Tu as tout à fait raison Olivier.
"Pkiku no Madoka" n'a rien de menaçant en soi. J'imagine que tout ce que l'on peut trouver de "classe" à cette formule n'existe que dans notre inconscient et dans l'image qu'on a du personnage et que les japonais n'ont pas du tout le même ressenti.
Un peu comme quand on traduit littéralement certains titres de films américain en français : ça sonne tout de suite moins classe. Nos amis québécois s'en sont fait une spécialité. Les exemples sont nombreux et connus mais je ne résiste pas au plaisir de vous en citer quelques uns :
Pulp Fiction - Fiction Pulpeuse
Taxi Driver - Chauffeur de Taxi
Toy Story - Histoire de jouets
A noter que la grande mode en France consiste ces derniers temps à proposer un titre anglais complètement différent du titre anglais original :
The Hangover (qui signifie littéralement "Gueule de bois") a été exploité chez nous sous le titre : Very bad trip.
Pitch Perfect est devenu The hit girls
The Purge est devenu American Nightmare
Bref, je m'éloigne du sujet.
Pour en revenir à cette histoire de ressenti sur la formule "Pikku No Madoka", l'utilisation du terme original japonais fait que, en tant qu'occidentaux, l'on peut plus facilement et de façon inconsciente, y associer tout un tas de nuances qui n'y sont pas forcément au départ. Ca sonne mieux, ça fait plus classe, plus menaçant... dans NOTRE inconscient.
Mais à bien y réfléchir, si ces nuances n'y sont pas au départ, utiliser le terme "Pikku No Madoka" parce que ça fait "plus classe" ne revient-il à trahir le sens original ?
C'est un problème d'interprétation. Se vouloir plus fidèle revient à fausser notre perception du personnage.
En ce sens, le côté presque "anodin" de "Madoka au médiator" serait finalement la traduction qui nous permettrait de cerner le plus fidèlement le sens original.
Sur ce, je m'arrête, j'ai le cerveau en surchauffe. J'ai l'impression de sortir d'une dissertation de philo.