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#50948 Traduction du jeu MSX de KOR : Natsu no Mirage

Posté par FrozenOwl on 15 mars 2024 - 09h20

Non mais ça bosse, vous inquiétez pas!

Avec les indications très utiles données par Nicolas, je suis en train de faire des tests pour insérer des chaînes de longueur variable dans le script : je ne fais juste pas trop d'annonces parce que difficile de savoir à l'avance si les tests seront concluants ou si ça va provoquer un gros bug... Je saurai probablement en dire plus ce week-end!




#50704 Traduction du jeu MSX de KOR : Natsu no Mirage

Posté par FrozenOwl on 09 mars 2024 - 12h18

558w.png

 

J'ai terminé le script d'injection du texte français dans le code!

 

Alors, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

Commençons par la mauvaise : comme je m'en doutais, on ne peut pas caser plus d'octets dans le code que la place laissée par les textes japonais.

La bonne nouvelle, cependant, c'est que dans l'encodage SJIS, les caractères et la ponctuation latines peuvent rentrer dans un octet, au lieu de 2 pour les kanas et kanjis! Donc, en gros, on peut mettre deux fois plus de caractères latins que de kanas.

 

Alors, bien sûr, c'est une contrainte forte, mais probablement pas insurmontable, et ce serait quand même génial d'avoir une vraie version du jeu MSX en français! La plus grande partie du texte est écrite en kanas, c'est une très bonne chose : il faudra peut-être sacrifier quelques kanjis isolés. Et simplifier la traduction : on fera pas du Zola!

 

J'ai refait une extraction du script japonais. Il y a maintenant 3 champs :

- la position du texte dans le code,

- le nombre max de caractères latins dans la traduction (à ne pas dépasser, sinon, ça tronque!)

- les textes japonais.

 

L'exercice consiste à remplacer le texte japonais par le français sans toucher au deux premiers champs. Je vous sens motivés, les amis : à vos claviers!




#50658 Traduction du jeu MSX de KOR : Natsu no Mirage

Posté par FrozenOwl on 08 mars 2024 - 21h43

Les amis, j'ai fini l'extraction et la mise au propre du script japonais!

 

Chaque ligne est numérotée, le nombre correspond à la position de la phrase dans le code.

 

- Version japonaise

 

- Version anglaise (pas complète parce que j'ai atteint la limite du forfait gratuit...)

 

Ce week-end, passage aux tests d'insertion de caractères latins dans le code!




#50584 Anime - Episode 48 - Les dimensions temporelles

Posté par FrozenOwl on 08 mars 2024 - 08h48

Je ne savais pas qu'on avait inventé un "KOR Award"! C'est la saison, vous me direz... :D

Allons, allons, tout le monde est "le meilleur contributeur de ce forum", sinon il n'existerait pas! :)




#50563 Traduction du jeu MSX de KOR : Natsu no Mirage

Posté par FrozenOwl on 08 mars 2024 - 01h00

- L'inconvénient de la méthode de comparaison est que dès que deux caractères dont les encodages sont identiques dans les versions japonaises et coréennes, ils sont ignorés. Il a donc fallu que je développe un petit programme en Python pour être un peu plus tolérant dans les comparaisons (garder les caractères s'ils sont au milieu d'un bloc qui est "manifestement" du texte même s'ils sont identiques entre les deux versions)

- J'obtiens un gros fichier en vrac au format Shift JIS qui contient les blocs de textes du jeu.

- A partir de là je convertis le fichier de Shift-JIS en UTF-8 pour que ce soit lisible par un européen, grâce à ceci (https://www.motobit....-conversion.asp)

 

Et voilà!

- le script du jeu en japonais totalement bordélique

- et une très mauvaise traduction en anglais sous Deepl, tout aussi bordélique.

 

Moi content! :)

 

Dans les jours qui viennent, je vais m'efforcer de ranger et nettoyer un peu tout ça pour que ce soit plus facilement utilisable.




#50553 Anime - Episode 48 - Les dimensions temporelles

Posté par FrozenOwl on 07 mars 2024 - 17h34

Merci, merci, MERCI pour vos paroles chaleureuses et vos encouragements ! :) Que ce soit le podcast et les documentaires de Kody, les images et fan fics de Cyb, les dessins de Youvi, et toutes vos contributions à vous tous, cest incroyable de voir ce forum autant actif et une communauté aussi soudée pour les 40 ans de KOR! Le plus bel hommage dont le Maître aurait pu rêver.


#50525 Traduction du jeu MSX de KOR : Natsu no Mirage

Posté par FrozenOwl on 07 mars 2024 - 00h26

J'ai un peu avancé :

- J'ai voulu comprendre ce que contenait mon fichier contenant les zones qui différaient entre les version japonaises et coréennes.

 

- J'en ai extrait cette chaîne d'hexa "82 ED 82 C8 82 A2 82 C5 82 AB 81 5B 82 C4 82 AD 82 BE 82 B3 82 A2 82 CB 81 42 82 C7 82 A4 82 A9 8D A1 93 FA 88 EA 93 FA 81 41 82 A0 82 BD 82 B5 82 C6 83 66 81 5B 83 67 82 B5 82 C4 82 AD 82 BE".

 

Elle avait une bonne tête et je vais vous expliquer pourquoi.

 

Le codage le plus couramment utilisé sur les ordis japonais est le Shift-JIS (JIS pour "Japanese industrial standards") : c'est un peu l'équivalent de l'UTF-8 utilisé chez nous. Le SJIS est un standard plus compliqué que le UTF-8 et je ne l'ai pas encore complètement étudié : mais j'ai compris que la plupart des caractères dont les hiraganas, katakanas et kanjis étaient stockés sur deux octets (par exemple "82 ED"). Et l'encodage SJIS de la plupart des hiraganas commence par 82 : vous comprenez maintenant pourquoi cette chaîne m'a bien plu.

 

- En utilisant un convertisseur SJIS -> japonais comme celui-ci (http://freaka.freeho...com/charset.php), la chaîne SJIS ci-dessus s'écrit : "わないできーてくださいね。どうか今日一日、あたしとデートしてくだ"

 

Un petit coup de Deepl, et on obtient une traduction approximative (j'ai choisi l'anglais parce que la traduction est meilleure) : "Please don't be afraid to ask me out on a date. Please go on a date with me for the rest of the day."

 

Ce qui non seulement à du sens, mais ressemble bien à une réplique de KOR! :)

 

Conclusion : le texte japonais est bien en clair dans le code, et il est possible de le récupérer!




#50493 Traduction du jeu MSX de KOR : Natsu no Mirage

Posté par FrozenOwl on 06 mars 2024 - 14h27

Je ne sais pas pour Baltique, mais pour ma part, je dois dire que le challenge m'a un peu attisé alors j'ai commencé à regarder hier soir...

- J'ai cherché les différences versions disponibles du jeu. Abandonware a la version PC-88 et PC-98, et j'ai découvert hier que Cyb avait mis la version MSX sur son site.

- En testant les versions sur différents émulateurs, l'émulation MSX était celle qui m'a paru la plus qualitative, principalement du point de vue sonore (après pour les machines d'origine, je ne sais pas laquelle était la plus performante.

- Dans un autre fil de discussion évoqué hier, il était fait mention d'une version coréenne du jeu : il s'avère qu'il s'agit de la version MSX. J'ai réussi à la récupérer en regardant le code source d'une page qui proposait d'y jouer en ligne.

- J'ai ensuite utilisé un outil de comparaison de fichiers hexa pour voir où se situaient les différences entre les versions MSX japonaise et coréenne.

- Les deuxièmes disques sont identiques, toutes les différences sont dans le premier : c'est donc là que se situe le texte traduit du japonais et coréen. Mieux, les différences sont très localisées, par gros blocs qu'il serait peut-être possible de remplacer sans avoir besoin de décompiler le fichier. Le logiciel permet aussi de faire une extraction des différences sous format txt : donc si mes calculs sont bons, j'ai maintenant une extraction en format "hexa" des textes du jeu.

- Il y aussi le risque que le texte soit sous un format archivé/compressé cryptique, et pas "en clair", ce qui serait le cas sur un logiciel récent. Mais sur la page d'un développeur qui a tenté la traduction anglaise il y a presque 20 ans (toujours "work in progress"...), il disait qu'il était satisfait de ne pas avoir à décompresser le texte, donc je suis assez optimiste.

- Ma dernière interrogation (en date...) porte sur le fait que les blocs de textes japonais et coréens semblent être de taille identique alors qu'il n'y a pas vraiment de raison que ce soit le cas. A explorer...

 

Bref, "work in progress" (et ce sera peut-être le cas encore dans 20 ans :P)...




#50459 KOR & le Dorothée Magazine

Posté par FrozenOwl on 05 mars 2024 - 19h57

Kody est inarrêtable aujourdhui ! Merci pour tous ces partages!


