Déjà une réponse, je suis ravi!
J'en ai déjà un peu discuté par mail avec CyberFred et je pensais lui en confier la lecture en premier.
Mais, je peux déjà vous donner un arpeçu des premières pages, excusez le style amateur je ne suis pas J.K Rowling.
Chapitre 1 Cela fait plusieurs jours maintenant que je suis rentré de Bosnie. Les terribles événements que j'y ai vécu m'empêchent toujours de dormir correctement une nuit entière. Cependant, ce n'est pas cela qui m'inquiète le plus... Après avoir été accueillit si chaleureusement à l'aéroport par Madoka, celle-ci n'a pas donné de signe de vie depuis. Refusant de répondre au téléphone, je me suis rendu chez elle à plusieurs reprises sans pouvoir ne serait-ce qu'une seule fois l'apercevoir.
Ce matin, j'ai rendez-vous pour un entretien d'embauche au journal Asahi Shimbun, un grand quotidien national, afin de décrocher un poste de photographe dans leur rédaction.
N'ayant pas encore de maison à moi, j'habite toujours avec mon père, mes sœurs et Jingoro à la résidence Green House.
Encore à moitié endormi, je suis soudain réveillé par des voix à la fois familières et lointaines.
- Grand frère, réveille-toi! Tu vas être en retard à ton rendez-vous! Me dit alors Manami sur un ton inquiet.
- Grand frère, dépêche-toi, sinon je vais être obligée de me servir du pouvoir, poursuivit Kurumi toujours à la recherche d'une bonne excuse pour l'utiliser.
- MADOKA, pourquoi m'évites-tu? Que t'ai-je fais de mal? Répondis-je en pensant à ma bien-aimée.
- Tu l'auras voulu Kyosuke! dirent conjointement Manami et Kurumi avant de m'éjecter violement de mon lit avec leur technique habituelle.
- J'ai compris, j'ai compris! Je me prépare tout de suite! leur dis-je encore sous le choc.
- Nous t'avons préparé quelques sandwichs pour que tu ne perdes pas de temps à prendre ton petit-déjeuner. Surtout, n'oublie pas d'emmener ton book de photos comme te l'as dit Papa hier soir, c'est très important, dit Manami.
- Tu es toujours aussi étourdi grand-frère! Pas étonnant que Madoka ne souhaite plus te voir! dit Kurumi tout en me tirant la langue.
- Kurumi! répliqua Manami en colère.
- Désolé Manami, cela m'a échappé, répondit Kurumi en baissant la tête.
- Oui, oui, vous avez raison toutes les deux. Je vais me dépêcher, leur répondis-je d'un air résigné.
Mon père était parti très tôt ce matin pour son travail, et avais laissé la lourde tache à mes sœurs de me réveiller. J'avais eu la veille une longue conversation avec lui au sujet de l'importance de cet entretien, et surtout, des répercussions qu'il allait avoir sur mon avenir. Tout cela n'avais pas arrangé le stress qui me rongeait déjà fortement...
Après une rapide douche, je mis mon plus beau costume devant le miroir de la salle de bain tout en vérifiant ma coiffure et l'ajustement de ma cravate.
Emportant le sac de mon petit-déjeuner, je descendis en courant les escaliers de notre appartement pour prendre le bus. En route vers le journal, coincé dans les embouteillages matinaux, je ne pouvais m'empêcher de m'angoisser en regardant régulièrement ma montre.
J'aurais du utiliser le pouvoir me suis-je dit.
9h55, j'étais enfin arrivé au journal mais avec pratiquement une heure de retard! Essoufflé, je m'adressa tout de suite à l'accueil :
- Bonjour Mademoiselle, je suis Kasuga Kyosuke. J'avais rendez-vous avec Monsieur Matsumoto à 9h. Je suis vraiment navré d'être en retard, j'espère qu'il acceptera quand même de me recevoir, dis-je l'air gêné en me passant la main derrière la tête.
- Bonjour Monsieur Kasuga. Veuillez attendre un instant s'il vous plait que je vérifie... Oui, Monsieur Kasuga vous avez bien rendez-vous à 9h avec notre Directeur de la publication. Rassurez-vous, vous n'êtes pas en retard, il n'est que 8h55. Je le préviens tout de suite de votre arrivée, vous pouvez prendre l'ascenseur au fond à gauche du couloir. Son bureau est situé au 5ème étage, vous ne pouvez pas vous tromper, c'est la première porte que vous verrez à votre sortie de l'ascenseur, dit la secrétaire en me faisant un grand sourire.
- Je vous remercie infiniment Mademoiselle! Répondis-je soulagé à la secrétaire en m'inclinant.
Heureusement pour moi, mes sœurs avaient tout prévu, elles avaient avancé ma montre d'une heure!
Quelques instants après, je frappe à la porte de Monsieur Matsumoto.
- Oui? Vous pouvez rentrer, dit alors une voix d'âge mûr.
- Bonjour, je suis Kasuga Kyosuke. Vous êtes Monsieur Matsumoto je suppose?
