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#43029 Les travaux de Youvi
Posté par youvi - 24 décembre 2021 - 08h39
#47987 Les travaux de CyberFred
Posté par CyberFred - 01 septembre 2023 - 07h40
#53014 Les 40 ans de KOR
Posté par Kody - 01 juillet 2024 - 00h48
Je suis allé voir l'expo le dernier jour. Elle se trouve dans un mall commercial. J'arrive a 13h50 et cela ouvre a 14h00. On arrive et on prend un ticket pour 1,000 yens. Une queue de personnes attendent sur le côté les dédicaces de Takada en file. Les 100 candidats ont été trouvés. Il n'y a plus de place m'explique un japonais dans la queue. Il me dit "Sold out" en anglais. Il me demande d'où je viens et semble un peu surpris... Il y a 2-3 occidentaux dans le public, mais aucun dans la queue pour les dédicaces. Ces visiteurs en file ont tous un certificat dans la main. L'artiste se trouve dans une pièce a part, non visible. Un guide explique alors qu'on ne peut prendre en photo que l'affiche de l'expo a l'entrée. C'est parti. Le circuit est assez court.
Dans une première pièce en forme de carré, on voit une série de planches de Matsumoto pour le premier chapitre du manga. C'est en fait en A3 et donc assez grand. Cela semble être le document d'origine. On peut voir son écriture au crayon a papier pour les dialogues. Ils sont ensuite imprimés et collés par dessus. C'est bien d'avoir mis un peu de Matsumoto dans cette expo. Je me demande qui possède ces planches. Sans doute la Shueisha ou peut-etre la famille de l'artiste. Il y a aussi des planches des décors de l'anime, en A3 et au crayon, dans un grand coffre en verre. On y voit l'ecole, les appartement, l'ABCB... On peut aussi voir dans la pièce tous les croquis de préparation pour l'anime, en noir et blanc. Ils sont assez connus et il n'y a ici rien de nouveau. Puis, c'est le début des illustrations de Takada. Il n'y a pas d'ordre chronologique ou logique.
On les suit dans une seconde pièce en forme de Z. C'est en fait assez touchant de voir les originaux. Ils sont en A3 et certains en A2, dont l'affiche de Ano Hi. On peut distinctement voir les coups de crayon sur le papier et les couches de peinture, avec de petits effets d'ombre avec l'éclairage. C'est vraiment différent de voir ce format d'origine.
On suit ces illustrations jusqu'à une troisième et dernière pièce. Encore des illustrations, mais il y a surtout une base de l'affiche de Takada pour l'exposition. On y trouve Madoka, portant le même maillot rouge, mais coupée a la taille et avec une autre expression sur le visage. Elle semble plus rêveuse et ne sourit pas vraiment. Je n'ai pas retrouvé ce dessin dans le booklet en vente pour les 40 ans. Je ne sais pas trop pourquoi. Je suppose qu'il viendra dans un autre.
On sort du circuit et on arrive dans une boutique avec les codes QR pour acheter les sérigraphies de Editions 88. Il y aussi les dessous de verre, le booklet de l'expo et autres goodies. La queue est toujours la... Les signatures sont entre 14h00 et 17h00. On me donne une carte postale d'Hikaru en cadeau. Mon impression. Les croquis de préparation de l'anime n'ont rien de spécial. Les planches de Matsumoto sont vraiment impressionnante. On peut voir tous les petits détails. Il y a des imperfections. C'est peut-être un brouillon. Mais elles sont en partie en couleurs, comme pour le premier chapitre. Le top c'était vraiment les illustrations originales de Takada. C'est une expérience de voir le papier travaillé par un artiste et non lisé par une impression. Ca valait largement les 1000 yens !
Petite anecdote. Je vais prendre un sandwich dans une supérette du métro et je pose mes affaires sur le comptoir pour payer. Le casier voit l'image d'hikaru et commence a devenir super enthousiaste en répétant le nom de la série et un peu perplexe de me voir avec cette image. Je n'ai pas trouvé de fan de KOR au Japon. C'est eux qui m'ont trouvé !
https://postimg.cc/gallery/DKhFjjc
#49696 Les travaux de CyberFred
Posté par CyberFred - 24 janvier 2024 - 10h09
I am back !
Mon opération de l'œil droit a réussi. J'en aurai confirmation par mon chirurgien demain.
Je me suis permis de faire un petit dessin, inspiré de l'épisode 14.
Comme vous le voyez, j'ai aussi une infirmière très attentive qui prend soin de moi, en attendant la fin de ma convalescence.
#49135 Les travaux de CyberFred
Posté par tcv - 09 octobre 2023 - 19h57
Suite à ma commission, Cyb m'a fait une illustration avec Madoka et Sayuri Hirose. Cela reprend une illustration du manga mais c'est une adaptation intéressante. A ma connaissance, c'est la 1ère fois qu'on voit un fanart avec Sayuri Hirose.
#48536 Anime - Episode 25 - L'éternel indécis
Posté par FrozenOwl - 23 septembre 2023 - 15h59
Je me suis bien marré en revoyant cet épisode : la succession de petits gags à l’école est excellente.
- On le savait déjà, c’est Manami qui fait tout. Elle ne pense même pas à envoyer bouler son frère en lui disant de faire son café lui-même. Et tiens d’ailleurs : pourquoi Kyosuke ne prendrait-il pas du café ET du lait ?
- Takashi dit que Kazuya lit dans ses pensées : le sait-il vraiment ou est-ce une boutade ?
