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#49608 Anime - Episode 41 - La montre magique

Posté par FrozenOwl on 17 janvier 2024 - 09h35

Petit message pour vous dire que je ne vous oublie pas mais que cette semaine fait partie de celles où jaimerais avoir une montre magique qui arrête le temps! :)


#49586 Anime - Episode 40 - T.A.P. Gun

Posté par FrozenOwl on 07 janvier 2024 - 15h44

"Réalisateur - Bon alors, les scénaristes, vous avez fini les scripts des 48 épisodes?
Scénariste - Euh oui oui, enfin presque...
R - Comment ça, "enfin presque"? Ça fait un an que vous êtes dessus!
S - Non mais en fait on a bien essayé de délayer : on a rajouté des pouvoirs inconnus, on a mis plusieurs fois les mêmes intrigues, on a fait un épisode sur tous les persos secondaires. On a même écrit un épisode super dark et sérieux! Mais on arrive à 47, on a plus d'idées...
R - Attends, tu me raconte quoi là? Le manga contient largement de quoi faire deux séries. Vous pompez dedans et puis c'est tout! Là regarde, "le message en rouge" : c'est une super histoire, ça!
S - Ah oui oui, mais un peu convenu : on a en déjà fait, des épisodes où Madoka s'en va...
R - Et là, Akane : elle y est dans la série, Akane?
S - Non, mais on a fait un épisode tombe amoureuse de Madoka, donc ça fait un peu redite aussi. Ceci dit, on a un brouillon d'histoire, là.
R - Montre moi ça : "Alors là, y'a un kaiju qui sort de l'eau et en fait c'est Jingoro en très gros. Et pis, y'a des navions qui arrivent, et y font "piuu piuu piuu"! Et là, KABOOOOM, le monstre, il explose et..." Attends, c'est quoi cette merde, on dirait que ça a été écrit par un gosse de 5 ans!
S - C'est mon neveu Kazuya qui...
R - Non mais c'est pas du boulot ça, les gars! On fait une comédie romantique! RO-MAN-TI-QUE! Je sais bien qu'on a pas toujours écrit du Zola, mais faut être un minimum cohérent! On mélange pas des kaiju et des robots géants avec des triangles amoureux! Eh, Hideaki, tu m'écoutes, là?! T'écris quoi dans ton carnet?
Hideaki - euh non, rien rien...
R - Bon, d'un autre côté, j'ai rien d'autre et la prod attend les scripts pour midi. Alors faute de mieux...
S - Attendez, attendez, on a même pas trouvé de nom pour l'escadron des héros!
R - Mais on s'en tape, de ça !... T'écris quoi, là?

 

C'est donc partie pour "Tape Gun"... J'ai viscéralement détesté cet épisode la première fois que je l'ai vu. A cet époque, j'attendais que la situation de Kyosuke et Madoka progresse et on avait déjà eu pas mal d'épisodes fillers où il ne se passait pas grand chose. Et là, arrive "TAP Gun", un épisode totalement WTF qui n'a absolument rien à voir avec le reste... la déception était immense! Bon, avec les années et le recul, j'ai appris à l'apprécier un peu plus : la parodie est plutôt marrante, même si elle ne fait pas avancer l'intrigue. En un sens, Tap Gun est quand même dans le thème de la série qui, depuis le début, multiplie les références cinématographiques...

 

- La scène commence par une narration écrite avec l'anglais habituel de nos amis nippons (oui oui, les français sont pas bien meilleurs en anglais, alors qu'en plus on a la même racine linguistique) . Ainsi on apprend que l’escadron T.A.P. Gun (pour "Team of Anti Perdition") a été fondé 23 "Sepetenber" 1964, date de naissance de Bruno Solo. C'est une date très précise et du coup on ne comprend pas trop pourquoi l'instant d'après, on situe l'action en "196X" (procédé narratif que l'on utilise habituellement pour situer l'action à une époque donnée tout en laissant un flou sur la chronologie exacte).

 

- Le nom du pilote "Flt Hatta" est écrit sur le cockpit, et donc on voit très distinctement qu'il s'aligne et qu'il décolle... deux fois.
- le mécha-design des avions est assez réussi. Plus haut, on a cité le F-14 Tomcat (sorti en 1970), utilisé dans Top Gun sorti un an avant, mais l'inspiration est très libre : l'avant du cockpit est ressemblant et il y a deux moteurs et deux dérives. Mais en dehors de ça : les dérives sont au bout des ailes, ce ne sont pas des ailes delta, et surtout... il n'y a pas d'empennage arrière! Ah oui oui, ça décolle, pas de souci, c'est après que les problèmes arrivent.

 

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Le "Sylphide (esprit de l'air dans certaines mythologies) américain" piloté par le Black Fighter est plus classe mais n'est pas tellement meilleur en termes de stabilité (même si au moins, il a un empennage horizontal... à l'avant)

 

- Le porte-avion qui sert de base militaire à TAP gun est situé... dans une forêt au pied du mont Fuji. C'est terrible, les tsunami, dans le coin... 

 

Le logo de TAP Gun semble être un "A" horizontal : on le voit sur les avions et sur les casques. Ce même logo est estampillé sur le casque et le blouson de Kyosuke, le "Black Fighter" : c'est un chasseur de primes japonais qui vole sur un avion américain. On peut en déduire qu'il s'agit d'un ancien pilote de TAP Gun qui a gardé ce logo par nostalgie.

 

Le casque de Hatta est marqué par les lettres "ABCD" (ça aurait pu être ABCB) et celui de Komatsu par les symboles masculins et féminins, parce que... euh... enfin vous savez, depuis l'épisode 33.

 

- L'appareil photo de Hatta est très daté, même pour 1964 : il fait plutôt photo reporter des années 30.

 

- Arrivés à la base, le Black Fighter se révèle être nul autre que Kyosuke, le "premier homme à avoir touché Madoka", qu'il appelle par son prénom, preuve de leur intimité. On n'en saura pas plus sur le tumulte de leurs amours passés (autre trope classique du cinéma : le retour de l'ancien amant)

 

- Pendant ce temps à l’École Orange (c'est ce qu'il y a écrit), la nurse Hikaru s'occupe d'orphelins : Kazuya et son insupportable bande. Leurs conditions de vie sont dramatiques : l'orphelinat est sous le métro et manque de s'effondrer à chaque passage, Hikaru sert du "lait écrémé en poudre" et elle range les jouets dans un carton ayant servi auparavant pour des mandarines d'Oita. Elle se réjouit du retour prochain de Kyosuke dont elle connait l'identité secrète du Black Fighter. (J'ai beaucoup aimé le flashback avec les répliques de Umao et Ushiko et la tenue très "Scarlett" d'Hikaru)

 

Le point commun avec la Hikaru du monde réel est qu'elle voue un amour et une admiration sans bornes pour Kyosuke, sans voir le caractère totalement dissymétrique et abusif de leur relation. Kyosuke semble gagner des fortunes avec son métier mais il n'en donne que des miettes à une Hikaru exagérément reconnaissante, tandis qu'il achète des jouets cheap aux enfants en espérant se faire bien voir. Les orphelins n'en sont d'ailleurs pas dupe, ce qui explique en grande partie l'accueil qu'ils lui réservent.

 

- Pendant ce temps , au QG de TAP Gun, le colonel Kasuga montre des photos des dommages occasionnés par celui que l'on appelle "Kaiju G" (se prononce "ji" comme "Jingoro") : mention spéciale pour la baleine dont il ne reste que l'arête! Kyosuke écoute à peine le briefing de celui qui se révèlera être son père (le piston...) et essaie de dérider une Madoka visiblement fâchée par le souvenir, l'attitude arrogante et la cupidité du Black Fighter.

 

- Au "Pavillon Bailu", le rendez-vous des as de l'air, les lieutenants Komatsu et Hatta profitent de leur notoriété pour draguer les serveuses en roller (très années 60 aussi), Manami et Kurumi. Kyosuke interroge Master sur Madoka, en faisant semblant de ne pas la connaître : il est ému de savoir qu'elle ne se réserve qu'à un seul homme, qu'il comprend être lui-même.

 

- Madoka espionne de loin la visite de Kyosuke à l'orphelinat (qui arrive dans une décapotable occidentale, volant à gauche). On comprend qu'elle est heureuse de voir qu'il a gardé un brin d'humanité en venant au secours financier de ces orphelins, mais son humeur s'assombrit quand elle voit sa proximité avec Hikaru.

 

- Mais le Kaiju G débarque sur terre, laissant un sillage de désolation (Jingoro se prend vraiment au jeu!). Le colonel Kasuga dit de lui qu'il s'agit d'un chat (neko) venu de la mer (umi), et fait un piteux jeu de mot autour de umineko (goéland), à la consternation de ses subordonnés.

 

En l'air, la tension est palpable entre Madoka, qui représente une forme de loyauté et de fierté patriote, et Kyosuke qui n'est qu'un mercenaire. Mais de par elle-même, elle dit qu'elle préférait le Kyosuke du débit, maladroit certes mais qui essayait de faire de son mieux.

 

Mais c'est le caractère du Kyosuke que l'on connaît, ça! OMG, cela voudrait dire que Tap Gun est situé... dans le futur?! :D

 

- Malheureusement, l'attaque qui suit est un désastre et Madoka se fait abattre.

 


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Le cut que vous aviez déjà remarqué, avec le logo de la Toho, que l'on voit au début de tous les films japonais en export!

 

Désespéré, Kyosuke tente un assaut suicide avec son arme ultime, le Météore de Pégase mode hyper espace-temps, à la fois clin d’œil évident à un autre succès du moment et trope classique des genres "mécha" et "sentai" : l'arme ultime qui peut terrasser le méchant en un coup mais qu'on ne sort qu'à la fin (voir sur ce sujet une séquence mémorable de "Pacific Rim"!)

 

- Mais l'abominable G  (c'était la VF) a survécu! Reconnaissant Jingoro, les deux serveuses se téléportent du bar, et revêtant leur tenue d'amazones, entonnent un chant pour calmer le matou. C'est à ce moment que Yuusaku, qui accompagne l'escadrille depuis le début de l'épisode mais qu'on ne voit qu'à ce moment-là (Yuusaku classique) donne une explication sur la venue de Jingoro le dieu de l'île venu récupérer les deux reines enfuies de l'île des amazones. Autre grand classique des films de série Z un peu bâclés : l'explication sortie de nulle part, relevée avec humour par Komatsu et Hatta.

 

Yuusaku en profite aussi pour se réjouir qu'avec la mort de Kyosuke, Hikaru sera à lui, ce qui lui vaut une réprimande de Komatsu qui lui demande de "rester dans son rôle", première allusion au fait qu'il s'agit d'un tournage.

 

- J'ai cherché sans succès la référence du Colonel Kasuga ("Je pense que ce Jingoro ne sera pas le dernier. J'ai toujours rêvé de dire ça!") : je suis sûr qu'il y a un clin d’œil derrière tour ça.

 

- Le film se termine sur un Kyosuke qui broie du noir, dépressif, un verre à la main, en discutant avec le barman. (Le nombre de clichés de ce film est hallucinant, mais c'est bien sûr intentionnel.) Mais une personne fait son apparition et Kyosuke réalise avec stupéfaction qu'il s'agit de Madoka, qui lui pardonne tout parce que, euh... pourquoi au fait? Parce qu'il s'est vautré comme un con en tentant une attaque suicide? Et qu'il a touché la prime après ça?

 

On va faire l'hypothèse qu'elle a entendu ses dernières paroles à la radio, qui expliquait qu'il faisait tout cela pour être un homme digne d'elle.

 

Et la scène se termine par un baiser final... interrompu par Hikaru! (l'hélico, brrr...) Hikaru qui se plaint d'avoir un rôle aussi léger, et que son Darling finisse avec Madoka!

 

On comprend alors qu'on est sur le plateau de tournage d'un film réalisé par Komatsu. Je me rappelle qu'à l'époque du premier visionnage, cela m'avait apporté une forme de révélation rassurante : non, la série ne partait pas complètement en c***!

 

 - Alors au final, rêve ou tournage?

 

Et bien, lors du passage en VF, il semblait évident qu'il s'agissait d'un délire parodique, dont l'explication à la fin était donnée par le fait qu'on était sur un plateau. D'où d'ailleurs, la photo finale avec toute l'équipe du film. La seule allusion au fait qu'il s'agisse d'un rêve est dans le titre, mais on ne voit à aucun moment Kyosuke s’endormir ou se réveiller, alors que c'est le cas d'habitude : c'est un peu léger...

 

Alors certes, l'hypothèse du tournage réel n'est pas totalement cohérente : les moyens sont bien supérieurs à ceux habituels de Komatsu, et on voit les jumelles se téléporter devant la caméra! (Une question sur le sujet m'avait valu un point en moins lors d'une Coupe du forum, les larmes de l'amertume coulent encore sur mes joues meurtries...)

 

Mais pour un rêve, c'est trop ordonné et l'histoire est étonnamment juste! Jamais les héros ne se sont autant livrés. Kyosuke aime Madoka et aimerait se sentir plus digne d'elle. Il tombe même dans le travers de la sur-confiance de l'épisode 25, dans lequel l'auto-hypnose le rend macho et arrogant, et il perd l'affection de Madoka. Madoka, quant à elle, avoue son amour pour Kyosuke et en révèle les raisons : il est maladroit mais il fait de son mieux (et il a certaines qualités morales, comme le courage et la générosité). Hikaru se retrouve dans son rôle, amoureuse asymétrique, protégée d'un Kyosuke amoureux d'une autre mais attentionné vis-à-vis d'elle : elle se plaint du rôle sans comprendre qu'il s'agit vraiment du sien. Et Jingoro révèle sa nature de félin sauvage, après des mois d'oppression dans la famille Kasuga!

 

Jamais encore dans la série les protagonistes n'ont été aussi transparents sur ce qu'ils ressentent vraiment : TAP Gun est un révélateur de la réalité. Un tournage peut permettre aux acteurs d'être à la fois "autre chose" et "ce qu'ils sont vraiment" : il leur donne une licence pour exprimer ce que les conventions sociales et leur "image" ne leur permettent pas d'exprimer en temps normal (On en verra un autre bel exemple dans l'épisode 42.) Sous des dehors parodiques, une fiction peut être plus vraie, plus réelle que la "comédie humaine" dans laquelle nous vivons (Les Simpsons ou South Park en sont de très bons exemples).

 

C'est aussi une des originalités de l'anime KOR : c'est une déclaration d'amour à la photographie et au cinéma. L'histoire de cet épisode est un exercice de style : "Raconte KOR dans le style de..." La tendance apparaissait déjà dans le manga : certains épisodes, comme "Suspense à Hawaï" et "Les amoureux des neiges" ont clairement des influences cinématographiques, le film de gangster et le film d'horreur. Mais la série va encore plus loin. L'épisode 16, c’était l'histoire de KOR dans "Rencontres du troisième type". "Tap Gun", c'est KOR dans le genre du film de guerre. L'épisode 43, ce sera la même histoire dans le genre du film d'auteur. Et "le Lagon bleu", et "Big Wednesday", etc. etc., etc.

 

Bien sûr, il y a dans ces inspirations un peu de "facilité" : ce n'est pas simple de trouver autant d'histoires à raconter autour d'un simple histoire d'amour, alors on excusera les auteurs d'avoir cherché ailleurs. Mais KOR ne se contente pas d'une copie sans âme. La série est imprégnée de photographie et de cinéma (le métier de Takashi, les instantanés des moments marquants, les photos de fin d’épisode, les tournages de Komatsu, etc.) : alors la réinterprétation d’œuvres classiques ou populaires s'insère parfaitement dans cet ADN.

 

Sous l’œil de la caméra, ce qui serait sinon une banale histoire d'amour, la rencontre entre deux lycéens, comme il y en a tant, est transposé et magnifié La fiction rend la réalité plus belle.

 

"Tap Gun", nous sommes réconciliés!




#49564 Anime - Episode 39 - Un Jour de l'An extraordinaire

Posté par FrozenOwl on 01 janvier 2024 - 11h50

Avant de commencer, une nouvelle petite remarque sur le générique de cette dernière "saison". On voit Kyosuke et Madoka virevolter ensemble dans les tasses tournantes d'une fête foraine. Juste après, Hikaru est légèrement triste, mais sereine. Elle donne aussi l'impression d'être plus posée et plus mûre, et surtout isolée du trio. En fait, le générique semble représenter la situation des personnages après la rupture d'ANK.

 

Vous êtes plusieurs à avoir relevé que cet épisode semble faire suite à l'épisode 35, faisant office de revanche de Madoka suite à l'hypnose plus ou moins volontaire de Kyosuke. On l'avait déjà écrit : l'hypnose est le seul pouvoir "publiquement acceptable" de Kyosuke. Il peut en parler librement avec Master et Hikaru. La seule incohérence, que l'on avait déjà relevée, est que Madoka semble en apprendre l'existence dans cet épisode, alors qu'elle connaît déjà les capacités de Kurumi depuis l'épisode 35.