#49934 Anime - Episode 45 - Un mauvais coup

Posté par FrozenOwl on 20 février 2024 - 23h04

"Scénariste 2 - Alors?
Scénariste 1- Alors rien, il refuse toujours de bouffer. Il dit que la vie n'a aucun sens, que le Monde est absurde, etc. La même rengaine que  d'habitude quoi.
S2 - C'est quand même pas de bol que sa tortue soit morte à peine deux semaines après sa perruche. Et il a donné des instructions pour l'épisode?
S1 - Non, enfin il a juste dit "Y z'ont qu'à tous crever!". Mais franchement, je vois pas ce qu'on va faire de ça... On écrit une histoire avec des triangles amoureux : je nous vois mal finir le truc avec tout le monde qui meurt dans une mer de sang. Putain, Hideaki, mais tu fais quoi encore?!
H - Rien, rien, je prends des notes...
S1 - Ah oui, monsieur prend des notes! Mais tu fais que ça depuis le début de la série, prendre des notes chaque fois que je dis un truc! Seulement voilà, tu produis rien! Des fois, on a l'impression qu'on bosse pas sur la même série.
S2 - Bon, on fait quoi en attendant?
S1 - Ben c'est le réal, on est obligé de l'écouter un peu : on n'a qu'à faire mourir un personnage, un dont plus personne n'a rien à foutre à ce stade de la série.
S2 - Yuusa...
S1 - Hikaru. T'allais dire quoi?
S2 - Hi... Hikaru?! Mais c'est pas possible, c'est un des sommets du triangle amoureux!
S1 - Oui ben on n'a qu'à dire que c'est un segment amoureux, maintenant.
S2 - Mais non, même scénaristiquement, ça n'a aucun sens! Si elle était morte dans le premier tiers de la série, on aurait pu faire comme dans "Touch". Si elle doit mourir maintenant, c'est dans le dernier épisode, pas avant.
S1 - Non mais écoute, on va inventer un truc pour dire qu'elle est pas vraiment morte. C'est juste pour montrer à Kyosuke que même s'il pense surtout à Madoka, Hikaru est aussi très importante pour le triangle, parce que tous les humains sont complémentaires, chacun complète en l'autre la part qui lui manque, et...

Bon, Hideaki, tu sors."

 

A l'arrivée au collège, Hikaru amène à Kyosuke leur journal intime d'amoureux. On ne sait pas vraiment quand cette histoire a commencé, mais ce qui est certain, c'est qu'à ce stade de la série, Kyosuke ne sait visiblement plus comment se sortir de cette situation sans la blesser. Naturellement, Komatsu et Hatta se foutent de sa gueule : la tirade enamourée de Hatta dans son carré d' "arrêt sur image" propre à la série, est particulièrement savoureuse!

 

Difficile de savoir ce qu'en pense Madoka. Elle ne manifeste aucune jalousie apparente, d'autant qu'elle est largement responsable du maintien du triangle. Et elle taquine gentiment Kyouske en soulignant le caractère torride de la relation qu'il aurait avec Hikaru. En gros, c'est "démerde-toi."

 

De son côté, Yuusaku, découvrant l'existence du journal secret de Kyosuke et Hikaru, lui propose un threesome, mais cette dernière refuse.

 

Kyosuke est géné : il ne sait pas trop quoi répondre aux histoires de canard de bain que lui raconte Hikaru parce qu'il trouve ça un peu trop gamin. C'est là que l'on voit le décalage d'âge entre les deux : 2 ans, à cet âge-ci, c'est particulièrement significatif. Hikaru est plutôt gamine et se comporte comme une petite fille, tandis que Kyosuke a visiblement des centres d'intérêt plus adolescents.

 

Je vais faire appel à votre mémoire parce qu'il me semblait que dans la VF, Max répond un truc du style "Oui, c'est mignon, mais tu ne crois pas que c'est un peu gamin de jouer avec ton nounours?", ce qui est d'ailleurs totalement cohérent avec la fin de l'épisode où elle se sépare de ses jouets. Alors que dans le sub que j'ai, il lui répond "J'espère que tu me le prêteras pour que je prenne mon bain" : du coup on ne fait pas trop le lien avec la fin. Et comme le seul épisode en VF que j'ai trouvé sur le Net a censuré cette partie-là (peut-être parce qu'on voit Pamela dans son bain...), je ne sais plus trop (et la flemme de ressortir mes vieux DVD au fond d'un carton...)

 

A l'ABCB, Madoka explique à ses amis que Master lui a confié le soin d'élaborer un nouveau menu et leur demande de venir le tester chez elle. Honnêtement, à ce stade d'avancement de leur relation, c'est vraiment étonnant qu'elle n'ait pas profité d'un moment seule avec Kyosuke pour l'inviter seul chez elle tester ses bons petits plats : elle a déjà été bien plus entreprenante dans les épisodes précédents.

 


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Prenez note de la tenue et de la coiffure de Madoka : c'est important pour la suite

 

En tout cas Hikaru saute sur l'occasion pour promettre à Madoka une lecture intégrale du journal intime qu'elle partage avec Kyosuke. Bien sûr, cela contrarie ce dernier. D'un autre côté, vu ce que l'on sait de la teneur dudit journal, et vu l'empressement qu'Hikaru a de le lire à son amie, on se doute bien qu'il n'y a rien là-dedans de bien méchant ou torride... Mais la réaction de Madoka montre que cela suffit à lui rappeler que le "problème Hikaru" n'est pas résolu. On sent bien qu'elle espère encore que Kyosuke trouve une solution miraculeuse à cette solution inextricable, une solution qui lui permette de vivre son amour ET de garder intacte leur amitié avec Hikaru.

 

C'est dans sa chambre que Kyosuke fait ce terrible voeu : ayant constaté qu'Hikaru avait un rhume, il espère secrètement que celle-ci soit un peu plus malade pour lui épargner la suprême humiliation devant Madoka. Ce sont ces lâches paroles qu'entendent ses soeurs, qui préparent une terrible leçon.

 


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"J'ai subitement envie de dire à haute voix tout ce que je pense parce je sens que sinon, l'épisode va être beaucoup plus court que prévu."

 

Le lendemain matin, Kyosuke se rend à l'école. L'ambiance est lugubre : des corbeaux, ces oiseaux d'une perfide malignité et d'une intelligence démonia

 


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Ah non, j'ai rien dit

 

L'atmosphère est tout aussi morose dans la classe quand Kyosuke ouvre la porte : plusieurs élèves sanglotent (rappel : Hikaru est dans une autre classe, deux ans en-dessous de celle de Kyosuke. Je ne sais pas si vous connaissez ou aviez quoi que ce soit à foutre des élèves de 5ème quand vous êtiez en 3ème, mais moi non.)

 

C'est alors que Komatsu et Hatta lui apprennent la terrible nouvelle : Hikaru est morte d'un rhume pendant la nuit (quel terrible fléau, cette maladie, surtout chez les jeunes.)

 


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" Donc vous êtes en train de m'expliquer qu'Hikaru est morte pendant la nuit, et qu'à 8h30 le lendemain matin on a déjà pratiqué l'autopsie, programmé l'enterrement dans la journée et envoyé quelques milliers de faire-parts d'obsèques? De deux choses l'une : soit on est dans un rêve très mal scénarisé, soit Hikaru était secrètement opposante politique de Vladimir Poutine."

 

Mais il faut bien que Kyosuke se rende à l'évidence : Hikaru a bel et bien passé l'arme à gauche. A l'église, où des funérailles nationales ont été érigées en l'honneur de la jeune fille, l'émotion est à son comble. Kasuga est alors amené à prendre la parole pour rendre hommage à sa jeune amie.

 


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"Hikaru, tu étais le principal obstacle à la réalisation d'une magnifique histoire d'amour, tu m’humiliais chaque jour devant celle que j'aime et tu faisais peser sur tes proches un insupportable chantage affectif. Tu as même tenté de m'assassiner. J'ai souvent souhaité ta disparition mais maintenant que c'est arrivé, je... je ne sais plus quoi dire."

 

Au cimetière, des funérailles chrétiennes sont organisées en l'honneur d'Hikaru. Si la famille Kasuga est très présente, ce n'est semble-t-il pas le cas des parents d'Hikaru, qui avaient certainement autre chose à faire.

 

(Un apparté au passage : toute la cérémonie est mise en scène de façon très cinématographique, comme c'est souvent le cas dans les scènes fantasmées ou rêvées de KOR. La grande église, les fleurs, la grande photo d'Hikaru, l'orchestre et l'enterrement chrétien font référence à d'innombrables scènes de films américains. Je ne pense pas qu'on puisse en déduire quoi que ce soit de la religion d'Hikaru!)

 

Les funérailles terminées, Kyosuke retrouve Komatsu et Hatta. Ils sont dévastés :

 

"- Il n'y avait qu'Hikaru pour rire à nos mauvaise blagues.
- Euuuh, vous êtes sûrs là? Parce que je me rappelle surtout que ses réactions oscillaient plutôt entre l'indifférence et l'irritation. Moi-même, j'adore vos blagues mais je les trouve un peu inégales. Même si j'ai bien ri la fois où on a failli tomber du toit du lycée parce qu'Hikaru m'a poussé dans le vide sur votre conseil, j'ai à peine pouffé quand j'ai failli me faire renvoyer du lycée parce que vous m'aviez accusé de viol."
- Ah oui, ah ah, qu'est-ce qu'on a ri ce jour-là! Mais c'est c'est finit tout ça, nous allons étudier sérieusement pour accomplir notre rêve : devenir journalistes d'investigation!"