- Certes Kyosuke n’a pas une très grande force de caractère : mais le scénario en rajoute un peu sur son indécision. On a quand même bien vu au fil des épisodes (voir mes commentaires précédents) que cela fait longtemps qu’il n’hésite plus du tout entre Madoka et Hikaru, et que son absence d’action pour résoudre ce problème est plus une peur des conséquences. (Pour un VRAI personnage d’indécis, je vous recommande Chidi dans « The Good place » sur Netflix, série très drôle au demeurant).
- Kyosuke se voit donc doté du pouvoir d’auto-hypnose. J’ignore quelle est la traduction exacte des termes employés, mais en français, il s’hypnotise pour être plus « déterminé ». Mais cette détermination n’a pas pour effet de l’aider à faire des choix : au lieu d’hésiter entre plusieurs options en pondérant les conséquences de chacune, il les choisit toutes sans se soucier des conséquences! Il est plus déterminé mais il ne fait pas plus de choix. A partir de maintenant, il n’hésite plus sur rien et il agit sous l’impulsion du moment. Il prend à la fois du lait, du café ET du jus d’orange, juste parce qu’il a envie des trois.
- Le passage dans l’arbre permet de voir que la marque de chaussure de Kyosuke est « E-GAL » : peut-être un jeu de mots sur une marque existante, mais je ne l’ai pas compris. En tout cas, ce n’est pas la première fois que l’on constate l’imprécision de la téléportation des Kasuga, qui est d’environ 10 mètres dans toutes les directions. C’est dangereux, mine de rien…
- Hikaru s’énerve quand Kyosuke tombe à ses pieds avant qu’elle ne le reconnaisse : on retrouve la Hikaru caractérielle des débuts. Finalement, il n’y a qu’avec Kyosuke qu’elle a changé.
- Kyosuke emploie le suffixe « kun » pour Komatsu et Ayukawa, à leurs grandes surprises. Je comprends que cet emploi le place dans une position de légère supériorité (on l’emploie généralement avec les plus jeunes), donc dans une relation inverse de celle habituelle, puisque Komatsu et Madoka l’appellent tous les deux « Kasuga-kun » en temps normal. (Il y a beaucoup de japonophiles sur le forum, donc corrigez-moi si je me trompe.)
- Kyosuke enchaîne les grandes déclarations et les actions décomplexées, souvent en utilisant le Pouvoir. Il marque des buts à la Captain Tsubasa, il fait exploser son TP de chimie, il tombe de 8 mètres sans une égratignure (ce qui ne semble n’émouvoir personne à part Madoka. Pourtant il y aurait matière à déménagement !) et il énerve la plupart de ses proches, peu habitués à ce nouveau caractère.
- Notez le recyclage d’animation pour la sortie chaotique de la classe, déjà employée dans l’épisode 7. Ils ont juste changé les costumes des élèves, qui avaient leur veste dans l’épisode 7 (il faisait plus froid au début du printemps !)
- Kurumi se plaint de n’avoir jamais mangé « ce sandwich dont tout le monde parle. » Ça veut dire que Komatsu et Hatta ne leur en ont jamais offerts ? Quels goujats !
- Cela fait longtemps que l’on n’a pas vu Madoka et Hikaru parler de Kyosuke sur le toit du collège, et depuis la dernière fois, la situation a bien évolué !
Hikaru dit qu’elle a été la première à voir qu’il avait du charme. On pourra noter qu’elle a porté son attention sur Kyosuke précisément pour les mêmes raisons que les autres filles : parce qu’elle l’a vu marquer un panier à 10 mètres grâce au Pouvoir. Mais il ne fait aucun doute que depuis, ses sentiments ont largement dépassé ce premier intérêt très superficiel. Et bien sûr, le spectateur, et Ayukawa, savent aussi que non, ce n’était pas la première…
Plus touchante encore est sa déclaration selon laquelle elle est celle qui aime le plus Kyosuke. La réponse de Madoka est encore plus éloquente : on ne voit pas ses yeux et elle se contente d’acquiescer. Pense-t-elle vraiment qu’Hikaru aime plus Kyosuke qu’elle ne l’aime elle-même ? Doute-t-elle de sa légitimité à s’intéresser à Kyosuke quand elle voit Hikaru se démener pour le garder ?
Finalement, c’est elle qui rassurera Hikaru comme elle le fait toujours, laissant ses propres sentiments de côté
- Cela lui donne aussi prétexte pour aller voir Kyosuke à la fin des cours. Elle commence par écarter les nouvelles « conquêtes » de ce dernier avec un éloquent « Désolée, mais j’étais là avant », magnifique double sens. A cet instant, c’est visiblement « Madoka the Pick » qui parle et les deux jeunes filles n’insistent pas : sa réputation la précède…
Madoka n’ose pas ouvertement se plaindre du changement de comportement de Kyosuke, parce que ce serait un aveu de faiblesse de sa part, mais elle évoque plutôt la peine qu’il fait à Hikaru. Dans cette scène, comme à la discothèque, on discerne vraiment le mélange de force et de fragilité de la jeune fille. Il ne lui est pas difficile en temps normal d’être dans une relation de domination vis-à-vis de Kyosuke. Mais quand il se comporte comme cela, elle est déstabilisée, elle rougit, elle est gênée.
Quand il lui propose d’aller en boîte, elle se met en colère et elle refuse : ce n’est pas qu’il soit incongru pour elle de sortir avec Kyosuke. Après tout, elle l’a déjà fait plusieurs fois, y compris dans des bars. Mais elle considère probablement qu’il est totalement anormal que ce soit lui qui propose ce genre de choses, et donc elle ne prend pas sa proposition au sérieux.
