Anime - Episode 28 - Un visage nouveau
#1
Posté 09 octobre 2005 - 07h11
Dans cette histoire, nous assistons à un changement de style de Manami, la petite fée du foyer Kasuga.
Elle met des lentilles (qu'elle perd), une perruque, se maquille et s'habille de manière féminine pour connaître sa première aventure.
Il se trouve qu'elle rencontre Kyôsuke (qu'elle ne reconnaît pas).
...
Petite note culturelle : Dans le porte-photos que montrent Hatta à Komatsu, vous noterez plusieurs "monstres" genre les vedettes des tokusatsu (Mothra, Godzilla, Ultraman) de la Tôho. Il y a aussi un amusant hamburger-monster !!
#2
Posté 11 octobre 2005 - 17h49
Cette situation peut paraître irréaliste, car il difficile de croire qu'un frère et une sœur vivant sous le même toit puissent ne pas se reconnaître. Pourtant les choses passent plutôt bien, grâce au scénario et aussi grâce à l'animation qui permet de mieux transformer un visage avec juste quelques détails. Et puis ce n'est pas plus irréaliste que quand Loïs Lane ne voit pas que Clark Kent et Superman sont la même personne avec une simple paire de lunette.
#3
Posté 11 octobre 2005 - 19h53
QUOTE (JérômeActarus @ 11 Oct 2005 18:49) |
... On ne sait pas à quel instant Kyosuke a reconnu sa sœur ni s'il a été, à un moment donné, prêt à la suivre. Quant à Manami, elle continue à ignorer la vérité. ... |
A mon avis, c'est sur la grande roue.
Manami ferme les yeux et attend un baiser que Kyôsuke, pourtant tenté, ne lui donne pas.
On le voit ensuite se rafraîchir les idées en plongeant sa tête dans une fontaine.
Madoka lui tombe alors dessus et lui demande des explications ("comment vas-tu t'en sortir ?").
Il lui demande alors si cette fille ne lui dit rien, et là que Madoka identifie Manami.
Dans le manga, Kyôsuke n'a pas identifié sa soeur, c'est Madoka qui le fait pour lui.
Là dans l'adaptation animée, je pense que Kyôsuke a eu des scrupules mais aussi l'intuition que cette fille ne lui était pas inconnue (Manami n'a pas seulement enlevé ses lunettes, mais s'est aussi maquillée et affublée d'une perruque).
Les scènes pastel dans le parc d'attractions (qui n'est pas sans rappeler DisneyLand Tokyo) sont magnifiques.
pika,
P.S. Dans la VO, le changement de voix de Kyôsuke (plus grave) est plus marqué et explique mieux pourquoi Manami ne le reconnaît pas.
#4
Posté 11 octobre 2005 - 20h44
Un des plus touchant, des mieux faits de la serie à mon humble avis.
Manami sort gentiment de son stereotype à la kasumi (ranma 1/2) si je puis dire pour exprimer enfin ses sentiments.
Comme je l'ai deja dit, un des tres rares defaults que je trouve à cette serie est justement le fait que la plupart des persos semblent empetrés definitivement dans leur moule de depart.
Et là, c'est tout le contraire qui se passe.
Tout simplement excellent. ^^
C'est vrai qu'a certain moments, le comportement de kyosuke peut laisser penser qu'il se passe dans sa tête un dilemne concernant sa soeur fort peu ortodoxe, mais bon.........au final il se comporte de façon tres honorable.
#5
Posté 11 octobre 2005 - 22h01
On éprouve de la pitié pour cette jeune fille qui souffre intérieurement du poids des responsabilités et du fait que personne ne s'en est rendu compte. Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de tendancieux entre Kyosuke et Manami. Ce n'est même pas suggéré. Cette situation permet à Kyosuke de se rendre compte que la famille Kasuga repose uniquement sur Manami. Kyosuke cherche simplement à offrir une belle journée à sa soeur.
