49 réponses à ce sujet

[Jingo]

Tout à fait d'accord, je ne suis pas fan des anime remuant comme Love Hina .

[Chibi]

Ton analyse est très pertinente Ange Capricieux

 

Je viens de finir l'épisode. Le début est très drôle (la scène sur le port) car on voit un Kyosuke idéalisé dans son rêve et qui a l'ascendant sur Madoka. Ca vient en totale contradiction avec la vie réelle où c'est l'inverse. Il n'y a que le passage où il dégluti qui montre un signe d’appréhension.

 

Ensuite vient la scène où il croise Madoka dans le couloir. Pour moi c'est la suite directe de la scène de fin du 1er épisode où Madoka, chez elle, repose la cigarette qu'elle allait allumer. A partir de là elle commence à considérer Kyosuke. D'ailleurs c'est elle qui engage la conversation. Pour le moment, il n'y a que quand ils sont seuls qu'elle se montre telle qu'elle est. Cela explique pourquoi elle l'ignore quand il lui fait signe dans la classe.

 

Je fais l'impasse sur le cours de sport qui a été analysé et sur lequel je n'ai rien à ajouter. On passe donc à la scène dans la salle des profs. On a le stéréotype du gentil flic et du méchant flic. Kyosuke se montre tel qu'il est, c'est à dire quelqu'un qui ne juge pas les gens sur les apparences (c'est cohérent avec le fait qu'il ait refusé d'utiliser son pouvoir pour mettre le panier). Et pour la 1ère fois, Madoka le défend (le fameux lancer de fleur^^)

Lorsque Kyosuke répond au professeur, ce n'est pas pour impressionner Madoka. Il le fait parce qu'elle lui a donné la force de le faire

 

Le message qu'elle laisse à Hikaru montre qu'elles ont l'habitude de toujours rentrer ensemble. Elle laisse donc sa meilleure amie pour lui. Je pense qu'à ce moment Madoka ressent quelque chose pour Kyosuke

[Punch]

Juste une petite parenthèse pour signaler à Chibi qu'Ange Capricieux, malgré ses réflexions de qualités, ne fait plus partie de ce forum pour des raisons qui lui sont propres.

 

En tous les cas, n'hésite pas à continuer à nous faire partager ton point de vue

[tcv]

Même quand on le sait, cela semble toujours bizarre quand le tableau noir se retrouve au fond de la classe, cela fait penser à une erreur dans les décors.

 

Kyosuke pense aux lèvres rouges de Madoka "akai kuchibiru" = "red lips" en VOSTA, incorrectement traduit par DI en "mains rouges" et que j'espère être corrigé par Dybex dans sa VOSTF.

[Chibi]

J'arrive un peu en retard mais je voulais juste parler de la scène où Madoka effectue un exercice sur poutre. La professeure et les élèves filles autour sont impressionnées par la prestation de Madoka. Il peut y avoir 2 raisons :

- Soit c'est la première fois que la professeure propose cet exercice : Ca ne me parait pas logique car on ne demande pas à des élèves de faire ce genre d'exercice sans un cours avant.

- Soit cela fait plusieurs cours que les élèves s'entrainent à la poutre mais Madoka n'a jusque là jamais voulu le faire.

 

Je pense plutôt pour la 2ème option. Si c'est ça, c'est peut être pour montrer une autre facette d'elle à Kyosuke. D'autant que dans le manga elle termine l'exercice ce qui est plus raccord avec le personnage. C'est à dire qu'elle se moque de ce que pensent les autres.

[FrozenOwl]

Deuxième semaine!

 

- La première scène est juste magnifique et montre l'effort incroyable qui a été fait dans cette série sur la mise en scène et la couleur. Elle s'insère aussi dans les multiples allusions à la photographie et au cinéma qui émaillent toute la série. Kyosuke est dans un film parce qu'il se fait un film.

