Tir Na Sorcha est le premier art book d'Akemi Takada que j'ai acheté.

En effet, certaines oeuvres prêtaient à confusion. Difficile d'arbitrer un problème pareil.

Quoi qu'il en soit, Matsumoto n'a à aucun moment évoqué cette brouille lors de sa venue en France et a proposé spontanément de signer mon t-shirt Orange Road alors que l'oeuvre qu'il affichait une oeuvre de Takada. Même chose pour Takada qui semblait ravie de signer mon t-shirt déjà dédicacé par Matsumoto.

La hache de guerre semblait bel et bien enterrée.

 

Le mangaka Buichi Terasawa, créateur, entre autres, de Space Adventure Cobra, vient de nous quitter à l'âge de 68 ans.

J'avoue que j'ai du mal à y croire. Au fond de moi, je ne peux m'empêcher de penser que cette annonce n'est qu'une supercherie et qu'à l'image de son héros mythique, il est immortel et a simplement changé de visage pour mener une vie paisible en attendant que l'aventure l'appelle à nouveau.

Cobra est le premier anime que je me souviens avoir découvert, enfant. Je revois et relis régulièrement ses aventures. Merci, pour tout, M. Terasawa. Je sais que vous êtes toujours là, toujours aux aguets... Toujours, toujours, toujours...

Perso, j'aime beaucoup la façon dont le Kyosuke du futur taquine le Kyosuke du présent.

Il ne faut pas oublier que c'est un seul et même personnage. Le Kyosuke du futur sait parfaitement ce qu'il s'est passé... ou plutôt ce qu'il ne sait pas passé avec Hikaru, puisque c'est lui même qui l'a vécu.

De plus, le Kyosuke adulte est bien différent du jeune Kyosuke, encore naïf et très innocent. Parce qu'il a quelques années de plus, certes, mais aussi parce qu'il est devenu reporter de guerre. A partir de là, on peut qu'imaginer les horreurs auxquelles il a assisté, l'impact que ça a pu avoir sur lui et la force intérieure que nécessite un métier pareil.

Donc, le comportement du Kyosuke du futur, même s'il peut paraître surprenant de prime abord, me semble au contraire assez bien vu. Il aurait été dommage qu'il n'est pas gagné en confiance et qu'il n'ait pas eu envie de chambrer un peu son "ancien soi" sachant à quel point il était peu dégourdi à l'époque.

Quant à Hikaru, je n'ai pas le souvenir qu'elle soit si cruche que ça. Il faudrait que je revois le film mais j'avais eu le sentiment qu'à la fois elle avait su rester elle même en essayant de surjouer un peu la chose pour cacher son malaise, ce qui est normal étant donné la façon douloureuse dont s'était conclu leur histoire.

Alors, en vrai, on ne peut pas voyager dans le temps. Donc, chaque fiction qui s'appuie sur l'idée de voyage temporel propose ses propres règles sachant que, dans tous les cas, si tu essaies de rationaliser la chose, tu trouveras forcément quelque chose qui cloche, qui n'est pas cohérent, un paradoxe.

Le voyage temporel dans la fiction, c'est un peu une licence poétique. On accepte les règles proposées car elles servent à créer des enjeux du point de vue de la dramaturgie et on ferme les yeux sur ce qui ne va pas d'un point de vue strictement logique.

Concernant Shin KOR, rien n'est vraiment expliqué. Donc, on peut éventuellement envisager plusieurs possibilité.

Mais pour moi, la plus logique, c'est celle là : On sait que le Kyosuke de 19 ans est projeté à l'époque du Kyosuke de 22 ans, puis qu'il revient à son époque à la fin. A partir de là, le Kyosuke de 19 reprend sa vie en se souvenant de ce qui lui est arrivé. Il est donc logique qu'il s'en souvienne encore lorsqu'il a 22 ans et qu'il s'adresse au Kyosuke de 19 ans qui n'est pas encore revenu à son époque.

C'est compliqué à raconter, tout ça ^^

Ce qui me fait pencher pour ça, c'est le fait que le Kyosuke est prévenu à l'avance qu'il va avoir un accident. C'est donc le Kyosuke du futur qui se souvient de ce qui s'est passé ce jour là et qui le prévient.

