C’est la Saint-Valentin ! Joyeuse fête à tous les amoureux ! Et à tous les célibataires, force à vous et faites-vous plaisir avec du chocolat!
- Pour commencer un grand merci à Punch, et à tous les contributeurs, pour la très intéressante réflexion sur les différentes sortes de chocolats de la Saint-Valentin, j’ai appris plein de choses !
- L’histoire commence donc le 13 février devant la maison de Madoka, où celle-ci invite Kyosuke à venir l’aider à l’ABCB le lendemain. Pour couronner le tout, elle entoure autour du cou de ce dernier une écharpe rouge (« Eren ! »), pendant hivernal du chapeau rouge emblématique de la série. En lui demandant de la garder et de la lui rendre le lendemain. Kyosuke, mon ami, je sais que tu as autant conscience de la psychologie des filles qui t’entourent que Donald Trump n’en a de la situation géopolitique internationale, mais puisque tu sembles avoir encore des doutes sur le sujet, je vais murmurer un secret à ton oreille...
ELLE EST RAIDE DINGUE DE TOI, ESPÈCE D’ABRUTI !!!!
On notera au passage la persistance des personnages à sortir en plein mois de février en uniforme sans manteau, en mettant juste des écharpes et des gants, comme si cela allait les protéger efficacement contre le froid…
- Donc, dans le Japon patriarcal des années 80, ce sont les filles qui déclarent leur flamme, en offrant des chocolats à l’élu de leur cœur. C’est quand même bien pratique pour les mecs, qui n’ont pas trop à se fouler à faire une déclaration en prenant des risques inconsidérés pour leur petit égo tout fragile : ils n’ont qu’à reprendre la liste de leur harem des filles qui leur ont offert des chocolats (ou un chapeau, ou une écharpe) pour faire leur choix. J’ai même appris dans la réflexion de Punch, que la tradition s’étendait même aux patrons avec leurs subordonnées, le même jour, histoire de bien mélanger domination hiérarchique, subordination féminine, et droit de cuissage. Tout ce romantisme, ça fait plaisir à voir.
- A la maison, Manami fait des chocolats pour tout le monde, avec une très belle pensée : « Il faut penser aux gens dans le besoin. » Ça part d’une très bonne intention, mais… on parle des SDF et des exclus, là ? Parce que je ne me rappelle pas avoir vu les sœurs faire preuve d’une générosité particulière.
Ou « des gens dans le besoin amoureux » ? Dans ce cas, c’est un peu équivoque si les sœurs Kasuga offrent des chocolats à Komatsu et Hatta (même si ce n’est clairement pas leur genre, ils pourraient se faire des idées…).
Ou « des gens dans le besoin de chocolat », comme Kazuya ? Ça ferait plus sens. En attendant, il suffit de regarder la tronche réjouie de Jingoro pour comprendre que lui s’estime « dans le besoin ».
- Mais soudain, une agitation se produit : Kazuya essaye d’échapper à son oncle, dont on comprendra plus tard qu’il essaie de l’emmener chez le (la) dentiste. Pourquoi est-ce Takashi qui doit s’occuper de cette base besogne le dimanche 14 février 1988, et pas les invisibles parents de Kazuya comme cela devrait être le cas ? En première analyse, je m’étais dit que les parents de Kazuya étaient spécialement négligents et laxistes : mais nous comprendrons un peu plus tard que c’est très probablement Takashi lui-même qui leur a proposé ce coup de main désintéressé.
Dans l’attente, Kazuya profite de la confusion générale pour échanger de corps avec son paisible cousin, qui, plongé par la pensée dans la perspective de son rendez-vous avec Madoka, est inconscient du trouble qui l’entoure. Takashi et les sœurs ont-ils conscience de ce pouvoir de Kazuya ? Toujours est-il qu’ils ignorent les protestations de Kyosuke, maintenant dans le corps du petit garçon, tandis que Kazuya s’enfuie lâchement. Et puis après tout, on s’en fout : la dent cariée est bien dans la bouche de Kazuya, peu importe qui est à l’intérieur !
Whet alse ?