 

 

Mais même si voir Komatsu et Hatta reprendre leur vie en main et travailler de leur mieux est déjà en soi une tragédie, le pire reste à venir pour le pauvre Kyosuke. Car Madoka lui a donné rendez-vous en haut du grand escalier :

 

« - Je dois rentrer chez mes parents aux USA. Cette ville est remplie de souvenirs d'Hikaru, et un Japon sans Hikaru...
 - Mais Ayukawa, et notre amitié ?
- Notre amit… ? Non mais c’est pas vrai... Mais tu te fous de ma GUEULE?! Écoute Kasuga, je t’ai offert mon chapeau, ma veste, mon écharpe et des chocolats. On a bossé ensemble en scred, on est sorti ensemble en boîte, au théâtre et au cinéma. Je t’ai enlacée 82 fois, je me suis séparée de ma famille et je suis resté au Japon pour toi, je suis passée pour une conne parce que j’ai dit que j’avais vu un OVNI et toi non, je me suis mise en kimono pour faire des feux d’artifice toute seule avec toi, j’ai fait exprès de larguer notre barque pour rester avec toi sur une île déserte, j’ai couru un MARATHON juste pour être avec toi, j’ai bouffé des champignons hallucinogènes, je me suis fait mordre par une vipère et malgré la douleur j’ai continué à te draguer, j’ai fait semblant d’être une esclave sexuelle servile qui réalise toutes tes perversions les plus immondes (le curage d'oreille, brrr...), je me suis même foutu A POIL pour que tu me prennes en photo et TOI, TU VIENS ME PARLER D’UNE PUTAIN D’AMITIÉ ?!!!!
Mais il te faut quoi, Kasuga, pour que tu te décides à me prendre sur la balançoire ?!!  Mais nooooon, môsieur Kasuga a toujours autre chose à faire, il a son harem à gérer, les Kumiko, les Yukari, les Komatsu et j’en passe : il a même préféré choper sa SŒUR plutôt que de sortir avec moi ! J'ai l'impression que même si j'avais commencé à te draguer il y a 6 ans, j'y serais pas arrivée!
Et Hikaru, parlons-en d’Hikaru ! Et que je déjeune sur la terrasse avec elle tous les jours, et que je me laisse embrasser, et que j’écris un journal intime, et qu’elle débarque toujours au moment où ENFIN je vais t'embrasser. Même quand elle est MORTE, tu penses qu’à elle ! J’en peux PLUS, Kasuga, je me casse! »

 


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Ça se voit que c'est un rêve. Il y 20 marches sur la première volée, et 79,5 sur la deuxième.

 

Rentré chez lui, Kyosuke trouve son père désespéré, au milieu des photos de l'exposition d'été : dévasté par la mort d'Hikaru, il veut arrêter sa carrière de photographe. Mais ce n'est rien à côté de ses soeurs, qui se sont rasé le crâne. (Et c'est là qu'on observe que le design d'Akemi Takada fonctionne beaucoup mieux avec des cheveux, parce que là, ça fait un peu "Mars Attacks!") :

 

"- Kurumi, Manami, vous...
- La mort d'Hikaru nous a appris la briéveté de l'existence, nous allons partir dans un monastère et devenir ascète.
- Vous, ascètes, avec tout ce que vous vous goinfrez?! Ne me faites pas rire! Des ascètes garnies à la limite...
- Nous prierons Bouddha pour le restant de notre vie en mémoire d'Hikaru.
- Oui, d'ailleurs, ça m'y fait penser : depuis le début, il y a quand même tout un tas de trucs pas crédibles, entre le corbeau qui se pète la gueule, les funérailles nationales, et Komatsu et Hatta qui se mettent à bosser. Je me suis demandé si je ne rêvais pas : mais comme tout cela a l'air très réaliste, je me suis aussi demandé si ce n'était pas un rêve induit par le Pouvoir, comme par exemple par quelqu'un qui serait capable de faire de l'hypnose, mmm?
- Euuuh...
- Non seulement ce ne serait pas drôle, mais ce qui serait vraiment super nul et hypocrite, ce serait que les personnes responsables de tout ceci adoptent dans le rêve un comportement vertueux qui ne serait pas du tout celui qu'elles auraient dans la vraie vie si la mort d'Hikaru s'était produite en vrai. N'est-ce pas?"

 


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"GAK, GAKGAK, GAAAAK!"

 

Mais Kyosuke n'a pas le temps de finir de suivre le fil de sa pensée : il se retrouve devant l'ABCB, en cours de destruction.

 

" - Master, mais pourquoi détruisez-vous l'ABCB?
- Plus personne ne viendra, alors j'arrête.
- Vous voulez dire que votre business model était entièrement fondé sur le fait que 4 lycéens venaient prendre un café tous les après-midi? C'est vrai que c'était un peu fragile..."

 


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" Et quand vous dites "personne", ça inclut les 150 personnes qui étaient soi-disant venu déjeuner dans l'épisode précédent?"

 

Mais c'est la rencontre avec Yuusaku parvenu au bout de son chagrin et vidé de toute émotion qui fait comprendre à Kyosuke à quel point Hikaru était merveilleuse et distrayait tout le monde par sa joie de vivre.

 


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"Co... comment as-tu osé tuer Krilin! TU VAS PAYER, FREEZER!"

 

Il a alors l'idée de faire revivre Hikaru, espérant avoir hérité du pouvoir d'un de ses ancêtres Kasuga qui a vécu 2000 ans auparavant. Mais en essayant cela, il ne parvient qu'à briser la tombe d'Hikaru (et le symbole de son lointain ancêtre).

 

Kyosuke n'est cependant pas au bout de ses ressources : il essaie de remonter le temps en se jetant du haut du grand escalier, sans succès.

 


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"Faudra vraiment que je pense à demander à grand-père comment il fait sans escalier."

 

Finalement, désespéré par tous ses échecs, il finit par faire la chose la plus logique dans ce type de situation : profaner la sépulture de son amie.

 


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"Réveille-toi Hikaru, il faut que tu ailles voter pour Tibéri."

 

C'est alors qu'un grand rire retentit, et apparait sur un arbre un silhouette encapuchonnée :

 

"- Antonio Salieri, mais que faites-vous ici?
- Ah ah ah! Tu veux la faire revenir à la vie, n'est-ce pas?
- Vous en êtes capable? Oui, je vous en supplie! Je ferais n'importe quoi pour la ramener à la vie! Vous pouvez me demander ce que vous voulez!
- Entendu, mais je vais tester ta volonté. Tu as 7 jours pour creuser un tunnel dans cette montagne. Si tu réussis, je la ferai revivre."

 


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"Pourquoi sept jours? Ben on est un peu charrette et APRR vient couler le bitume début mars..."

 

Kyosuke se lance alors dans cette tâche titanesque, seulement interrompus par Ushiko et Umao qui se sont lancés dans la spéléologie. Mais il voit enfin la lumière au bout du tunnel (littéralement) et aperçoit Hikaru, en tenue de vestale, toute heureuse de retrouver son Darling.

 

C'est alors que Kyosuke se réveille. Car oui, tout ceci n'était qu'un rêve, le temps d'une sieste, induit par son grand-père, qui aidait ses soeurs pour le punir d'avoir eu de mauvaises pensées vis-à-vis d'Hikaru.

 


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"Alors t'en penses quoi, de mon Apple Vision Pro?"

 

Kyosuke se précipite à l'ABCB pour demander à Madoka où se trouve Hikaru. Celle-ci lui répond qu'elle est avec Yuusaku à la rivière pour "faire un genre de cérémonie d'adieu." Cette funeste perspective fait froid dans le dos de Kyosuke, qui s'élance à la recherche d'Hikaru, suivi de près par Madoka.

 


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"Oh mon dieu, Ayukawa ne porte pas du tout la même tenue et la même coiffure qu'en début d'épisode. Je suis enfermé dans la Matrice!"

 

Mais à la rivière, Hikaru organise juste une cérémonie d'adieu pour ses peluches, car elle désire grandir en maturité. A l'arrivée de son Darling, elle l'interpelle :

 

" Tu es venu dire adieu à mes peluches?
- A tes peluches?
- Oui, c'est toi qui l'as écrit dans le journal intime, que j'étais un peu gamine.
- Ah non, pas du tout, j'ai dit que je voulais prendre un bain avec ton Nounours. Mais j'imaginais un truc moins glacial qu'un canal d'irrigation en plein hiver.
- Tu as raison, hihi. Yuusaku, va prendre un bain avec Nounours, c'est un ordre!"

 

Et finalement, l'histoire se termine bien. Kyosuke, ayant pris conscience de l'importance de son amie, et des conséquences désastreuses que cela aurait sur sa vie et son entourage si elle sortait de son existence, décide de la garder auprès de lui pour toujours et de ne pas du tout la larguer dans la douleur dans 3 épisodes et 8 OAV.




#49867 Anime - Episode 44 - La Saint Valentin

Posté par FrozenOwl on 15 février 2024 - 00h52

C’est la Saint-Valentin ! Joyeuse fête à tous les amoureux ! Et à tous les célibataires, force à vous et faites-vous plaisir avec du chocolat!

 

- Pour commencer  un grand merci à Punch, et à tous les contributeurs, pour la très intéressante réflexion sur les différentes sortes de chocolats de la Saint-Valentin, j’ai appris plein de choses !

 

- L’histoire commence donc le 13 février devant la maison de Madoka, où celle-ci invite Kyosuke à venir l’aider à l’ABCB le lendemain. Pour couronner le tout, elle entoure autour du cou de ce dernier une écharpe rouge (« Eren ! »), pendant hivernal du chapeau rouge emblématique de la série. En lui demandant de la garder et de la lui rendre le lendemain. Kyosuke, mon ami, je sais que tu as autant conscience de la psychologie des filles qui t’entourent que Donald Trump n’en a de la situation géopolitique internationale, mais puisque tu sembles avoir encore des doutes sur le sujet, je vais murmurer un secret à ton oreille...

 


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ELLE EST RAIDE DINGUE DE TOI, ESPÈCE D’ABRUTI !!!!

 

On notera au passage la persistance des personnages à sortir en plein mois de février en uniforme sans manteau, en mettant juste des écharpes et des gants, comme si cela allait les protéger efficacement contre le froid…

 

- Donc, dans le Japon patriarcal des années 80, ce sont les filles qui déclarent leur flamme, en offrant des chocolats à l’élu de leur cœur. C’est quand même bien pratique pour les mecs, qui n’ont pas trop à se fouler à faire une déclaration en prenant des risques inconsidérés pour leur petit égo tout fragile : ils n’ont qu’à reprendre la liste de leur harem des filles qui leur ont offert des chocolats (ou un chapeau, ou une écharpe) pour faire leur choix. J’ai même appris dans la réflexion de Punch, que la tradition s’étendait même aux patrons avec leurs subordonnées, le même jour, histoire de bien mélanger domination hiérarchique, subordination féminine, et droit de cuissage. Tout ce romantisme, ça fait plaisir à voir.