 

- Kyosuke se réveille dans sa chambre. Il a encore changé la déco : un calendrier est accroché au mur, en lieu et place des habituels posters. Cela aurait pu être une sage précaution depuis qu'il a commencé à voyager dans le temps de façon plus ou moins régulière... à condition d'entourer la date.

 

Kyosuke se réveille sur son lit le 1er janvier 1988 (et oui, c'était bien un vendredi). Après avoir ouvert les rideaux et s'être brossé les dents, il se rend dans la cuisine, et à sa grande surprise, est accueilli non pas par Manami, mais par Madoka en tenue de serveuse coquine! Celle-ci semble particulièrement douce et soumise. C'est à ce moment que, devant l'accumulation d'incohérences, Kyosuke réalise qu'il est en train de rêver.
 

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"C'est n'importe quoi : je me suis réveillé tout habillé sur mon lit le matin alors que j'étais même pas bourré, mon réveil a sonné à 7h alors qu'on est un jour férié, il n'y avait pas de radio réveil sur ma table de chevet alors qu'il vient de sonner, et je me suis brossé les dents AVANT de petit-déjeuner! Finalement, le seul truc réaliste, c'est Madoka en bunny maid dans ma cuisine : c'est certainement un rêve prémonitoire..."

 

- Après son (vrai) réveil le 31 décembre, Kyosuke se traîne vers la cuisine, pensif. Sa famille lui met un peu la pression parce que tout le monde doit partir chez les grands-parents pour fêter le Nouvel An. Mais Kyosuke est tiraillé entre son envie d'argent de poche, et celle de voir Madoka en tenue de lapin, preuve que c'est bien un ado. Kurumi en profite donc pour l'hypnotiser, une première fois en Lassie, chien fidèle, et une deuxième en paladin de Dlul, le dieu du Sommeil et de l'Ennui. Ceci dit, pas très cool de leur part de se barrer en douce pendant qu'il dort alors que tout le monde a bien vu que c'est Kurumi qui est responsable de son état.

 

- A l'ABCB, Kyosuke apprend de la bouche d'Hikaru que Madoka doit repartir pour les US.
 

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"- Ah oui? Ben euh... va te faire foutre."

 

En temps normal, cette nouvelle n'aurait guère ému Kyosuke. Elle fait le coup tous les deux mois, et à la fin, elle reste. (Spoiler alert : elle va aussi rester ce coup-ci.) Mais il se dit que s'il veut avoir une chance de voir Madoka en tenue de lapin, il faut quand même qu'il donne un petit coup de pouce au Destin. Il se rend donc chez la demoiselle.

 

- Mais arrivé chez elle, personne ne répond. Qu'à cela ne tienne, Kyosuke rentre quand même. Son indiscrétion et son manque de civisme sont immédiatement récompensés, car il voit Madoka étendue par terre à côté de son aspirateur. Paniqué, il la prend dans ses bras et la porte jusqu'à sa chambre, évitant soigneusement un saut rempli d'eau, dont la présence dans l'escalier est à la fois risquée et incongrue dans la mesure où le sol de la maison de Madoka est visiblement tapissé de moquette.
Il fait à nouveau appel à ses souvenirs de secouriste et prends (pour une fois) la bonne décision ("Elle est inconsciente, elle respire : on sécurise, on couvre et on appelle les secours") ... avant de peser d'autres arguments et de se raviser.

 


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Les "arguments pesants" de Kyosuke

 

Ignorant donc le risque potentiel d'AVC ou d'infarctus du myocarde, il raccroche au nez du SAMU et décide d'aller chercher une tenue de lapin dans le placard de Madoka : mais il n'y trouve qu'un manteau de fourrure, dont il recouvre la jeune fille. Il aperçoit sur la table de chevet le passeport de Madoka, ainsi qu'un billet "New York -> Japon" (tradition datant de la seconde guerre mondiale, durant laquelle les destinations des vols nippons étaient laissés à l'appréciation du pilote)

 

- Prévenant, Kyosuke fait couler un bain à Madoka ("Elle est glacée, il faut absolument que je la déshabille et que je la plonge dans l'eau chaude : c'est une question de vie ou de mort."), mais en sortant de la salle de bain, il réalise (à sa grande déception) que la demoiselle est réveillée. Celle-ci prend un air sérieux et fait mine de l'arrêter. Mais tout ceci n'est qu'un prétexte pour se blottir contre lui. On mesure le chemin parcouru depuis le début de la série : nos deux amoureux n'ont presque plus aucune scrupule à passer à l'acte et tous les prétextes indirects pour faire frotti-frotta sont bons à prendre. La suite de l'épisode montrera que Madoka est prête à prendre d'énormes risques pour ce faire...

 

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Pendant ce temps, dans la salle de bain...

 

- Reconnaissante, Madoka prépare un bol de ramen à son "sauveur". Elle teste un peu Kyosuke pour savoir s'il a envie qu'elle reste. Si on a fait abstraction du fait que Madoka est une gosse de riches capricieuse qui vient encore de gâcher un billet de vol transatlantique acheté par ses parents, la scène est adorable : Madoka se réjouit de passer un premier de l'an à manger des nouilles avec quelqu'un d'autre. La discussion dérive vers les pouvoirs hypnotiques de Kurumi : Madoka est intriguée aussi Kyosuke lui fait une petite démonstration, sans vraiment essayer. Mais à sa grande stupéfaction, celle-ci se retrouve complètement subjuguée et soumise! Elle demande même qu'on l'appelle "Madoka", ce dont Kyosuke ne se prive pas.

 

- La succession de demandes de Kyosuke qui suit, et à laquelle Madoka fait semblant d'accéder nous révèle plusieurs choses. Tout d'abord, Kyosuke est VRAIMENT un ado : il ne pense qu'à profiter de la situation pour révéler ses côtés les plus "komatsuesques", ou plus exactement pour vivre des expériences sensuelles qu'il n'a jamais vécues. La notion d' "abus" dépend bien sûr du contexte, différent aujourd'hui de celui de l'époque : mais nos deux tourtereaux sont de toute façon devenus très intimes et Madoka peut à tout moment rejeter ses avances. Elle contourne d'ailleurs les plus abusives avec élégance, sans jamais trahir son secret.

 

Par ailleurs, Madoka connaît suffisamment les désirs secrets de Kyosuke et est suffisamment tolérante pour lui pardonner ses petites "perversions". C'est quand même un gros risque de sa part. Pas tellement parce qu'il pourrait faire des demandes auxquelles elle n'aurait pas envie d'accéder : encore une fois, elle pourrait mettre fin au jeu à tout moment. Mais plutôt parce qu'elle pourrait découvrir des choses qu'elle n'a pas trop envie de connaître sur ce que peut être un Kyosuke rendu à l'état sauvage...

 

Dans la succession de gags, il y a toujours un doute entre ce que fantasme Kyosuke et ce qui se passe réellement. Car mine de rien, même si celui-ci abuse de la situation, il fait preuve de suffisamment de retenue et de pudibonderie pour ne pas révéler ses pires penchants : c'est peut-être aussi cela que Madoka veut tester, que les valeurs qu'elle a admiré chez lui ne sont pas juste "de façade". Ma préférée est celle où il enlace Madoka et commence à la peloter. Il touche quelque chose de "lisse et chaud", mais il se brûle l'instant d'après : c'est sa tasse de thé qu'il avait dans la main. On comprend qu'il a imaginé toute la scène!

 

Et enfin, dernière trouvaille : Kyosuke a un fétiche bizarre sur le curage d'oreille (ah non non, je ne juge pas, chacun son trip.)

 


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"Ach, sech interessant, les oreilles : pouvez-vous me dire ze que zela fous rappelle de fotre maman?"

 

- Finalement, Kyosuke décide d'emmener Madoka à l'extérieur dans son état, ce qui est pour le moins risqué. Il évite in extremis Komatsu et Hatta (on imagine sans peine leur réaction) pour se retrouver nez-à-nez avec des professeurs que l'on n'avait pas vu depuis le deuxième épisode! Le prof de sport n'a pas changé de tenue depuis 9 mois : même le Jour de l'An, il sort en survêt et sifflet pour draguer dans les rues. L'histoire ne dira pas si ça marche : je ne peux pas m'empêcher d'y voir une préfiguration de Yuusaku dans dix ans...

 

Tout ceci n'arrange pas les affaires de Kyosuke qui fuit dans les rues et tombe justement sur notre karateka favori. Il n'est plus le même depuis qu'il a rompu avec sa perruche, alors on imagine sa stupéfaction quand il voit Madoka débarquer au bras de Kyosuke. Comme devant les professeurs, Kyosuke essaie de garder la face en l'éloignant, mais celle-ci se rapproche d'autant plus de lui! C'est d'ailleurs particulièrement pervers de la part de Madoka : elle sait l'effet que cela va faire sur Yuusaku mais elle en rajoute d'autant plus... Le pauvre Yuu-kun est dévasté, et après avoir fui en premier réflexe, il décide de venger l'honneur de la charmante Hikaru, ignorante de ces événements. Cet acharnement des scénaristes fait vraiment peine à voir...

 

- Pendant ce temps, Kyosuke et Madoka sont rentrés chez elle. Dans la salle de bain, Madoka a fermé les robinets, épongé le sol, fait sa déclaration à la MAAF et rempli de nouveau la baignoire. Un peu prude, Kyosuke se déshabille tout seul et se glisse dans le bain, s'imaginant que Madoka va l'y rejoindre. Il devrait faire attention à ce sur quoi il fantasme parce que le niveau du bain est déjà un peu haut et tout accroissement de volume pourrait provoquer un nouveau dégât des eaux.

 

- Mais non, Madoka ne le rejoint pas dans le bain, et en lieu et place c'est Hikaru qui débarque! Kyosuke se voit déjà devoir se jeter dans l'escalier pour remonter le temps... Il parvient cependant in extremis à se rhabiller avec que Hikaru débarque. Et on comprend à ce moment-là que Madoka faisait semblant d'être hypnotisée et qu'elle avait tout manigancé!

 

Mais quand même... elle a pris des risques inconsidérés, au point où on peut se demander si ce n'est pas volontaire! Elle a mis Kyosuke dans son bain et elle a invité Hikaru à venir chez elle pile à ce moment-là. Cela aurait pu très mal se passer... au point où on peut se demander si elle ne le souhaitait pas, même à titre inconscient. Une manière de dire, tant à Hikaru qu'à Yuusaku : "Je n'en peux plus de cette situation alors je fais tout péter!"

 

C'est un véritable miracle que Kyosuke ait réussi à se rhabiller (approximativement) dans les temps, et que Hikaru soit tellement aveugle qu'elle ne déduise rien du fait que Kyosuke était chez Madoka sans raison apparente, qu'il sorte de la salle de bain et que son pantalon soit à l'envers! Cependant, cet aveuglement n'est probablement qu'apparent : le jeu du chat et de la souris de Madoka et Kyosuke dans la dernière scène, où ils s'amusent comme des fous, montre clairement leur proximité amoureuse. Les déclics d'appareil photo, thème récurrent de la série, figent ces instants magiques dans la mémoire de nos deux amoureux. La pauvre Hikaru est laissée sur la touche et ne peut pas les rattraper : les deux autres s'amusent tellement qu'ils l'ignorent complètement. Oui, Hikaru est hors course et elle le sait probablement au fond de son cœur...
Quant à Yuusaku, cantonné à un rôle comique, il faut aussi faire l'hypothèse qu'il a aussi tout compris, même s'il n'en fait pas part à Hikaru dans les épisodes suivants.

 

Il me reste à me joindre à toute le casting de KOR pour vous souhaiter une très bonne année 2024, à vous ainsi qu'à vos proches. Le monde et la société ne sont pas très joyeux, et j'ai compris au travers de vos commentaires que certains d'entre vous ont des soucis de santé (certains de mes proches ne sont malheureusement pas épargnés non plus). Faute de résoudre tous ces problèmes, KOR et les amis que nous avons sur ce forum peuvent être pour nous un petit ilot d'insouciance, d'amour, de jeunesse et de nostalgie qui nous réchauffe le cœur et rend notre quotidien un peu meilleur. Gardez courage, faites vivre votre âme d'enfant et nourrissez vos rêves. Paix et amour à vous tous!




#49493 Anime - Episode 38 - Joyeux Noël

Posté par FrozenOwl on 24 décembre 2023 - 05h00

(update modo, ne pas effacer, post 4/4)

Nous voilà arrivés au traditionnel épisode de Noël qu'ont beaucoup d'autres séries de l'époque : pour KOR, cela a une saveur particulière puisque la série suit scrupuleusement la progression des semaines !
 
Et justement c'est Noël et j'ai beaucoup de préparatifs à faire : vous me pardonnerez donc si je ne me livre pas à mon habituel commentaire hebdomadaire sur cet épisode. D'autant plus qu'il ne dure que quelques secondes : Kyosuke tombe du sapin et est très énervé, on ne sait pas trop pourquoi. La censure a dû passer par là...
 
Qu'à cela ne tienne, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter d'excellentes fêtes de fin d'année. Joyeux Noël à vous et à vos proches !

(NDA : Au cas où vous ne le verriez pas, le commentaire de cette semaine s'étale sur les 4 posts précédents, qu'il faut absolument lire intégralement et dans l'ordre...)


  • tcv aime ceci


#49492 Anime - Episode 38 - Joyeux Noël

Posté par FrozenOwl on 24 décembre 2023 - 04h54

(update modo, ne pas effacer, post 3/4)

Nous voilà arrivés au traditionnel épisode de Noël qu'ont beaucoup d'autres séries de l'époque : pour KOR, cela a une saveur particulière puisque la série suit scrupuleusement la progression des semaines !
 
L'épisode fait en quelque sorte suite à celui où Kyosuke découvre par inadvertance son pouvoir de voyager dans le temps : mais il en amplifie le paradigme en plaçant celui-ci dans une boucle temporelle, thème traditionnel de la science-fiction. Enfin, « traditionnel »... pas à l'époque de KOR ! Cet épisode a été réalisé 6 ans avant « Un jour sans fin » et la page Wikipedia « Time loop » ne cite que très peu d'exemples de productions américaines ou européenne s'appuyant sur ce concept avant 1993.
Quelle a donc été l'inspiration du Maître ? Et bien très possiblement le roman de 1965  « Toki o Kakeru Shōjo » (« La fille qui voyageait dans le temps ») de Yasutaka Tsutsui, ou lune de ses multiples adaptations : une série live action en 1972, et surtout un film en 1983 qui a été un carton au Japon (deux ans avant la publication de cet épisode du manga KOR). Fun fact : la page Wikipedia « Time loop » cite KOR !
 
- Kyosuke est décidément très maladroit, et peu respectueux des consignes de sécurité pour le travail en hauteur : à cause de lui, le sapin de Noël est foutu ! Il a l'air cependant ravi, on ne sait pas trop pourquoi...
 
- Kyosuke n'est cependant pas au bout de ses peines. Dans la rue il se fait intercepter par Yuusaku qui lui reproche on ne sait pas trop quoi. Notre héros sera sauvé in extremis par le petit chien qui observe la scène, intrigué. Ce dernier se met au milieu de la route et c'est en voulant léviter qu'un livreur de pizza en scooter viendra percuter... ah non.
 
Heureusement, les excellents réflexes de Yuusaku et Kyosuke leur permettent de sauver leur peau. Malheureusement, Yuusaku se prend un technicien EDF amateur de bungee, qui vient lui... ah non plus?
 
On notera le petit coup d’œil en l'air de Kyosuke qui, semble-t-il, s'attendait à ce que le technicien tombe mais n'a rien fait pour prévenir l'accident. La prescience fait-elle partie de ses pouvoirs?
 
Finalement, Yuusaku poursuit Kyosuke dans la rue, mais un sapin s'abat sur lui. Aux dernière nouvelles, Yuusaku a décidé de démissionner de KOR pour aller sur le tournage de "Destination finale".
 
- La journée est décidément très réussie pour Kyosuke, qui a réussi à se débarrasser de son rival en lui broyant la moelle épinière. Mais, dans son esprit, il manque encore un petit quelque chose pour que la journée soit vraiment parfaite... Ah oui, un bon vieux prank de Noël! En chemin, il croise une vieille dame qui n'a rien demandé à personne. Kyosuke va prendre un malin plaisir à la perdre complètement, en lui donnant une très longue et très alambiquée explication.
 
- A la soirée, les sœurs Kasuga semblent très fâchées, pour une raison inconnue, pendant que les invités commencent à arriver, accueillis par Komatsu et Hatta. Désespérément seul, Yuusaku a décidé de se tourner vers la zooph de se faire accompagner par une petite tortue toute mignonne. Il est salement amoché par son accident, sans doute bien plus que s'il s'était pris le scooter ou le technicien. Mais cela aurait pu être pire : imaginez un instant qu'il ait cet accident plusieurs fois, avec des conséquences de plus en plus catastrophiques!
 