- Pendant ce temps, Hikaru prépare un énorme cœur en chocolat, à la dimension de l’amour qu’elle a pour son Darling. Elle se fait pour cela assister par son fidèle chevalier servant, Yuusaku. Ce dernier, aussi aveugle aux sentiments réels de son amie que ne l’est Joe Biden à ce qui s’est passé 17 secondes auparavant, fait lui-même la cuisine pour préparer le mets destiné à son rival de toujours, avant de comprendre la dure réalité. O suprême humiliation, ô cruelle ironie, ton supplice, Yuusaku, n’aura-t-il donc aucune limite ? ! Avec ta docile complicité, ta friend zone ressemble à un Stalag allemand de la Seconde Guerre mondiale. Mais nul Papa Schultz ne viendra dérider ton quotidien…
- Nous rejoignons Takashi au cabinet dentaire, et nous comprenons rapidement que ce dernier a profité d’une faveur qu’elle était prête à lui accorder pour venir renouer des liens avec une vieille « amie » dentiste. Le fait qu’elle lui offre des chocolats « en souvenir du bon vieux temps » ne laisse que peu de doute sur la nature de leur relation passée, qui date très probablement d’avant sa rencontre avec Akemi (mais bon, Takashi est plus coquinou qu’on ne peut le penser, alors…)
Tout à fait mon genre de femme.
L’amie dentiste de Takashi est une belle femme mûre et sûre d’elle, à qui on pourra seulement reprocher de fumer dans son propre cabinet médical (autres temps…) pour appuyer son côté séducteur et dominateur. Et nous pourrions aisément pardonner Takashi de tenter de sortir d’un veuvage qui doit certainement lui peser. Mais nous verrons plus tard que la nature de leur relation est bien plus sombre qu’il n’y paraît au premier abord…
- Devant tant d’hypocrisie, Kyosuke tente une manœuvre d’évasion. Au mépris de toute forme de prudence et de toutes les recommandations parentales depuis le début de la série, il se téléporte au grand jour, pour atterrir sur le toit du « Green Castle » où il rencontre Jingoro. Il lui demande alors où est Kyosuke.
Kyosuke, mon ami, j’ai un autre secret à te murmurer à l’oreille…
TU NE SAIS PAS PARLER AUX ANIMAUX !!!
- Pendant ce temps, Kazuya, dans le corps de Kyosuke, croise ses deux meilleurs « amis », Komatsu et Hatta. Ceux-ci ont un plan. Et je crois que rarement dans l’histoire humaine on a atteint un état de bassesse aussi pathétique. Le plan consiste donc :
- à s’introduire dans le lycée un dimanche (apparemment, c’est en libre circulation puisqu’on entend des cris dehors),
- à voler dans les casiers des garçons les chocolats qui leur ont été offerts par les filles (on ne sait trop quand puisqu’on est dimanche),
- et à déposer ces mêmes chocolats sur un autel pour implorer une divinité quelconque d’en avoir les années suivantes.
Mais il y a une faille dans votre raisonnement : s’il existe quelque part une divinité capable de passer outre l’abjecte ignominie de votre habituel comportement, et de faire abstraction du fait que vous déposiez sur son autel des offrandes volées à des personnes que vous n’avez cessé de conspuer, je ne suis pas certain qu’il soit très sage de lui faire confiance…
- Pendant ce temps, Ushiko et Umao ont un fétiche bizarre consistant à se balader à poil dans le froid de février avec du chocolat dans le slip.
C’est… étrangement excitant.
« Ushiko-san, as-tu vu mes tablettes de chocolat, et ma barre… de chocolat aussi ? »
- Dans la rue, Komatsu et Hatta sermonnent vertement Kyosuke d'avoir dévoré leurs offrandes à Nyarlathotep. Arrive alors Hikaru, qui se jette dans les bras de son Darling. Mais le corps de Kyosuke est lui aussi possédé par une entité démoniaque millénaire et il ne la rattrape pas. Confuse et consternée, Hikaru constate que le visage de son chéri est barbouillé de chocolat, tandis que des dizaines de tablettes tombent de ses poches.
"Alors celle-là, c'est Madoka. Celle-là, c'est Kumiko. Celle-là, c'est Komatsu. Celle-ci, c'est Yukari..."
Hikaru a le coeur (littéralement) brisé. Cela déclenche la colère du dragon de Yuusaku, qui d'habitude ne casse pas des briques, mais là, si.
- A l'ABCB, Madoka s'impatiente.
Madly in love, je vous dis.
Sans surprise, elle n'a pas distribué aux clients les chocolats qu'elle avait faits pour Kyosuke. Mais ce dernier, qui veut tout de même tenir sa promesse, se rend à l'ABCB, dans le corps de Kazuya. Madoka lui tend un de ses chocolats, et Kyosuke ne comprend rien comme d'habitude mais là je suis un peu enroué.
"Patron, deux Petits Grégorys!"
Dévastée par le comportement de son Darling, Hikaru se rend à l'ABCB, et se jetant dans les bras de sa grande soeur, fracasse les dizaines d'assiettes empilées sur le comptoir (alors qu'il y a peut-être cinq tables à l'ABCB et jamais aucun client dans la salle.)