D'ailleurs, quand Manami raconte sa vie à Kyosuke sur le banc d'un parc, je crois que Kyosuke a reconnu sa soeur ou il a au moins penser à elle. C'est ce qui le pousse à inviter Manami au parc d'attraction.
#6
Posté 12 octobre 2005 - 21h18
QUOTE (Chibi @ 11 Oct 2005 23:01) |
D'ailleurs, quand Manami raconte sa vie à Kyosuke sur le banc d'un parc, je crois que Kyosuke a reconnu sa soeur ou il a au moins penser à elle. C'est ce qui le pousse à inviter Manami au parc d'attraction. |
Je suis d'accord avec cette analyse.
Kyôsuke pense à sa soeur, et c'est ce qui va l'empêcher de mal se conduire avec elle.
#7
Posté 23 janvier 2006 - 17h21
Ce qui est intéressant finalement, c'est que tout rentre dans "l'ordre". Manami reprend par la suite son rôle de "petite fée du foyer Kasuga" (cf Pika Chu). Pas de révolution donc. Manami est une (jeune) femme. Sa place est donc dans le foyer Kasuga, à effectuer les tâches ménagères quotidiennes. Cette distribution des rôles par le sexe est encore d'actualité. Je dirais même que c'est toujours la tendance normalisatrice, presque vingt ans plus tard, alors que la plupart des femmes japonaises ont accès à l'indépendance financière. D'un autre côté, cette place forte tenue par les femmes dans le foyer japonais leur confère un rôle très important: celui de la trésorerie de la famille. Il n'est pas rare que le mari reverse l'intégralité de son salaire à son épouse, qui en contrepartie lui en restitue une portion, son argent de poche en quelque sorte. Le chef de la famille est une cheftaine. Pour ce qui est de l'image du couple en société, les rôles sont inversés. Bref tout le monde sait, mais fait semblant de ne pas savoir. Beaucoup de femmes s'en accomodent très bien (il faut dire qu'entre ça et bosser dans une société japonaise...), mais il y en que ce modèle répugne, ce qui les condamne à une certaine forme de célibat (n'est-ce pas Manami?). La liberté/célibat ou la prison/mariage, la peste ou le choléra. Il n'y a pas de Pacs au Japon, l'image sociale prévaut sur le reste. "Vous avez un enfant? Et vous n'êtes pas mariés? Mais vous n'y songez pas, c'est scandaleux!". Il reste que les mouvements contestataires sont quasi-inexistants. Le confort matériel et l'abrutissement propre aux sociétés de loisirs ne favorisent pas l'émergence de tels mouvements au sein une catégorie sociale où l'apolitisme règne en maître absolu (allez donc discuter politique avec un étudiant japonais lambda, je vous garantis que ça durera dix secondes maximum).
Mais bon KOR n'est pas une oeuvre politisée, et Matsumoto n'est qu'un homme dans une société en mutation lente, très lente, où le seul pouvoir des femmes est celui auquel elles sont condamnées: le foyer.
#8
Posté 24 janvier 2006 - 14h54
bravo pour ton analyse, mais je me poses une question : et le rôle des occidentaux là-dedans ? Parce que le Japon, quoiqu'en dise est un pays libre et beaucoup d'étrangers viennent, des sociétés étrangères s'implantent. Et ils doivent sans doute "contaminer" pas mal la jeunesse depuis des années, de plus il y a des mariage Japonaises (ou Japonais)/Occidentaux. De plus en plus de Japonais voyagent (à travers des échanges culturels, etc.) et doivent penser différemment. Ceux-ci doivent avoir une vie différente. Si tu peux nous donner un avis sur la question, ça m'intéresse fortement. Merci d'avance.
#9
Posté 24 janvier 2006 - 20h14
Le Japon est quand même un pays qui a encore une très forte identité culturelle et qui a encore des valeurs de groupe.
Je pense que les Occidentaux apportent un autre point de vue au Japon mais ne peuvent remettre en cause le modèle social japonais.