- Mais le calice de l'humiliation sera bu par Yuusaku jusqu'à la lie, car Kyosuke débarque à la soirée avec à la fois Madoka et l'amour de sa vie!
 


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"Titre."

 
- Kyosuke explique son geste : "Même si les gens pensent que je sors avec deux filles à la fois, c'est tout simplement que je ne veux blesser personne." Cela signifie que tu es allé voir Hikaru, qui ne se doute de rien, pour lui expliquer qu'il fallait aussi inviter Madoka qui sinon se se retrouverait seule, et alors même que tu as amoureux de cette dernière? Puis que tu es allé voir Madoka pour lui dire qu'il fallait aussi inviter Hikaru même s'il n'est pas vraiment amoureux d'elle parce que sinon ça allait faire une crise de larmes et foutre la soirée en l'air?
 
Mais... oui, tu as raison, c'est TELLEMENT l'esprit de Noël : mentir à des enfants pour leur faire croire qu'un être magique leur apporte des cadeaux pour que leur cœur innocent soit brisé le jour où ils apprennent la dure réalité de l'existence. Aaaah, Kyosuke mon ami, tu as tout compris.
 
- Encore un petit tackle pour Yuusaku : Komatsu se fout de sa gueule parce qu'il a cru au Père Noël jusqu'à 13 ans! Aaah mon bon Yuusaku, tu le sens l'esprit de Noël?...
 
- La soirée bat son plein, mais soudain, la salle s'éteint, les boules de Noël se mettent à léviter et dans le ciel illuminé apparait... le Père Noël (et la Mère Noël).
 


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"- Ah, vous voyez?

- Ta gueule, Yuu-kun."

 
Mais il s'agit en fait des grands-parents de Kyosuke qui ont décidé de lui faire une surprise! Ils apportent un sapin qui fait 8 fois la taille de la MJC, puis après un spectacle de drones avant l'heure traçant un "Merry XMas 87" dans le ciel étoilé, ils font neiger sur la ville! La scène est magnifique...
 
Malheureusement, même si cela part d'une bonne intention, cette démonstration publique du Pouvoir, au cours de laquelle le Père Noël a hurlé dans le ciel le nom de Kyosuke, va avoir pour conséquence le déménagement de la famille Kasuga.
Cet épisode signe donc la fin de la série. C'est un peu triste mais c'est souvent comme ça les fins d'anime japonais : des fins douces-amères, très loin des "Happy ending" hollywoodiens...
 
Qu'à cela ne tienne, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter d'excellentes fêtes de fin d'année. Joyeux Noël à vous et à vos proches !

 


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#49491 Anime - Episode 38 - Joyeux Noël

Posté par FrozenOwl on 24 décembre 2023 - 04h51

(update modo, ne pas effacer, post 2/4)

Nous voilà arrivés au traditionnel épisode de Noël qu'ont beaucoup d'autres séries de l'époque : pour KOR, cela a une saveur particulière puisque la série suit scrupuleusement la progression des semaines !
 
- L'épisode fait en quelque sorte suite à celui où Kyosuke découvre par inadvertance son pouvoir de voyager dans le temps : mais il en amplifie le paradigme en plaçant celui-ci dans une boucle temporelle, thème traditionnel de la science-fiction. Enfin, « traditionnel »... pas à l'époque de KOR !
Car si c'est bien « Un jour sans fin » qui a popularisé le genre en 1993, cet épisode a été réalisé 6 ans auparavant ! En regardant sur la page Wikipedia « Time loop », on se rend compte du boom des productions cinématographiques et vidéoludiques basées sur le concept de boucle temporelle. Du côté des jeux vidéos, le plus connu est probablement « Zelda : Majoras Mask ». Mais je fais une petite digression pour citer deux chefs d’œuvre absolus et plus récents si vous aimez ce genre : « Outer Wilds » et « The Forgotten City ». Et côté anime, l'immense « Stein's Gate », issu d'un non moins excellent VN.
 
- Kyosuke est décidément très maladroit, et peu respectueux des consignes de sécurité pour le travail en hauteur : à cause de lui, le sapin de Noël est foutu !
 
- Pauvre Jingoro qui se fait ainsi torturer par son cousin, avec la complicité des deux andouilles. Vous noterez qu'il a des petits chaussons en forme de sabots, en plus de ses bois. Ça n'a pas l'air de beaucoup chagriner Kyosuke, qui est tout sourire quand il console le pauvre matou...
 
- Kyosuke décide d'inviter Madoka à la soirée, et pour éviter de se prendre un missile « Hikaru interceptor 2000 », il l'entraîne dans la réserve de chimie. Étrangement, la jeune fille lui dit qu'elle a rêvé qu'elle passait le Réveillon toute seule. Allons bon, Kyosuke n'aurait JAMAIS pu te faire un coup pareil : t'abandonner le soir de Noël? C'est un motif de rupture, ça...
Kyosuke perd le peu de dignité qu'il lui reste, et se prosterne aux pieds de Madoka pour qu'elle accepte.
 
- La scène qui suit met en avant lune des traditionnelles réjouissances des Réveillons de Noël : les tensions familiales. Les sœurs se disputent, sous l’œil consterné de leur frère...
 
- Kyosuke n'est cependant pas au bout de ses peines. Allant chercher Hikaru, il se fait intercepter par Yuusaku qui... ah ben non, en fait.
 
Yuusaku est très reconnaissant que Kyosuke n'ait pas invité Hikaru et se répand en remerciements, sous l’œil d'un petit chien qui observe la scène, intrigué. Cependant, ce dernier se met au milieu de la route et c'est en voulant l'éviter qu'un livreur de pizza en scooter viendra percuter le mur. Heureusement, les excellents réflexes de Kyosuke lui permettent de sauver sa peau ainsi que celles de Yuusaku : c'est le début de la réconciliation entre les deux garçons, après des mois de rivalité. Malheureusement, Yuusaku se prend un technicien EDF amateur de bungee, qui vient lui broyer le bras.
 
- Kyosuke va donc chercher Madoka et il est sous le charme : il faut dire que la tenue de la jeune fille est particulièrement élégante. En chemin, ils croisent une vieille dame qui cherche le chemin de l'association des retraités, sans doute pour y passer le Réveillon. Kyosuke va prendre un malin plaisir à la perdre complètement, en lui donnant une très longue et très alambiquée explication. C'est pas parce que c'est Noël qu'il faut manquer une occasion de faire des pranks aux plus faibles d'entre nous!
 
- A la soirée, les sœurs Kasuga sont toujours très fâchées, pendant que les invités commencent à arriver, accueillis par Komatsu et Hatta. Désespérément seul, Yuusaku a décidé de se tourner vers la zooph de se faire accompagner par un petit poisson rouge tout mignon. Yuusaku est salement amoché par son accident, mais cela aurait pu être pire : imaginez un instant qu'il ait cet accident plusieurs fois, avec des conséquences de plus en plus catastrophiques!
 
- Apparemment, même si Kyosuke lui a laissé le champ libre, Yuusaku n'a pas réussi à inviter Hikaru... Et effectivement, celle-ci attend le jeune couple en haut de l'escalier de la MJC. Voyant Madoka heureuse au bras de Kyosuke, elle comprend enfin les sentiments qui unissent ses deux amis. Cette prise de conscience, le jour de Noël, est une terrible épreuve pour elle et elle part en courant. C'est aussi le cas de Madoka, triste d'avoir ainsi perdue son amie.
 
Mais honnêtement, la série aurait-elle pu finir autrement que cela, par la rupture du triangle amoureux? Même si Madoka est émue, ses sentiments sont forts et elle finira par se réconcilier par Kyosuke. C'est en tout cas la meilleure fin que l'on puisse imaginer : Kyosuke est mis face à ses responsabilités et pourra maintenant vivre avec l'amour de sa vie. Il s'est même réconcilié avec Yuusaku, qui malgré son accident, s'en tire sans trop de mal...
 
Cet épisode signe donc la fin de la série. C'est un peu triste mais c'est souvent comme ça les fins d'anime japonais : des fins douces-amères, très loin des "Happy ending" hollywoodiens...
 
Qu'à cela ne tienne, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter d'excellentes fêtes de fin d'année. Joyeux Noël à vous et à vos proches !

 


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#49490 Anime - Episode 38 - Joyeux Noël

Posté par FrozenOwl on 24 décembre 2023 - 04h49

(update modo, ne pas effacer, post 1/4)

Nous voilà arrivés au traditionnel épisode de Noël qu'ont beaucoup d'autres séries de l'époque : pour KOR, cela a une saveur particulière puisque la série suit scrupuleusement la progression des semaines !
 
- L'épisode fait en quelque sorte suite à celui où Kyosuke découvre par inadvertance son pouvoir de voyager dans le temps : mais il en amplifie le paradigme en plaçant celui-ci dans une boucle temporelle, thème traditionnel de la science-fiction. Une fois de plus, les scénaristes ne se sont pas foulés et ont tout pompé sur « Un jour sans fin », de Harold Ramis (excellent film au demeurant).
 


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Profitons de quelques instants pour admirer l'architecture de la MJC locale, qui est quand même assez classe.

 
- Kyosuke est décidément très maladroit, et peu respectueux des consignes de sécurité pour le travail en hauteur : à cause de lui, le sapin de Noël est foutu !
 
- Pauvre Jingoro qui se fait ainsi torturer par son cousin, avec la complicité des deux andouilles. Vous noterez qu'il a des petits chaussons en forme de sabots, en plus de ses bois. Kyosuke condamne fermement ces agissements, et console le pauvre matou...
 
- Chaque participant à la soirée du Réveillon doit venir accompagné. On pouvait pu se demander comment Komatsu et Hatta parviennent à convaincre Manami et Kurumi de venir à la soirée : mais ils sont très malins, c'est finalement l'appel de la bouffe qui sera le plus fort.
 
- Face à l'énervement de Kyosuke, Komatsu essaye de détourner le tir en lui demandant s'il a invité Hikaru. A ce stade de la série, ce dernier n'hésite plus et n'envisage plus vraiment d'inviter Hikaru, sauf éventuellement pour éviter un psychodrame. Après une petite scène imaginée montrant qu'il est totalement sous le charme, il aperçoit Madoka à un autre étage, et se précipite pour l'inviter.
 
- Il se prend malheureusement un missile « Hikaru interceptor 2000 » lancé par Komatsu. Celle-ci est ultra-heureuse d'avoir été invitée par son Darling ! Kyosuke n'a pas d'autres choix que de se laisser faire, s'il ne veut pas provoquer une crise de larmes...
 
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- Mais Hikaru met les pieds dans le plat en demandant si Madoka va venir à la soirée : celle-ci répond avoir été invitée par « ses sœurs » (probablement une erreur de traduction de mon sub). Cependant, sa réaction irritée ne laisse aucun doute : elle donne à Kyosuke un violent coup de balai !
 
Euh... de balai ? Mais elle n'était pas en train de nettoyer les vitres ? Pourtant on la voit repartir avec un seau et un balai à la fin de la scène. Admirez le tour de passe-passe : Madoka nettoie les vitres mais elle n'a pas de balai ni de seau à côté d'elle. Kyosuke arrive en trombe avec son balai et le lâche pour attraper Hikaru. Pendant tout le dialogue, Madoka ne bouge pas et continue à nettoyer silencieusement les vitres. Le fait qu'elle repasse au même endroit depuis une minute montre cependant quelle est perturbée... Puis elle prend un seau hors champ et se baisse pour ramasser le balai de Kyosuke. C'est bien ce balai-là qu'elle lui balance à la figure!
 
- L'instant d'après, on la voit déchirer son invitation, de colère et de tristesse. Enfin, peut-être pas, regardez son expression : on a plutôt l'impression quelle est contente de ne pas aller à une soirée qui la saoulait...
 
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- La scène qui suit met en avant l'une des traditionnelles réjouissances des Réveillons de Noël : les tensions familiales. Les sœurs se disputent leur robe préférée, sous l’œil consterné de leur frère : l'inconvénient d'être jumelles. Finalement la robe finit en charpie...
 
- Kyosuke n'est cependant pas au bout de ses peines. Allant chercher Hikaru, il se fait intercepter par Yuusaku qui lui reproche d'avoir  « invité » Hikaru. Son argument « Les anniversaires et Noël sont très importants dans la vie d'un couple » : oui, mais justement, Yuusaku, comment te dire ?
 
Kyosuke sera sauvé in extremis par le petit chien qui observe la scène, intrigué. Ce dernier se met au milieu de la route et c'est en voulant léviter qu'un livreur de pizza en scooter viendra percuter Yuusaku, lui broyant le bras.
 


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"Ouf, on a frôlé la catastrophe..."

 
- Kyosuke va donc chercher Hikaru et il est sous le charme : il faut dire que la tenue de la jeune fille est particulièrement élégante. En chemin, ils croisent une vieille dame qui cherche le chemin de l'association des retraités, sans doute pour y passer le Réveillon. Kyosuke va prendre un malin plaisir à la perdre complètement, en lui donnant une très longue et très alambiquée explication. (mention spéciale pour le « Avancez de 300 mètres, et reculez de 500 mètres ») C'est pas parce que c'est Noël qu'il faut manquer une occasion de faire des pranks aux plus faibles d'entre nous!
 
- A la soirée, les sœurs Kasuga sont toujours très fâchées, pendant que les invités commencent à arriver, accueillis par Komatsu et Hatta. Désespérément seul, Yuusaku a décidé de se tourner vers la zooph de se faire accompagner par une petite perruche toute mignonne. Il est salement amoché par son accident, mais cela aurait pu être pire : imaginez un instant qu'il ait cet accident plusieurs fois, avec des conséquences de plus en plus catastrophiques!
 
 - La soirée bat son plein mais Kyosuke reçoit un appel de la sœur de Madoka et comprend qu'elle n'est pas chez elle.
En effet, celle-ci erre dans la rue, l'âme en peine en regardant tous les couples autour d'elle et en se faisant malmener par des ivrognes... Astucieux procédé scénaristique : un micro-trottoir en direct permet à Kyosuke de voir les conséquences de ses actes.
 
Cet épisode signe donc la fin de la relation de Kyosuke et Madoka, et la fin de la série. Beaucoup d'attente pour pas grand chose, finalement... C'est un peu triste mais c'est souvent comme ça les fins d'anime japonais : des fins douces-amères, très loin des "Happy ending" hollywoodiens...
 
Qu'à cela ne tienne, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter d'excellentes fêtes de fin d'année. Joyeux Noël à vous et à vos proches !

 


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#49440 Anime - Episode 37 - Le tournoi

Posté par FrozenOwl on 17 décembre 2023 - 00h29

Nouveau générique! Je me rappelle que dans les premières éditions VHS de Anohi ni Kaeritai, "Kagami no Naka no Actress" avait été mis en générique de fin : après le premier visionnage, j'étais submergé par l'émotion, et cette chanson m'avait obsédé pendant assez longtemps. J'en avais fait une retranscription en yaourt, en l'écoutant en boucle sur mon radiocassette. :)

 

J'aime aussi beaucoup l'animation de ce générique. Habituellement, les animations sont faites sur des cellulos superposés sur le décor de fond peint au pastel : c'est ce qui est fait dans la plupart des longs-métrages en animation 2D (Disney, Miyazaki). Mais rarement (parce que ça coûte très cher), on voit comme ça des séquences où TOUT est sur cellulo, décor compris, pour pouvoir animer l'ensemble. J'ai quelques exemples en tête : la première scène à l'entrée de ToonTown dans Roger Rabbit ou pas mal de scènes de "La caravane de Mickey Mouse", ce qui permet de faire des effets visuels incroyables. Ici le rendu est magnifique (surtout en HD!) et les dessins des personnages sont superbes. Mais j'imagine à peine le travail titanesque que ça doit être d'animer à la main des scènes comme celle de Kazuya et Jingoro, ou celle dans laquelle Madoka lit le magazine!

 

Et le nouveau générique de fin? "Oui ben on a mis tout le budget sur celui du début alors faut pas trop demander non plus..." Mais "Dance in the sweet memories" est aussi une très belle chanson, alors on pardonne.

 

- Le rêve de Kyosuke a une inspiration très traditionnelle : la musique de fond fait très "années 70". Elle me fait inévitablement penser à "Urami Bushi", reprise dans la BO de Kill Bill. On l'a déjà relevé à plusieurs reprises, mais les références cinématographiques sont innombrables dans KOR : à mes yeux, ce côté photo/ciné de la série est une incroyable valeur ajoutée par rapport au manga.