S'il n'avait pas été prévenu, l'accident ne serait pas déroulé de la sorte et aurait sans doute été plus grave. Donc, il a nécessairement été prévenu.

Vous avez dit "paradoxe" ?

J'ai toujours trouvé cette idée de timelines parallèles un peu bancale.

Pour reprendre l'exemple de Retour vers le futur 2, quand le Biff du futur retourne dans le passé pour donner l'almanach au jeune Biff. La timeline parallèle est censé commencer à l'instant même où le jeune Biff reçoit l'almanach. Donc, ça signifie que le Biff du futur entre également dans cette timeline au moment précis où il donne l'almanach et ne peut pas logiquement revenir à son époque.

C'est un peu comme d'arriver à un birfurcation et d'emprunter la mauvaise route. Il faut théoriquement faire marche arrière pour pouvoir emprunter le bon chemin.

Il aurait fallu que Biff fasse marche arrière et retourne dans le passé, au moment où il n'y avait qu'une seule timeline pour pouvoir revenir dans son époque.

Je ne sais pas si je suis très clair.

Sinon, il me semble que tu as raison pour Kyosuke. Mais n'invalide pas pour autant mon idée selon laquelle le Kyosuke de 22 ans se souvient de ce qu'il s'est passé.

Il faut vraiment que je trouve le temps de revoir Shin KOR ^^

CyberFred a d'ailleurs très justement fait remarquer que, contrairement aux autres histoires de voyage dans le temps, le corps de Kyosuke ne voyage pas et reste dans sa temporalité initiale. Cette histoire d'esprit qui arrive à matérialiser un corps... quand on y réfléchit, c'est quand même du grand n'importe quoi. Mais au final, ça n'a pas grande importance.

Comme je l'ai dit plus haut, le voyage dans le temps n'existe pas en vrai. Chaque auteur invente ses propres règles en fonction de l'histoire qu'il veut raconter, de la dramaturgie qu'il veut développer.

Du coup, on peut poser les choses autrement : il n'y a pas de timeline parallèle parce ça ne correspond pas à ce que l'auteur a voulu raconter. Il y en aurait eu si l'idée avait été de montrer que la vie de Kyosuke aurait pu être très différente s'il avait un choix différent à un moment précis ou si un évènement particulier était (ou n'était pas arrivé). Et, comme dans Retour Vers Le Futur 2, on nous aurait montré cette réalité alternative et ce en quoi elle était différente de la réalité originelle.

Or, ici, rien ne le suggère. L'idée est reformer le triangle de manière un peu décalé en confrontant le Kyosuke de 19 ans a des versions plus âgées de Madoka et d'Hikaru et de montrer les liens particuliers qui unissent ces personnages.

L'aspect voyage est presque un prétexte pour mettre le Kyosuke de 19 ans dans cette situation et les auteurs se fichent complètement de savoir comment ça fonctionne. La véracité scientifique s'efface derrière la vérité des émotions.

Je pense surtout que ce second film permet de montrer que KOR ne peut pas exister sans Hikaru.

J'en ai déjà parlé sur un autre topic, mais avec le temps, j'ai réalisé que c'était Hikaru le vrai pivot de l'histoire.

En effet, on comprend très vite la réciprocité des sentiments entre Kyosuke et Madoka. Le suspense de la série ne consiste pas à savoir si Kyosuke et Madoka vont finir ensemble mais ce qu'il va advenir d'Hikaru. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si l'épisode 43 qui lui est quasi intégralement consacré est, et de très loin, le plus beau et le plus abouti techniquement et artistiquement.

C'est pour ça que je trouve que la série TV ne suffisait pas pour conclure l'histoire. Certes, le baiser sous l'arbre entre Kyosuke et Madoka est très beau, mais rien n'est résolu au sujet d'Hikaru. D'où la nécessité et l'importance du premier film qui offre une vraie conclusion. Là encore, ce n'est pas un hasard si c'est Hikaru qui apparait dans le dernier plan du film et qu'elle regarde les spectateurs droit dans les yeux.

C'est elle, la vraie héroïne de KOR, une héroïne tragique qui vit un amour à sens unique.