De plus, il me semble que la part des Occidentaux au Japon est en dessous de 0.2% (recensement 2002), principalement concentrée autour des grandes villes.
pika,
EDIT : J'avais oublié de mettre forte !!
Modifié par pika-chu, 05 février 2006 - 08h23 .
#10
Posté 05 février 2006 - 05h42
Mon "analyse" n'en est pas une en fait, ce sont juste mes impressions. Il faudrait relativiser tout ça avec de vrais chiffres.
Pour ce qui est des Occidentaux, je connais pas mal de couples mixtes ici ou d'anciens couples. Les différences de culture posent pas mal de problèmes semble-t-il, et bien souvent la langue de communication est l'anglais. C'est assez incroyable le nombre de Français ou autres qui vivent ici depuis plus de huit ans et qui ne font aucun effort pour apprendre la langue du pays. Comme l'a rappelé Pika Chu, il n'y a qu'une faible proportion d'Occidentaux, essentiellement concentrés sur la capitale (si on fait abstraction des bases militaires américaines à Okinawa). Mais cela risque de changer dans les dix ans à venir, puisque la population japonaise va diminuer à partir de 2007, entrainant normalement des flux migratoires plus importants (pour des raisons économiques bien évidentes). C'est un fait avéré, mais les politiciens n'abordent pas le sujet, de peur sans doute de choquer l'électorat moyen. Imaginez donc un homme politique du parti au pouvoir (le Parti Libéral Démocrate) dire: "Bon allez, on fait venir 10 millions d'étrangers pour payer vos retraites et travailler dans nos usines vides!". Bref, beaucoup d'hypocrisie sur le sujet et toujours pas de politique clairement définie, malgré les prévisions alarmistes des économistes et autres statisticiens. Enfin bon, si immigration il y a, à mon avis ce sera surtout de la main d'oeuvre bon marché, donc plutôt issue des pays du sud est asiatique. La question que je me pose: est-ce que les spécialistes de l'urbanisme vont commettre la même erreur que celle des politiciens français dans les années 60-70, à savoir mettre les nouveaux arrivants à l'écart de la population japonaise dans des quartiers prévus à cet effet, au lieu de viser une véritable intégration. Et dans ce second cas quand même préférable, comment le Japonais moyen va-t-il réagir en voyant s'installer ses nouveaux voisins? Les mentalités japonaises n'évoluent pas vite, c'est mon impression la plus forte au regard de mes expériences quotidiennes.
Enfin DustinHoffman, les Japonais voyagent, oui, mais ça reste du tourisme de base. Ceux qui ont vécu à l'étranger sont peu nombreux, et même dans ce cas, quand tu parles avec eux, le premier truc qui ressort c'est: "Nous les Japonais, on est différents". Pas super constructif comme raisonnement donc. Ce qui m'agace un peu en général, c'est la tendance à se chercher des particularismes culturels, et ce dans tous les domaines (l'humour, la musique, la bouffe, etc.) alors que bien souvent ce n'en sont pas. Y'a même une prof qui a dit cette semaine que l'argent de poche, c'est au Japon, et pas ailleurs, ce qui a fait marrer tous les étudiants "Ca existe dans tous les pays Madame!". Ou encore un pote qui me voit me marrer en regardant un programme TV rigolo diffusé en direct: un des acteurs essaie de refouler un fou rire incontrôlable, alors forcément c'est drôle aussi. Et là mon pote me dit: "Ah tu comprends bien l'humour japonais!" "Ah bon? Rire parce qu'un comédien a un fou rire c'est un comportement typiquement japonais?". Et je parle pas des J.O. (Japon, Japon, Japon, Japon et encore Japon) ou des diverses rencontres sportives internationales (allez une autre anecdote: lors d'un match de foot à la télé, l'hymne japonais est diffusé, et ensuite l'hymne des adversaires est honteusement coupé par de la pub, comme ça, hop, et tout le monde s'en fout). Enfin bref, vue cette tendance à se contempler le nombril, je vois pas comment tous les futurs immigrants vont pouvoir s'intégrer, d'autant plus que la volonté politique est inexistante à l'heure actuelle.