 

 

"Vivez heureux avec Hikaru" : étrange phrase dans la bouche de Madoka, même si on parle ici d'un rêve de Kyosuke. Dans mon esprit, celui-ci ne s'intéresse pas spécialement à Hikaru, du moins pas plus qu'à une amie : je ne pense pas qu'il finirait avec elle si Madoka disparaissait. Au contraire, je pense qu'il lui dirait ses sentiments pour Madoka. En tout cas, vous l'aviez relevé : Kyosuke fait maintenant des rêves prémonitoires ailleurs que dans son lit, sous le regard d'ailleurs un peu consterné de Master et Madoka.

 

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"Dis le tout de suite si on t'emmerde"

 

 

Mais alors que Kyosuke et Madoka rentrent chez eux, débarquent par une ruelle une des copines de Madoka, qui ressemble furieusement aux autres copines de Madoka vues dans d'autres épisodes.

 

 

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"Attends, tu eeees... Oryu! C'est ça : Oryu."

 

 

Elle est poursuivie par un gang de filles de la ville voisine, qui n'est pas le même gang de filles que dans l'épisode 27 parce que sinon ça aurait pu donner l'impression qu'on recycle les scénarios pour prolonger la série. Celles-ci ont une cravate jaune, et se font donc logiquement appeler  les "Red wolves". On fait aussi la connaissance de leur chef, que l'on va appeler Élodie. (Oui ben c'est pas plus con qu'Annette.)

 

Madoka recueille Oryu et la soigne, mais celle-ci la joue "loup solitaire" : elle ne veut pas qu'on l'aide.

On apprend au collège que les "Red Wolves" sont vraiment méchantes. On l'avait deviné parce qu'elles ont les sourcils froncés comme Lavinia, mais là, ça se confirme : elles viennent de la ville voisine, elles terrorisent  et elles rackettent tout le monde.

 

- S'en suit une scène avec Komatsu et Hatta qui se conclut par "Personne ne s'intéresse à nous". Arriver à ce niveau de lucidité dans la dernière saison, moi, j'admire.

 

- Kyosuke est inquiet pour Madoka, mais Hikaru le rassure. " Madoka me répète toujours que se mêler aux bagarres de ces gangs
serait dangereux
serait illégal
aggraverait la spirale de la violence
renforcerait un système de mafias susceptible de fragiliser l'Etat de droit
reviendrait à aider la police.
- Ah? Ah Ah, euh... ce que tu me dis là est très rassurant, et en même temps, je sais pas pourquoi, je ne suis pas rassuré. Dis Hikaru, tu as prévu quoi durant les 50 prochaines années?"

 

- Mais les amies d'Oryu viennent voir Madoka pour lui annoncer que celle-ci a été kidnappée par le gang rival. Je ne sais pas si c'est un problème de traduction, mais Madoka demande "Et les amies d'Oryu, elles ont dû aller à son secours, non?" comme si ce n'était pas les filles qu'elle avait en face. "Bah c'est-à-dire qu'elles avaient piscine, alors... on s'est dit, enfin, elles nous ont dit que tu t'en sortirait mieux qu'elle, même si on est 12 et que tu es toute seule."

 

- Mais nous revoilà quelques années en arrière, certainement avant l'arrivée de Kyosuke dans la ville. Madoka joue avec son médiator en acier, si j'en crois le bruit qu'il fait (sisi, ça existe, même si personnellement, tous les miens sont en plastique). Le gang des "cravates jaunes de la ville d'à-côté" (qui étaient visiblement déjà dans la ville de nos héros alors qu'on disait quelques minutes plus tôt qu'elles venaient d'arriver) vient gentiment proposer à Madoka de se joindre à leur gang.

 

 

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"Allez Madoka, fais pas ta tête de mule, viens te mettre à l'abri, tu vas choper la mort."

 

 

Mais Madoka fait trop sa bêcheuse et les ignore. Arrive alors Oryu en kimono, qui sort son bilboquet et vient marave les cravates jaunes.

 

 

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"Omae wa mou Shindeiru"

 

Mais elle est tarée, cette meuf! Les autres discutaient avec Madoka en lui proposant, sympa, de rejoindre son club. Et l'autre, elle débarque et et elle vient péter la gueule à tout le monde!

Puis elle dit : "Tu n'as jamais eu à te battre, et il vaut mieux qu'il en reste ainsi." Euuuuh, on parle bien de Madoka, non? "La louve au médiator", qui a déjà tabassé une douzaine de types depuis le début de la série?

 

- Arrivée chez elle, Madoka ouvre sa collection de médiators (rappel, elle joue du saxo) et les enfile élégamment sur une jarretière. La grande classe... Au passage, elle s'est remise en tenue de lycéenne, ce qui est pour le moins étrange puisqu'elle sort directement de l'ABCB. Mais on peut imaginer cela comme un marqueur d'identité, les autres membres des gangs en faisant autant.

 

Hikaru arrive et fait pression sur Madoka pour qu'elle ne parte pas se battre : "Si tu y vas, la police va t'arrêter, et alors... et alors... on ne pourra plus jamais se voir!"

Hein? Je savais que la justice japonaise était sévère, mais quand même... En France, quand tu participes à une bagarre de rue, au pire tu finis en garde à vue pour la nuit, tu prends pas perpète!

 

- S'ensuit l'une des plus belles scènes de la série, qui pour moi résume toute la quintessence de KOR. Ces vignettes, instants fugaces de la jeunesse de nos héros, défilent dans l'esprit de Madoka (où plutôt dans celles du spectateur, Madoka n'ayant pas été le témoin de toutes) : souvenirs fugaces, moments de joie, de peine, de gêne, de colère et d’intimité, entrecoupés de lieux et d'objets emblématiques de l'histoire. On se dit en cet instant que Madoka est prête à donner sa vie pour son amie.

 

Kyosuke essaie de l'en dissuader mais Madoka est une femme forte et déterminée. Elle s'excuse de la peine et de l'inquiétude qu'elle peut lui causer, mais elle ne renoncera pas.

 

- La scène inversée de théâtre No avec Ushiko et Umao dans leurs rôles inversés est fabuleuse!

 

- De façon étonnante, Kyosuke respecte la volonté de Madoka et trouve un ingénieux stratagème pour éloigner la police du repère des Red Wolfs. Probablement aussi n'a-t-il pas envie qu'elle se fasse arrêter.

 

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"Je le reconnais, les gars, c'est Roger : la situation est sous contrôle, on peut rentrer au poste."

 

 

- Pendant ce temps, à l'usine, Oryu se fait tabasser. Élodie la menace à nouveau : "Je te le demande une dernière fois : abandonne ce territoire et disparais sans faire de bruit." C'est pour ça qu'elles l'ont capturée? Mais... pour ce qu'on en sait, Oryu est toute seule et elle est à leur merci : à quoi ça sert de lui demander d'abandonner le territoire, elle a déjà perdu, non?

 

Mais Oryu est fière et refuse. Elle subit alors les pires tortures.

 

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"Aaah gnon, pas les youes, h'est mon point haible."

 

 

- Mais au moment où Élodie s'apprête à démonter sa face à Oryu avec sa planche de skate, Madoka intervient, et d'un geste rapide, découpe la planche avec son médiator. Très impressionnant, mais cela n'aura que peu d'effets puisque la planche de skate sera à nouveau intacte 20 secondes plus tard. A moins qu’Élodie ne cache des planches de rechange dans sa jarretière?

 

Madoka libère Oryu, mais toutes les filles du gang rival approchent d'elles avec des barres à mine. Elle se lève alors et déclare : "Je ne suis pas venue pour me battre."

 

 

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Littéralement 10 secondes plus tôt...

 

 

En lieu et place, elle défie Élodie au skate. Mais celle-ci éclate d'un rire sardonique :

 

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"Tu veux me défier au skate, toi, Madoka, plus connue sous ton surnom bad ass de "louve au médiateur"? Alors que moi, tout le monde m'appelle la... euh... louve au... euh... au SKATE! Voilà, c'est ça, la louve au skate."

 

 

- Madoka et Élodie se retrouvent, chacune avec l'un des skates de la collecque d'Elodie, au sommet du bâtiment. Elle se mettent d'accord sur les termes de la victoire : "La première arrivée en bas a gagné."

 

- S'ensuit une scène bien classe de descente en skate dans le bâtiment en construction. Bien que la spécialité de Madoka soit plutôt le saxophone, elle parvient à rattraper sa concurrente, et les deux luttent sans merci. Mais la voie sur laquelle elles s'engouffrent est sans issue et, si Madoka parvient à se rattraper, Élodie bascule dans le vide!

 

Heureusement Kyosuke utilise son Pouvoir pour l'empêcher d'arriver en bas la première et de remporter la victoire. Ouf!

 

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(Oui ben je vois pas pourquoi je serais le seul qu'a pas le droit de recycler des trucs.)

 

 

- Finalement, Kyosuke recueille Madoka à son arrivée. Très beau moment : le regard complice qu'ils échangent n'échappe pas à Oryu, qui comprend pourquoi Madoka a tourné le dos à son passé de louve solitaire...




#49425 Anime - Episode 36 - Super Max

Posté par FrozenOwl on 12 décembre 2023 - 00h08

- L’histoire commence dans ce qu’aurait pu être Anohi no Kaeritai dans l’univers alternatif de Mad Max. Hikaru reproche à Kyosuke sa duplicité et sa trahison, puis affronte Madoka dans une joute sanglante. Mais heureusement, tout ceci n’est qu’un film tourné par Komatsu.

 

Aaaah, il a bien changé, mon Komatsu. D’ado pervers et obsédé par le sexe, il est en train de devenir un adulte mûr et responsable, qui se consacre tout entier à sa passion, le ciném

 

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Ah non, j’ai rien dit.

 

- Komatsu a installé son studio sur la terrasse au sommet du lycée, pour participer au grand concours de films inter-lycées. Il a embauché tous ses amis et tourne avec une débauche impressionnante de moyens : un chantier reconstitué, des décors en carton, de ventilateurs pour simuler le vent. Petit détail : Hikaru porte des chaussures de ville marrons alors que la tenue normale du lycée inclut normalement des chaussures blanches, comme celles que portent Madoka.

 

- Cette dernière a d’ailleurs longtemps fait de la résistance avant de participer au film : toujours son côté tsundere... Cette fois-ci cependant, contrairement à l’épisode de la course pas champêtre, on ne voit pas comment Kyosuke a réussi à la convaincre, surtout connaissant l’amitié qu’elle a pour Komatsu et Hatta. J’imagine que c’était plutôt une opposition de principe, mais qu’elle n’a pas résisté longtemps à l’idée de tourner un film avec Kyosuke.

 

- On ne le dira jamais assez, mais c’est super dangereux de ne pas mettre de hublot sur les portes : surtout quand celles-ci sont susceptibles de te pousser dans le vide de la cage d’escalier. Encore un qui va se faire engueuler au CHSCT… Résultat : Kyosuke tombe dans le vide et se téléporte par réflexe sous le regard stupéfait de ses deux potes.

 

Par réflexe, moui… Attends, ils étaient où tes réflexes quand tu es tombé dans un ravin 4 épisodes plus tôt ?! Avec Hikaru en plus ! Kyosuke a le réflexe sélectif…

 

J’adore l’effet d’éclatement quand Kyosuke se fait confondre par Komatsu et Hatta. Ceux-ci promettent de ne rien dire à personne, juste de le filmer utilisant ses super pouvoirs pour briser sa vie. J’adorerais avoir des amis comme ça…

 

Petite réf au passage au Superman de Richard Donner, qui était dans ma prime jeunesse et à l’époque de KOR, le seul film de super-héros. Après la Batmania des années 90, les Spiderman des années 2000 et surtout l’orgie devenue indigeste de films du MCU, ça a bien changé…

 

- Seulement voilà, Kyosuke fait de la résistance : il nie avoir des pouvoirs et refuse qu’on le filme les utilisant. Et…

Attends, y’a un truc qui colle pas, là, mais j’arrive pas à mettre le doigt dessus.

Ah si, j’ai trouvé : c’est N’IMPORTE QUOI !!!

 

Le principe d’un film de fiction, c’est de raconter des trucs pas vrais : des gens qui disparaissent et se téléportent, on filme ça depuis Méliès en 1896 ! Quand on va au cinéma, on SAIT que c’est pas vrai. Alors en quoi Komatsu et Hatta espèrent convaincre qui que ce soit en filmant Kyosuke en train de se téléporter? Même si on le prend sur le vif et qu’on le montre à tout le monde, il suffit à ce dernier de prétendre que c’est un trucage, et fin de l’histoire ! C’est quand même beaucoup plus crédible que l’existence de Tetsuo dans la vraie vie !

En plus Komatsu le DIT : « On ne le dira à personne mais tu utilises tes pouvoirs dans mon film » (sous-entendu « pour qu’il soit plus impressionnant »). Comment ça s’est transformé en « Si je filme tes pouvoirs, ce sera une preuve pour tout le monde que ce que tout le monde va croire être un effet spécial sera un pouvoir réel » ?

 

- Bref passons : dès lors, Komatsu va donc s’employer à tenter de filmer Kyosuke utilisant ses pouvoirs. D’abord en le menaçant avec un Yuusaku déguisé en T800.

Puis profitant d’un scène où costumé en rônin, il va délivrer Hikaru ligoté (c’est quoi ce film… ?), en lui balançant un faux rocher sur la tête. On admirera le sang froid de Kyosuke qui ne sachant pas si c’est un faux rocher, décide de se laisser mourir plutôt que de trahir ses pouvoirs. (Au fait, on revient sur cette histoire de réflexes ? Parce que c’est un peu du bullshit quand même…)

 

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Oups, faute de cellulo : le pied de Komatsu devrait être en dessous de la jambe de Kyosuke.

 

- Komatsu et Hatta interrogent les deux sœurs qui font une battle de pouvoirs pour empêcher Kurumi de révéler directement le secret des Kasuga (je veux bien croire qu’elle est plus inconsciente que sa sœur, mais quand même…). Quant à Hikaru, elle croit tout ce qu’on lui dit en une seconde sans rien remettre en cause : mais bon, elle a déjà vu son Darling marquer un panier à 30 mètres, alors elle sait qu’il est un peu « super »…

Quand j’y repense, ils n’ont pas posé la question à Yuusaku : pour le coup, lui, il a bien vu Kyosuke se téléporter, pas plus tard que l’épisode précédent.

 

- S’ensuit une scène où… Kyosuke va libérer Hikaru ligotée ! Alors ok, cette fois il est pas en tenue de rônin, mais quand même, en général, on essaie de ne pas mettre deux fois la même intrigue dans le même film. Ils l’ont trouvé où, le scénariste feignasse qui recycle les mêmes scénarios ?

 

- Scène suivante : Hikaru veut faire avouer à Kyosuke qu’il a des pouvoirs devant la caméra. Mais… ça a encore moins de sens ! N’importe qui peut dire devant une caméra qu’il a des super-pouvoirs et qu’il peut tout résoudre, c’est pas une preuve. Regardez, Macron le fait depuis 7 ans et pourtant personne ne le croit !

 

- Sympa la bouilloire « III-A », c’est leur numéro de classe !

 

- Petite scène toute mimi (et qui se fait rare) entre Kyosuke et Madoka (oui, parce qu’à la base, c’était ça le sel de la série, on l’a un peu oublié…) Kyosuke veut se rapprocher d’elle et elle s’éloigne, mais sans le rejeter, loin de là. Elle veut prendre son temps, construire ses souvenirs petit à petit. L’un et l’autre connaissent leurs sentiments mutuels, il n’y a plus rien à cacher : mais c’est juste que du coup, il n’y a aucune raison de se précipiter. (Le plaisir augmente quand l’effet se recule.)

 

- Et arrive la grande scène finale, la n°48 (comme le nombre d’épisodes dans la série). Juchée au sommet du lycée, Hikaru dévoile son costume de « flic des délinquantes ». J’en profite pour remercier Pika-chu et les autres pour avoir expliqué toutes les références ciné au-dessus : je n’aurai jamais pu les deviner tout seul…

 

Dans un accès de folie psychopathe, sous l’influence du non moins psychopathe gourou Komatsu, Hikaru décide de pousser Kyosuke dans le vide. Dans la vraie vie, ça s’appelle une tentative de meurtre, mais dans KOR, c’est tout mignon, alors ça passe.

Mais finalement les deux perdent l’équilibre, et Hikaru se retrouvent agrippée à Kyosuke, les deux suspendus dans le vide.

 

Attends, mais… j’ai déjà vu cette scène : oui, c’était trois épisodes plus tôt ! Je sais où ils sont aller chercher le scénariste feignasse du film de Komatsu : dans l'équipe de réalisation de KOR !

 

Hikaru se dit que si la dernière fois, Kyosuke a préféré se laisser chuter dans le ravin plutôt que d’utiliser ses pouvoirs, elle est mal barrée.