Nous sommes dans un port : la scène évoque des extraits similaires de films dans lesquels deux personnes s'avouent leur amour mutuel avant un départ. Même si l'eau est ici très calme, la scène est empreinte de mélancolie car c'est elle qui va séparer les deux amants. Mais paradoxalement c'est aussi la mer qui provoque leur rapprochement, en réaction à cette séparation prochaine.

Je pousse l'analyse très loin, mais je ne peux pas m'empêcher d'y voir un lien avec le caractère de Madoka, qui va elle-même provoquer les épreuves qui permettront son rapprochement avec Kyosuke (jusqu'au sacrifice ultime d'Hikaru dans Anohi ni Kaeritai).  On verra dans d'autres épisodes que l'eau peut souvent être interprétée comme une extension de la psyche de Madoka : elle est "capricieuse" par nature.

 

- Kyosuke appelle ici, pour la première fois, Madoka par son prénom. Il ne prononcera à nouveau son prénom qu'à la toute fin de Shin KOR, quand ils passeront leur première nuit ensemble. Ce rêve semble donc prémonitoire : il révèle à Kyosuke que le rapprochement qu'il espère finira par se produire, mais que des épreuves (la mer) l'attendent avant qu'il ne se concrétise. Ce rêve est en quelque sorte le point de départ du héros, le calme avant la tempête.

 

- Nous sommes le mardi 7 avril : en effet, Kyosuke ne semble pas avoir recroisé Madoka depuis la scène de la veille près du canal. En revanche, petite contradiction sur l'heure de coucher de soleil. A Tokyo, le soleil se couche en ce moment à 18h passé, et pas à 16h05 comme l'indique l'horloge de l'école dans la scène finale! (Bon je crois que je vais arrêter là avec les éphémérides... )

 

- Vous aurez peut-être relevé que Madoka a un caractère bien plus capricieux (pour ne pas dire bipolaire) dans les premiers épisodes. Lorsque la relation avec Kyosuke sera établie, elle sera toujours amicale avec lui (sauf suite aux gaffes de ce dernier). Mais dans ces premières scènes, c'est très différent : elle semble être tiraillée entre son attirance pour ce nouvel arrivant et la protection qu'elle a naturellement dressée autour d'elle durant toutes ces années. Kyosuke se prend des "vents" sans réelle explication ou motif.

Pour faire suite à ma réflexion du premier épisode, ce sont pourtant bien les qualités propres de Kyosuke qui provoquent le changement de personnalité de Madoka. Il applaudit spontanément quand tout le monde la rejette. Il la défend, elle et Hikaru, face à un professeur, alors qu'il n'a aucun intérêt personnel à le faire.

Kyosuke croit par erreur qu'il pourra impressionner Madoka par son assurance et ses prouesses physiques. En réalité, il l'impressionne parce qu'il l'accepte telle qu'elle est et qu'il a le courage de défendre ses valeurs. Paradoxalement, c'est précisément par sa fausse assurance et ses prouesses de façade qu'il finit par attirer... Hikaru.

 

- Bon, un grand classique, j'imagine connu de tous sur le forum : il y un magnifique faux raccord dans cet épisode. Une scène panoramique montre la classe en entier, mais les fenêtres sont du côté de Komatsu et Hatta, et non du côté de Madoka, qui regarde donc... le mur.

 

- Étrange scène que celle du baiser furtif. Lors des premiers visionnages, je ne l'ai absolument pas vu, et j'ai pensé qu'Hikaru s'était imaginé la scène à sa manière (en un sens, c'est vrai...). Il a fallu, bien des années après, que je puisse revisionner la scène image par image pour constater que le baiser avait bien eu lieu!

Je vous invite à regarder la scène post-crédit de l'épisode 1, qui présente cette scène de manière différente, avec un arrêt sur image sur le baiser. Je pense qu'il aurait été préférable de l'animer de cette manière dans l'épisode 2 pour lever toute ambiguïté (ambiguïté qui n'existe pas dans le manga).