 

- A la maison, Manami fait des chocolats pour tout le monde, avec une très belle pensée : « Il faut penser aux gens dans le besoin. » Ça part d’une très bonne intention, mais… on parle des SDF et des exclus, là ? Parce que je ne me rappelle pas avoir vu les sœurs faire preuve d’une générosité particulière.
Ou « des gens dans le besoin amoureux » ? Dans ce cas, c’est un peu équivoque si les sœurs Kasuga offrent des chocolats à Komatsu et Hatta (même si ce n’est clairement pas leur genre, ils pourraient se faire des idées…).
Ou « des gens dans le besoin de chocolat », comme Kazuya ? Ça ferait plus sens. En attendant, il suffit de regarder la tronche réjouie de Jingoro pour comprendre que lui s’estime « dans le besoin ».

 

- Mais soudain, une agitation se produit : Kazuya essaye d’échapper à son oncle, dont on comprendra plus tard qu’il essaie de l’emmener chez le (la) dentiste. Pourquoi est-ce Takashi qui doit s’occuper de cette base besogne le dimanche 14 février 1988, et pas les invisibles parents de Kazuya comme cela devrait être le cas ? En première analyse, je m’étais dit que les parents de Kazuya étaient spécialement négligents et laxistes : mais nous comprendrons un peu plus tard que c’est très probablement Takashi lui-même qui leur a proposé ce coup de main désintéressé.

 

Dans l’attente, Kazuya profite de la confusion générale pour échanger de corps avec son paisible cousin, qui, plongé par la pensée dans la perspective de son rendez-vous avec Madoka, est inconscient du trouble qui l’entoure. Takashi et les sœurs ont-ils conscience de ce pouvoir de Kazuya ? Toujours est-il qu’ils ignorent les protestations de Kyosuke, maintenant dans le corps du petit garçon, tandis que Kazuya s’enfuie lâchement. Et puis après tout, on s’en fout : la dent cariée est bien dans la bouche de Kazuya, peu importe qui est à l’intérieur !

 

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Whet alse ?

 

- Pendant ce temps, Hikaru prépare un énorme cœur en chocolat, à la dimension de l’amour qu’elle a pour son Darling. Elle se fait pour cela assister par son fidèle chevalier servant, Yuusaku. Ce dernier, aussi aveugle aux sentiments réels de son amie que ne l’est Joe Biden à ce qui s’est passé 17 secondes auparavant, fait lui-même la cuisine pour préparer le mets destiné à son rival de toujours, avant de comprendre la dure réalité. O suprême humiliation, ô cruelle ironie, ton supplice, Yuusaku, n’aura-t-il donc aucune limite ? ! Avec ta docile complicité, ta friend zone ressemble à un Stalag allemand de la Seconde Guerre mondiale. Mais nul Papa Schultz ne viendra dérider ton quotidien…

 

- Nous rejoignons Takashi au cabinet dentaire, et nous comprenons rapidement que ce dernier a profité d’une faveur qu’elle était prête à lui accorder pour venir renouer des liens avec une vieille « amie » dentiste. Le fait qu’elle lui offre des chocolats « en souvenir du bon vieux temps » ne laisse que peu de doute sur la nature de leur relation passée, qui date très probablement d’avant sa rencontre avec Akemi (mais bon, Takashi est plus coquinou qu’on ne peut le penser, alors…)

 

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Tout à fait mon genre de femme.

 

L’amie dentiste de Takashi est une belle femme mûre et sûre d’elle, à qui on pourra seulement reprocher de fumer dans son propre cabinet médical (autres temps…) pour appuyer son côté séducteur et dominateur. Et nous pourrions aisément pardonner Takashi de tenter de sortir d’un veuvage qui doit certainement lui peser. Mais nous verrons plus tard que la nature de leur relation est bien plus sombre qu’il n’y paraît au premier abord…

 

- Devant tant d’hypocrisie, Kyosuke tente une manœuvre d’évasion. Au mépris de toute forme de prudence et de toutes les recommandations parentales depuis le début de la série, il se téléporte au grand jour, pour atterrir sur le toit du « Green Castle » où il rencontre Jingoro. Il lui demande alors où est Kyosuke.

 

 

Kyosuke, mon ami, j’ai un autre secret à te murmurer à l’oreille…

 


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TU NE SAIS PAS PARLER AUX ANIMAUX !!!

 

- Pendant ce temps, Kazuya, dans le corps de Kyosuke, croise ses deux meilleurs « amis », Komatsu et Hatta. Ceux-ci ont un plan. Et je crois que rarement dans l’histoire humaine on a atteint un état de bassesse aussi pathétique. Le plan consiste donc :
    - à s’introduire dans le lycée un dimanche (apparemment, c’est en libre circulation puisqu’on entend des cris dehors),
    - à voler dans les casiers des garçons les chocolats qui leur ont été offerts par les filles (on ne sait trop quand puisqu’on est dimanche),
    - et à déposer ces mêmes chocolats sur un autel pour implorer une divinité quelconque d’en avoir les années suivantes.

 

Mais il y a une faille dans votre raisonnement : s’il existe quelque part une divinité capable de passer outre l’abjecte ignominie de votre habituel comportement, et de faire abstraction du fait que vous déposiez sur son autel des offrandes volées à des personnes que vous n’avez cessé de conspuer, je ne suis pas certain qu’il soit très sage de lui faire confiance…

 

- Pendant ce temps, Ushiko et Umao ont un fétiche bizarre consistant à se balader à poil dans le froid de février avec du chocolat dans le slip.

 

C’est… étrangement excitant.

 


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« Ushiko-san, as-tu vu mes tablettes de chocolat, et ma barre… de chocolat aussi ? »

 

- Dans la rue, Komatsu et Hatta sermonnent vertement Kyosuke d'avoir dévoré leurs offrandes à Nyarlathotep. Arrive alors Hikaru, qui se jette dans les bras de son Darling. Mais le corps de Kyosuke est lui aussi possédé par une entité démoniaque millénaire et il ne la rattrape pas. Confuse et consternée, Hikaru constate que le visage de son chéri est barbouillé de chocolat, tandis que des dizaines de tablettes tombent de ses poches.

 


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"Alors celle-là, c'est Madoka. Celle-là, c'est Kumiko. Celle-là, c'est Komatsu. Celle-ci, c'est Yukari..."

 

Hikaru a le coeur (littéralement) brisé. Cela déclenche la colère du dragon de Yuusaku, qui d'habitude ne casse pas des briques, mais là, si.

 

- A l'ABCB, Madoka s'impatiente.

 


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Madly in love, je vous dis.

 

Sans surprise, elle n'a pas distribué aux clients les chocolats qu'elle avait faits pour Kyosuke. Mais ce dernier, qui veut tout de même tenir sa promesse, se rend à l'ABCB, dans le corps de Kazuya. Madoka lui tend un de ses chocolats, et Kyosuke ne comprend rien comme d'habitude mais là je suis un peu enroué.

 


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"Patron, deux Petits Grégorys!"

 

Dévastée par le comportement de son Darling, Hikaru se rend à l'ABCB, et se jetant dans les bras de sa grande soeur, fracasse les dizaines d'assiettes empilées sur le comptoir (alors qu'il y a peut-être cinq tables à l'ABCB et jamais aucun client dans la salle.)

 


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"Alors Kazuya, tu as bien compris? Si un monsieur qui a l'air très sérieux rentre dans le restaurant et qu'il dit qu'il travaille pour les impôts, tu lui dis qu'il y avait BEAUCOUP de monde mais qu'ils sont tous partis."

 

- Les deux sommets et demi du triangle relationnel se rendent alors chez Madoka pour se nettoyer. Tandis qu'Hikaru fredonne "Furumuite my Darling" en repassant le sweat de Kazuya/Kyosuke, celui-ci ressent, comme dans l'épisode précédent, l’irrésistible appel de la douche, ce qui nous montre qu'il est très soucieux de son hygiène corporelle.

Son excuse "Comme je suis enfant, je n'ai pas de raison d'être gêné." fait depuis 35 ans l'objet d'un travail universitaire auxquels ont participé six doctorants en philosophie morale et cinq avocats pénalistes, tous internés depuis.

 

S'ensuit une scène hilarante où Hikaru découvre ce qu'est un zizi, dont je ne mets pas l'image pour ne pas heurter Tcv. Je n'ose imaginer sa réaction si elle avait su qui était à l'intérieur de Kazuya!

 

- Dans la chambre, les deux amies, complices, se lâchent, chacune se plaignant du comportement détestable de leur mec à la Saint-Valentin, avant de prendre conscience que c'est du même dont elles parlent et sans savoir qu'il est assis entre elles deux.

 

Ce dernier prend sa propre défense : et à raison, pour une fois. Je n'ai pas toujours été très tendre avec le comportement de Kyosuke, mais s'il y a bien un épisode dans lequel il n'est pas du tout responsable de la situation, c'est bien celui-là!

 

Hikaru est censée être en colère contre son Darling, mais sa nature reprend vite le dessus et elle a envie de tout lui pardonner, quel que soit son horrible comportement. Madoka doit la reprendre pour qu'elle reste en colère.

 

Kyosuke se précipite dans le couloir pour récupérer son corps, mais il est interrompu dans son élan par son mal de dent. Ce qui veut dire que... woh woh woh, attends un peu, là.