L'histoire s'arrête avec son départ... elle ne pouvait reprendre qu'avec son retour. Et en ce sens, tu as raison Rastlin, Shin KOR est quelque part plus un épilogue qu'une suite. L'idée n'est pas de raconter la suite de KOR. Kyosuke a fait son choix il y a longtemps, il n'y a plus vraiment d'histoire à raconter.

Je pense que l'idée est vraiment de nous montrer comment les personnages ont évolué après la rupture douloureuse du triangle  et comment ils ont pansé leurs plaies. Le film tente de nous faire comprendre que, malgré ce qu'il s'est passé, les liens qui les unissent ne sont pas brisés. Et très franchement, je trouve que le moment où Madoka et Hikaru se retrouvent est particulièrement touchant. L'émotion se lit dans leurs regards.

Après le véritable coup de poignard dans le coeur qu'est le premier film, Shin KOR, aussi maladroit soit-il, est un vrai moment de réconfort bienvenu.

 

Je suis assez d'accord sur le fait que c'est bizarre d'avoir un reporter japonais qui couvre la guerre en Bosnie... surtout si jeune.

Maintenant, rien n'indique que Kyosuke travaille pour un média japonais. Il peut très bien travailler pour une agence internationale. Ca montre que Kyosuke est ouvert sur le monde et j'aime bien cette idée.

Lors de sa venue en France, Matsumoto avait indiqué qu'il considérait la guerre et les accidents de voiture comme les 2 plus grands fléau de l'humanité et que c'était pour cette raison qu'il avait tenu à les réunir dans ce film.

Après, le contexte de la guerre, c'est une toute petite scène au début... Ce n'est pas vraiment exploité et ça n'a aucun impact aucunement le reste de l'intrigue. Ca n'amène rien en soi mais je ne trouve pas que ce soit gênant pour apprécier le film.

Perso, je trouve que ce film a une vraie utilité. La première fois que j'ai vu le premier film, j'avoue que je n'ai pas du tout apprécié l'attitude de Madoka que j'avais trouvé particulièrement insensible avec Hikaru.

La voir les yeux replie d'émotions et à deux doigts de craquer lorsqu'elle se retrouve face à Hikaru après toutes ces années... On ne l'a jamais vu comme ça, surtout pas en public.

Pour moi, c'est d'une grande justesse et c'était important de montrer que, malgré ce qui s'était passé, les sentiments de Madoka envers son amie d'enfance étaient toujours aussi forts et que, même si elle l'avait pas montré dans le premier film, ça avait dû être un coup de poignard pour de devoir renoncer à la voir.

On peut considérer Shin KOR comme un simple épilogue... Mais que de lettres on n'écrit que pour leur post-scriptum !

J'ai envie de dire que le premier film nous montre les personnages poussé dans leurs retranchements face à une situation particulière qui les pousse à adopter un comportement qui ne reflètent pas vraiment ce qu'ils sont alors que le deuxième film nous les montre tels qu'ils sont vraiment au fond d'eux même.

J'ai beau me dire que le premier film est un petit chef d'oeuvre et que le deuxième n'est aucunement à la hauteur, je trouve aujourd'hui que KOR ne serait pas tout à fait complet si Shin KOR n'existait pas et qu'il est malgré son aspect anecdoctique, tout aussi important que le premier.

@Youvi : comme je dis souvent, une oeuvre, c'est une rencontre entre l'oeuvre elle même et la sensibilité des personnes qui la reçoivent. Chacun va être touché d'une manière qui lui est propre et ça qui est intéressant.

En effet, Kyosuke est le "héros principale" de l'histoire dans la mesure où l'on suit les aventures à travers ses yeux. Mais Hikaru est le pivot de l'histoire dans la mesure où tout s'articule autour d'elle, en fonction d'elle. C'est elle qui permet à l'histoire de s'étirer sur 18 tomes et sur 48 épisodes. Sans Hikaru, Madoka et Kyosuke se seraient déclaré leur amour tout de suite et puis c'était plié.

Et quand je dis que Hikaru est une héroïne tragique, je n'exagère pas. Avez-vous remarqué qu'elle était régulièrement associé à l'idée de la mort ? Assez tôt dans la série, Kyosuke se méprend au téléphone et imagine que Hikaru est sur le point de se suicider. Il y a aussi l'épisode où Kyosuke rêve de la mort de Hikaru et Hikaru en profite pour faire semblant d'être malade et puis celui où les soeurs le grand-père de Kyosuke utilisent leur pouvoir pour donner une leçon à Kyosuke pour créer un cauchemar dans lequel Hikaru meurt...