 

- On est bien d'accord qu'agresser un professeur (fût-ce avec une rose, façon Aphrodite des Poissons) est un motif d'exclusion définitive? Ils sont finalement assez cool dans cette école...

 

- Après la première scène, cet épisode nous offre une autre séquence sublime : l'école baignée dans les couleurs pastels et chatoyantes d'un magnifique coucher de soleil. Je crois qu'à elle seule, cette scène explique pourquoi j'aime autant KOR. J'ai vu beaucoup d'autres séries animées, mais je crois que KOR est la seule que j'aie vue à poser ainsi de purs moments de contemplation. Les autres comédies romantiques sont souvent "speed" et se focalisent sur l'action. KOR est la seule qui prenne ainsi le temps de se plonger dans l'intériorité de ses personnages, et de nous les faire vivre leurs émotions en même temps qu'eux.

Encore aujourd'hui, bien des années après avoir découvert cette série, mon âme romantique voit dans ces instants d'éternité, dans le simple fait regarder un coucher de soleil en compagnie de celle que l'on aime, le paroxysme de l'amour.

 

C'est tout pour aujourd'hui : à la semaine prochaine! (On ne réalise pas, mais c'est dur de patienter ainsi d'un épisode à l'autre, dans notre ère de binge watching extrême. On n'a plus l'habitude... Et encore, je connais la série! )

[Olivier]

Merci FrozenOwl, on va s'assurer de ton assiduité hebdomadaire

[Chibi]

Je pousse l'analyse très loin, mais je ne peux pas m'empêcher d'y voir un lien avec le caractère de Madoka, qui va elle-même provoquer les épreuves qui permettront son rapprochement avec Kyosuke (jusqu'au sacrifice ultime d'Hikaru dans Anohi ni Kaeritai).  On verra dans d'autres épisodes que l'eau peut souvent être interprétée comme une extension de la psyche de Madoka : elle est "capricieuse" par nature.

 

Dans Ayukawa, il y a "Kawa" qui signifie "Eau" donc ton analyse est très pertinente.

[Olivier]

FrozenOwl, dans la dernière scène de contemplation, on peut aussi préciser que les 2 héros ne se parlent pas. Ils regardent ensemble dans la même direction, plutôt que de se regarder dans les yeux, de sorte que chacun aspire à poursuivre son chemin avec l'autre vers ce futur que promet l'horizon. Madoka demande alors s'il y a quelque chose, mais Kyosuke répond que non, rien. Cela démontre aussi que lorsqu'on est en osmose avec quelqu'un, il n'est pas utile comme dans les anime actuels ou la société actuelle de vouloir tout le temps occuper l'espace en parlant pour en rien dire. Partager un silence complice est un enseignement que l'amour peut apporter et cette scène le démontre très bien. Il n y a pas besoin d'aborder tel ou tel sujet, chacun est juste heureux d'être là, a côté de l'autre, a savourer cet horizon qui s'annonce, bien comme tout horizon qu'encore loin avant de l'atteindre.

[GzJulien]

L’analyse ci-dessous faire partie d’un ensemble de réflexions regroupés sous le thème « Madoka & Compagnie » qui forme un tout que vous pouvez consulter depuis ce lien. Elles sont prévues pour être lues dans l’ordre et sont à destination de fan connaissant très bien la série. Elles sont par nature truffées de spoilers… vous voilà prévenus 

 

<< épisode précédent

 

Episode 2 :
Madoka & Compagnie

 

L’épisode s’ouvre sur l’incontournable rêverie d’adolescent qui imagine cette jolie fille qu’il vient de rencontrer lui dire qu’elle l’aime… Rêverie ? Ou premier rêve prémonitoire de Kyosuke ? Lui qui sera prompt à interpréter ses rêves tout au long de la série, n’imagine pas à cet instant que ce rêve pourrait bien d’une certaine manière s’être réalisé avant la fin de la journée…