- Ah! Monsieur Kasuga, je suis ravi de faire enfin votre connaissance! J'ai tellement entendu parler de vous après votre reportage photo sur la guerre en Bosnie et votre grand retour au Japon retransmis au journal télévisé.
- Monsieur Matsumoto, je ne me mérite pas tant d'honneur! Vous devenez surtout connaître mon nom par mon père Kasuga Takashi, qui si je ne m'abuse à déjà travaillé pour vous.
- Effectivement, votre père travaille ponctuellement pour notre journal dans le cadre de certains reportages. Je fais essentiellement appel à lui lorsque j'ai besoin de bonnes photos de paysages. Cependant, votre présence ici aujourd'hui n'est pas due à votre père mais plutôt...
C'est en plein milieu de sa phrase, que le directeur fut interrompu par une personne frappant à la porte. Le directeur s'attendait visiblement à l'arrivée d'une personne devant assister à notre entretien.
- Vous pouvez entrer Monsieur Kobayashi. Nous vous attendions, laissez-moi l'honneur de vous présenter : Monsieur Kasuga Kyosuke voici Monsieur Kobayashi Osamu, notre rédacteur en chef.
- Monsieur Kobayashi, je suis enchanté de faire votre connaissance. Je m'appelle Kasuga Kyosuke , dit je en m'inclinant respectueusement.
- Allons, allons, ne faites pas tant de manières Monsieur Kasuga puisque nous allons sans doute être amenés prochainement à travailler ensemble.
- Oui, justement, Monsieur Kasuga, avez-vous emmené votre book de photos avec vous? J'aimerais beaucoup l'examiner afin d'avoir un aperçu de vos talents en tant que photographe. N'est-ce pas aussi votre avis Monsieur Kobayashi?
- Cela pourrai effectivement être des plus intéressant, répondit Monsieur Kobayashi.
- Bien entendu Messieurs, un petit instant s'il vous plait.
Je mis alors à chercher dans mon sac, mais je n'y vis que les sandwichs que mes sœurs avaient préparé. Faisant un sourire gêné, je tournais le dos à mes interlocuteurs. Je n'avais plus le choix, je devais faire appel au pouvoir. Les yeux fermés, je me concentrais alors sur mon book, le visualisant mentalement sur la table basse du salon où je l'avais laissé. Et, en un instant, mon book arriva téléporté directement dans ma main droite.
- Le voici.
- Merci Monsieur Kasuga. Voyons voir un peu cela...
Les deux hommes se mirent alors à parcourir avec attention les pages de mon book. Mon père m'avais conseillé de mettre mes photos dans leur ordre chronologique afin de montrer l'évolution de mes qualités professionnelles en tant que photographe.
Les premières photos datent de l'année de mes 15 ans. Je me rappelle que mon père m'avait offert mon premier appareil photo juste au moment où nous venions d'emménager pour la septième fois. Mes premiers clichés étaient des photos de Madoka et d'Hikaru dans leur période rebelle. Elles ne sont pas très réussies car je les avais prises en cachette. Ce que je voulais surtout, c'était avoir une photo de la jeune fille qui m'avait offert son chapeau de paille rouge. Par la suite, j'ai pris discrètement quelques clichés de Madoka, capturant ainsi une partie de ses différentes expressions. J'ai aussi pris beaucoup de photos d'Hikaru toute seule, et en duo avec moi ou avec Madoka. J'en ai fait aussi quelques-unes où nous apparaissons tous les trois, mais ce n'est décidément pas facile de se photographier soi-même! Ce sont surtout des photos prises à l'école, durant nos excursions scolaires et nos vacances d'été à la mer. Il y a aussi quelques photos que j'ai pris à la maison pour m'entraîner. On y voit mon père, mes sœurs et même Jingoro, qui a beaucoup de difficultés à rester tranquille une minute.
Dans la suite de mon book, se trouvent des photos de Madoka et moi à Waseda lors de nos années universitaires. J'ai aussi une photo d'Hikaru, de Madoka et moi prise à la piscine lorsque j'ai voyagé vers le futur. Je voulais la retirer mais je n'ai pas pu, probablement par peur de la perdre, car c'est la seule photo que j'ai d'Hikaru adulte...
Il y a bien sûr une sélection des clichés les plus spectaculaires que j'ai pris lorsque j'étais en Bosnie. Je n'avais pas pris ces photos avec mon vieil appareil mais avec celui que Madoka m'avait offert pour mon premier grand reportage photo. C'était un appareil photo professionnel dernier cri. Je lui avais dit qu'elle n'aurait pas du, car il avait du lui couter très cher. Mais elle avait beaucoup insisté, sans doute espérait-elle qu'il agisse comme une sorte de talisman porte-bonheur. Maintenant, avec le recul que j'ai pris suite à ces événements, ces photos sont plutôt un mauvais souvenir que je souhaiterais oublier au plus vite.
Le book se termine par ma photo préférée : Madoka interprétant "Kyosuke n°1" au piano.