Et là, chose étonnante : il la rattrape par la main et insiste. Madoka est sidérée par ce geste. Les deux ont déjà eu des contacts physiques à plusieurs reprises, donc c’est plutôt le caractère assertif, limite agressif, de ce mouvement qui étonne la jeune fille. Elle commence par se mettre en colère, mais Kyosuke souligne justement que c’est la première fois qu’il propose une telle sortie. A cet instant, Madoka est partagée : d’un côté, elle a toujours souhaité que Kyosuke soit plus fort, plus décidé, que ce soit justement lui qui propose, qui résolve les problèmes. Beaucoup de femmes attendent cela de leur conjoint. Mais d’un autre côté, elle voit bien que, ce faisant, il n’est plus « lui-même » : et elle n’est pas sûre d’apprécier ce changement de comportement. Elle accepte la proposition du bout des lèvres, sans grande conviction.
Mais il y aussi une autre explication, plus dérangeante, à ce revirement. Vous entendez le son qui se produit au moment où il lui attrape la main, ce son de synthé si caractéristique? Oui, Kyosuke se sert du Pouvoir pour influencer Madoka ! C’est très discret, mais je pense qu’il utilise subtilement son pouvoir d’hypnose nouvellement acquis pour obtenir l’assentiment de cette dernière.
(Autre conseil de lecture pour la relation subtile qui peux exister entre un « pouvoir surnaturel » et « influence réelle » : l’Échiquier du Mal, de Dan Simmons)
- A la discothèque, Madoka est resplendissante : je trouve que c’est l’une de ses plus belles tenues. Kyosuke est très sûr de lui et lui accorde (en tout cas, au début) toute son attention. D’un côté, c’est ce qu’elle souhaite depuis longtemps, mais d’un autre, ce n’est pas le Kyosuke qu’elle aime. Elle alterne entre moments d’amusements et de détente (quand elle danse librement avec lui), émotion extrême quand il l’enlace, plaisir coupable quand il lui fait sa déclaration, et tristesse quand elle voit qui il est devenu. Cette tristesse est d’ailleurs authentique : elle préfère croire qu’il ne fait pas semblant, qu’on ne peut pas changer aussi vite, mais elle doute. Et si vraiment, il était devenu comme cela, définitivement ?
Cela pose au passage une autre question : que ce serait-il passé si Kyosuke avait gardé le même caractère, mais qu’au lieu de papillonner avec les autres filles, il n’aurait orienté ses sentiments que vers elle ? Aurait-elle accepté ce nouveau paradigme ?
- Finalement, Madoka reprend ses esprits et en fait faire autant avec Kyosuke, en le noyant dans le flot de sa colère (pour une fois qu’elle est bonne conseillère…). Le plus intéressant est qu'elle lui reproche précisément ce que ses sieurs lui ont reproché au début : d'être indécis (on parlerait plutôt ici d'inconstance). La détermination hypnotique de Kyosuke n'aura pas eu pour effet de lui faire faire des choix : quand on choisit tout à fois, on ne choisit rien.
- Kyosuke, victime de lui-même, ne sait plus où il en est et subit les conséquences de ses propres actes : c'est un peu injuste pour lui, honnêtement, surtout s'il n'avait aucun contrôle, ce qui semble être le cas ici. (On verra dans l'épisode 35 que l'amnésie et l'absence de contrôle ne sont pas nécessairement communes à toutes les situations d'hypnose...)
- Il raconte à ses sœurs sa mésaventure. Cela donne peut-être à Kurumi quelques idées futures sur cette utilisation inattendue du Pouvoir. Quant à Manami, elle lui sert violemment une tasse de café, et sans lui demander son avis, parce que l’indécision, ça va deux minutes !
#47837 Pourquoi n'arrive-t-on pas à oublier KOR ?
Posté par Punch - 21 août 2023 - 10h15
Je viens de trouver quelque chose d'intéressant. Le mot "natsukashii" (懐かしい) est souvent mal traduit en français par simplement "nostalgie". En France, la nostalgie peut avoir un goût amer alors qu'au Japon il y a au contraire une connotation plus positive.
Voir aussi ici : https://www.kotoba.fr/natsukashii/
L'autrice Amélie Nothomb traduit "natsukashii" par "nostalgie heureuse" ce qui est plus juste à mon sens.
Je repense à l'affreuse traduction américaine de la réunion des seiyuu de Kor où "natsukashii" était traduit par "back in the days" (si ma mémoire est bonne).
Bref, tout ça pour dire que pour moi Kor est très "natsukashii"
#46597 Les travaux de CyberFred
Posté par CyberFred - 09 juillet 2023 - 00h18
#44975 Décès d'Izumi Matsumoto
Posté par CyberFred - 06 octobre 2022 - 06h36
Nous sommes le 6 octobre et cela fait 2 ans que notre cher Izumi Matsumoto, alias Kazuya Terashima nous a quittés. J'ai publié un petit article sur les actus 2022 de mon site en son hommage. Mais je tenais à lui faire aussi ici un petit devoir de mémoire, pour nous rappeler que c'est grâce à lui, directement ou indirectement, nous sommes rassemblés depuis des années autour de l'univers de KOR. Un grand merci à lui ; nous allons trinquer à son souvenir.
#37841 Les travaux de Godai_009
Posté par Godai_009 - 22 novembre 2017 - 23h50
Hello!