 

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"Ce qu'il nous faudrait, c'est un cheval."

 

 

- Komatsu, complètement frappé par la démence, exhorte Kyosuke à utiliser ses pouvoirs. Tandis que Hatta, un peu plus sensé, tente de rapprocher un trampoline. Brave Hatta…

 

Les deux sœurs tentent aussi un truc : ramener un lit pour amortir la chute de nos deux amis. Car un lit qui débarque tout seul au pied du bâtiment, ça aurait été beaucoup moins suspect qu’un gars qui se téléporte. Et car oui, c’est bien connu qu’avec un matelas Epeda multispires épaisseur triple, tu peux amortir la chute de quelqu’un qui tombe de 30 mètres. Kurumi en est d’ailleurs tellement convaincue qu’elle en fait la démonstration avec Jingoro sur son propre lit.

 

Madoka et Yuusaku montent les escaliers 4 à 4 et arrivent sur la terrasse au moment où sous leurs yeux horrifiés, Kyosuke et Hikaru tombent dans le vide ! Attends, euh… mais non, ça colle pas non plus ! Revoyons la scène au ralenti :

 

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Madoka et Yuusaku débarquent sur la terrasse.

 

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Ils voient le rebord céder et leurs amis chuter.

 

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Madoka se précipite vers la grille et les regarde tomber, impuissante.

 

Hein ? La grille ?! Mais alors, comment ils sont tombés les deux autres ??

 

Ben… parce qu’ils ne sont pas du tout à l’endroit où on suppose qu’ils sont. En fait, Hikaru et Kyosuke sont au sommet du bâtiment qui contient la cage d’escalier, au-dessus de la terrasse, et c’est de là qu’ils tombent : à cet endroit il n’y a pas de grille. La porte est sur le côté de ce bâtiment, et donne accès à la terrasse.

 

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Du coup Madoka et Yuusaku ne regardent pas du tout au bon endroit.

 

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Par contre, Kyosuke a bien fait de se téléporter pour ne pas finir en gelée de groseille parce que le trampoline n’était pas du tout au bon endroit.

 

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En tout cas, là où c’est cohérent, c’est que de là où ils étaient, Madoka et Yuusaku ne pouvaient les voir se téléporter, contrairement à Komatsu et aux deux sœurs.

 

- Dans la dernière scène, Komatsu et Hatta s’apprêtent à montrer leur film à une classe impatiente. Takashi prépare, résigné, le déménagement en compagnie de Kurumi qui console le pauvre Jingoro qui a encore perdu une vie.

 

Mais au moment où tout semblait perdu (c’est-à-dire au moment où je le rappelle, toute la classe se serait exclamée : « Oaouh, Kyosuke, on t’a vu claquer des doigts : c’est donc vrai que tu as exterminé la moitié de l’humanité ? ») et où Kyosuke s’apprête à révéler la vérité à Madoka, miracle ! Manami est parvenue à démagnétiser la bande : bien pratique comme pouvoir.

Tout comme celui de faire cramer la caméra.

Ou de téléporter la cassette à distance.

Ou d’hypnotiser Komatsu.

Ou de remonter le temps.

Mais non, la situation était vraiment désespérée : il fallait vraiment inventer un nouveau pouvoir pour empêcher les Kasuga de déménager.

 

- Et Madoka de conclure : « Si tu avais vraiment des pouvoirs paranormaux, ce serait merveilleux. »

 

Elle SAIT, je vous le dis, elle SAIT !

 

Comme Komatsu et Hatta, comme Yuusaku avant eux : mais eux, ils auront tout oublié la semaine prochaine.




#49412 Anime - Episode 35 - Appareil photo pour pervers

Posté par FrozenOwl on 05 décembre 2023 - 20h41

En vérité, mon gag n’en était pas tout à fait un : parce que j’avais bien quelques idées/théories pour répondre aux questions posées à la fin de l’épisode. Mais c’était long à exposer et il était tard l’autre soir, alors un peu la flemme…  :P

 

Il se trouve que je m’intéresse à l’hypnose depuis pas mal de temps, que j’ai déjà été hypnotisé plusieurs fois, que je pratique l’autohypnose depuis des années et que j’ai parmi mes proches un médecin qui pratique couramment l’hypnothérapie (L’argument d’autorité dans toute sa splendeur !  :D). Il y a beaucoup d’idée erronées sur l’hypnose, en grande partie liées à ses origines sulfureuses, à l’hypnose de foire ou de spectacle, et à sa représentation dans les œuvres de fiction : essayons de démêler le vrai du faux.

 

L’hypnose est ce que l’on peut appeler « un état modifié de conscience », différent de l’état de veille complète et du sommeil (en ce sens, le terme même d’hypnose, du grec « hypnos », est trompeur). Cet état de conscience est cliniquement bien identifié : l’imagerie médicale du cerveau montre un motif d’activation des zones du cerveau différent à la fois de celui de l’état de veille et de l’état de sommeil. (https://www.pourlasc...pnose-10309.php)

 

L’hypnose est en réalité un état dans lequel vous rentrez fréquemment, plusieurs fois par jour, sans vous en rendre compte : c’est celui dans lequel vous rentrez quand vous roulez seul sur une autoroute pendant plusieurs dizaines de minutes sans problème particulier de circulation. Vous conduisez en automatique, votre conscience et vos pensées dérivent, vous êtes vaguement conscient de votre environnement mais clairement pas aussi attentif qu’en état de veille normal. Votre corps se met spontanément dans cet état reposant et tranquillisant qui vous demande moins d’énergie.

 

L’intérêt de cet état, connu depuis la nuit des temps (les chamans l’utilisaient déjà), est qu’il ouvre tout un tas de possibilités. Il y a une littérature scientifique abondante sur le sujet qui montre que l’hypnose a une réelle efficacité thérapeutique (supérieure à celle de l’effet Placebo), que ce soit pour des symptômes physiques ou psychiques. Par exemple, on peut réduire la sensation de douleur grâce à l’hypnose : ainsi, on peut opérer sous hypnose, mais contrairement à la croyance populaire, on utilise quand même des produits anesthésiants locaux, simplement en quantité moindre (ce qui permet aussi une récupération post-opératoire plus rapide). Cet état peut être utilisé à profit à des fins psychothérapeutiques car votre fonction critique/rationnelle/analytique est également « en veille » : vous êtes donc plus suggestible, plus ouvert à de nouvelles propositions et à l’implantation de nouvelles croyances.

 

Concernant l’entrée en transe, elle demande une certaine adhésion du patient, qui participe à la démarche thérapeutique et est volontaire car il en attend des bénéfices. On ne peut pas vous hypnotiser « malgré vous ». En réalité, toute hypnose est une autohypnose : le talent du thérapeute est celui de vous accompagner pour entrer dans cet état. Il existe quelques techniques pour lever certaines résistances du patient, mais il faut qu’il soit volontaire à la base. Et une fois que vous êtes entré dans cet état, vous pouvez apprendre à le faire par vous-mêmes. Une fois en transe, l’accompagnement du thérapeute permet d’orienter le patient vers la guérison de ses symptômes, ce qui est plus facile et efficace que si vous le faites vous-même en autohypnose (vous ne pouvez pas vous surprendre vous-même).

 

L’état hypnotique est aussi couramment utilisé par les sportifs de haut niveau, qui se mettent dans une sorte de transe, d’état second, avant une performance, pour augmenter leurs capacités physiques. Tiger Woods a par exemple un rituel compliqué qui dure plusieurs dizaines de secondes avant de frapper la balle, et qui vise à le mettre dans cet état.

 

Concernant l’hypnose de foire, l’état est le même mais exploité à des fins de spectacle. Plutôt qu’un accompagnement personnalisé, l’hypnotiseur utilise une technique unique sur toute la salle et sélectionne juste les spectateurs qui y sont le plus réactifs. Ceux-ci sont toujours dans un état de semi-veille, sensible aux suggestions. Il y a seulement une différence fondamentale par rapport à l’hypnose en milieu médical : c’est un spectacle et les hypnotisés le savent. Ce cadre particulier « autorise » les hypnotisés sélectionnés de lever leurs inhibitions et de se lâcher : dit autrement, ils sont volontaires pour participer au spectacle, ce qui explique donc en partie les prouesses de l’hypnotiseur. Le résultat est donc un mélange complexe entre état psychique modifié, cadre du spectacle, volonté plus ou moins consciente de participer, de s’amuser et de s’exhiber, etc. C’est un peu comme quand vous êtes bourré (ce qui est aussi un état modifié de conscience) : vous êtes bien « vous-même », mais en plus désinhibé, parfois plus authentique car vos barrières et votre censeur interne tombent, vous êtes conscient de votre entourage mais vous y accordez un peu moins d’importance, etc. Et vous pouvez a posteriori nier avoir voulu dire ou faire quelque chose, ou l’oublier complètement, parce que cela décharge votre responsabilité.

 

En revanche l’hypnotiseur ne pourra jamais vous faire dire ou faire quelque chose qui soit fondamentalement contraire à vos valeurs : vous pouvez à tout moment vous « réveiller », et vous vous le ferez à coup sûr si vous cessez de lui faire confiance. Cela ne veut pas dire pour autant qu’a posteriori, vous ne regretterez pas ce que vous avez dit ou fait (cette problématique est d’ailleurs en lien direct avec la question très compliquée du consentement, mais on y reviendra ci-dessous). L’hypnose de spectacle pose donc des problèmes éthiques et de responsabilité de l’hypnotiseur car il joue quand même avec le psychisme et le comportement de « ses victimes », sans réellement en assumer les conséquences.

 

Tout ça pour dire que l’hypnose de cinéma, où on fait faire ou dire à quelqu’un contre sa volonté propre n’existe pas vraiment : d’une manière ou d’une autre, l’hypnotisé a toujours conscience de ce qu’il dit ou fait, même s’il ouvre son « champ des possibles » et s’il peut avoir une amnésie sélective a posteriori. Et il peut se réveiller à tout moment si ce qui lui est proposé ne lui convient pas du tout.

 

Le comportement de Kyosuke peut donc très bien s’expliquer par le cadre permissif que lui propose son état hypnotique, qui lève son inhibition et son auto-censure habituelle : « Comme je suis hypnotisé, je peux me lâcher et faire ce que je ne fais pas d’habitude ». Cela explique très bien son comportement dans l’épisode où il devient très (trop) sûr de lui. Et cela peut aussi expliquer son comportement dans cet épisode : Kyosuke est un ado tiraillé par ses pulsions et ses désirs mais souvent freiné, contrairement à ses deux amis, par son sens moral et ses valeurs. L’hypnose lui donne en quelque sorte « l’autorisation » d’utiliser le Pouvoir pour faire des choses qu’il ne ferait pas d’habitude : se téléporter pour accélérer ses déplacements, voler des sous-vêtements ou aller chatouiller Ayukawa. C’est pour cela que les explications qu’il donnera a posteriori seront assez confuses : « je ne sais pas comment l’expliquer, je n’avais pas le contrôle mais en même temps j’avais conscience de tout. ». Bref, « je voulais sans le vouloir ». Kyosuke est bien sous hypnose et cela modifie son comportement, mais il n’en fait qu’à sa tête et n’est pas autant « aux ordres » qu’il veut le faire croire.

 

Cette hypothèse colle d’ailleurs assez bien avec le fait qu’il prenne soin de fermer les stores et de verrouiller la porte pour que personne n’entre dans l’ABCB (alors qu’on ne lui a pas donné d’ordre particulier pour ce faire). Hors de question que qui que ce soit les surprenne à faire des « trucs d’adultes ».

 

Le coup des deux ordres contradictoires est évidemment une fiction, mais le fait que Kyosuke ne sorte pas de la transe quand cette condition est remplie s’explique par le fait qu’il ne VEUT pas sortir de la transe, qu’il veut continuer à jouer de façon désinhibée et s’autoriser à faire des trucs qu’il ne ferait pas d’habitude. C’est pour cela qu’il n’obéit complètement qu’aux ordres qui l’intéressent vraiment : voler des sous-vêtements et allez prendre des photos coquines de sa copine. Notez d’ailleurs qu’il obéit à tous les ordres… sauf à celui d’Ayukawa qui lui dit d’arrêter. Il n’arrête pas non plus quand elle le gifle.

 

Alors quand et pourquoi sort-il de sa transe ? Quand sa famille débarque. C’est la fin du jeu : d’abord parce qu’il sait qu’il ne peut pas continuer (Ayukawa ne le voudra pas) et qu’il va être confondu par Kurumi. On devine donc qu’il arrête, qu’il laisse Madoka se rhabiller et ouvrir la porte à sa famille.

Et Madoka dans tout ça ?

 

Et bien… c’est une jeune femme, amoureuse de celui qui veut prendre des photos dénudées d’elle. Elle croit que Kyosuke joue la provoc, alors elle joue aussi le jeu de la séduction. « Ok, je commence à me déshabiller, et on verra bien si tu ne recules pas. » Seulement voilà, Kyosuke est sous hypnose, et complètement désinhibé. Donc non, contrairement à ce qu’il ferait d’habitude, il continue sur sa lancée (il manifeste quand même une certaine surprise, preuve qu’il n’est pas inconscient de ce qu’il fait).

 

La scène qui suit est très dérangeante, bien sûr, surtout selon nos standards actuels. Mais le pardon final de Madoka (qui lui pince gentiment le nez plutôt que de le gifler, ou de le rejeter complètement, ce qui aurait été le cas si cela avait été une vraie agression) montre bien que sous l’apparente violence de la scène, il y avait en réalité un jeu sexuel tacite dans lequel Kyosuke jouait l’agresseur et Madoka la victime. C’est « 50 Shades of Orange  ». D’ailleurs, nous savons tous très bien que Madoka était complètement capable de mettre Kyosuke au tapis si elle l’avait réellement voulu !

 

J’ai écrit plus haut que cet épisode ne semblait pas être à la bonne place dans la série, pour ce qui est de la révélation du pouvoir de Kurumi. Mais il est en réalité pile à la bonne place pour ce qui est de la relation entre Kyosuke et Madoka !

 

Car que fera-t-elle quelques épisodes plus loin, dans l’épisode 39 ? Presque la même chose que Kyosuke : certes elle ne sera pas hypnotisée (contrairement à lui, elle gardera totalement le contrôle). Mais elle jouera le même jeu de la séduction en sens inverse : acceptant de se fragiliser, d’abaisser ses barrières habituelles de femme forte pour faire semblant de devenir une épouse docile et soumise aux désirs de son amant, et le provoquant pour voir jusqu’où il est capable d’aller quand on lui laisse l’autorisation. L’arroseur arrosé…

 

Finalement bien plus de choses à dire sur cet épisode que je ne l’aurais cru de prime abord.




#49400 Anime - Episode 35 - Appareil photo pour pervers

Posté par FrozenOwl on 04 décembre 2023 - 00h32

Comme tout un chacun, c'est un épisode que j'ai découvert sur le tard, en même temps que la VO. Et c'est vrai que je vois mal comment, même en le censurant, on aurait pu le passer dans "Youpi, l'école est finie!", sauf à ne garder que le générique. Il aurait fallu trouver une intrigue compliquée à base de collections de mouchoirs, de couteaux de cuisine et de restaurants végétariens. Et même s'ils avaient eu recours à l'esprit immensément créatif en la matière de leur concurrent Jean-Luc Azoulay, La Cinq aurait eu du mal à faire croire à la maman des chères têtes blondes que nous étions à l'époque où nous avions des cheveux, que l'histoire confuse qui en aurait résulté avait les mêmes qualités de pruderie et de chasteté que les épisodes de Chips et de K2000 qui émaillaient sagement la grille des programmes de la défunte chaîne.

 

En le revoyant aujourd'hui, je me dis cependant que l'on n'a peut-être pas manqué grand chose à l'époque. Un scénario entièrement construit sur la domination mentale, le fétichisme malsain, le voyeurisme et de l'agression sexuelle, mmm, ça laisse... rêveur, pour paraphraser Brice de Nice. J'imagine bien le scénariste de l'épisode précédent revenir voir le réalisateur tout content :

 

"-Chef, chef, cette fois-ci, je vous ai bien écouté : vous m'aviez dit qu'il fallait toujours mettre une scène d'action, surtout s'il y a du cul à la fin!

- Ah ben oui, mais... elle est où l'action?"

 

- Dans les premières secondes de l'épisode, on se dit que le double maléfique de Kyosuke a survécu à l'épisode 32 : mais non, c'est Kyosuke lui-même, qui est dans un état d'hébétude plus prononcé que celui qu'il a habituellement. A la grande surprise et satisfaction de ses deux "amis" que sont Komatsu et Hatta, il a ramené un impressionnant tas de sous-vêtements à des ménagères de moins de 50 ans qui faisaient leurs lessives. Komatsu emploie même le terme inusuel de "Kasuga-chan", que l'on n'emploie normalement qu'avec les femmes et les petits garçons, pour montrer une forme d’admiration paternaliste pour les « prouesses » de Kyosuke (à moins que ses vrais sentiments ne resurgissent, cf. épisode 33). Mais les deux compères ne s’arrêtent pas là, et veulent obliger des mannequins du Salon de l’Auto à jouer à Mallaury Nataf, à la grande gêne de ces dernières. J’avoue que j’ai du mal à comprendre ce délire japonais pour les dessous féminins, mais on va dire que ce sont des différences culturelles.