 

Cet épisode apporte sans doute beaucoup de satisfaction à Madoka. Elle commence sa journée en croisant Kyosuke qui arrive en retard. Elle voit bien qu’il est encore déconcerté par la gifle dont elle l’a gratifié. Mais c’est justement l’occasion de montrer qu’elle est toute disposée à être douce et gentille avec lui lorsqu’ils sont seuls. Mais il va falloir qu’il apprenne à la comprendre et à suivre ses règles. Elle va subtilement l’aider à comprendre comment il doit s’y prendre pour la séduire. Et ce ne sera pas en public, ni en montrant ses talents sportifs. Non, mais en montrant qu’il est différent des autres. Même s’il a été déconcerté par l’attitude de Madoka, il va persévérer. Il va se tromper en attirant son attention en classe alors que ce n’est pas le moment ou par ses applaudissements spontanés, mais là aussi dans le mauvais timing. Certes, elle s’en détournera froidement, sans pour autant que cela signifie qu’elle y soit insensible. Elle qui est surtout crainte et stigmatisée, ne doit pas avoir souvent l’occasion d’être l’objet d’une attention sincère comme celle-ci. Je pense que ça lui fait plaisir, mais encore une fois elle ne peut pas le montrer. Il va devoir apprendre.

Mais ce qui va être un coup gagnant de la part de Kyosuke, il va le faire sans même s’en rendre compte. C’est lorsqu’il va défendre Hikaru (et indirectement Madoka) devant ses professeurs. Ce n’est pas un rôle qu’il joue. Il est lui-même et sincère.

« On nous a présentés Hikaru et moi comme délinquantes mais lui, il nous défend courageusement. Il est vraiment différent des autres garçons, il ne juge pas à l’apparence. »

L’intervention de Madoka n’était pas indispensable mais d’une certaine manière, elle lui montre qu’elle approuve cette attitude. Kyosuke s’en trouvera d’ailleurs regonflé et « très audacieux » face à son prof.

 

Alors bien sûr, ce qu’elle ne sait pas c’est que l’incident à l’origine de cette remontrance va s’avéré être le principal frein à son amour envers Kyosuke : le baiser accidentel avec Hikaru… Mais pour l’heure, Madoka ne le sais pas et elle est conforté dans ses sentiments apparus la veille. Aurait-elle fait le bon choix en lui offrant son chapeau ?

Voilà pourquoi la scène finale dans laquelle peu de choses sont vraiment dites, est capitale. Madoka l’attend, lui a apporté son cartable et lui dit clairement qu’elle est fière de son comportement. Sans autres mots ou presque, ils contemplent ensemble un coucher de soleil, côte à côte. Elle a pris soin de dire à Hikaru de rentrer seule : elle veut que ce moment puisse durer…

On entend alors ce que pense Kyosuke : les pensées d’un amoureux transi. Peut-on imaginer que Madoka, qui a mis à scène sciemment ce moment, ait à cet instant des pensées si différentes ? Pour elle qui est si peu encline à verbaliser ses sentiments, cet instant partagé, c’est sa manière à elle de lui dire ce qu’il avait entendu dans son rêve : elle est bel et bien tombée amoureuse sur ces marches...

 

Cette scène est belle et émouvante. Madoka montre ici ouvertement son intérêt à Kyosuke, ses paroles et son rire timide sont particulièrement touchants. Ce qui est remarquable dans cette presque déclaration, c’est qu’à cet instant et pour la seule et unique fois, dans l’esprit de Madoka, la voie est libre. Hikaru n’est pas encore dans l’équation.

Elle a enfin rencontré le garçon qui lui plaît. Et la suite semble prometteuse.

 

« Se pourrait-il finalement qu’une délinquante comme moi puisse trouver l’amour ? »

 

 

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