I drew this picture in the memory of Hiromi Tsuru:
I'm an American, so I can not speak French. However, I can still understand the comments here via Google Translate, which is a pretty good job of translating the messages. So please comment in French, if you will.
Here is a close-up on the face.
Thank you!
#53052 OAV 1&2, presque une nouvelle saison
Posté par FrozenOwl - 06 juillet 2024 - 09h59
Les commentaires de FrozenOwl
Episode spécial été - les amoureux des neiges
Dans les montagnes japonaises, de doux flocons tombent sereinement dans la nuit sur la vaste demeure des grands-parents Kasuga. Car oui, même si nous ne l'avions pas vu dans l'épisode qui leur était consacrés, leur maison comprend un onsen intégré, directement relié à une source chaude! Ils ont bien choisi leur coin, mais en même temps, pouvait-on en attendre moins des grands-parents de Kyosuke?
Et c'est donc dans cet onsen que se réconforte Hikaru, qui chante "Dance in the Sweet memories", tandis que Madoka se prépare puis vient la rejoindre. Et... ça y est, ça dérape déjà.
Quoi, vous voyez pas? Attendez, je vous remets la séquence au ralenti pour que vous regardiez mieux.
Alors? Non, toujours pas?
Mais pourtant, ça se voit comme le nez au milieu de la figure que le nombre de lattes de plancher entre le bassin et le mur passe de 10 à 8, et qu'il y a un seau derrière Madoka qui n'apparaît pas derrière Hikaru!
Vous regardiez quoi? On aurait vraiment dit que vous étiez distrait par autre chose....
Pendant ce temps, derrière la cloison, le grand-père, attentionné, veille à ce que les jeunes filles ne manquent de rien durant ce moment de réconfort. C'est à cet instant que Kyosuke passe dans le couloir.
- Grand-père, mais qu'est-ce que tu fais?
- On n'a pas eu le temps de bien ranger avant que vous n'arriviez et du coup, il reste plein de faux-raccord. Les filles m'ont dit qu'il y en avait un près du bassin, alors je suis allé voir. Mais c'est réglé maintenant, j'y vais.
- Ah, d'accord... Eh mais attends, il en reste encore un ici! Tu n'as pas mis la cloison en bois du même côté quand tu es sorti de la pièce!
Dans leur bain, Madoka et Hikaru sont en grande conversation.
- Tu sais, Hikaru, il faut quand même que je te dise : depuis l'épisode 48, Kasuga et moi, on sort ensemb...
- HIIIIII, DARLING, tu es venu te baigner avec nous!! Welcome!!
*******
Les grands-parents sont vraiment très accueillants puisqu'ils reçoivent toute la clique à Kyosuke, y compris les éléments les plus inutiles du groupe, comme Yuusaku, Komatsu, Hatta et Yuusaku. Les deux hormones ambulantes insistent pour que les sœurs Kasuga prennent leur bains avant eux, mais celles-ci sont révulsées à cette idée et affirment leur intention de le prendre après (préférant visiblement se baigner dans les squames de Komatsu et Hatta : mais bon, on a déjà dit dans ces commentaires qu'on ne critiquait les fétiches de personne).
Le grand-père, toujours aussi peu prudent, évoque librement l'utilisation du Pouvoir devant les jeunes gens, avant d'être interrompu par Kyosuke. Seul Komatsu relève l'utilisation du mot "Pouvoir" mais il ne fait semble-t-il pas le lien avec l'épisode 36 : on avait déjà dit que dans cette série, les gens avaient la mémoire courte...
-Non, mais en fait on fait tous semblants de pas avoir compris que les Kasuga avaient des pouvoirs surnaturels. C'est trop marrant de les voir se prendre le chou pour nous les cacher!
Mais l'heure n'est pas à la plaisanterie, car le Grand-père les avertit d'un terrible péril.
- Tu veux parler de la malédiction que grand-mère et toi avez inventé et que vous répétez à tous les touristes pour qu'on vous foute la paix?
Car, en effet, les amoureux qui montent ensemble dans les montagnes et font frotti-frotta sont retrouvés tous nus le lendemain, avec un masque de terreur sur leur visage.
...comme s'ils avaient vu Bardella à Matignon.
Mais laissons de côté ces angoisses pour le moment, car il est temps pour les jeunes gens d'aller se coucher. Et à leur grande surprise, la grand-mère n'a préparé que deux lits pour nos trois principaux protagonistes, ne sachant pas avec qui Kyosuke dormirait!
"- .. tu tiens bien de ton grand-père.
- Super, Mamie, merci beaucoup : maintenant je vais avoir l'image du threesome de mes grands-parents gravée dans ma tête jusqu'à la fin du séjour."
Moderne et décomplexée la grand-mère, même si, années 80 obligent, elle n'a pas imaginé un seul instant que Kyosuke pouvait dormir seul dans son lit, et que les deux filles ... Mais bon, l'histoire ne dit pas qui a dormi avec qui, finalement.
********
Le lendemain, la bande de copains monte sur les pistes : Madoka frime, même si manifestement tous les autres l'ont devancée et elle arrive bonne dernière. Mais sous ses airs bravaches, lorsque la malédiction est à nouveau évoquée, elle prend peur : on sait depuis l'épisode de la vague, qu'elle est effrayée par les histoires de fantômes.