Encore une fois, ce ne sont que mes impressions. Très probablement une déformation de la réalité donc.
#11
Posté 05 février 2006 - 08h48
Salut Jean,
C'est avec grand intérêt que j'ai lu la suite de ton témoignage, qui bien que ne s'appuyant pas sur des faits chiffrés, réflètent une certaine réalité.
Le Japon est bien connu pour avoir une population vieillissante.
On peut trouver en anglais (pour les non-japanophones) les statistiques démographiques du gouvernement
Les projections pour 2005 (elles sont en cours de finalisation) y figurent.
Le modèle familial au Japon est plutôt celui de l'enfant unique (comme celle avec Hikaru) que celui d'une famille à 3 enfants (comme celle avec Kyosuke).
La famille à 2 enfants (comme celle avec Madoka) permet juste d'assurer le renouvellement des générations.
Pour éviter que la population baisse, il y a l'immigration.
Jean a cité l'immigration en provenance du Sud-Est asiatique.
Mais il me semble qu'elle est assez faible, la plus forte communauté non japonaise est coréenne.
La différence de niveau de vie avec le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Birmanie est trop forte pour qu'une population peu qualifiée venant de ces pays puisse vivre au Japon.
Pour régler le problème de la main d'oeuvre, j'ai aussi l'impression que le ministère de l'Industrie (METI) qui est très influent, fait tout pour favoriser la mécanisation. C'est au Japon que la robotique industrielle est la plus avancée et ce n'est pas un hasard.
Il n'est pas exclu que dans un avenir pas si éloigné que cela, la production industrielle, les tâches ménagères, la surveillance des jeunes enfants et toutes les aides aux personnes âgées soient faites par des robots.
Cela ne règle pas le problème des retraites, mais il risque de se passer ce qu'on voit déjà aux Etats-Unis. Les retraités qui ont un patrimoine suffisant s'installent dans le Sud alors que les autres (au choix) :
- sont obligés de retravailler
- partent dans des pays où la vie est moins chère
- sont dans une situation de précarité et de pauvreté (la solidarité intergénérations ne fonctionnant plus)
pika,
#12
Posté 11 avril 2014 - 20h41
Et voici comme promis mon commentaire sur l’épisode 28.
Pour résumer brièvement l’épisode, je dirais qu’il est entièrement dédié à Manami qui, le temps d’une journée, échappe de son quotidien harassant et répétitif.
Je pense que c’est dans cet épisode que l’on se rend compte du rôle central de Manami dans la famille Kasuga (mère de famille bis) et à quel point sa tâche est difficile.
Nous avons affaire à une Manami qui cherche à s’éloigner le plus possible de celle qu’elle est tous les jours. C’est pourquoi elle change d’apparence et essaye de changer de personnalité pour draguer les garçons. Elle va ainsi passer du stade de la timidité maladive (Kasuga Jingoro !) à la drague offensive comme le ferait (peut-être ?) une Madoka version rebelle (en tout cas elle me fait fortement penser à son imitation).
Après, tout l’épisode est basé, une fois de plus, sur un quiproquo aussi improbable que bien pensé : Manami perd ses lentilles et Kyôsuke perd sa voix. Ce qui fait qu’ils vont passer une après-midi ensemble comme pour un rendez-vous amoureux. Je ne crois pas à ces histoires d’inceste ou même que Kyôsuke fusse vraiment intéressé par une jeune fille autre que Madoka. Je pense que Kyôsuke a reconnu sa sœur instinctivement lorsqu’il l’a rencontré, mais qu’il s’en est vraiment rendu compte dans le manège. Ange Capricieux dirait sûrement que c’est simplement l’expression de sa gentillesse naturelle (tout comme lorsqu’il mange le repas préparé par Kurumi). Quand à Manami, difficile à dire tant la fin est ambigüe (où mal traduite ?).
