais je dois déjà assister au concert des Ayukawa ce soir. Je suis le photographe officiel pour le Japon de leur tournée mondiale. Il m'est impossible d'être aux deux endroits en même temps ! répondis-je à Hikaru très gêné.
Je pouvais très bien me téléporter d'un endroit à l'autre, mais ce n'était pas une chose à faire en public. Qui plus est, j'avais promis à Madoka de ne pas faire un usage déraisonné du Pouvoir.
- Oh quel dommage ! Si c'est pour le travail, je te pardonne Kyosuke. Peut-être un autre soir alors ? dit elle l'air déçue.
- Je suis vraiment embarrassé Hikaru, je ne connais absolument le calendrier des représentations. Je n'ai pas encore pu parler avec les parents de Madoka alors...
- Je comprends... Je te laisse quand même ce numéro de téléphone, où tu pourras me joindre si jamais tu avais l'occasion d'assister à mon spectacle, me répondit Hikaru d'un air triste.
- Je vais voir ce que je peux faire Hikaru... tentais-je de dire.
C'est alors que Patrick, le chorégraphe du spectacle, appela Hikaru pour qu'elle retourne travailler :
- Hikaru ! La pause est terminée!
- Bon, je dois vous laisser, fit Hikaru. Je dois encore répéter avant ce soir. Kyosuke, j'ai vraiment été ravie de te revoir. Je compte sur toi pour venir m'acclamer dit-elle m'adressant un clin d'œil.
À peine Hikaru eut quitté sa loge que Yusaku s'approcha de moi :
- Kasuga Kyosuke ! Je n'ai pas bien compris pourquoi tu te trouves ici, mais je t'interdis de t'approcher d'Hikaru ! C'est bien compris ? dit-il en me saisissant violement par le col au point de faire décoller mes pieds du sol.
- Yusaku... Tu m'étouffes... Je te promets tout ce que tu veux, mais relâche-moi s'il te plaît...
Il desserra son étreinte et me laissa reprendre mon souffle.
- Très bien, je te crois. Sinon je te garantis que tu finiras en mille morceaux à l'hôpital ! fit Yusaku.
- Je ne te comprends pas, Yusaku. Que me reproches-tu donc ? Cela fait longtemps qu'il n'y a plus rien entre Hikaru et moi...
- Tu es peut-être avec Madoka maintenant, mais Hikaru n'a jamais cessé de t'aimer ! Elle a changé de nombreuses fois de petit ami sans pouvoir en garder un seul… à cause de toi !
- Je suis vraiment désolé Yusaku... Tout est de ma faute, j'aurais dû être plus direct avec Hikaru à l'époque. Tout ce que nous voulions, Madoka et moi, c'était d'éviter le plus possible de la faire souffrir...
- Je sais, je sais... Madoka m'en a parlé. Si j'ai disparu, c'était parce qu'Hikaru ne s'intéressait qu'à toi... Mais les choses ont changé maintenant ! J'ai réussi à force d'efforts à ce qu'elle soit enfin avec moi, et je n'ai plus l'intention de m'enfuir !
- Je suis heureux pour vous deux ! Quand Madoka le saura, je suis sûr qu'elle sera ravie que ses deux meilleurs amis d'enfance sont ensemble !
- Elle le sait sans doute déjà. Hikaru m'a dit qu'elles gardaient toujours le contact par le biais d'Internet... Quoi qu'il en soit, tu nous a déjà fait assez de mal comme cela ! Je t'autorise à assister à l'une de ses représentations, mais je ne veux plus que tu t'approches d'elle ! C'est bien compris ? dit-il en frappant violement le mur avec son poing.
Ne désirant pas subir davantage la fureur de Yusaku, je lui répondis oui par un signe de la tête. Je quittai aussitôt la loge, puis me téléportai à l'extérieur, à l’abri des témoins.
Monsieur Terada m'attendait à l'extérieur :
- Alors, Monsieur Kasuga, avez-vous pu voir Mademoiselle Hikaru ?
- Non, elle n'était pas là... Allons à l'hôtel maintenant s'il vous plaît, lui mentis-je en laissant échapper un trémolo dans ma voix.
Fin du chapitre Voilà, comme vous avez pu le constater, je me suis amusé à imaginer la vie d'Hikaru et surtout de Yusaku. Qu'en pensez-vous ?
Sinon, techniquement parlant, j'ai mis toutes les répliques en français et je n'ai pas prévu de chapitre où Kyosuke assiste au spectacle d'Hikaru. J'avoue que j'ai l'idée de base, mais n'y connaissant rien en spectacles de ce genre (je n'ai même pas vu le film de West Side Story), je suis un peu dans l'impasse à ce niveau-là

Rendez-vous la semaine prochaine pour le chapitre 5
Punch, un petit peu plus motivé pour continuer...