 

- Finalement, voyant leur collection de culotte achevée, les deux puceaux réfléchissent à la suite de leurs méfaits et se mettent d’accord pour demander à leur escl… à leur ami de prendre des photos d’Ayukawa dans le plus simple appareil. Pourquoi Ayukawa, et pas Kurumi ou Manami, sur lesquels ils flashent depuis le début ? J’imagine qu’ils veulent associer l’humiliation au voyeurisme, voyant cela comme une forme de vengeance vis-à-vis d’une jeune fille qui leur a été moralement, intellectuellement et physiquement supérieure depuis toujours. Tant de beaux sentiments, ça fait chaud au cœur… Cela est d’ailleurs magnifiquement illustré un peu plus tard par ce dialogue entre Komatsu et Hatta  : « - J’ai l’impression que ma conscience m’a dit quelque chose. - Tu as une conscience, toi ? »

 

- C’est là que nous apprenons la cause de l’état de Kyosuke : Kurumi l’a hypnotisé. Même si nous avons déjà vu par deux fois Kyosuke s’auto-hypnotiser, c’est la première fois que nous voyons Kurumi déployer ce pouvoir. C’est d’ailleurs assez surprenant que cela soit annoncé comme cela, et « hors champ ». En effet, Kurumi fera la démonstration de ce pouvoir dans l’épisode 39 et elle semble être toute contente de savoir le faire, comme si c’était la première fois. Dans ce même épisode, Madoka est surprise quand Kyosuke lui parle du pouvoir d’hypnose de Kurumi, comme si c’était la première fois qu’elle en entendait parler, alors qu’à la fin de cet épisode, on lui explique que Kyosuke était sous hypnose. Cela laisse penser que l’épisode 35 n’est pas à la bonne place dans la série.

 

- Première scène avec Madoka. Elle s’est mise sur son 31 dans cet épisode, avec tresses, pull bleu, chemisier avec un ruban noué, etc. D’habitude elle prend moins soin d’elle quand elle va travailler à l’ABCB : c’est salissant… Sa rencontre avec Kyosuke est pour le moins déconcertante : il n’est clairement pas dans son état normal, et, lorsqu’elle lui dit de partir aider Hikaru, il disparaît de la rue sans laisser de trace.

 

- Kyosuke arrive donc chez Hikaru, qui est en train d’emménager dans une nouvelle maison. Hikaru mentionne ses deux parents, ce qui contredit à nouveau l’hypothèse de la mère divorcée suggérée dans un autre épisode : je ne crois pas qu’il faille en déduire grand-chose, à part que les scénaristes ne s’assurent pas nécessairement de la cohérence du lore de KOR. Yuusaku est là aussi, particulièrement irrité de voir débarquer Kyosuke et de ne plus pouvoir profiter de ce moment privilégié avec sa chérie. Hikaru, naturellement, n’a d’yeux que pour son Darling : et à chaque fois que l’on croie qu’elle va être choquée par son comportement, elle n’en est que plus gaga !

 

- Le déménagement tourne au vinaigre, Kyosuke étant tiraillé entre tous les ordres reçus. Rappelons que selon l’explication donnée à la fin, il devrait sortir de sa transe dès qu’il reçoit deux ordres : photographier Ayukawa + aider Hikaru, le compte y est. Ce serait donc parfaitement lucide qu’il se téléporte chez Hikaru, qu’il lui vole une culotte et qu’il s’apprête à l’embrasser. On verra cependant à la fin que cette soi-disant théorie des deux ordres simultanés n’est probablement pas très vérifiée.

 

- Entretemps, Kurumi et Manami sont allés à l’ABCB interroger Madoka, qui a retiré son pull bleu. Rappelons que les Kasuga peuvent se téléporter non seulement dans un lieu donné, mais aussi près d’une personne donnée (voir l’épisode 33) : les deux sœurs ne semblent pas le savoir ou penser à le faire avec leur frère.

 

Elles interviennent in extremis pour empêcher Hikaru d’abuser de leur grand frère. Et… rien d’autre.

 

Elles sont pourtant dans la même pièce que Kyosuke mais aucune d’entre elles ne pensent à lever son hypnose. Pourtant, selon leurs propres dires, il suffirait de lui donner deux ordres simultanés, ce n’est pas très compliqué. Elles pourraient aussi expliquer à Hikaru l’état hypnotique de leur grand frère comme elles le feront avec Madoka à la fin de l’épisode. L’hypnose a en effet le mérite d’exister dans la vraie vie, donc on peut en parler sans dévoiler l’existence du Pouvoir.

 

Mais non, elles aident juste Hikaru à déménager, et doivent jouer au « damage control » quand Kyosuke se téléporte sous les yeux de Yuusaku : pourquoi celui-ci ne se rappellera-t-il de rien une fois son maillot enlevé ? Nul le sait…

 

- Retrouvons Madoka qui a remis son pull bleu et est dans une intrigante discussion avec les deux andouilles. Sortant de l’ABCB, Kyosuke se téléporte devant eux en vision périphérique, mais eux non plus n’y accordent pas plus d’importance que cela. Quand ils reviennent au « Pub & restrunt » quelques secondes plus tard, après avoir à nouveau donné l’ordre à Kasuga de photographier Ayukawa, celle-ci a à nouveau enlevé son pull bleu. (à moins que ce ne soit un pull quantique, preuve qu’un autre Kyosuke est en train de jouer avec les lignes temporelles).

 

- Kyosuke se rend chez lui récupérer un appareil photo, en utilisant la voie la plus courte, i.e. la téléportation, surprenant son père en train de consulter l’ancêtre d’Internet. Eh, il est veuf et célibataire, avec trois enfants compliqués à charge, il est tout excusé!

 

Au passage, la téléportation est l’un des pouvoirs les plus énergivores de Kyosuke : mais sous hypnose, il semble capable de s’en servir sans montrer le moindre signe d’épuisement. Comme quoi, la fatigue, c’est dans la tête !

 

- Kyosuke reçoit une multitude d’ordres : aller chercher des cigarettes, puis des glaces, en plus d’aller photographier Ayukawa. Il est assez confus devant toutes ces injonctions et finit par amener le tout à cette dernière, avant d’obéir à l’ordre qui l’intéresse le plus. Il obéit même à des ordre qu’il n’a pas reçus, comme fermer les stores et verrouiller la porte, ce qui laisse penser qu’il a quand même un minimum de libre-arbitre (et cela rend du coup la scène d’autant plus flippante).

 

- Si Madoka est intriguée et effrayée, elle réagit de façon très surprenante : elle commence à se déshabiller ! (Trop forte, elle arrive même à enlever le nœud de son col sans les mains.) Alors certes, elle pense à un canular de Kyosuke, et elle croit qu’il va se dégonfler : mais à ce stade, il est clair qu’elle cherche à flirter avec lui de façon très provocatrice. Leur relation a évolué bien au-delà du proto-baiser de l’île déserte : Madoka ne demande plus qu’une chose, c’est que Kyosuke ait le courage de passer à l’acte et de résoudre la situation dans laquelle ils sont. La réaction de Kyosuke semble montrer qu’il est lui-même surpris de ce comportement, même sous hypnose.

 

Mais la plaisanterie dépasse Kyosuke, qui passe à l’acte : et même les baffes ne parviennent pas à le sortir de sa « transe » (mais est-il vraiment en transe, d’ailleurs?). Heureusement, les Kasuga débarquent (sans se téléporter à l’intérieur de l’ABCB) et… on ne sait pas. On ne voit pas la résolution : les sœurs et Kazuya ne se téléportent pas à l’intérieur de l’ABCB et ne trouvent pas Kyosuke. (Notez au passage les pansements de Kazuya, montrant que l’explication avec ses petites copines a été compliquée, surtout sans les glaces demandées à son cousin.)

 

Comment les Kasuga savent-ils qu’il est ici ? Komatsu et Hatta auraient-ils avoué leurs méfaits ?

Comment Madoka s’en est-elle sortie si les Kasuga ne sont pas intervenus ?

Pourquoi Madoka cache-t-elle la présence de Kyosuke en arrière-boutique ?

Pourquoi la théorie des deux ordres contradictoires n’a-t-elle pas fonctionné correctement ?

Pourquoi Kyosuke n’avait pas le contrôle mais se souvient de tout (alors que les précédentes auto-hypnoses étaient suivies d’une amnésie) ?

Et pourquoi Madoka est-elle aussi indulgente ?

 

Et bien, il y a une explication parfaitement logique : en fait, il




#49395 Anime - Episode 34 - Visite chez les grands-parents

Posté par FrozenOwl on 25 novembre 2023 - 14h14

Épisode à la fois drôle, avec l'apparition des inénarrables grand-parents, touchant, avec l'histoire de Takashi et Akemi, et instructif sur la famille Kasuga.

 

- J'aime particulièrement les décors et les couleurs d'automne de cet épisode, les ambiances sont magnifiques, mention spéciale pour la maison traditionnelle des grands-parents et le moulin à eau. Je trouve aussi que les tenues du groupe d'amis sont particulièrement recherchées : il y avait des amateurs de mode à la direction artistique : la victoire revient, comme presque toujours, à la tenue de Madoka avec son foulard rose. Mais la tenue "british gentleman" de Yuusaku ne démérite pas non plus.

 

- Vous le savez, je fais souvent attention aux petits détails secondaires. Dans la scène où Kyosuke voit le tronc voler, notre attention est plutôt portée sur sa réaction. Mais en arrière plan, on voit une Madoka souriante et parfaitement détendue qui s'étire après la bourrasque...
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- Et voici la rencontre avec les grands-parents. D'abord avec la grand-mère, qui visiblement, peut se passer d'assistance à domicile pendant encore quelques temps, puis avec le grand-père, complètement décomplexé. Ayant couramment l'habitude d'utiliser le Pouvoir, les grands-parents ne comprennent pas la lubie de Kyosuke de ne rien montrer. Ils s'en étonnent même "Ils ne savent pas?'. Cela reflète aussi le décalage entre les préoccupations rurales et urbaines ("On dirait qu'ça t'gènes de marcher dans la boue.")

 

- Autre chose intéressante à noter sur ce sujet : les deux grands-parents ont le Pouvoir. Si on met en avant l'indice sur l'origine supposée  "non terrestre" du Pouvoir (qui apparaît dans le manga mais pas dans la série), c'est un peu dérangeant, parce que cela signifie qu'ils sont de la même famille, ou tout du moins, du même clan, et cela pose la question de la consanguinité. Il y a bien sûr tout un pan de l'histoire du clan Kasuga qu'on ignore: on ne sait pas combien ils sont, ni comment ils se répartissent. Mais ce qui est certain c'est que, en tout cas jusqu'à une période récente, les mariages "hors clan" étaient plutôt mal vus (voir la réaction du grand-père quand Takashi lui demande la main de sa fille). L'impression donnée est que les Kasuga vivent à l'écart du monde, et surtout à l'écart de la ville, dans une sorte d'entre-soi.

 

Mais après tout, l'hypothèse "non terrestre" n'est pas canon dans la série, donc on peut tout aussi bien imaginer un système à la "Harry Potter", avec une forte probabilité d'être magicien quand on est descendant de magicien, et une probabilité faible mais non nulle d'apparitions de magiciens dans des familles de moldus, pour permettre le brassage du pool génétique.

 

- Comme plusieurs fois dans la série, l'utilisation du Pouvoir passe pour de la prestidigitation : ouf! Ce qui est intéressant, ce sont les réactions des personnages. Kurumi trouve, comme souvent, génial de pouvoir se servir du Pouvoir sans restriction, alors que Manami n'approuve visiblement pas cette démonstration. Hikaru trouve le tour de magie formidable, comme elle trouvait formidable le fait que son Darling soit capable de marquer un panier de basket à 20 mètres. Mais Madoka ne relève même pas cette prouesse et mentionne simplement à Kyosuke que son grand-père a une grande joie de vivre. Elle accorde plus d'importance à la personnalité qu'aux démonstrations fantastiques. Et oui, bien sûr, on a tous en tête que peut-être, "elle sait"...

 

- Les grands-parents ont tous les deux une maîtrise impressionnante du Pouvoir : contrairement à Kyosuke il y a deux épisodes, ils peuvent aisément manipuler plusieurs objets simultanément. Et aussi contrairement à lui, ils ne semblent jamais montrer aucune limite ou aucune fatigue. Même si c'est très bref, le grand-père suggère qu'il est capable de s'envoler pour aller chercher de la neige sur la montagne. Et on verra plus tard que l 'étendue de leurs capacités est très large : faire voler un traîneau, faire neiger, transporter un sapin gigantesque, faire très précisément voyager une autre personne dans le temps, extraire un Tie Fighter des marais dans lequel il s'était enlisé, etc.

 

- Je n'ai pas revu "Guest_guest" ailleurs sur le forum mais je trouve sa remarque très intéressante : même si on est bien d'accord que la continuité entre les épisodes n'est à ce stade, de la série, plus très marquée, il est tout à fait vrai qu'Hikaru n'est pas aussi démonstrative que d'habitude vis-à-vis de Kyosuke. Et une explication plausible est effectivement que les événements de l'épisode précédent sont encore très récents.

 

Mais tout de même, Hikaru l'appelle "Darling" devant le grand-père, ce qui n'est pas très équivoque : pourquoi donc celui-ci pose-t-il la question à Kyosuke de savoir qui est sa copine? (à ce moment-là, on ne sait pas encore que le grand-père est un peu vicelard : on pourrait mettre ça sur le compte de la curiosité.)

 

A mon avis, le grand-père est particulièrement lucide sur la situation que vit Kyosuke ("J'en aime une mais je n'ai pas envie de blesser l'autre.") et il sait qu'il fait mouche en posant cette question. Déjà parce qu'ayant traversé ces années, il a ce recul qu'ont la plupart des personnes âgées sur les problématiques des amours de jeunesse : il "voit" ce que les jeunes ne voient pas.

 

Mais aussi parce que, même si ce n'est jamais explicitement dit, il sait très probablement lire dans les esprits. Il montre en effet une maîtrise particulière de la Force (c'est un peu le Yoda de KOR), et Kazuya est (probablement) son descendant : ce serait très surprenant qu'il n'ait pas ce pouvoir, ou au moins une très forte "intuition" du ressenti ou des pensées des autres. Au passage, même s'il a ce pouvoir, il ne va pas nécessairement l'utiliser tout le temps : tout le monde n'est pas Kazuya... On en reparlera dans d'autres épisodes.

 

- Bravo Yuu-kun, tu as reçu 3 secondes d'admiration d'Hikaru pour avoir coupé cette bûche d'un coup, contrairement à ton rival : ta persévérance commence à payer!

 

- Le grand-père raconte donc le récit de la rencontre entre Takashi et Akemi, mais sans mentionner explicitement aux jeunes qu'il s'agit bien des parents de Kyosuke. (Petite question de curiosité pour les fans hardKOR du forum : d'où sait-on qu'elle s'appelle Akemi? C'est écrit dans le script?)

 

Suivant la bonne vieille règle scénaristique du "Save the cat first" (qui consiste à montrer les qualités morales du héros en lui faisant faire une bonne action dans les premières minutes du film), Takashi sauve l'épervier d'Akemi, Tsubasa (ça ressemble plus à un épervier qu'à un aigle, je trouve). Pour montrer son sens du sacrifice, il y laisse son lacet, ce que ne manquera pas de faire remarquer Akemi à Takashi quand elle le rencontrera. En plus d'une vague ressemblance physique (regard profond, cheveux longs, mèches sur le visage), Akemi a une féminité et une douceur qui sont proches de celles de Madoka dans ses bons moments.

 

Le grand-père s'oppose à leur union, pour les raisons de "respect de la consanguinité" expliquées ci-dessus. Mais Kyosuke interrompt le récit et censure tous les "passages problématiques". Si Hikaru s'étonne de sa réaction, ce n'est à nouveau pas le cas de Madoka, qui lui reproche plutôt de monter sur la terrasse en chaussures (très très grossier au Japon).

 

Je ne reviens pas sur la question de "l'unique enfant", qui a été largement débattue ci-dessus.