L’intervention de Madoka dans cet épisode se limite à se débarrasser des « voyoutes » lourdement armées (un yo-yo, un long bâton et une boule de bowling !). J’apprécie toujours autant ces interventions musclées qui dynamisent la série. L’expert avisé remarquera que Madoka se montre beaucoup moins violente que dans l’épisode 1 par exemple. Les techniques utilisées se rapprochent du judo et de l’aïkido qui retournent la force de ses adversaires contre eux (il n’y a ni coups de poing ni de pieds).
Je ne vais pas revenir sur ce qui a été si bien dit dans les commentaires précédents, mais je vais terminer comme d’habitude sur deux points culturels que j’ai relevés :
- Kyôsuke dit à Manami une phrase proche de « ne vole pas trop vite sinon tu vas te brûler les ailes ». Je n’ai pas fait l’effort d’écouter les paroles japonaises exactes, mais la traduction fait directement référence au mythe grec d’Icare qui est mort car ses ailes en cire avaient fondues car il était monté trop près du soleil.
- Manami dit que son grand-frère rentre sale dans le bain. Je rappelle, pour ceux qui ne le sauraient pas, qu’au Japon les japonais se lavent avant d’entrer dans la baignoire remplie une seule fois d’eau chaude et qui est à usage unique pour toute la famille (et les invités s’il y en a). La réaction première des occidentaux est de dire « c’est sale », mais pour les japonais cette coutume revient à des notions plus proche du partage, de l’économie ou de l’écologie (toujours l’intérêt de la communauté en fait).
Pour conclure, un épisode plaisant à regarder plusieurs fois et qui nous apprends beaucoup de choses sur Manami et la famille Kasuga.
Bye, bye
#13
Posté 12 octobre 2022 - 20h55
Cet épisode permet de voir Manami autrement que comme un simple personnage secondaire.
Je n'ai pas fait trop attention au changement de timbre pour Kyosuke de la part de Tohru Furuya sinon la voix de Manami reste la même mais son changement de style est important (perruque, lentilles, allure vestimentaire).
#14
Posté 12 octobre 2022 - 21h23
Manami souhaitait sévader de son train train quotidien. On sent, pour reprendre un expression à la mode, que Manami endosse une grosse charge mentale. Malheureusement pour elle, elle ne profite pas de sa jeunesse car elle doit assurer plusieurs rôles. Dailleurs elle est la plus mature de la famille et elle est le pilier qui maintient la structure familiale. Je me dis que si sa mère était toujours en vie, Manami aurait pu être une Kurumi bis.
#15
Posté 12 octobre 2022 - 21h30
#16
Posté 12 octobre 2023 - 23h41
Je vais vous faire un aveu : je n'aime pas spécialement Madoka.
(Punch : "Tu es banni du forum à tout jamais. Ta trahison et ton avatar seront affichés en permanence en haut de la page du forum KOR et de KOR Music Hall. Que ton nom soit mille fois maudit jusqu'à la 40ème génération. D'ailleurs, dorénavant, tu ne seras plus désigné par ton pseudo "FrozenOwl" mais par un nom qui exprime le mépris et le ridicule dans toute la communauté koresque. Tu seras dorénavant appelé "Yuusaku".)
Non, partez pas, écoutez, je m'explique. J'aime beaucoup le personnage de Madoka! Il est profond, sensible, humain, très bien écrit, multidimensionnel (surtout dans le dernier épisode), et surtout hyper sexy. Mais à titre amoureux ou sentimental, je ne ressens pas beaucoup d'affinité avec Madoka : elle est un peu trop capricieuse, elle n'a pas très bon caractère, un peu trop dominatrice et elle connaît une technique de triple baffe qui me terroriserait.
Ce qui m'a attiré dans KOR n'est pas Madoka seule, c'est la relation amoureuse de Madoka et Kyosuke : c'est CA que j'avais (que j'ai toujours) envie de vivre. Mais pour moi, Madoka était amoureuse de Kyosuke, et inversement : ils sont faits l'un pour l'autre. Et donc, quand j'étais ado, et que je me refaisais les aventures de KOR dans ma tête, je m'imaginais avec... Manami. Manami est sage, raisonnable, responsable, de bonne composition, empathique et célibataire : elle correspond bien plus à mon idéal féminin!