"Alors Kazuya, tu as bien compris? Si un monsieur qui a l'air très sérieux rentre dans le restaurant et qu'il dit qu'il travaille pour les impôts, tu lui dis qu'il y avait BEAUCOUP de monde mais qu'ils sont tous partis."
- Les deux sommets et demi du triangle relationnel se rendent alors chez Madoka pour se nettoyer. Tandis qu'Hikaru fredonne "Furumuite my Darling" en repassant le sweat de Kazuya/Kyosuke, celui-ci ressent, comme dans l'épisode précédent, l’irrésistible appel de la douche, ce qui nous montre qu'il est très soucieux de son hygiène corporelle.
Son excuse "Comme je suis enfant, je n'ai pas de raison d'être gêné." fait depuis 35 ans l'objet d'un travail universitaire auxquels ont participé six doctorants en philosophie morale et cinq avocats pénalistes, tous internés depuis.
S'ensuit une scène hilarante où Hikaru découvre ce qu'est un zizi, dont je ne mets pas l'image pour ne pas heurter Tcv. Je n'ose imaginer sa réaction si elle avait su qui était à l'intérieur de Kazuya!
- Dans la chambre, les deux amies, complices, se lâchent, chacune se plaignant du comportement détestable de leur mec à la Saint-Valentin, avant de prendre conscience que c'est du même dont elles parlent et sans savoir qu'il est assis entre elles deux.
Ce dernier prend sa propre défense : et à raison, pour une fois. Je n'ai pas toujours été très tendre avec le comportement de Kyosuke, mais s'il y a bien un épisode dans lequel il n'est pas du tout responsable de la situation, c'est bien celui-là!
Hikaru est censée être en colère contre son Darling, mais sa nature reprend vite le dessus et elle a envie de tout lui pardonner, quel que soit son horrible comportement. Madoka doit la reprendre pour qu'elle reste en colère.
Kyosuke se précipite dans le couloir pour récupérer son corps, mais il est interrompu dans son élan par son mal de dent. Ce qui veut dire que... woh woh woh, attends un peu, là.
Ce qui veut dire que la dentiste l'a enchaîné dans son fauteuil, et lui a transpercé les dents à la fraiseuse mais qu'à la fin, ELLE N'A PAS SOIGNE LA DENT CARIÉE! Elle a juste fait tout ça pour revoir Takashi, en torturant gratuitement un gosse au passage, et en prétextant certainement qu'elle a besoin de le revoir la semaine prochaine!
Wouhou, Takashi, tu as touché le gros lot! Je savais que tu aimais les femmes qui ont le pouvoir, mais là tu as carrément déniché une succube!
https://youtu.be/YoW...IIm0H5bakpPbIuo
- Madoka s'est habillée vite fait alors qu'elle était en peignoir cinq secondes avant, et déboule elle aussi dans le couloir avec Hikaru. Celle-ci a encore du mal à appréhender le concept d' "être en colère contre son Darling". Elle réalise au passage que l'écharpe enroulée autour du cou de Kyosuke est celle de Madoka, ce qui aurait pu faire l'objet d'une tragique révélation comme dans les derniers chapitres du manga, mais non, il est encore trop tôt. Mais malgré son inépuisable patience, le comportement de Kazuya est trop imbuvable, et, malgré sa réticence, elle décide de prendre sa responsabilité et de le châtier façon Beyblade.
Cette action salvatrice a pour effet de remettre en place les idées de Kyosuke et de Kazuya, et de résoudre le problème dentaire de ce dernier.
- A l'ABCB, le pauvre Kyosuke se fait pardonner autant qu'il le peut en nettoyant avec ardeur le restaurant. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'inconsciemment, Madoka sait qu'il n'est pas vraiment responsable de la situation : elle lui pardonne d'ailleurs bien vite, en lui versant une tasse de chocolat chaud. Master, que je trouve particulièrement savoureux dans cet épisode, ne peut alors s'empêcher de la taquiner une dernière fois, révélant à Kyosuke qu'il aura été le seul à qui Madoka aura donné du chocolat aujourd'hui.
Et Hikaru dans tous ça? Et bien nous l'avons quittée alors qu'elle était plongée dans le désespoir le plus total. Mais nous verrons dans l'épisode suivant que cette situation ne va guère perdurer et qu'elle va rapidement trouver une issue définitive.
Bon, c'est pas tout ça, mais raconter toute cette histoire m'a donné soif : je vais aller me prendre un Cacolac dans le frigo.