Tout le monde décide donc raisonnablement de séparer les couples connus ou supposés pour éviter de succomber à la malédiction. Yuusaku, faisant preuve d'une incroyable lucidité, propose d'aller skier avec Madoka car il considère peu risqué de laisser Hikaru et Kyosuke ensemble, ce en quoi il a parfaitement raison! Mais personne n'écoute jamais le pauvre Yuusaku, et Kyosuke et Madoka finissent par se retrouver ensemble (alors qu'il aurait beaucoup plus simple et moins risqué de faire des duos unisexe, comme Kyosuke et Komatsu par exemp... ah non, ça marche pas non plus.)
La scène suivante est toute mimi : Madoka, craintive, demande à Kyosuke de ne pas se rapprocher trop d'elle, et Kyosuke interprète évidemment cela comme un signe qu'elle a des sentiments pour lui, ce qu'elle ne dément pas, tout en souriant. L'air de dire : "Rigole, rigole, on verra bien si tu rigoleras encore quand on sera suspendu par une seule main au-dessus d'un lac de lave en fusion."
Pour le moment, nos deux tourtereaux ne songent pas à leur funeste destinée. Ils s'amusent en dévalant les pentes, ce qui contraint Kyouske à utiliser son Pouvoir (ce qu'il ne fait d'ailleurs pas dans l'épisode 46, on se demande pourquoi.) Mais Kyosuke ignore, malgré ses pouvoirs, qu'il faut bien planter son bâton, et il entraîne la chute de son amie. Après avoir déboulé la pente, heureusement sans mal, nos deux amis se retrouvent serrés l'un contre l'autre, tous gênés.
Normalement, c'est le moment où Hikaru débarque dans un hélico des secours en montagne
C'est alors que Kyosuke se rappelle de l'avertissement de son grand-père, et à cet instant précis, une avalanche se déclenche. (Ça, c'est de la bonne malédiction à l'ancienne, réglée comme une horloge suisse! C'est pas comme ces malédictions modernes où genre, il faut fumer pendant 30 ans avant de choper un cancer de la gorge, et encore ça le fait pas à tous les coups.)
Heureusement nos amis trouvent une grotte où se réfugier : mais l'entrée se retrouve bouchée par la neige.
Et Kyosuke n'est pas au bout de ses émotions : car derrière lui, Madoka est en train de se déshabiller! Car oui, il fait anormalement chaud dans cette grotte, tant au sens littéral qu'au sens figuré...
- Froid, moi? Jamais.
Tandis que la température dans la caverne s'accroit encore, Madoka dézippe langoureusement la combi de Kyosuke, et retire son soutien-gorge, libérant sa lourde poitrine gonflée de désir. Enivrée par le plaisir, elle gémit sensuellement et frotte ses seins délicats contre le torse du jeune homme. Puis elle se saisit de son bâton de ski et l'enduit de
Pardon, je me suis égaré : où j'en étais, moi? Ah oui, tout ceci n'était en fait qu'une illusion! Raah, maudite malédiction!
****
Mais laissons nos deux amis dans leur caverne et rejoignons l'autre groupe : car à la terrasse d'un restaurant de montagne, Komatsu et Hatta raconte l'histoire de la malédiction à un jeune couple, qui n'est autre que Ushiko et Umao (quelle incroyable coïncidence!). Ils se livrent ici au plus long échange de parole de toute la série. Mais alors qu'Hatta espérait partir skier avec Ushiko, et Komatsu avec Umao, les deux éternels amoureux leur préfèrent d'autres personnes (dont l'une ressemble étrangement à Kurumi, d'ailleurs).
Attends, une "malédiction" qui fait fuir les touristes de leur voisinage, qui fait se déshabiller des jeunes filles dans des cavernes, et qui a pour effet collatéral de séparer les jeunes couples pour que Mamie cougar et Pervers pépère puissent leur "tenir compagnie'" : osez me dire que ce n'est pas une machination des grands-parents!
*****
De retour dans la caverne, Kyosuke raconte à Madoka l'histoire que lui chantait sa grand-mère quand il était petit (super histoire pour faire dormir les enfants, je vous la recommande.).
Cette histoire ressemble beaucoup à celle de l'épisode 18 qui avait tant fait flipper Madoka, et elle finit tout aussi mal. Sauf que pour celle-là, une planche de surf est inutile : il faut montrer un amour indéfectible, quitte à se sacrifier soi-même!
- Mon Précieux!! Il est enfin à moi. A MOI!
Mais alors que l'angoisse est déjà à son comble, Kyosuke et Madoka se retrouvent nez-à-nez avec d'horribles apparitions issues du plus ténébreux des cauchemars.
- Bouh.
- Bonjour, patron, vous vouliez me voir?
- Ah oui, Hideo, entre. Comme ça fait pas longtemps que tu es dans l'équipe, je me suis dit que ce serait bien de faire un peu le point. Alors, j'ai vu tes premiers rushes, là. C'est... c'est intéressant. Inhabituel, mais intéressant. Mais bon, à la base, on bosse sur une comédie romantique, là. J'ai peur que ça dépare un peu avec le reste de la série.
- Ah bon, ça vous plaît pas? Mais j'ai vu le script, et ça parlait de "mains rouges" alors je pensais que c'était une romcom type horreur, à la "Buffy contre les vampires"?
- "les mains rou..."? Ah oui, ah mais non non non, pas du tout : c'était juste une erreur de traduction dans la première édition. Ce sera arrangé dans la prochaine.
- Non, parce que sinon, j'avais une autre idée, avec une VHS maudite et une fille qui sort de l'écran...