Le book terminé, les deux hommes s'adressèrent à moi, Monsieur Kobayashi pris la parole en premier :
- Mon cher Monsieur Kasuga, je ne vous connais pas, pourtant en feuilletant ce book, j'ai l'impression d'être l'un de vos proches, tant ces photos résument une partie importante de votre jeune vie. Je trouve vos clichés sur la guerre en Bosnie très bons mais ils sont plutôt froids et impersonnels. Vos portraits, par contre, bien que plus approximatifs dans leur cadrage, sont pour moi bien meilleurs comme si c'était votre véritable personnalité qui s'exprimait. Qu'en pensez-vous Monsieur Matsumoto?
- Félicitations Monsieur Kasuga, vos amies sont très charmantes, surtout en maillot de bain! Ah, ah, ah! Plus sérieusement, je n'y connais pas grande chose en photographie, et pour cela je m'en remet entièrement au jugement de Monsieur Kobayashi dans ce domaine.
- Je vous remercie de votre indulgence Messieurs. Je sais bien que je suis encore débutant en tant que photographe professionnel, et que je ne suis pas digne de travailler dans un journal aussi prestigieux que le vôtre.
- Vous êtes trop modeste Monsieur Kasuga, me répondit Monsieur Kobayashi. Mais, dites-moi : qui est cette charmante jeune femme qui joue du piano dans votre dernière photo?
- C'est ma fiancée Ayukawa Madoka, enfin pas officiellement, mais c'est tout comme... Enfin je l'espère, pensais-je tristement dans ma tête.
- Ayukawa! J'aurais du m'en douter! " s'exclama Monsieur Matsumoto, " Tout cela s'explique maintenant!
- Que voulez-vous dire Monsieur Matsumoto? Je ne comprends pas...
- Voyez-vous Monsieur Kasuga, Monsieur et Madame Ayukawa, les célèbres violonistes, vont bientôt entamer une tournée internationale d'un an. Ils acceptent de nous en confier la couverture en exclusivité pour le Japon. Mais à la condition sine qua non que vous en soyez le photographe officiel.
Je ne pus m'empêcher de mon montrer ma stupeur en restant bouche bée face aux propos que je venais d'entendre.
- C'est pourquoi, ne pouvant me permettre de rater un tel sujet, j'ai décidé en accord avec Monsieur Kobayashi, de vous embaucher. Je vous ai préparé un contrat à durée déterminée d'un an afin que vous puissiez suivre les Ayukawa dans leur tournée. Considérez cela comme une période d'essai. Et, si je suis satisfait de votre travail, je pourrai vous embaucher définitivement dans notre journal. Alors, qu'en pensez-vous Monsieur Kasuga?
- Je ne sais quoi vous dire Monsieur Matsumoto, si ce n'est que j'accepte avec grande joie. Je vous remercie du fond du cœur, ainsi que vous Monsieur Kobayashi, de m'accorder votre confiance pour ce travail.
- Très bien Monsieur Kasuga, j'étais persuadé que vous alliez accepter notre proposition. C'est pourquoi, j'ai fait préparer à votre attention votre billet d'avion pour New York, ainsi qu'une avance de 500 dollars sur votre salaire pour vos premiers frais.
- Qu'en est-il de mon hébergement, et comment vous faire parvenir mes photos?
- Ne vous en faites pas, tout à été prévu. Vous serez logé à chaque déplacement dans le même hôtel que Monsieur et Madame Ayukawa. Nous vous confions, à titre de prêt, cet appareil photo numérique ainsi que cet ordinateur portable. Vous nous enverrez vos photos accompagnés d'un commentaire par courrier électronique. Bien sûr, vous savez comment utiliser ce matériel Monsieur Kasuga?
- Oui, bien sûr, Monsieur Matsumoto, répondis-je sans trop de conviction.
Je mentais, car je ne savais pas du tout m'en servir. La technologie et moi somment fâchés. Un peu comme si c'était une langue étrangère dont je ne comprenais que quelques mots. Qui plus un matériel aussi récent ne pouvait pas être dans mes moyens de photographe professionnel débutant. Cependant, j'avais déjà vu plusieurs fois Madoka se servir de son ordinateur portable lorsqu'elle compose sa musique. Je comptait bien lui demander un coup de main, ce qui me donnerait une bonne raison de la voir.
- Voilà Monsieur Kasuga, tout est réglé de mon côté. Je vous confie aux bons soins de Monsieur Kobayashi, il va régler avec vous les derniers préparatifs de votre départ. Si vous avez des questions particulières n'hésitez pas, il sera votre intermédiaire avec le journal durant toute la durée de votre reportage. Sur ce, je vais vous demander de bien vouloir m'excuser, j'ai encore beaucoup de travail qui m'attend. Je vous souhaite un bon voyage, je suis persuadé que vous ferez de l'excellent travail.
- Je vous promets de faire de mon mieux afin de ne pas décevoir vos espérances Monsieur Matsumoto.
Sur ces mots, Monsieur Matsumoto me tendit la main que je m'empressât de serrer vigoureusement. Je suivis ensuite Monsieur Kobayashi dans son bureau afin de régler les détails administratifs.
Voili, voiloù, pour la suite vous attendrez que j'ai atteint la fin.
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