Seulement voilà, contrairement au manga, dans lequel Manami a quelque moment où elle se distingue (voir la scène finale de révélation à Hikaru), dans l'anime, Manami est toujours affublée de sa sœur délurée. Ce qui fait que, comme Komatsu et Hatta, on a du mal à imaginer l'une sans l'autre. Cet épisode rend enfin hommage à ce très beau personnage et ce sera malheureusement le seul moment de la série où on la distinguera. Je crois d'ailleurs que c'est après cet épisode que je suis tombé amoureux d'elle!
Cet épisode marque aussi le début d'une petite série d'épisodes consacrés aux personnages secondaires de KOR : c'en est de loin le meilleur!
- Donc dans cet épisode, Manami se transforme : elle met une perruque bleue, du maquillage, des lentilles, etc. Au point que Komatsu et Hatta ne la captent pas du tout, et lui courent après (ce qu'ils font après Manami de toute façon, donc ça ne compte pas.) En revanche, on peut constater que contrairement à la transformation d'Hikaru en début de série, celle de Manami ... ne lui fait pas vraiment plaire à plus de garçons! Ses tentatives sont assez pathétiques d'ailleurs...
Ce n'est pas que Manami n'est pas mignonne : elle l'est déjà en tant normal. Mais son comportement quand elle essaie d'aborder des garçons n'est pas naturel, ne lui correspond pas, ça fait louche et assez aguicheur
- Pendant ce temps, chez les Kasuga, Kurumi donne à son père et à son frère une leçon sur le patriarcat blanc dominant. "Vous voyez bien que Manami n'est pas là : si vous ne voulez pas manger comme ça, il va falloir vous y coller vous aussi!" Non seulement, ils ne foutent rien, mais en plus ils l'engueulent parce que c'est pas bon! Kyosuke refuse d'entendre cette leçon cruciale sur l'évolution de la société, et préfère manger une marmite complète de curry sur-épicé et se détruire la voix jusqu'à la fin de l'épisode. Notez que les Kasuga ont des fourchettes : c'est assez rare à une table japonaise (mais plus pratique pour manger du curry que des baguettes)
- La chef du trio de voyoutes ressemble quand même drôlement à la fille au clebs dans l'épisode précédent et à Oryu dans l'épisode 37. C'est une production à petit budget : ils reprennent les mêmes actrices pour jouer des rôles différents.
J'aime bien ce système dans lequel des jouets deviennent des armes contondantes. Mais bon, cacher une boule de bowling et un bâton d'1m50 dans son dos, c'est pas super pratique. (Qui se rappelle de la série Highlander, où les Immortels, quand ils n'avaient pas d'imper, sortaient leurs épées de leurs dos?)
- Kyosuke vole donc un T shirt et des lunettes et vient au secours de cette jeune fille qu'il ne connait pas. Je veux bien admettre, à la rigueur, que Manami, myope, sans lentille ne reconnaisse pas son frère qui a mis des lunettes et a voix imbibée de tabasco. Mais que LUI ne la reconnaisse pas tout de suite, sérieux?! Je peux vous assurer que même si ma sœur enlevait ses lentilles et mettait une perruque, je la reconnaitrais quand même!
- Madoka et Hikaru font leur première apparition à 11m15s : je pense que c'est un record! Mignon le sweat Jingoro, mais on sent bien que ça ne passionne pas Madoka quand Hikaru parle des cadeaux qu'elle va faire à son Darling. Insidieusement, la relation de nos deux héroïnes se dégrade.