Kyosuke et Madoka paniquent : ils fuient les apparitions, mais celles-ci les talonnent. Et par malheur, le Pouvoir de Kyosuke est inefficace! Mais heureusement, les apparitions disparaissent : ce n'étaient que des hallucinations.
- Purée, Mamie, arrête de nous faire flipper, je sais que c'est toi : tu me l'as déjà chantée un milliard de fois cette chanson, je reconnais ta voix!
Mais à cet instant, le sol est pris de soubresauts, une faille s'ouvre, et Madoka et Kyosuke basculent dans le vide : ce dernier ne parvient à retenir sa dulcinée que par miracle!
Si seulement j'avais une capacité me permettant de soulever des charges lourdes par la force de ma pensée. Ou de nous déplacer instantanément à un autre endroit. Ou de léviter. Ou un cheval, à la rigueur.
C'est alors qu'apparaît le spectre de la jeune fille de l'histoire. Désespérée et aigrie d'avoir été lâchée par son fiancé et d'avoir péri dans la lave, elle se venge de tous les couples d'amoureux qui s'aventurent dans la montagne, en leur faisant relever le même défi.
Kyosuke tente d'apporter un justification aux actions du jeune homme, mais la jeune fille est intraitable.
- En même temps, t'as vu ta tronche? C'est tes parents qui auraient dû te jeter dans la lave à ta naissance.
La situation est désespérée : à la fois sous l'effet de la fatigue et sous celui des ondes démoniaques envoyées par le spectre, Kyosuke manque de lâcher la main de Madoka. Mais non, il prend une courageuse décision.
- Ayukawa, il y a une petite chance qu'arrivé en bas, sous le choc, je remonte le temps. Tu mourras sur le coup bien sûr : mais une fois dans le passé, je ferai tout pour que nous ne retrouvions pas dans cette terrible situation.
- Arrivé en bas... dans la lave?
- Oui, dans la lav... Ah, merde.
Mais Kyosuke n'a pas la temps de regretter sa décision. Car, émue par ce noble sacrifice, la jeune fille spectrale comprend que ce n'est pas tous les mecs qui sont des mufles, mais juste son mec à elle. Elle décide alors d'épargner le jeune couple, de pardonner à son ancien copain, et de retourner avec lui sur Zargon 27.
Et donc, tout est bien qui finit bien.
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- Kasuga-kun, il va vraiment falloir que tu expliques à Hikaru qu'on sort ensemble.
- Oui oui...
#52705 KOR en 48 semaines
Posté par FrozenOwl - 08 juin 2024 - 11h59
Et voilà, j'ai fini de visionner et de commenter la série en 48 52 62 semaines. C'était un exercice à la fois passionnant, drôle et parfois un peu fatigant, mais toujours satisfaisant.
Que de chemin parcouru : et quand je repense à mon premier commentaire qui faisait quelques lignes et se terminait par "C'est tout pour cette fois! Je ne sais pas si j'aurai autant de choses à dire pour les prochains épisodes...", ça me fait bien marrer! Je dois vous dire que j'ai appréhendé quasiment tous les épisodes comme cela, avec, juste avant de le visionner, la pensée "Oh purée, je ne vais VRAIMENT rien avoir à dire sur cet épisode..." et finalement, un détail accrochait l'oeil, une petite incohérence narrative, et ça venait tout seul.
Honnêtement, je n'avais jamais regardé la série comme cela, en faisant attention au moindre micro-détail. J'avais pris l'habitude faire des pauses très régulièrement, à chaque action ou changement de scène, pour tout observer : quand je notais un truc, il suffisait de dérouler le fil.
Exemple : "Tiens, ce calendrier accroché au mur de la chambre, est-ce qu'il correspond à la chronologie de la série, comme depuis le début? Ah ben non, ce n'est ni février, ni mars 1987. Ah mais il y a des photos épinglées dessus : ça peut correspondre à un mois plus ancien, lequel?" Et là, je tombe sur juillet 1987, l'été emblématique de la série avec l'épisode de l'île déserte : c'est complètement génial quand ça arrive!
Bien sûr, beaucoup de petites erreurs et de faux raccords sont soit dus à des petits oublis de vérification de la cohérence, soit à des choix artistiques volontaires de l'équipe de réalisation. Le cinéma reste l'art de l'illusion et quelle que soit l'oeuvre que vous regardez, vous pourrez toujours voir les petits raccourcis et incohérences que le réalisateur introduit pour garder la fluidité de la narration.
Pour reprendre l'exemple du calendrier, il est fort possible que le dessinateur n'ait pas spécialement fait attention au mois qui était représenté. Mais n'oublions pas non plus que chacun de ces dessins prenaient des HEURES à réaliser, ce qui laisse largement le temps de réfléchir à ces choix artistiques. Et donc, peut-être que ce n'était pas du tout un hasard mais un choix volontaire : un "easter egg" laissé par un dessinateur il y a près de 40 ans, qui ne se doutait pas du tout que cet épisode, initialement, destiné à être vus une seule fois à la télévision, serait scruté avec autant d'attention!
La rédaction après cela était particulièrement jouissive, surtout quand j'ai commencé à insérer dans la narration les choses qui me faisait rire moi-même. Car oui, après avoir mariné une erreur ou une incohérence pendant quelques jours, quand une blague surgissait dans ma tête, j'en profitais autant que vous : je rigolais aussi! J'aime bien cette idée que notre créativité ne vient pas vraiment "de nous", mais d'un ailleurs et que nous n'en sommes que le réceptacle (on appelle ce concept la "noosphère"). Notre seul job, c'est de se mettre à écrire, de créer : le fait que l'idée vienne ou ne vienne pas, ça ne dépend pas de nous. Il faut être reconnaissant quand elle arrive, et ne pas s'auto-critiquer quand elle n'arrive pas. J'espère en tout cas que ces idées que j'ai ainsi "captées" vous auront diverti!
