Voilà, j’ai tout écouté
Je trouve que c’est intéressant, bien structuré, le son est bon dans l’ensemble à part un réglage malheureux du volume des génériques français/italien (trop fort), tu as une voix claire, posée, avec une diction fluide, des phrases claires à une exception près (celle juste après l’extrait de "Shōjo A", j’ai rien compris…). J’aime beaucoup ta vision des saisons associées à des périodes de la vie, je trouve ça d’ailleurs plutôt pertinent. Petit détail aussi qui m’a fait plaisir, c’est quand tu dis que Hikaru vient "fermer" le triangle. Fermer, c’est ça. KOR présente un triangle fermé, puisque Madoka et Hikaru sont très proches. Les triangles fermés ont des enjeux supplémentaires qui à mon avis les rendent plus intéressants que ce que j’appelle les triangles "ouverts" où les deux rivaux n’ont pas de relation particulière.
Alors, c’est vrai qu’il y a des coquilles. Je vais essayer de ne pas te redire ce qui a déjà été évoqué par les autres (même si ça me démange pour La5 et Berlusconi, j’avoue avoir franchement sursauté). D’abord, tu dis que Kyōsuke est lycéen. Stricto sensu, dans la VO, c’est faux. Kyōsuke dit à plusieurs reprises qu’il est un "chūgakusei", un collégien. Il est en 3e année de collège précisément, quand ses sœurs sont en 1e année. Ils sont dans le même bâtiment, il y a d’ailleurs un chapitre du manga qui parle du passage de Kyōsuke au lycée (avec une Hikaru toute triste que son "darling" ne soit plus avec elle). L’erreur vient de la traduction en français qui, selon une théorie à laquelle je n’adhère pas, dit que cette 3e année équivaudrait à notre classe de seconde. Plus loin, tu dis que dans le 2d film Kyōsuke et Madoka ont 25 ans, alors qu’ils en ont 22 (c’est dit plusieurs fois, en particulier dans le roman dont ce film est l’adaptation).
Et on va parler un peu prononciation Kyōsuke pour commencer. La difficulté commence par le ō qui est un o long qui dure deux temps, continue par le s qui se prononce toujours s, et se termine par le u qui… ne se prononce (presque) pas ! C’est un peu subtil, mais quand un u (ou un i d’ailleurs) se retrouve entre deux consonnes sourdes (ici s et k), la voyelle s’assourdit et ne s’entend quasiment plus. Ensuite, Hikaru. Ah qu’on est de mauvais élèves, nous les francophones, à ne jamais prononcer le h ! Le h japonais est toujours aspiré. Et à plus forte raison dans la syllabe hi, où il tire même un peu sur le ch allemand. Et accessoirement, le h est aussi une consonne sourde, comme le k, donc le i entre les deux s’assourdit aussi (bien que moins nettement que le u de Kyōsuke). Et pour finir, tu parles de Maison Ikkoku. Ikkoku, avec un double k. Ce double k se prononce en commençant à prononcer le k, en s’arrêtant, puis en reprenant.
Et je ne peux pas finir sans dire que mon cœur saigne. Oh je pleure ! Ma pauvre Meiko Nakahara ! Non ! Ma chanson préférée de KOR ! Reprise en anglais ! Ah je vais pas en dormir de la nuit !