Fait révélateur : Madoka reconnaît instantanément Kyosuke, même avec un T-shirt et des lunettes. Oui, je SAIS, ça n'a rien d'extraordinaire dans la vraie vie : mais dans KOR, c'est significatif qu'elle reconnaisse Kasuga (et pas Manami) tout de suite. Elle le reconnaît même avant Hikaru. Pour moi, ça ne veut dire qu'une chose : elle est capable de reconnaître Kyosuke entre mille parce que l'une des personnes qui comptent le plus pour elle.
- Le sujet de l'épisode est particulièrement touchy, mais le scénario a le bon goût d'éviter tout risque d'inceste en montrant que Kyosuke n'est pas du tout intéressé par cette inconnue (pas plus que les autres mecs, au demeurant). En revanche, il l'écoute avec beaucoup de sympathie et d'empathie quand elle lui explique l'étouffement de sa vie quotidienne. Gentil et attentionné, il propose de la sortir de son quotidien : mais il me fait en toute amitié. A aucun moment, on ne ressent de tension (comme avec Kumiko ou Yukari).
Bon, et finalement, au sommet de la grande roue, il finit par la reconnaître! Il faudra aussi un temps à Madoka pour reconnaître Manami, et elle commencera son interpellation de Kyosuke par un très menaçant "Comment vas-tu t'en sortir?" (Oui, bon, ça va, à côté de Kumiko, c’est rien!)
- Kyosuke se sentant un peu coupable, essaie de faire vivre à Manami le meilleur jour de sa vie. Il multipliera ainsi les attentions, allant même jusqu'à faire la totalité du ménage et de la cuisine en rentrant! Kyosuke a un bon fond : et Manami le sait aussi quand elle dit que sa distraction "n'est pas de sa faute". Elle fait preuve d'une surprenante maturité pour son âge.
Après une ultime tentative de baiser, dont nous savons tous qu'elle ne peut pas aboutir, Kyosuke s'en va avec des mots d'encouragement pour sa sœur. Celle-ci l'interpelle au loin en lui demandant s'ils se reverront, mais nous n’entendrons pas la réponse, pourtant assez longue, de Kyosuke.
- Manami se retrouve à nouveau dans l'embarras, mais Madoka (dont le nom est d'ailleurs connu des trois délinquantes) vient à son secours. Les voyoutes hésitent mais finissent pas attaquer, en tenant le raisonnement des muggers de Epic NPC Man, elles décident d'attaquer Madoka. Mal leur en prend!
Finalement Madoka fait comprendre à Manami qu'elle est mieux au naturel.
- A la maison, Manami rentre et constate avec surprise et plaisir que son grand frère s'est occupé de tout, et le remercie chaleureusement pour tout cela!
Heureusement, ce sera la dernière fois, et dès l'épisode suivant, le patriarcat blanc dominant reprendra ses droits. Ouf, on a frôlé la catastrophe!
#17
Posté 13 octobre 2023 - 05h07
Avec cet épisode, on commence la série des fillers qui s'occupent moins du triangle et se consacrent aux personnages secondaires.
Manami en est l'une des plus importantes. Là elle ressemble un peu à Madoka, plus tard on verra sa ressemblance frappante avec sa jumelle (lorsqu'elle se fait passer pour elle).
#18
Posté 13 octobre 2023 - 07h32
J'ai dû lire plusieurs fois le passage où tu me mentionnes avant de le comprendre Non, je n'ai pas modéré son message, personne n'a piraté mon compte, je ne fais pas de somnambulisme, et non je n'ai rien fait de mal pour être rebaptisé Yûsaku
Je comprends tout à fait ton point vue FrozenOwl. Manami serait plus "accessible" que Madoka dans la vraie vie. Peut-être qu'en cherchant à trop sacraliser Madoka en figure de proue elle en devient encore plus inaccessible pour le commun des mortels ? (J'aime bien la mythologie grecque.)
Effectivement, la place dédiée aux personnages secondaires est mal équilibrée. Peut-être que la série aurait gagné un cran supplémentaire en qualité scenaristique en donnant davantage d'importance aux personnages secondaires et en équilibrant leur apparition avec l'avancée de l'histoire principale du trio.
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