La série KOR est véritablement une œuvre unique. Elle l'est certes d'un point visuel, narratif et musical, également dans la construction des personnages et les émotions qu'elle procure. Mais aussi parce que c'est un puit sans fond de choses à examiner, à comprendre, à analyser. La récompense, c'est que plus on fait attention aux détails, aux relations entre les choses, plus on comprend et on apprécie en profondeur les subtilités de la narration et les relations entre les personnages.
Si j'en retenais deux exemples emblématiques, ce serait d'une part :
- le thème de l'eau. Il est omniprésent dans la première moitié de la série. En interprétant les différentes manifestations de l'eau comme représentant l'humeur et l'état intérieur de Madoka, je n'ai jamais eu l'impression de "couper les cheveux en quatre". Cela faisait parfaitement sens.
- le thème de la photographie et du cinéma, également omniprésent : c'est véritablement l'ADN de la série TV. Le récit est à la fois "une histoire" mais aussi "un souvenir de cette histoire" (la photographie) et "la mise en scène de cette histoire pour la rendre la plus vivante et la plus attrayante possible" (le cinéma).
J'ai aussi radicalement changé de vision sur la relation et l'évolution du trio amoureux. Avant je croyais en une forme de valse-hésitation de Kyosuke entre Madoka et Hikaru, indécision sur laquelle insiste plusieurs épisodes, et en une Madoka un peu distante, dont on ne connaissait pas vraiment les sentiments réels jusqu'au dernier épisode. Aveugle que j'étais!
En revoyant la série, il est pour moi évident qu'Hikaru n'avait aucune chance. Si Madoka n'avait pas existé, peut-être que Kyosuke se serait laissé tirer dans une relation un peu à sens unique avec Hikaru, et encore... Mais Kyosuke est rivé sur Madoka depuis le début, il ne pense qu'à elle, et la seule raison pour laquelle d'autres le trouvent "hésitant", c'est que tout le monde est persuadé qu'il est en couple avec Hikaru. Kyosuke n'est charmé par Hikaru (mais jamais amoureux) qu'à quelques reprises, mais il la considère comme une amie ou une petite sœur plus qu'autre chose.
Et Madoka? Au début de la série, elle est intéressée mais pas amoureuse. Quand la relation évolue, elle cherche à passer de plus en plus de temps possible avec Kyosuke, toujours parce qu'elle a bon feeling avec lui. Son passé et son naturel méfiant font qu'elle éprouve du mal à s'ouvrir et à entrer en intimité avec quelqu'un d'autre. Mais toutes ces mises à l'épreuve ne sont jamais des points de rupture (sauf à de rares occasions quand le voyage dans le temps est impliqué) et elle laisse toujours à Kyosuke la possibilité de revenir ou de se rattraper : et quand il le fait, elle ne s'en rapproche que d'autant plus. Car si Kyosuke a des côtés "gentil ado crétin", ce visionnage m'aura révélé ses multiples qualités, à commencer par ses valeurs, la droiture, le courage et la résilience.
La relation évolue tranquillement, conduisant au rapprochement des deux protagonistes. Et on arrive à l'épisode sur l'île déserte, qui est vraiment le tournant de la série : car dans les épisodes qui suivent, la relation entre Kyosuke et Madoka est totalement stabilisée. Et à ce moment, pour ceux qui en doutent encore, relisez mes commentaires et revoyez les épisodes mais c'est une évidence : après l'île déserte, Madoka est raide dingue de Kyosuke. Vraiment vraiment : parfois j'ai même l'impression qu'elle est plus amoureuse de lui qu'il ne l'est d'elle!
Hikaru est hors course, définitivement. En fait, même si au premier visionnage, j'avais été frustré que la "situation Hikaru" n'ait pas été réglée (je ne savais pas qu'ANK existait), elle l'était de fait, et depuis longtemps, même s'il n'y avait pas eu d' "explication".
D'ailleurs concernant Hikaru, je dois dire que la série ne la met vraiment pas en valeur : j'ai de l'affection pour le personnage, mais je me rends compte a posteriori que c'est surtout grâce à ANK et à Shin KOR, dans lesquels elle est particulièrement touchante. Mais dans la série, à de rares occasions qui rattrapent un peu le personnage, je la trouve assez insupportable (ne tapez pas trop fort, les Hikaru-fans!) Elle voit bien que Kyosuke ne s'intéresse que moyennement à elle, mais elle s'accroche à l'espoir que ses sentiments deviendront réciproques à un moment ou à un autre : elle s'attache exagérément à n'importe quelle action ou parole de sa part qu'elle interprète (souvent à tort) comme un signe d'intérêt ou d'affection. Et elle voit bien aussi, à plusieurs reprises que Kyosuke et Madoka, plus "grands" qu'elle, sont également plus proches, mais elle préfère s'illusionner sur le sujet. Jusque là, je n'ai pas grand chose à en dire : elle est amoureuse, assez narcissique certes, mais qui n'a jamais été amoureux et plein d'illusions?