 

Le grand-père met donc à l'épreuve le jeune homme. Il y a plusieurs intentions dans cette épreuve imposée. D'une part elle démontrerait sa réelle volonté d'épouser la jeune femme. Mais aussi elle montre la capacité du jeune homme à se surpasser pour réaliser quelque chose que seul le Pouvoir permet habituellement d'obtenir, montrant ainsi qu'il est digne d'entrer dans le clan Kasuga. Je suis à peu près certain que le grand-père ne s'imaginait pas un seul instant que Takashi y parviendrait. Mais guidé par l'épervier, et indirectement par sa dulcinée, le jeune homme rentre victorieux.

 

 

 

- "Euh... scénariste?
- Oui, monsieur le réalisateur?
- J'ai lu le script, là, on n'est qu'à 16 minutes, il en reste encore 7 et on a déjà fini l'histoire la plus intéressante de l'épisode. Faut trouver un truc pour la fin, là!
- Non mais on n'a pas d'idée, l'ambiance de l'épisode est très méditative et nostalgique, on va pas enchaîner sur une scène d'action qui n'a aucun lien avec le reste.
- Sisi, faut remplir, et puis tout le monde aime les scènes d'action, surtout si tu mets du cul à la fin. Bon alors, moi, je te propose un truc : le chat, là, je sais plus son nom, il joue près du moulin , il tombe dans l'eau et tout le monde part à sa recherche.
- Hein? Mais ça n'a aucun sens! Ils sont tous à 20 mètres à discuter sur la terrasse! Si le chat tombe près du moulin, personne ne s'en rendra compte!
- Ben, t'as qu'à faire qu'il miaule quand il tombe à l'eau, comme ça ils l'entendent.
- Mais non, ça marche pas! Ils sont en train de discuter, et tout le monde se précipiterait vers le moulin, tout ça parce qu'un chat fait "miaou"?! Et puis un chat, même dans l'eau, ça sait quand même un peu nager, il remonte sur la rive et c'est fini.
- Bon ben on n'a qu'à dire qu'il y a un orage et qu'il est emporté par les flots.
- Un orage?! Mais il fait grand beau depuis le début de l'épisode jusqu'à la fin du récit du grand-père! Et on a déjà dessiné toute la première partie!
- Écoute, c'est la montagne, les orages ça arrive très vite. Tu rajoutes une image avec des "bromblomblom" pour montrer que le temps change et les gens comprendront!
- Non mais je vais pas mettre un orage qui explose 24 secondes après une scène de grand beau temps, les gens vont bien voir que c'est n'importe quoi!
- Oh, tu sais, les gens..."

 

Dooonc, Jingoro tombe à l'eau et est emporté par les flots diluviens de l'orage qui a commencé il y a 24 secondes. Tout le monde se précipite pour le sauver.

 

" - Kasuage-kun, ce serait quand même bien pratique si l'un d'entre nous avait la capacité de pousser Jingoro discrètement vers la rive pour qu'il y remonte. Tu sais, comme la fois, où je suis remontée sur la planche de surf de façon inexplicable. Je suis sûre que si quelqu'un utilisait un tel pouvoir comme cela, personne ne s'en rendrait compte...
- Non, je vais plutôt lui tendre ce bâton. Jingoro, attrape ce bâton! Mince, il l'a raté!
- Euh, oui, en même temps c'est un chat, hein... question pouces opposables, c'est pas trop ça..."

 

 

- Un peu plus tard, Madoka glisse et tombe à l'eau à son tour :
" - Ayukawa!
- Kasuga-kun! Blbllb... Ce serait quand même ...bllblblb... bien pratique si l'un d'entre nous avait la capa... bllbll...
- Quoi?! je n'entends rien à ce que tu dis!
Non, je ne peux pas utiliser  le Pouvoir, on risquerait de devoir déménager. Je vais plutôt utiliser mes capacités athlétiques habituelles et lui courir après avant de plonger à l'eau pour la ramener sur la berge!"

 

- Un peu plus tard, nous retrouvons Kyosuke et Ayukawa dans une cabane au milieu de la forêt. ("- Ouf, je ne sais pas comment j'ai réussi à sortir de ce tourbillon sans utiliser le Pouvoir, mais c'était juste!) Kyosuke a pris le temps d'allumer un feu et de se déshabiller avant de se préoccuper de son amie inconsciente et de la secouer comme un prunier. (" Ayukawa, Ayukawa, réveille-toi!! Ah si seulement j'avais suivi des cours de secourisme, je saurais quoi faire pour ranimer une personne noyée et inconsciente! Mais la seule chose que j'ai apprise, c'est comment aspirer le venin de vipère à la bouche.")

 

Mais finalement, voyant le chemiser mouillé et transparent de Madoka, il se dit que la ranimer tout de suite n'est pas une si bonne idée que ça. Et finalement, il se trouve une bonne excuse pour commencer à la déshabiller : "Oh, elle va attraper une pneumonie, sinon." Mais bien sûr! Et la marmotte...

 

Heureusement, le grand-père intervient pour empêcher Kyosuke d'éviter que Madoka n’attrape froid. Et il a sauvé Jingoro, que tout le monde avait oublié. Madoka se réveille et réalise très vite qu'il lui manque des boutons. Le grand-père vicelard rigole et Kyosuke est gêné mais la jeune fille ne semble pas leur en tenir rigueur.

 

- La scène finale se déroule à la fête locale. On en avait parlé dans un épisode précédent : le 23 novembre est le Kinrō Kansha no hi, la "Fête du travail", donc c'est probablement celle-là.

 

A nouveau, on voit qu'Hikaru est capable de se détourner de son Darling pour aller suivre les deux sœurs, accompagnée de Yuusaku, marquant de plus en plus la scission avec le couple star.

 

L'épisode se termine sur un petit moment de complicité comme on les aime. Madoka semble être la seule à avoir compris que l'histoire du grand-père était celle des parents de Kyosuke, et marquant sa proximité avec Akemi, surprend Kyosuke en disant qu'une fille souhaite toujours que tout se passe bien pour celui qu'elle aime. Elle parle bien sûr d'Akemi, persuadée qu'elle a su aider Takashi même quand celui-ci était seul face à son épreuve. Mais aussi d'elle-même vis-à-vis de Kyosuke. Boosté par ces paroles, ce dernier, habituellement maladroit, trouve les ressources pour offrir à celle qu'il aime la petite figurine de ses rêves... (Il y a écrit "Numéro spécial" dessus)




#49387 Anime - Episode 33 - Le champignon de la vérité

Posté par FrozenOwl on 19 novembre 2023 - 16h27

Sous des dehors comiques, cet épisode révèle bien des choses sur la véritable nature de tous les protagonistes, avec de vraies découvertes qui certes, n'auront pas d'incidence pour la suite de l'intrigue, mais apportent un éclairage nouveau sur certains événements de la série.

 

- L'épisode commence étonnamment par un rêve prémonitoire... d'Hikaru. Punch l'avait fait remarquer : Hikaru voit Kyosuke se téléporter et partir avec Madoka. Encore une pièce dans la théorie "Hikaru sait au fond d'elle-même.", et les événements de cet épisode vont aller dans ce sens.

 

- Pourquoi ont-ils embarqué Jingoro dans cette aventure? D'habitude il reste à la maison.

 

- Master : "Voilà, les jeunes, ça ce sont des champignons vénéneux, et ça ce sont les comestibles, ne vous trompez pas! Mais en fait, tout ça je m'en fous, car le seul qui m'intéresse c'est ce champignon bleu, le Psylocibe veriginosa, aussi appelé "Le champignon de la vérité". En effet, j'ai l'intention d'ouvrir une arrière-boutique à l'ABCB où je servirai des omelettes aux champignons un peu... spéciales à des clients sélectionnés. Allez, au boulot!"

 

- Je lis sur Wikipedia que le Psilocybe est un genre de champignons basidiomycètes de la famille des Strophariaceae, connus pour leur effet psychotrope dû à la présence de la psilocybine et de psilocine.
Les effets psychoactifs liés à l'ingestion de psilocybes contenant de la psilocybine et de la psylocine sont les suivants : hallucinations visuelles (fractales, kaléidoscopes); réflexion mentale accrue, très introspective; euphorie.
Il n'existe pas de "Psylocibe veriginosa", mais en regardant sur la page sur les sérums de vérité, on lit que c'est un terme générique qui couvre des substances différentes ayant toutes des effets psychotropes. Si dans les oeuvres de fiction, l'emploi d'un sérum de vérité a des effets "quasi-magiques", la vérité est bien différente. On lit sur Wikipedia que l'information obtenue au moyen des sérums de vérité est peu fiable, les sujets interrogés mélangent faits réels et imaginaires. La sensibilité individuelle est extrêmement variable, ce qui, combinée à la difficulté de concentration et d'élaboration d'un discours construit qu'induisent ces substances, rend à la fois le dosage délicat et hasardeuse l'interprétation des informations obtenues.

 

Mais bon, pour l'intérêt de l'histoire, on va partir du principe du Veriginosa fait vraiment dire la vérité.

 

- Tout le monde semble fasciné par cette histoire de champignon de la vérité, sauf Madoka qui lève les yeux au ciel : je pense qu'elle connaît déjà les sentiments de tout le monde dans le groupe...

 

- Vous avez été plusieurs à mentionner que le plan de Kyosuke s'est méchamment retourné contre lui. Cela donne effectivement l'occasion de monter des duos inusuels, avec des échanges parfois surprenants ou comiques. A part Hikaru, personne ne se retrouve avec qui il/elle veut!

 

- L'attitude de Kyosuke quand il se retrouve seul avec Hikaru est quelque chose de relativement nouveau, et marque l'entrée dans une autre étape des relations du triangle, la dernière avant qu'il n'éclate. En effet les intrigues centrées sur les personnages secondaires et épisodes filler nous ont fait un peu perdre de vue l'évolution de notre trio.

 

Au début de la série, Kyosuke était charmé par Hikaru, à défaut d'en être amoureux. Puis il s'est rapproché de Madoka, tout en doutant que ses sentiments soit réciproques : mais il avait encore la délicatesse de préserver les sentiments d'Hikaru, et montrait encore un attachement pour elle, peut-être dans un rôle d'ami, de sempai ou de "grand frère". Mais cette phase de leur relation semble aussi passée : Kyosuke va de plus en plus être gêné par Hikaru, et ne masque plus son agacement.

 

Il en est un peu de même pour Madoka. Au début, elle promettait à Hikaru de l'aider à garder son Darling. Puis elle s'est elle-même rapprochée de Kyosuke au cours de l'été : cependant, l'épisode au club de tennis montre qu'elle avait encore soin de ménager ses sentiments. La situation est maintenant différente et elle ferait tout pour être avec lui. Même si, comme Kyosuke, elle éprouve, et éprouvera toujours (même après la rupture) de l'attachement pour Hikaru, celle-ci  devient plus "gênante" qu'autre chose et Madoka l'exprime de plus en plus souvent. On retrouvera un peu la même situation au début d'ANK.

 

- S'il y avait un doute sur la relation entre Madoka et Komatsu, cet épisode lève toute ambiguïté : Madoka ne tolère sa présence que parce qu'il gravite autour de Kyosuke et qu'elle n'a pas le choix! Quant à Komatsu, sa tentative de drague de Madoka est tout à fait pathétique : mais on y reviendra.

 

- Kurumi peut créer des champignons hallucinogènes à volonté! C'est Master qui va être content.

 

- Manami est plutôt sympa avec Yuusaku : c'est dans sa nature. C'est elle qui lui fait comprendre que le donner à Hikaru ne servira à rien puisque celle-ci ne cache pas ses sentiments. Et c'est aussi elle qui l'encourage à manger le champignon pour avouer ses sentiments sans trembler.

 

Très mauvaise idée, ceci dit : "Les effets secondaires physiques de l'absorption de psilocybe comprennent : nausées, vomissements; bradycardie; hypotension artérielle; hyperthermie; mydriase; tremblements; éruption cutanée.
Très rarement, une arythmie, puis la défaillance cardiaque avec infarctus comptent parmi les risques liés à l'ingestion de ce champignon. Ce risque semble d'autant plus élevé lorsque le taux d'indole est élevé dans le champignon.
En cas de bad trip, des séquelles psychologiques peuvent apparaître. Cette mauvaise expérience peut aussi révéler une maladie psychiatrique ou en créer une (psychose, dépression, bipolarité, paranoïa, dépersonnalisation / déréalisation), de la même manière que la consommation de cannabis ou d'alcool."

 

- Super, la pancarte "Pont vermoulu : ne pas traverser", ça me rappelle la Cité de la Peur "Mazout : ne pas de jeter dedans." Eh, les services d'entretien, les barrières, la rubalise, vous connaissez?

 

- On notera que Kyosuke peut se téléporter vers une personne choisie, et pas seulement vers un lieu choisi : comme Sangoku!

 

- Madoka est donc une bombe nymphomane quand on révèle le fond de sa personnalité? Je ne la voyais pas comme ça. Je préfère la Madoka un peu plus fragile du deuxième baiser...

 

Dans la série des très mauvaises conseils de l'épisode après "manger des champignons hallucinogènes non nettoyés" : "absorber du venin à la bouche". Ca n'empêche pas sa diffusion (la circulation sanguine est beaucoup plus rapide que ça), ça met des bactéries sur la plaie, et si vous avez aussi une plaie dans la bouche, vous pouvez aussi absorber du venin. Bien joué, Kyosuke!

 

- On rigole et ça agace Kurumi, mais c'est quand même super triste, la situation d'Hatta : il est clairement dépressif, il culpabilise énormément, il a une très mauvaise image de lui-même. Sa bonhommie et son sens de l'humour graveleux ne sont que des façades : on s'en serait douté.

 

En revanche, je ne sais pas quoi penser de Yuusaku, à part que les scénaristes ont encore décidé une fois de plus de l'humilier. Si on considère que le champignon à des effets psychotropes, on peut considérer qu'il est victime d'un syndrome proche de celui du gaz hilarant. Mais s'il révèle la vraie nature des personnes, on ne peut qu'en conclure que Yuusaku est névrosé au dernier degré... ou au contraire, totalement lucide sur sa condition. Tel le Joker dans Batman, il a conscience que sa vie n'est qu'une vaste farce, une tragicomédie absurde écrite par un scénariste sadique. Il voit-lui le monde tel qu'il est et rit lui-même de sa condition car son désespoir n'appelle plus que cela.  

 

- Bouleversée par la terrible scène à laquelle elle a assisté, Hikaru fuit et se précipite sur le pont vermoulu. ("Ah bah, on a mis une pancarte et les gens, ils lisent pas. Vous voulez quoi? Qu'on mette DEUX pancartes?!")

 

Bon, à la décharge du responsable d'entretien, faut quand même être un peu demeuré ou suicidaire pour mettre un pied là-dessus.
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- Kyosuke s'engage sur le pont pour venir au secours d'Hikaru. La scène où Hikaru le met à l'épreuve de manger le champignon est assez poignante : on voit vraiment qu'elle est désespérée et qu'elle s'en fiche de sa propre vie. Ceci dit, cela rejoint la longue liste des scènes de chantage affectif d'Hikaru...

 

Finalement, le pont cède, et Kyosuke et Hikaru se retrouvent suspendus au-dessus du ravin. La situation est dramatique et extrêmement précaire, et Kyosuke se dit  "Et si j'utilisais le Pouvoir?" Cependant, voyant Hikaru : "Non, je ne peux pas. Certes, nous sommes suspendus au-dessus du vide, notre vie ne tient qu'à un fil et si je ne fais rien, nous allons nous écraser cinquante mètres plus bas. Mais si j'utilise mon Pouvoir, Hikaru va connaître mon secret et nous serons à nouveau obligés de déménager!"

 

- Mais miracle, Madoka arrive sur le cheval de Ushiko et Umao (qui après leur escapade dans le temps dans le dernier épisode, ont apparemment passé un séjour au 19ème siècle). Et après avoir réussi un spectaculaire coup de lasso, elle tire nos amis vers le bord.

 

J'avoue qu'encore aujourd'hui, je n'ai pas encore très bien compris quel était le plan. Autant je peux comprendre l'intérêt de sécuriser la chute de ses amis en ajoutant une corde de rappel, autant je ne vois pas comment tirer latéralement sur Kyosuke et Hikaru va les aider. Si Kyosuke a l'improbable capacité, compte tenu de son habituelle condition physique, de progresser le long du pont à la seule force de ses bras en supportant en outre le poids d'Hikaru, je ne vois pas l'intérêt de l'obliger à avancer au rythme du cheval qui tire!
Mais ce n'est pas ça qui le fait chuter : le pont s'effondre et nos deux amis tombent vers une mort certaine! Heureusement, Kyosuke se télépo... ah non, le cheval stoppe brutalement la chute. Brave canasson, sans toi, Kyosuke aurait été obligé de déménager, mais il ne finira qu'hémiplégique.