 

Ce qui veut dire que la dentiste l'a enchaîné dans son fauteuil, et lui a transpercé les dents à la fraiseuse mais qu'à la fin, ELLE N'A PAS SOIGNE LA DENT CARIÉE! Elle a juste fait tout ça pour revoir Takashi, en torturant gratuitement un gosse au passage, et en prétextant certainement qu'elle a besoin de le revoir la semaine prochaine!

 

Wouhou, Takashi, tu as touché le gros lot! Je savais que tu aimais les femmes qui ont le pouvoir, mais là tu as carrément déniché une succube!

 

https://youtu.be/YoW...IIm0H5bakpPbIuo

 

- Madoka s'est habillée vite fait alors qu'elle était en peignoir cinq secondes avant, et déboule elle aussi dans le couloir avec Hikaru. Celle-ci a encore du mal à appréhender le concept d' "être en colère contre son Darling". Elle réalise au passage que l'écharpe enroulée autour du cou de Kyosuke est celle de Madoka, ce qui aurait pu faire l'objet d'une tragique révélation comme dans les derniers chapitres du manga, mais non, il est encore trop tôt. Mais malgré son inépuisable patience, le comportement de Kazuya est trop imbuvable, et, malgré sa réticence, elle décide de prendre sa responsabilité et de le châtier façon Beyblade.

 

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Cette action salvatrice a pour effet de remettre en place les idées de Kyosuke et de Kazuya, et de résoudre le problème dentaire de ce dernier.

 

- A l'ABCB, le pauvre Kyosuke se fait pardonner autant qu'il le peut en nettoyant avec ardeur le restaurant. Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'inconsciemment, Madoka sait qu'il n'est pas vraiment responsable de la situation : elle lui pardonne d'ailleurs bien vite, en lui versant une tasse de chocolat chaud. Master, que je trouve particulièrement savoureux dans cet épisode, ne peut alors s'empêcher de la taquiner une dernière fois, révélant à Kyosuke qu'il aura été le seul à qui Madoka aura donné du chocolat aujourd'hui.

 

Et Hikaru dans tous ça? Et bien nous l'avons quittée alors qu'elle était plongée dans le désespoir le plus total. Mais nous verrons dans l'épisode suivant que cette situation ne va guère perdurer et qu'elle va rapidement trouver une issue définitive.

 

Bon, c'est pas tout ça, mais raconter toute cette histoire m'a donné soif : je vais aller me prendre un Cacolac dans le frigo.




#49799 Anime - Episode 43 - Le groupe de rock

Posté par FrozenOwl on 07 février 2024 - 14h50

Merci les amis, l'exercice était loin d'être facile!

 

J'avais conscience de toucher à un "monstre sacré" de la série, un épisode adoré des fans, que j'aime aussi beaucoup. Je ne voulais pas donner l'impression de tourner en dérision les choses qui ont été dites sur cet épisode. En plus de cela, cet épisode a été sur-analysé au fil des années, donc il n'était vraiment pas facile de trouver quelque chose de nouveau à en dire...

 

@ Punch, je n'ai pas tout compris moi-même, c'est fait exprès :D, mais pour ce qui est des citations, je peux citer les références. J’ai globalement fait appel à ce que je connais de mieux en matière de réflexion sur l'absurde, la dépression et la désillusion :

- les citations isolées sont d'Arthur Schopenhauer et d'Albert Camus. De ce dernier aussi, la longue citation sur Yuusaku, tirée du "Mythe de Sisyphe".

- "La Route Orange" est tirée de "Matrix" : mais celle-là tout le monde l'a comprise, je pense

- Le dialogue des sœurs est tiré de "La Cerisaie", d'Anton Tchekhov,

- Le dialogue de Komatsu et Hatta de "En attendant Godot" de Samuel Beckett

- Et Neon Genesis Evangelion, bien sûr.

 

Je l'ai déjà écrit dans un autre commentaire, et même dans ce fil de discussion, mais je continue de voir cet épisode comme un exercice de style (Kimagure Orange Road vu par un cinéaste tchèque alcoolique des années 40). Mais suivant la manière dont on le regarde ou on l'interprète, il peut avoir une place plus ou moins déterminante dans la série.

 

Niveau 1

L'interprétation que semble avoir adopté l'épisode et la plupart des spectateurs, c'est que Kyosuke a un peu picolé et qu'il s'est endormi chez Yukari. Comme il a un peu honte, il ment, avant de dire la vérité. C'est un non événement : dans un autre épisode, il s'en tirerait avec trois gags et une petite humiliation. Mais pour l'exercice de style, on fait exprès dans rajouter dans le pathos, avec des longs silences lourds de sous-entendus, des effets de cadrage, des sur-réactions émotionnelles. Il ne se "passe rien" mais on en rajoute pour le style.

 

Niveau 2

Kyosuke a picolé, il s'est endormi chez Yukari, et comme il a un peu honte et qu'il ne se rappelle de rien, il ment sur ce qu'il a fait pendant la nuit. Mais du coup, quand, a posteriori, il explique "qu'il ne s'est rien passé", il n'en est pas tout à fait sûr : donc... il ment encore. Et le pardon de Madoka et Hikaru n'est plus tout à fait justifié.

 

Niveau 3

Kyosuke a picolé, et ce qu'il a fait avec Yukari est un peu plus (voire beaucoup plus) que juste regarder la télé. Il s'en rappelle plus ou moins, mais il le cache à Madoka et Hikaru. Si c'est le cas, c'est l'événement le plus déterminant de la série, mais on fera exprès de l'ignorer par la suite.

 

Dans tous les cas, la situation était pour le moins équivoque : il a passé la nuit chez une jeune femme esseulée et il a dormi dans son lit. Elle a posé la tête sur son épaule, elle a pris une douche alors qu'il est encore dans la maison, et est sortie de la salle de bains à moitié nue. Il est clair qu'elle cherchait un "lot de consolation", comme dans l'autre épisode, et qu'elle manipulé Kyosuke pour parvenir à ses fins.

 

Ce qu'il cherchait, lui seul le sait, mais il aura quand même du mal à justifier auprès d'Hikaru et de Madoka qu'il ne s'est rien passé et que ses intentions étaient pures et platoniques. C'est clairement de l'infidélité, ou pour le moins déloyal, et cet épisode aurait dû provoquer beaucoup plus de remous que cela... si ce n'était pas juste un exercice de style.




#49796 Anime - Episode 43 - Le groupe de rock

Posté par FrozenOwl on 06 février 2024 - 22h50

- Bonsoir et bienvenue dans "Passion Cinéma", l'émission consacrée aux oeuvres majeure du 7ème Art. Ce soir nous recevons Inugumaru Berugumanu, réalisateur de l'épisode 43 de Kimagure Orange Road. Bonsoir Maître.

 

- Bonsoir, Monsieur Owl.

 

- Alors Maître, on ne présente plus votre oeuvre majeure. Nominé à l'Ours de Plomb au festival de Berlin en 1992, et Orange d'Or du Forum Kimagure Orange Road en 2005, comment vous est venu l'idée d'un geste artisitique aussi disruptif ?

 

- Eh bien un matin, je me suis réveillé et je me suis rendu compte que ma perruche était morte. Mon âme a alors été saisie par une doute existentiel profond et c’est ce jour-là que j’ai rédigé le script de l’épisode 43. Je voulais retranscrire le désarroi du sentiment de néant, la perte de sens et de repères. Les jeunes personnages se débattent dans un monde absurde, matérialiste, mécanique, qui broie leur envie de vivre avant même que leur vie n’ait réellement commencé.

 

- C'est un geste audacieux, surtout pour une comédie romantique des années 80. N’aviez-vous pas peur de désarçonner vos spectateurs, habitués à plus d’humour et de légèreté ?

 

- Si, mais il fallait qu’ils VOIENT, qu’ils comprennent l’absurdité du monde, l’absence camusienne de sens. Je voulais initialement appeler cet épisode « Le dernier envol de la perruche » mais il n’y avait pas de perruche dans le script et je me suis dit que les spectateurs auraient du mal à faire le lien. Alors j’ai préféré ne pas raconter d’histoire du tout, et remplir le vide narratif avec un formalisme emprunté aux plus grands cinéastes.

 

- Vous avez émaillé le récit par des panneaux assez cryptiques : Hideaki Anno en reprendra le concept quelques années plus tard dans sa série phare. Par exemple, « Cubïc game », pouvez vous nous en dire quelques mots ?

 

- Et bien c’est une référence au triangle relationnel habituel de KOR. Cette fois-ci, on ajoute Yukari, ce qui ajoute un quatrième sommet au triangle, d’où le Cubic Game.

 

- Ah oui, mais bon j’ai beau pas être très bon en géométrie, c’est quand même un peu n’importe qu…

 

- Nintendo s’en inspirera d’ailleurs quelques années plus tard pour nommer une de ses consoles. On est encore en procès avec eux.

 

Cubïc Game

 

- A l’ABCB, Hikaru propose de monter un groupe de rock à ses deux amis. Et la réaction de Kyosuke est pour le moins surprenante ! Dans d’autres épisodes, quand une idée d’Hikaru ne lui plait pas trop, il essaie de s’en sortir d’un air gêné. Mais là il répond de façon assez glaciale avec beaucoup d’animosité.

 

- De manière générale, dans cet épisode, nous nous sommes efforcés de rendre le personnage de Kyosuke particulièrement antipathique : il s’énerve inutilement, il a des sautes d’humeur, il ment par omission. Il est beaucoup plus « bad boy » que dans les autres épisodes : ses seuls moments de faiblesse sont ceux passés avec Yukari.

 

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“- Non, Hikaru-chan, je ne participerai pas à ce groupe de rock. Le fou court après les plaisirs de la vie et trouve la déception ; le sage évite les maux.
- Oui mais, Darling, l'activité est indispensable au bonheur ; il faut que l'homme agisse, fasse quelque chose si cela lui est possible ou apprenne au moins quelque chose.”

