Pour en revenir à MI, la série était faite à l'époque pour inciter les filles à plus se marier et vivre comme une parfaite petite femme à la maison qui s'occupe de son mari qui part travailler. Mais ça n'a pas marché... les japonaises sont encore plus indépendantes qu'elles ne l'étaient à l'époque.
La situation que tu décris est parodiée dans l'OAV 08 (Message en rouge) quand Kyosuke rêve éveillé de sa vie de couple avec Madoka. C'est le salarié qui rentre chez lui après une journée de travail et qui est acceuilli par une gentille épouse qui mijote de bons petits plats...bien sûr, pour un fan averti, on voit tout de suite la caricature. La véritable "scène de couple" est la scène inconventionnelle que l'on voit plus tard dans la soirée quand Madoka s'éffondre sur le lit et laisse couler une larme. Madoka s'ouvre à Kyosuke qui offre sa protection à sa bienaimée.
...J'ai réagi différemment pour Maison Ikkoku où l'on assiste à un mariage. La conclusion est plus traditionnelle. Là, dans KOR on en n'était pas là, pas encore, me disais-je. La fantaisie du Pouvoir aidant, il fallait une fin particulière. J'ai surtout aimé le fait que Madoka connaisse enfin l'existence du Pouvoir. Qu'elle l'accepte !
...Mais entre les deux fins, j'ai surtout une meilleure nostalgie pour la première, celle de l'arbre des souvenirs. C'est plus intemporel, plus contemplatif.
Je partage le ressenti de CyberFred. L'épisode 48 nous renvoie à un monde intemporel où l'amour défie l'espace et le temps.
Je pense que KOR veut surtout souligner la force des sentiments qui vont au delàs de toute convention sociale. Je pense qu'en écartant l'idée d'un mariage traditionnel, KOR veut surtout rappeler que l'amour est avant tout une union des âmes, une union forte et profonde et qui ne peut se résumer à un simple contrat social. L'épisode 12 souligne bien cette idée quand on voit le tourment de Madoka face à la rigidité de l'institution du mariage d'une part (au début de l'épisode) et de la société d'une manière plus générale. Madoka craint l'emprisonnement social. Elle est encore plus troublée face au festin que lui prépare Hikaru et qui lui rappelle le protocole qui l'attend auprès de sa famille en amérique. Telle une hirondelle, Madoka finit par prendre son envol et se laisse à écouter ses sentiments. Elle se libère des normes sociales comme elle se libère de ses partitions musicales dans la scène où elle joue de son saxophone. Madoka se libère de tout conformisme social quand elle se laisse bercer sur la balançoire au rythme des pétales de cerisiers.
Sinon, pour ce qui est de ma première réaction au dernier épisode, malheureusement, je n'ai pas de souvenir clair. J'étais très jeune (11 ans) et je ne comprenais pas vraiment les choses. Je me rappelle seulement avoir été très émue par la scène de fin sous l'arbre des souvenirs, par les déclarations de Maxime et Sabrina, et surtout par la musique de fond (Love is in your eyes) que j'avais essayé de reproduire au piano... mais sans succès... je me rappelle aussi avoir été envahie par un sentiment de vide après le dernière épisode. J'avais du chagrin. Maxime et Sabrina étaient comme des amis proches qui me quittaient. Ils me manquaient... Je me rappelle m'être interessée ensuite à Maison Ikkoku rien que pour combler ce vide et surtout parce que Hugo et Juliette avaient quelque chose de Maxime et Sabrina. Dans ma tête c'était des cousins à eux....