 

- Remontés sur le bord, encore sous le choc de toutes ses émotions, Kyosuke se résout à tout avouer à Hikaru : après tout, elle l'a vu à deux doigts d'embrasser Madoka, il n'y a plus rien à cacher. Mais non, dans un improbable sursaut de déni, Hikaru déclare "Je crois avoir compris quels étaient tes sentiments."

 

"- Ah... euh, bon... tu le prends bien, c'est cool. Je pensais que ça poserait plus de problème que ça, que tu pleurerais, que tu me suivrais partout, qu'on s'engueulerait, que tu m'attendrais prostrée sous la pluie, tout ça..."

 

- Mais quand même, la grande révélation de cet épisode, c'est que Komatsu est gay et qu'il est amoureux de Kyosuke! Ca explique bien des choses : le fait qu'il ait flashé sur lui dès son arrivée en classe. Le fait qu'il le le suive partout alors que Kyosuke ne manifeste qu'un intérêt limité pour lui. Et surtout la manière tout à fait pathétique dont il tente de draguer les filles, comme s'il n'y croyait pas ou ne le voulait pas lui-même! Pour cacher ses penchants secrets, Komatsu joue au quotidien un rôle de dragueur raté, obsédé par les filles.

 

- Kurumi est quand même très spécifique sur la façon dont on peut sortir de la transe du champignon : en se faisant mordre. Kyosuke n'est pas dupe et comprend qu'elle est responsable de la situation. Madoka semble ne pas comprendre, pourtant on ne peut pas dire que les deux soient spécialement discrets!

 

C'est à cet instant que Kyosuke réalise que quand elle a été mordue par la vipère, Madoka avait bien toute sa tête! C'est mignon tout plein même si rappelons-le, ce n'est pas la première fois qu'ils étaient à "baiser - 1 seconde".

 




#49376 Anime - Episode 32 - Le dédoublement de la personnalité

Posté par FrozenOwl on 15 novembre 2023 - 22h07

Cet épisode ne fait apparemment pas l’unanimité, mais c’est l’un de mes préférés.

 

D’abord parce que Yuusaku n’y apparait que pendant 3 secondes 37.

 

Et ensuite parce que je suis accro depuis toujours aux mindfucks temporels et autres univers parallèles !

 

Les personnages, l’ambiance et la musique font de KOR une série unique : même sans Pouvoir, ANK est un film poignant et puissant. Mais pour moi, en plus de toutes ces qualités, ce qui a propulsé KOR au sommet de mon panthéon personnel, ce sont aussi son humour, sa légèreté et les situations inextricables provoquées par le Pouvoir des Kasuga. Même si on peut légitimement argumenter que ces épisodes ne font plus du tout avancer l’intrigue des personnages principaux, et ne comportent pas ces moments de complicité et d’intimité que nous aimons tous, je ne les qualifierais pas de « filler » au sens où ces intrigues participent à « l’âme » de la série.

 

Mais surtout, j’y ai de précieux souvenirs attachés. Je me rappelle avoir regardé ces épisodes durant l’été chez mes grands-parents, quand j’avais 15-16 ans. Mon grand-père voyait que j’étais fan de KOR et regardait la série avec moi : je crois qu’il aimait bien aussi… Je me rappelle que durant sur les épisodes dans ce style, dans lesquels le Pouvoir créait d’improbables situations, il s’exclamait toujours en rigolant « Au fou ! ». Me rappeler ces moments réveille en moi une douce nostalgie...

 

Commençons :

 

- Kyosuke a encore changé la déco de la chambre : un poster de voile (on avait déjà eu un Rafale, une idole et des œuvres contemporaines), une figurine de canard, etc. C’est un trait peu évident du caractère de Kyosuke : il est beaucoup plus attaché à la déco qu’on ne pourrait le penser. Et puis il y a les objets quantiques, mais on y reviendra…

 

- Le réveil est le premier de ces objets quantiques : il n’apparaît que dans cet épisode. Et pour cause : Kyosuke n’en a pas vraiment besoin puisqu’il a déjà une horloge électronique sur sa lampe de chevet, juste à côté. Pourquoi est-il quantique? Parce qu'il apparaît ou disparaît au gré des scènes, comme bon nombre d'objets dans cet épisode!

 

- Il est donc 16h02, et Kyosuke est furax car tout le monde semble avoir oublié ou ignoré son anniversaire. Mais retour à 8h30 pour bien comprendre la situation. Kyosuke tente de rafraîchir la mémoire de sa propre famille, notamment en pointant sur un calendrier. Le 15 novembre 1987 était bien un dimanche. On peut aussi noter sur ce calendrier deux autres dates en rouge, correspondant à des jours fériés : le 3 novembre est le jour de la Culture, et le 23 novembre la fête du Travail. Sur le tableau Veleda, Google Translate me dit qu’il est écrit quelque chose du style « Journée poubelle ».

 

- Kyosuke, dégoûté, est au sommet de la flemme puisqu’il se sert du Pouvoir à la fois pour se servir du lait dans le frigo et répondre au téléphone (Merci Pika pour l’explication sur « Bijo-bijo » !). Excès de confiance de sa part : agacé, il n’est pas assez concentré pour contrôler deux objets à la fois, et le pack de lait se déverse sur lui.

 

- Retour à la veille : Madoka envoie un vent à Kyosuke sans même en être désolée. Mais ce qui est encore plus inexplicable, c’est celui d’Hikaru ! La connaissant, il aurait dû trouver cela suspect…

 

- Retour au « présent » : Kyosuke a retiré sa chemise et se rince le visage tâché de lait. Je fustige parfois la flemme des scénaristes, mais à l’inverse, saluons-les quand ils font du bon boulot : cette incident permet à la fois de mettre Kyosuke devant le miroir pour qu’il s’hypnotise et permettra plus tard de faire que les deux Kyosuke enfilent des tenues différentes, ce qui facilite la compréhension de l’histoire.

 

- Je ne comprends malheureusement pas dans toutes ses nuances ce que Kyosuke dit en japonais quand il s’hypnotise, et je dois donc me fier à la traduction française « Je ne peux compter que sur moi-même. » Cette hypnose a pour effet de l’auto-centrer totalement, et d’en faire un parfait sociopathe : il ne reconnaît plus que lui-même ! Et donc, il oublie qui sont Jingoro ou Madoka, mais aussi… son double du futur : il ne sera même pas étonné de le voir avec la même tête, et se contentera d’être agacé de voir quelqu’un d’autre chez lui.

 

- Il devient aussi significativement plus agressif, et s’en prend à Madoka (dont on comprendra plus tard qu’elle est venue le chercher pour aller à la fête organisée en son honneur). Celle-ci est sous le choc : étonnamment, elle se défend très peu alors qu’elle aurait largement la capacité de mettre Kyosuke à terre. Je pense qu’elle est dévastée par le comportement de celui qu’elle aime et en qui elle a toute confiance : elle ne pense même pas à se contre-attaquer.

 

Il y aussi une question dérangeante : Kyosuke s’en prend à Madoka, mais allait-il l’agresser sexuellement ? Son comportement est assez équivoque : d’un côté, ses gestes laissent penser que c’est le cas (et c’est probablement ce que croit Madoka), mais d’un autre côté, son hypnose et ses paroles laissent plutôt penser qu’il est juste agressif vis-à-vis du reste du monde, sans connotation sexuelle. En tout cas, la puissante baffe de Madoka lui remet les idées en place.

 

- Sur la table de chevet, la lampe-horloge est bien là, mais le réveil matin a disparu. En lieu et place, il y a un livre, tout aussi quantique, puisque d’une image à l’autre, il apparaît ou disparaît. Les chaussettes de Kyosuke sont aussi quantiques : il n’en porte pas quand il est sur le lit, mais il en a quand il en tombe.

 

Mais le pompon, c’est le collant et les chaussures d’Hikaru : un plan sur ses jambes quand elle court semble montrer qu’elle n’a pas pris ses chaussures et qu’elle est partie pieds nus (ce qui est cohérent avec son état de choc). Mais bien qu’on voie ses orteils, ses jambes sont blanches comme si elle portait le collant blanc avec laquelle on la voit dans les autres scènes. Et sur l’image d’après, vue de loin, elle a à nouveau ses chaussures !

 

(« Marty, j'entrevois deux possibilités : primo, te trouver nez à nez avec ton toi du passé ferait que la plupart des objets que tu croises adopteraient un comportement quantique à l’échelle macroscopique ; secundo, cette rencontre créerait un paradoxe temporel dont l'issue engendrerait une réaction en chaîne qui pourrait déchirer le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers ! »)

 

- J’ADORE la scène de chute dans l’escalier. Kyosuke dit deux fois "Saiyaku desu" (que l'on peut traduire par "C'est un désastre"), une fois au moment où il se prend une gifle d’Hikaru (symbolisant que le triangle a volé en éclat), et une deuxième fois un quart de seconde avant son visage ne heurte le sol, montrant qu'un désastre n'arrive jamais seul. J’ai toujours trouvé cet arrêt sur image ultra-drôle : en version française originale, il disait « Ah c’est l’horreur ». L’imagination du spectateur fait le reste pour se représenter la violence du choc qui suit immédiatement après.

 

- L’univers de la photographie et du cinéma est omniprésent dans KOR et nous en avons un nouvel exemple avec la scène très cinématographique et un peu cliché de la confrontation de Madoka et Hikaru. Heureusement, dans la vraie, celles-ci ne se « disputent » qu’autour du choix du gâteau de Kyosuke. Apprenant d’ailleurs que c’est aussi l’anniversaire d’Hikaru, cela laisse penser que c’est en grande partie elle qui est à l’origine de cette fête, et qu’elle a embarqué Madoka et les autres : elle se met au second plan pour faire honneur à son Darling !

 

- Un peu de chronologie. Il était 16h02 quand Kyosuke s’est versé du lait sur la tête, 16h29 quand il a agressé Madoka, donc 16h30 quand il est tombé dans l’escalier. Plus tard il a dit qu’il avait remonté le temps d’une heure. Comme à cet instant, il est 16h, il aura donc mis à peu près une demi-heure pour retrouver Madoka et Hikaru.

 

- Il y a une assez bonne cohérence sur la structure de l’escalier : sur les différentes vues, la première volée de marche partant du haut comporte 21 marches. Quand Kyosuke revient sur les lieux de sa chute, il retrouve la feuille morte qu’il avait sur le visage quand il a repris connaissance.

 

- Kyosuke (qu’on va maintenant appeler Kyo-vert) se précipite chez lui pour retrouver son double (qu’on va maintenant appeler Kyo-bleu) : comme on l’a dit au-dessus, ce dernier ne se/le reconnaît pas. Et le coup de genoux dans les roubignolles que Kyo-vert lui donne n’a pas l’efficacité de la baffe de Madoka puisqu’il ne le sort pas de sa transe.

 

- Kyo-vert s’en va avec Madoka, mais se rappelle qu’Hikaru allait également venir. Il met définitivement fin aux agissements de Kyo-bleu, mais Hikaru sera traumatisée à vie....

 

Non, pas vraiment en fait.

 

D’abord parce que le caractère déluré d'Hikaru et l’imagination perverse et sexiste du scénariste pro-patriarcat blanc dominant laissent suggérer qu’elle aurait pu trouver plaisante cette expérience non consentie. #balancetonscenariste

 

Mais surtout… parce qu’on n’a aucune idée de ce qui se passe après la fin de l’épisode, et qui conduira à la résolution finale du paradoxe des jumeaux Kasuga : il est donc tout à fait possible qu’Hikaru ne garde aucun souvenir de cette scène dans les épisodes futurs… parce qu’elle ne l’aura jamais vécue. C’est même très probable, car, ayant conscience de l'enchaînement des événements, Kyosuke ne reproduira pas les mêmes erreurs et essaiera nécessairement d’éviter qu’un tel dérapage ne se reproduise à nouveau.

 

(On notera à nouveau quelques autres apparitions/disparitions du livre quantique sur la table de chevet).

 

- J’adore la réaction de Kyosuke quand Hikaru lui dit « - Je n’ai pas besoin de cadeaux, tes sentiments me suffisent. » « Ah ? Ahah ! T’es… euh… sûre ? Euhhhh… non mais je crois que je vais quand même te faire un autre cadeau. »

 

- L’arrêt sur image dans la scène imaginée où les deux Kyo révèlent qu’ils sont jumeaux est assez marrant. Tout le monde est stupéfait mais les réactions varient légèrement, et on peut deviner les pensées de chacun : Hikaru est tout sourire, laissant penser qu’elle se voit déjà avec deux Darlings pour elle toute seule, Yuusaku est deux fois plus agacé, les sœurs sont consternées car elles devinent la cause du désastre, et la tête de Takashi montre qu’il est résigné à un nouveau déménagement...

 

- Le relatif sens du sacrifice des Kyosuke est sur le papier très noble, mais on leur pardonnera de ne pas vouloir se lancer la tête la première dans le vide. Petit clin d’œil avec la canette « Orange » qui tombe dans les escaliers.

 

- Finalement, Kyo-vert, celui d’origine, reste dans le présent, tandis que Kyo-bleu se perd dans les abîmes de l’espace-temps. Il y croise Umao et Ushiko à bord de la machine à explorer le temps steampunk tirée du film adapté du roman de H.G Wells. Chose extrêmement rare, peut-être unique (si on fait exception de son intervention à la télé dans ANK), Umao dit autre chose que leur réplique culte : « Speed up power !»

 

- Si j’en crois les bougies sur son gâteau, Kyosuke a 6 ans. Le gâteau est bien l’un des deux entre lesquels hésitaient Madoka et Hikaru : et c’est… Hikaru qui a gagné !

 

- Et l’histoire se termine avec l’arrivée surprise de Kyo-bleu, un gros nounours à la main (même idée de cadeau pour Hikaru que Kyo-vert).

 

Pour répondre à Cyb, mon interprétation est que, lors de la dernière chute, Kyo-bleu a voyagé à un autre moment dans le temps (plus tôt ou plus tard, on ne sait pas), contrairement à Kyo-vert qui est resté au même moment. Se réveillant sans Kyo-vert, il a pensé que son problème de doppelganger était résolu. Contrairement à Kyo-vert, il n’avait aucune conscience d’avoir agressé Madoka ou Hikaru puisque le vert avait mis fin à ses agissements en le balançant dans la baignoire sans qu’il ait eu à s’excuser de quoi que ce soit : il n'avait aucune raison de rentrer chez lui. Et même s’il l’a fait, il n’y a peut-être trouvé personne (ça dépend à quel moment il a repris conscience.) Il savait qu’il y avait un anniversaire-surprise car, semble-t-il, Kyo-vert l’avait mis au courant (la scène imaginée où ils débarquent à deux à l’anniversaire le laisse penser). Il a donc vaqué à ses occupations, acheté le cadeau d’Hikaru et s’est rendu à l’ABCB.

 

- Et pour répondre à Olivier, lors du premier visionnage, je m’étais vraiment posé la question de savoir si l’épisode suivant allait être dans la continuité du précédent. Mais non, il n’y a qu’un Kyosuke dans l’épisode suivant : est-ce le vert, le bleu (ou un autre) ? On ne sait pas. Mais tout laisse penser que les Kyosuke ont à nouveau tenté de résoudre le problème en se jetant dans l’escalier, peut-être plusieurs fois.

 

J’entrevois six possibilités :

 

- Primo, l’un des Kyosuke s’est effectivement perdu pour toujours dans les abîmes de l’espace-temps,

 

- Deuzio, l’un des Kyosuke a fait du stop sur la machine d’Umao et d’Ushiko et est arrivé le 12 octobre 802 701 à l’époque des Elois et des Morlocks,

 

- Tertio, la situation était en superposition quantique de plusieurs états (ce que laisse penser la présence de nombreux objets quantiques), et la fonction d’onde a fini par s’effondrer, ne laissent qu’un seul Kyosuke,

 

- Quarto, l’un des Kyosuke est mort d’un trauma crânien et l’autre a caché son cadavre,

 

- Quinto, l’un des Kyosuke est remonté 15.000 ans auparavant et a fondé une dynastie dont les Kasuga sont les derniers descendants,

 

- Sexto, la rencontre des deux Kyosuke a créé un paradoxe temporel dont l’issue a engendré une réaction en chaîne qui a déchiré le tissu même du continuum espace-temps, provoquant la destruction totale de l'Univers.

 

Et je termine naturellement en souhaitant un très joyeux anniversaire à Max et Paméla!




#49362 Anime - Episode 32 - Le dédoublement de la personnalité

Posté par FrozenOwl on 13 novembre 2023 - 00h30

Petit retard sur le visionnage : mes commentaires, initialement commencés les jeudis pour s'aligner sur les dates originales de diffusion, se décalent de plus en plus vers le week-end qui suit parce que j'ai plus de temps...

Mais dans cet épisode, on parle du 15 novembre, date emblématique pour les fans de KOR : donc pour fêter ça, je vais attendre ce jour-là pour publier mon commentaire. Stay tuned! :)






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