 

- Ceci dit, à la décharge de Kyosuke, il a quand même un peu raison. Hormis Madoka qui joue du saxo et de la guitare, aucun des autres personnages n’a jamais joué d’un instrument de musique. Alors participer à un festival paraît hors de portée….

 

- Oui, et cela explique la réaction de Kyosuke. Il cède car celle qu’il aime, Madoka, l’encourage d’un sourire à faire preuve de compréhension. Mais il est écrasé par l’absurdité de l’existence, par le fait qu’ils vont s’humilier sur scène puisqu’ils n’ont rigoureusement aucun talent.

 

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L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde.

 

- On constate d’ailleurs que le seul personnage cohérent, celui qui assume pleinement le fait de ne pas savoir jouer d’un instrument de musique est Yuusaku. Il joue avec une balle bleue, montrant à la fois son réalisme mais aussi son renoncement face au Monde.

 

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- Oui, Yuusaku est un personnage profondément tragique : il est amoureux d’Hikaru mais chacune de ses tentatives de la conquérir est vouée à l’échec. Bien souvent dans la série, le monde semble œuvrer sciemment à son échec. Chacun de ses espoirs est brisé avec une violence toujours renouvelée. Chacun des brefs moments de bonheur qui lui est accordé est suivi d’un désastre encore plus cuisant.
- Et soudain, c’est le drame. Yukari, élégante et glaciale comme une Madonne, apparait pendant la répétition, et sans un mot, elle enjoint Shu, son fiancé, à l’extérieur de la salle de répétition. La tension est extrême.

 

- Oui, notez le jeu de scène recherché autour de la porte de la salle : Yukari la referme derrière elle pour que ce qui se passe dans son couple le reste, mais Kazuya, curieux, la rouvre. Mal lui en prend : il assiste à cette terrible scène, la première gifle de cet épisode. Kyosuke referme la porte, symbolisant ainsi la barrière qui existe entre le monde des adultes et celui des enfants.

 

Ielashan

 

- Madoka et Kyosuke rentrent dans la nuit. C’est le moment de mentionner les tenues des personnages dans cet épisode. De la même manière que la colorimétrie est particulièrement terne, comme un mois de février, les tenues sont uniformément noires, ce qui m’évoque une autre œuvre, mais je n’arrive plus à me rappeler laquelle.

 

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« La Route Orange est universelle. Elle est omniprésente. Elle est avec nous ici, en ce moment même. Tu la vois chaque fois que tu regardes par la fenêtre ou lorsque tu allumes la télévision. Elle est le monde qu’on superpose à ton regard pour t’empêcher de voir la vérité. »

 

Par la suite, Kyosuke finit par croiser Yukari, qui contient difficilement sa douleur. Nous avons ici une relecture du premier épisode où on la voit, mais sur un mode bien plus sombre. Si durant l’été, Yukari taquinait Kyosuke, peut-être pour se montrer à elle-même sa capacité à séduire en dehors de sa relation avec Shu et à gagner son indépendance, ici, on sent qu’elle est dans le désespoir, qu’elle recherche juste de la compagnie.

 

- Nous avons voulu nous adresser à la fois au public adolescent et au public adulte. Pour un adolescent, Yukari est vue comme une femme mûre, séduisante, à des milliers d’années-lumière de son monde et des jeunes filles qu’il côtoie habituellement. Mais un regard adulte mûr jettera sur Yukari un regard différent : ce n’est après tout qu’une jeune femme d’une vingtaine d’années, qui sort à peine de l’adolescence. Elle est caractérielle et volage, peu tolérante envers son fiancé et ses passions. Et puis elle est éminemment bordélique : son appartement est sale, mal rangé jonché de déchets, et ce désordre est le reflet de sa propre vie dissolue.

 

- Vient la scène « choc » de l’épisode : bien que Kyosuke prétende avoir regardé la télévision avec Yukari toute la nuit, nous le voyons se réveiller à moitié déshabillé dans ce qui est possiblement le futon de Yukari. Comme il tient mal l’alcool, il ne sait pas réellement ce qu’il s’est passé avec elle, et le spectateur non plus. Son premier réflexe, de façon surprenante, est d’être attiré par le bruit de la douche que prend Yukari : qu’espère-t-il ? Qu’elle répondre à ses questions ? Qu’elle apporte une lumière salvatrice aux ténèbres de sa mémoire embrumée par l’alcool ? Ou juste la mater en scred comme un gros sale ?

 

- Nous avons voulu exprimer ainsi son dilemme personnel : tel un papillon de nuit, à moitié nu, dans le noir, il est attiré par le bruit et la lumière de la salle de bain. Mais lorsque la lumière de la féminité devant Yukari vient l’éclairer, sans la moindre honte, il détourne son regard et s’enfuit, tel Œdipe confronté à ses propres péchés.

 

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- C’est l’heure des comptes pour Kyosuke : il doit répondre de ses propres actes devant ses pairs, au risque d’être exclu de sa communauté. Cela commence par ses sœurs, puis par Hikaru, qui dit l’avoir cherché toute la soirée. A ses accusations, honteux de son propre comportement, il répond par un mensonge : il a travaillé la batterie toute la nuit. Hikaru n’est que trop heureuse d’entendre ce mensonge, se mentant à elle-même pour se rassurer

 


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Kurumi – Ma soeur, ma soeur…
Manami – Ah ! mon orangeraie, ma chère, ma belle orangeraie ! Ma vie, ma jeunesse, mon bonheur, adieu… adieu !…

 

C’est là que l’on doit reparler des portes. Kyosuke sort de la salle de répétition par la porte qui dissimulait la dispute de Yukari et Shun la veille. Mais la poignée et l’ouverture sont sur la droite de la porte lorsque l’on rentre dans la salle :  on voit donc littéralement Kyosuke traverser la porte pour en sortir !

 

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- Oui, d’aucun nous ont accusé d’avoir ignoré un faux raccord : mais en réalité, tout était intentionnel. Nous voulions montrer que Kyosuke n’était pas, lui, bloqué la « porte du secret », il la traverse librement passant de la lumière aux ténèbres, du secret à la « vérité » révélée. Ceci dit, cette révélation le dessert puisqu’il se mure dans le silence.

 

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“Il vaut mieux manifester sa raison par tout ce que l'on tait que par ce qu'on dit.”

 

- La vérité « sortira de la bouche d’un enfant », Kazuya en l’occurrence. Lisant dans l’esprit de son cousin, il sait que celui-ci ment : mais que voit-il ? Que Kyosuke a passé la soirée avec Yukari, qu’il a couché avec elle, ou qu’il ne se rappelle rien ? Pourquoi avoue-t-il cette vérité aux sœurs Kasuga et à Hikaru plutôt que de juste se taire, et de faire chanter Kyosuke comme il le ferait en temps normal ? Et pourquoi prend-il un air aussi grave et contrit alors que d’habitude, il se réjouit de connaître ainsi les secrets des « grands » surtout quand ils sont salaces ?

 

- Nous voulions montrer le dilemme de Kazuya. A la fois trop enfant pour comprendre le monde des grands. Et à la fois trop adulte pour s'en détacher complètement. Il essaie de faire au mieux, il suit l'intention qui lui semble la meilleure, mais il est bouleversé par les conséquences de ses révélations.

 

- La première confrontation, terrible, a lieu avec Hikaru.

 

- Oui, en un sens elle préfigure ce que sera la confrontation de Anohi ni Kaeritai, mais dans une version atténuée. Yukari est une quasi-inconnue pour Hikaru : tandis que Madoka est sa meilleure amie, sa grande soeur. La trahison n'en sera que plus cruelle.

 

Le bruit couleur orange

 

La plus surprenante de ces rencontres est celle avec Komatsu et Hatta. Alors que ceux-ci ont l’habitude de fustiger publiquement les écarts de leur « ami », même lorsque les faits ne sont pas prouvés ou avérés, ils font preuve ici d’une surprenante retenue.

 

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Hatta -- Je suis fatigué. (Un temps.) Allons-nous-en.
Komatsu -- On ne peut pas.
Hatta -- Pourquoi ?
Komatsu - On attend Yuusaku.
Hatta - C'est vrai. (Un temps.) Alors comment faire ?
Komatsu - Il n'y a rien à faire.
Hatta - Mais moi je n'en peux plus.
Komatsu - Veux-tu une orange ?

 

C’est alors qu’arrive Yuusaku. Alors qu’en temps normal, il serrerait des poings en pestant dans son coin, il sent que l'ambiance de cet épisode,la tension inhabituelle, et la tragédie qui se joue lui permettent enfin de casser la gueule de Kyosuke sans aucune retenue.

 

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Je laisse Yuusaku au bas de, la montagne ! On retrouve toujours son fardeau. Mais Yuusaku enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les rochers. Lui aussi juge que tout est bien. Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile ni futile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Yuusaku heureux.

 

Kyosuke ne comprend pas l'injustice de ce monde. Certes il a menti, mais selon lui, il n'a rien fait à part se murger toute la nuit avec Yukari et possiblement coucher avec elle (en tout cas il ne s'en rappelle pas).

 

- Mais ce n'est pas ça qui provoque la colère de Madoka. C'est la parole de Kyosuke : "Je n'aurais jamais dû participer à ce groupe de rock." D'abord parce que ça n'a absolument rien à voir avec le schmilblick (il aurait très bien coucher avec Yukari sans participer au groupe de rock). Mais aussi parce qu'il s'agit d'un aveu indirect : dans la bouche de Kyosuke, cette parole signifie "Je n'aurais jamais dû faire perdurer aussi longtemps notre triangle. J'aurais dû provoquer la rupture avec Hikaru il y a bien plus longtemps que cela." Mais Madoka se joue de lui, par vengeance : elle lui transmet les remerciements de Yukari, tout en lui indiquant qu'elle s'est réconciliée avec Shu.

