LAYERS OF FEAR
Il y a quelques jours, j'ai terminé Layers of Fear, un jeu narratif d'horreur.
Pour moi, le meilleur jeu narratif auquel j'ai joué à ce jour.
Pour ceux qui ne le savent pas, un jeu narratif est généralement un jeu où les actions sont assez limitées et où il est quasiment assuré de finir le jeu, du fait d'une quasi inexistence de challenge en termes de skills vidéoludiques.
En bref, un jeu qui convient parfaitement à partir d'un certain âge
où l'on n'a plus forcément beaucoup de temps pour jouer dans la semaine.
Mais l'intérêt d'un jeu narratif est justement dans l'histoire que le jeu raconte, comme un film que l'on peut déguster à la vitesse que l'on veut.
Et Layers of Fear se déguste par petites sessions pour ma part d'environ 1h.
Il faut dire qu'à chaque fois que j'y ai joué, une heure m'a suffi pour pouvoir respirer et lire un peu avant de m'endormir.
Car avec ce jeu, tout est dans l'histoire, mais surtout dans le talent artistique avec lequel cette histoire nous est contée.
Layers of Fear, sans spoiler, nous raconte l'histoire d'un peintre et de sa famille (une femme et une fille) dans un manoir du style de celui de Resident Evil
On joue le personnage du peintre, dont on va découvrir, petit à petit, qu'il a des tendances à perdre la tête, à devenir fou. Et ce n'est pas un spoil de révéler cela, car tout le côté artistique du jeu tourne autour de cette folie.
On commence le jeu par visiter la maison en parcourant les différentes pièces.
On avance en vue subjective. On ouvre des portes, des placards à la recherche de documents qui permettront d'en apprendre plus sur l'histoire. Notamment, des lettres laissées çà et là par d'autres protagonistes du jeu (sa femme, un avocat, des dessins de sa fille, etc.)
Lors de ce préambule, la musique et les bruitages, les lumières et différents éclairages participent à instaurer une angoisse qui monte petit à petit.
Mais on arrive encore à tenir.
Et puis le coup de maître arrive...
Nous jouons le peintre en vue subjective, à tel point que nous devenons quelque part le peintre lui-même. Et c'est là que le malaise commence à apparaître.
Le peintre paraît fou, ce qui signifie, transfert oblige, que le joueur ne vas pas tarder à le devenir également.
Ainsi, après avoir ouvert une porte et visité une pièce, on se retrouve à avoir visité toute la maison et on se demande alors quoi faire.
C'est alors qu'en ressortant de la pièce par laquelle on est entré, on découvre que le couloir précédemment parcouru, n'a plus la même allure.
On va alors commencer à naviguer, de pièces en pièces, en se retrouvant régulièrement dans des impasses.
Mais en revenant sur ses pas, on va se rendre compte que les lieux changent systématiquement.
On devient réellement fou.
Parfois, c'est en faisant un tour à 360° que le décor évolue. Décor qui est constellé des oeuvres du peintre, dont parfois les visages déformés auront peut-être tendance à vous observer...
Face à ce qui est désormais un environnement inconnu car nouveau à chaque ouverture de porte, une angoisse monte régulièrement, accompagnée par des musiques et bruitages toujours plus électrisants. Avec des effets visuels surpassant tous les plus grands films d'horreurs.
Les jump scare seront légions et quand il n'y en a pas, les effets visuels ou sonores seront suffisant pour avoir littéralement peur au point d'avancer par petit pas tout au long du jeu.
Une réussite que je vous conseille fortement.
Le jeu normal m'a demandé une quinzaine d'heures en prenant mon temps ; il peut se terminer en 2-3 heures si on fonce comme un bourrin. Mais c'est justement le plaisir de l'histoire et de l'ambiance qui fait que l'on a envie de rester dans une pièce juste pour apprécier l'atmosphère qui s'en dégage.
Le jeu existe sur PC, PS4, Xbox et Switch et j'y ai joué sur PS4.
I'm looking for the red straw hat...