Non, ce qui est plus répréhensible, c'est le chantage affectif permanent qu'elle fait peser sur ses amis : c'est LA raison pour laquelle le triangle relationnel persiste. Kyosuke, qui est foncièrement un bon gars, ne veut pas lui faire de la peine. Et Madoka ne sait juste pas s'en dépêtrer : à partir de la moitié de la série, elle ne fait que se rapprocher de Kyosuke, avec de moins en moins de considération pour Hikaru. Elle ne s'en cache tellement pas qu'à certains moments, on a l'impression qu'elle le fait exprès pour tout faire péter. Je pense que secrètement, elle espère que ce sera Kyosuke qui résoudra la situation : et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle mettra la pression sur lui dans ANK (même si le film ne se place pas tout à fait dans la continuité de la série, j'en ai fais un longue analyse...)
Pour en revenir à Hikaru, un des aspects terrifiants de sa personnalité est le supplice permanent qu'elle exerce sur Yuusaku. Bon sang, elle sait qu'il est amoureux d'elle mais elle n'en a juste rien à péter! Elle a son fidèle chevalier servant et en use et en abuse à volonté.
C'est d'ailleurs un autre effet secondaire de ce revisionnage : je me suis pris d'affection pour Yuusaku, alors qu'à la base, c'est un personnage que je n'aimais pas beaucoup et que je trouvais assez inutile, même comme antagoniste de Kyosuke. Mais regardons-le un peu objectivement : Yuusaku est un type droit, qui a des valeurs. Il est courageux, il travaille avec acharnement pour s'améliorer dans le domaine des arts martiaux, et il est loyal et fidèle à Hikaru. Il est fier mais jamais arrogant. Yuusaku est vraiment un bon gars : ses trois principaux défaut sont son manque d'humour, sa susceptibilité et le fait qu'il soit éperdument tombé amoureux d'une fille qui le méprise. A cause de cela, il perd toute dignité et confiance en lui-même. Mais SUTOUT, les scénaristes ont pris un malin plaisir à enfoncer Yuusaku du début à la fin de la série : il n'aura droit à aucun arc de rédemption, sa destinée sera de souffrir et de sombrer dans l'oubli. Yuusaku, c'est une tragédie grecque.
Et je terminerai par une dernière réflexion sur la série, qui m'est venue en écrivant ce bilan.
A l'extrême opposé de Yuusaku, en termes de valeur humaines, vous trouverez Komatsu et Hatta. Je n'y avais pas non plus spécialement prêté attention jusqu'à ce visionnage, mais Komatsu et Hatta sont la lie de l'humanité, la représentation vivante de ce qu'il y a de plus profondément malsain et vil dans le cœur des hommes. Ils sont tour à tour obsédés, voyeurs, menteurs, tricheurs, lâches, imprévisibles, opportunistes, hypocrites et déloyaux. Ils trahissent Kyosuke à de multiples reprises et c'est à se demander comment il reste leur ami.
Et pourtant, Komatsu est un personnage très intéressant, à deux titres (Hatta a essentiellement un rôle comique de "suiveur"). D'abord, le champignon de la vérité ne ment jamais : il est secrètement amoureux de Kyosuke. J'ai adoré commenter les épisodes en ajoutant ce prisme. Mais surtout le personnage évolue : sa passion pour les jolies filles, dont il gardait les photos prises en cachette, se mue en passion pour la photographie, puis pour le cinéma. Car parmi les qualités de Komatsu, vous trouverez l'enthousiasme, l'énergie et le sens de l'entreprise et de l'initiative. Komatsu est l'inverse de Yuusaku, en termes de valeurs et de conduite : mais à à l'inverse de lui, je n'ai aucun doute sur le fait qu'il réussira et qu'il sera connu.
Il n'y a pas très longtemps, j'avais lu une intéressante réflexion sur les raisons pour lesquelles bon nombre de films, notamment les "teen movies" mettaient en valeur des mecs maladroits, timides, introvertis, martyrisés ou peu appréciés par d'autres élèves et leur faisaient rencontrer des filles magnifiques qui finissaient par tomber amoureuses d'eux plutôt que de grands sportifs baraqués. Et bien tout simplement parce que bon nombre de créatifs, dessinateurs, scénaristes, etc. qui bossent sur ces films correspondant précisément à ce type de profil! Les films sont un peu une revanche, parce que dans la vraie vie, ça se passe rarement comme cela...
Komatsu, c'est la quintessence de l'équipe de réalisation, le personnage auquel beaucoup de membres de cet équipe s'identifient le plus. C'est la raison pour laquelle il s'en sort toujours la tête haute : ils prend quelques coups mais ça n'est jamais définitif, ils rebondit toujours. A l'inverse, la cruauté extrême dont les scénaristes font preuve vis-à-vis de Yuusaku montre l'animosité secrète qu'ils ont vis-à-vis de ce personnage.
Et donc, vous avez d'un côté une série qui raconte une triangle amoureux centré sur un garçon fascinant qui a des pouvoirs, avec beaucoup de jolies filles, qui ressemble à un immense roman photo souvenir d'adolescence et qui est une lettre d'amour ouverte à la photographie et au cinéma.
Et de l'autre un garçon, secrètement amoureux d'un autre garçon, dont il sait depuis un certain épisode qu'il a des pouvoirs, qui a été marqué par cette même période d'adolescence au point de la photographier régulièrement, qui a une fascination pour les secrets du corps féminins, et qui a magnifié ses pulsions en réalisant d'abord des films amateurs ambitieux.
Pour moi ça ne fait aucun doute : c'est Komatsu qui a réalisé KOR.
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