 

- L'âme de Kyosuke s'enfonce alors dans une cruelle désillusion. C'est alors que Kazuya entre alors dans la pièce, et, fondant en larmes : « Hikaru, c’est affreux : elle est partie à la mer ! »

 

- Oui, nous voulions montrer qu’il était possible de rendre dramatique la phrase la plus anodine. Il suffit de la prononcer avec un air contrit, et de l’entrecouper de très longs et très lourds silences.

 

Cry cry cry

 

- Kyosuke prend alors une surprenante décision : plutôt que de se précipiter vers la plage, il décide de jouer à la batterie.

 

- Oui, nous avions voulu faire un parallèle avec l’épisode du double rendez-vous, durant laquelle il passe la soirée à rattraper ses devoirs parce qu’il a trahi la confiance de Madoka et n’a pas accompli son devoir. Ici aussi, Kyosuke expie en s’entraînant à la batterie, remplissant à la fois le désir d’Hikaru et en rendant "vrai" ce qui était un mensonge. Il rétablit l’ordre de ses valeurs.

 

- Tout à fait. Cette scène appelle cependant plusieurs questions : pourquoi Hikaru dit-elle qu’elle a entendu le son de la batterie sur la plage, alors que c’est en vain que l’on décèlera le moindre son de batterie dans la musique entendue en toile de fond ? Pourquoi Kyosuke dit-il qu’il aurait évité ce drame s’il avait été honnête dès le début, alors que la vérité ("Je me suis bourré la gueule et j'ai b**sé toute la nuit mais je ne me rappelle de rien") était inavouable ? Et pourquoi téléporte-t-il dans le sable une batterie qui ne lui appartient même pas, au risque de la ruiner définitivement ?

 

- Et bien voyez-vous, il y a une explication parfaitement logique. En fait

 

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« Neon Genesis Kimagure Road 3.0 : you are (not) an orange.”

 

 

- Ah ah ah! Elle est excellente : moi je la connaissais avec un radis. Eh bien Maître, notre entretien touche à sa fin. Le mot de la fin ?

- Euh... Kamoulox?

- Merci Maître. A la semaine prochaine pour notre prochaine rendez-vous de "Passion Cinéma". Nous y recevrons Ryutaro Nakamura, le réalisateur de "Serial experiments Lain" qui nous fera le plaisir de venir répondre à nos questions juste à la sortie de sa huitième désintox.




#49737 Anime - Episode 42 - L'amie de coeur

Posté par FrozenOwl on 30 janvier 2024 - 23h20

Le forum KOR, le seul forum où il y a plus de modos que de contributeurs ! :D


#49734 Anime - Episode 42 - L'amie de coeur

Posté par FrozenOwl on 30 janvier 2024 - 21h41

Cette semaine, nous allons parler d’amours saphiques, de personnalités perverses narcissiques, de chantage au suicide, d’agressions sexu…

 

- ATTENDEZ, attendez, pffff, pffff, arrêtez tout, pfff, pfff…

- Euuuh… oui ? Que puis-je pour vous ?

- Attendez, je reprends mon souffle… pfff, pfff… Vous êtes bien le dénommé FrozenOwl ?

- Euh… oui.

- Maître Gardon, huissier de justice. J’ai été mandaté par le comité de censure, pardon, par les modérateurs du Forum KOR, pour vous faire prendre connaissance de l’acte suivant :

« Etant entendu :

- que le Forum KOR est un forum dédié à l’adulation du manga et de l’anime Kimagure Orange Road

- qu’il s’agit d’un forum tout public, sans aucune restriction d’âge,

- que les conditions générales d’utilisation du Forum stipule explicitement que tout propos de nature discriminatoire, raciste, pornographique, contraire aux bonnes mœurs, diffamatoire ou critique vis-à-vis de Kimagure Orange Road provoquera l’effacement des posts incriminés et possiblement, le bannissement définitif de leur auteur,

- que les propos répétés du sieur FrozenOwl sur le forum ont à plusieurs reprises violé lesdites conditions générales d’utilisation, et pire, ont reflété un manque de respect vis-à-vis de l’anime Kimagure Orange Road,

 

la modération du Forum KOR fait part au susnommé FrozenOwl que tout nouvel écart aux conditions générales d’utilisation du forum provoquera son bannissement immédiat et définitif du forum, sans appel possible.

 

La modération du Forum KOR mandate Maître Evariste Gardon, huissier de justice, pour la vérification du respect desdites conditions. »

- Ah.

- Mais que ma présence ne gêne nullement le bon déroulement de votre rubrique. Je me ferai discret comme une ombre. Procédez, je vous prie.

- Bon….

 

 

L’épisode commence, comme souvent dans KOR, avec une scène très cinématographique, tiré d’un chef-d’œuvre du cinéma américain, « Autant en emporte le vent ». Le fait que le film exalte une image idéalisée du Sud esclavagiste et soit considéré comme la plus grande histoire d’amour de tous les temps alors que c’est en vain que l’on cherchera la moindre trace d’amour entre les deux profiteurs égocentriques que sont Brett Sinclair et Scarlett O’Ha…

 

Maître Gardon : - hum…

 

Mais tout ceci est sans objet pour le présent épisode. Car on se rend bien vite compte qu’il s’agit d’une pièce à laquelle assistent Kyosuke et Madoka. On notera au passage que c’est une des rares fois où on les voit sortir seuls tous les deux, probablement en cachette d’Hikaru : il ne fait aucun doute maintenant qu’ils sont dans une relation romantique. Mais ce qui choque le plus Kyosuke est que les deux rôles principaux soient joués par deux femmes !

 

Maître Gardon : - …

 

Pro…probablement parce que l’acteur qui devait jouer Brett Sinclair est tombé malade et a dû être remplacé à la dernière minute !

 

A la fin de la pièce, le public applaudit à tout rompre. (Public dessiné avec finesse et talent, comme le sont toutes les images de cette œuvre magnifique qu’est KOR)

 

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« - Alors, ma chérie, tu as aimé cette pièce raciste racontant l’histoire d’amour de deux femmes ?

- Oh oui Papa, c’était trop bien ! Même si j’aurais préféré le spectacle de Tchoupi.

- Oui ben la prochaine fois, c’est toi qui vérifieras les places. »

 

 

Arrivés près de l’ABCB, Madoka et Kyosuke ont la surprise d’y trouver une jeune fille portant un bouquet de fleurs. Kyosuke, qui a l’habitude de ce genre de situations (cf. Madoka, Hikaru, Yukari, Kumiko, Komatsu et Manami) s’approche d’elle, mais à sa grande surprise, elle jette le bouquet dans les bras de Madoka avant de s’enfuir.

 

C’est d’ailleurs quelque chose que je n’avais pas vraiment noté jusqu’à présent. J’ai toujours considéré Kyosuke comme un garçon « moyen » (en dehors de ses pouvoirs, naturellement) : pas très sûr de lui, pas très fort physiquement, plutôt mauvais en classe, etc. J’imagine que cela permet à une grande partie du public masculin de s’identifier à lui. Mais en fait, Kyosuke a quand même un atout que n’ont pas tous les garçons : il plaît aux filles. Il n’a certes pas le charisme d’un Kitakata, mais il est considéré comme « mignon » par pas mal de filles de son entourage. Son attitude vis-à-vis de la nouvelle arrivante montre qu’il a conscience de cet avantage : en tout cas, il ne doute pas un seul instant que le bouquet lui soit destiné.

 

A l’ABCB, Master et Kyosuke éclatent de rire. La lettre et le bouquet ne laissent aucun doute : la jeune Sumire Hoshi est raide dingue de Madoka…

 

Maître Gardon : - teuheu…

 

… en toute amitié. Elle veut devenir sa BFF, son « amie de cœur ».

 

Madoka se rappelle alors où elle l’a rencontrée : quelques jours auparavant, Sumire était coincée dans une ruelle par quatre voyoux qui… qui…

 

 

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« Tu veux aller dîner avec nous dans un restaurant végétarien ? »

 

 

Madoka était alors intervenue pour sauver la jeune fille d'avoir à goûter des poireaux à la crème.

 

Après avoir mis l’un des voyous au tapis, les trois autres, courageux, s’étaient enfuis parce que c’était moins cher à animer parce que Ushiko et Umao ont débarqué pour renverser le rapport de force.

 

A la maison, Manami et Kurumi avertissent Kyosuke que Madoka pourrait arrêter d’être son amie et choisir Sumire comme « nouvelle meilleure amie ». Le choc de cette révélation est quelque peu accentué par la réaction épidermique de Jingoro qui vient de se faire cramer la b… la queue.

 

 

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Franchement, c’est pas le bonheur ça ?

 

 

Au collège, Sumire multiplie les attentions vis-à-vis de Madoka, mais Hikaru rassure Kyosuke avec une histoire d’œuf de l’amour, j’ai pas tout compris. (Au passage, autant je comprends que Madoka et Kyosuke sortent en cachette, autant j’ai du mal à trouver cohérent que Kyosuke continue son petit rituel du déjeuner sur la terrasse avec Hikaru à ce stade de la série, et que Madoka, le sachant probablement, ne proteste pas plus que ça…)

 

Mais c’est la même Hikaru qui débarque un peu plus tard en panique chez Kyosuke car catastrophe, Sumire a décidé de s’installer chez Madoka ! Cette dernière ne s’en réjouit que modérément, et réagit avec une certaine véhémence. (Je crois que le caractère irritant du personnage de Sumire est lié à sa voix insupportable et à son flot ininterrompu de paroles)

 

Sumire est désespérée du rejet de sa meilleure amie, et menace alors de se suici… euh… euh… de retenir sa respiration très longtemps. Elle se précipite alors dans la cuisine.

 

 

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« Je vous ferai des chirashi au saumon, que vous le vouliez ou non ! »

 

 

Madoka ne peut alors que céder devant cette insistance. Kyosuke et Hikaru la rejoignent vite, et les deux filles enjoignent le jeune homme à prendre la situation en main. Après tout, c’est lui l’homme de la maison !

 

Kyosuke et Sumire se rendent dans la chambre de Madoka. A sa grande surprise, Sumire lui annonce qu’elle est amoureuse de lui ! Kyosuke est rassuré : voilà qui est sain et normal, enfin ! Mais à la dernière seconde, et alors que le jeune homme hésite à l’embrasser, elle recule, le traite de pervers, telle une Femen en furie, puis déchire son chemisier avant de hurler « Au vi… »

 

Maître Gardon : tut tut tut…

 

Il fait décidément très chaud dans la chambre de Madoka, et Sumire ouvre un petit peu son chemisier afin de se rafraîchir un peu. Mais faisant un faux mouvement, elle se prend le bras dans le rideau, qu’elle arrache par inadvertance, puis elle retombe sur une étagère de livres, qu’elle reverse au sol. Chagrinée de sa propre maladresse, elle s’effondre sur le lit en pleurant, tandis que Kyosuke vient la consoler.

 

C’est à ce moment que Madoka et Hikaru arrivent dans la chambre et se méprennent sur la situation : elles pensent immédiatement que c’est Kyosuke qui a fait pleurer Sumire. Comble de malheur, Komatsu et Hatta débarquent par la fenêtre et prennent des photos de la situation compromettantes.

 

Pourquoi Komatsu et Hatta étaient-ils devant la fenêtre de la chambre de Madoka avec un appareil photo, allez-vous me demander ? Et bien… et bien… euh… il y a une explication parfaitement logique, en fait

 

 

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« EXCLUSIF ! Kyosuke fait pleurer des filles. »

 

 

«  – Mais… vous n’avez donné aucune explication.

- Laissez, Maître, c’est une technique secrète que je maîtrise, une longue expérience.

- Comme vous voulez, c’était juste une remarque en passant, il n’y a rien de répréhensible. Continuez, continuez. »

 

 

Le lendemain au collège, la réalité est très dure pour Kyosuke : tout le monde ne parle que de son histoire. Komatsu et Hatta (qui, je le rappelle, sont censés être les meilleurs amis de Kyosuke : on pourrait presque écrire un mémoire sur le sujet) se réjouissent d’avoir fait une action vertueuse en dénonçant les agissement de leur ami, mais sont un tantinet jaloux de son succès auprès des filles. Même Kurumi et Manami s’écartent de leur frère, de peur qu’il ne les fasse pleurer également.

 

Le soir, Madoka et Sumire se retrouvent : Madoka essaye encore la convaincre qu’elle n’abandonnera pas ses autres amis pour elle. Mais Sumire lui raconte une histoire selon laquelle un couple, qu’aucun adulte ne comprenait, aurait pris un train pour son propre monde (ça devait pas être pendant les vacances de Noël 2022).

Au téléphone, Hikaru écoute l’explication de Kyosuke : et elle est la première à le croire, avant même Madoka ! Ça lui semblait bizarre parce que selon elle, « c’était impossible qu’une autre fille prenne le cœur de mon chéri ». Et… gnnnn…

 

Maître Gardon : - qu’est-ce que vous avez ?

- Non mais je tiens plus, là : ce dont tout le monde soupçonne Kyosuke, c’est d’avoir fait une tentative de VIOL ! Qu’est-ce que ça à voir avec le fait de « prendre le cœur de quelqu’un » ?! Ils confondent relation sexuelle, amour et consentement, c’est n’importe quoi !!

- Ah oui, j’entends bien, et je comprends la méprise. Mais voyez-vous, vous ne pouvez pas évoquer cela sur le très vertueux Forum KOR.

- (Respire, respire…) bon.

 

Mais Hikaru a un plan.

https://youtu.be/P5R...6BXwXVegO9WIEz5

 

A la fin du cours, le professeur Matsuoka (que nous avons déjà vu 2-3 fois, notamment avec son grand pote le prof de sport) convoque Kyosuke dans son bureau, lui montre les photos compromettantes et lui demande s’il… entretient une relation… avec une min… gnnnn…

 

Maître Gardon – qu’y a-t-il encore ?

- Rien, rien, c’est bon.

 

… et lui demande pourquoi il fait pleurer les filles.

 

Pendant ce temps, le plan d’Hikaru se déroule à merveille : il s’agit de faire croire Sumire à une rencontre secrète entre Madoka et Kyosuke, au cours de laquelle ils se voueraient une amitié éternelle, preuve que Sumire ne peut pas avoir Madoka pour elle toute seule. Les scènes qui suivent sont assez marrantes, tout le monde se précipitant à l’endroit de la rencontre, en déformant au fur et à mesure ce qui doit s’y trouver, mais tout le monde ayant une raison d’en vouloir à Kyosuke.

 

 

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Non mais vous m’aidez pas, les gars, non plus…

 

 

S’ensuit un des plus belles scènes de l’anime.

 

J’en avais déjà un peu parlé dans T.A.P. Gun : le contexte du « jeu » (théâtral ou cinématographique) permet ici à Madoka et Kyosuke d’exprimer librement leurs sentiments, ce qu’ils ne s’autorisent pas d’habitude à faire dans « la vraie vie ». Tout comme une parodie peut être un meilleur reflet de la réalité que l’image que cette dernière veut se donner (déjà au Moyen-Age, les « fous du Roi » étaient appréciés pour leur capacité à énoncer des vérités connues de tous tout en la travestissant. Et personnellement je trouvais déjà les Guignols plus « vrais » que le JT.), la mise en scène permet d’énoncer des vérités qui ne peuvent être dites en tant normal.

 

Hikaru commence à souffler la première réplique de Kyosuke : « Ayukawa, je t’ai toujours aimée. » Si Kyosuke hésite à la répéter, c’est que cela représente pour lui une forme d’interdit, la déclaration qu’il s’est toujours refusé de faire. La réaction de Madoka est éloquente : elle savait pourtant très bien ce que Kyosuke allait lui dire, mais le fait qu’il le lui dise la fait rougir et baisser les yeux.

 

Alors que c’est son tour de parler, la réplique proposée par Hikaru (« Tu es mon genre d’homme ») fait un peu trop « charnel » ou insensible et Madoka l’ignore pour répondre directement aux sentiments de Kyosuke : « Moi aussi je t’aime, Kasuga-kun ».

 

Puis à la réplique suivante « Faisons sonner les cloches du mariage », Madoka répond positivement, avant même qu’Hikaru ne lui souffle la réplique ! Ils ne l’écoutent déjà plus lorsqu’ils s’apprêtent à s’embrasser, répondant à leur envie naturelle. Mais c’en est trop pour Hikaru, qui se redresse de sa cachette et leur demande d’arrêter, en battant des bras comme… comme des pales d’hélicoptère ? (Brrrr….)

 

Elle trahit ainsi son propre plan, ce que ne manque pas de relever Sumire. Mais Kyosuke s’en défend, et commence à avouer à nouveau ses sentiments pour Ayukawa, ce qui est à la fois « vrai » et « de la mise en scène ». Ce début de déclaration de déclaration sidère Ayukawa, et même Hikaru en est cette fois surprise, probablement à cause du ton de sincérité de son Darling.

 

Mais cette scène est interrompue par l’arrivée brutale d’une foule innombrable

 

 

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« Kyosuke, nous voulons calmement discuter avec toi de la raison pour laquelle tu fais pleurer les filles. »

 

 

Mais Kyosuke ne veut pas discuter, et il embarque avec Madoka sur un trolley, laissant Sumire sur le quai du train qu’elle voulait prendre (et en même temps, ils rappellent souvent que la fermeture des portes a lieu 2 minutes avant le départ). On peut s’étonner qu’Hikaru retienne Sumire, mais je pense qu’elle le fait pour renforcer l’histoire de l’amour secret entre Madoka et Kyosuke.

 

A bord du trolley, Madoka demande à Kyosuke de finir sa phrase, mais le silence qui suit en dit autant que ses paroles. Kyosuke conclut : « Le malentendu fut donc éclairci. » (Hein ? Que quoi ? mais… d’où ?)

La dernière scène se passe au collège, où Sumire veut maintenant devenir la BFF d’Hikaru, même si elle trouve Madoka super ! Kyosuke conclut qu’il comprend tout ressent ce que ressent Sumire. Heureusement, cette dernière sera transportée dans une dimension parallèle dès l’épisode suivant et nous n’en entendrons plus jamais parler.

 

"- Voilà.

- Vous avez terminé ? Très bien, je vais pouvoir rendre mon rapport à messieurs Punch et Olivier.

- Alors ?

- Alors je n’ai constaté aucun manquement grave aux conditions générales d’utilisation du Forum KOR. Vous avez parlé de l’œuvre avec le respect et la déférence qu’elle mérite. Je n’ai pas non plus constaté de propos déplacé, hormis quelques écarts humoristiques bien excusables.

- Et bien… vous m’en voyez ravi, Maître.

- A ce propos (uh uh), je viens de la comprendre ! Quelle saillie, « les poireaux à la crème » ! On ne peut pas servir de poireau à la crème dans un restaurant végétarien, puisque la crème est à base de lait ! Uh uh uh, quel esprit ! Je la raconterai à mes collègues. Serviteur. »

 

 

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Petit quizz final : contrairement à ce que l’on pourrait penser au premier abord, Yuusaku apparaît dans cet épisode ! Mais où ?






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