Ca fait beaucoup pour un seul personnage, surtout dans une série qui se veut d'habitude assez légère. Si on ajoute l'épisode 43 et son ambiance assez pesante, on se rend compte que la façon dont est utilisé son personnage pour amener une certaine gravité à l'histoire tranche vraiment avec l'idée qu'on se fait d'elle et de son caractère enjoué et (faussement ?) immature.

C'est un personnage bien plus profond qu'on ne l'imagine et qu'on réduit trop souvent à son rôle d'empêcheuse d'aimer en rond.

Il faudra vraiment que je trouve le temps d'écrire une réflexion autour de ça, un de ces jours.

@Rastlin : En fait, le saxophone est une invention de la série tv. Dans le manga, elle joue du clavier... dans les OAV aussi, d'ailleurs. Je me trompe peut-être mais pense que l'idée était surtout de se montrer plus respectueux du personnage original.

Et puis, à titre personnel, je pense que ce n'est pas l'instrument qui est rebelle en lui même mais ce qu'en fait Madoka. On peut être tout à fait académique avec un saxophone et terriblement rebelle avec un piano.

J'ai l'impression d'être le seul à ne pas aimer les thèmes au piano de Shin KOR. En fait, les compositions sont assez jolies mais je trouve leur interprétation d'une platitude qui m'ennuie au plus haut point.

Le piano est aussi un instrument très utilisé dans le jazz.

Par contre, je ne suis pas d'accord avec toi. Je trouve que la guitare irait très bien à Madoka, "la louve aux médiators". Non seulement elle utilise des médiators comme arme, mais de plus j'aime beaucoup le look rockeuse de la couverture du tome 7 (qui est une de mes couvertures préférées) :

Le rock est la musique rebelle par excellence ! 

Sinon, Punch, j'aime beaucoup tes idées sur le pouvoir. Le fait d'y mettre une "date de péremption" aurait pu être un enjeu très sympa à exploiter. Par exemple, Kyosuke doit secourir Madoka ou Hikaru, un peu comme dans l'OAV à Hawaï, mais il sait qu'il n'aura plus la possibilité d'utiliser son pouvoir le jour de son 20ème anniversaire... Le compte à rebours est lancé... Le suspense est insoutenable.

Mais Matsumoto en a décidé autrement lorsqu'il a créé les personnages des grands parents. On remarque derrière une certaine incohérence puisque les 2 grands-parents sont capable d'utiliser le pouvoir... ce qui sous-entendrait qu'ils sont de la même famille...

Voilà un terrain glissant sur lequel je ne vais pas m'aventurer. Je vais me contenter de dire qu'il aurait été plus logique qu'un seul un des 2 soit capable d'utiliser le pouvoir.

Sinon, je te rejoins sur le fait que l'insouciance de l'adolescence a disparu dans le 2ème film. Mais d'un autre côté, j'ai aussi apprécié le fait que le personnages grandissent car j'avais moi même grandi depuis la fin de la série.

Je pense surtout que c'est beaucoup plus difficile de changer de de seiyu que de chara-design.

Je vais prendre l'exemple d'une autre série que j'affectionne : Lupin III.

Le seiyu du personnage de Daisuke Jigen a commencé a doublé ce personnage avec la toute première série, en 1977 et il a continué jusqu'en 2021, soit 44 ans. L'importance de ce doubleur était telle qu'un épisode spécial a même été produit pour lui dire au revoir : l'épisode 0 de la part 6 (le reste des épisodes de la part 6, c'est un nouveau doubleur qui a pris le relais).

Pendant toutes ces décennies, le personnage qu'il incarnait a maintes fois changé de design, parfois même au cours d'une même saison en fonction des équipes. En revanche, lui, semblait inamovible.

Tout ça pour dire que, contrairement au character designers, les seiyus sont des stars et qu'on ne les congédie pas sur un simple coup de tête.

J'imagine que ça peut choquer de dire que les character designer ne sont pas des stars. Comme vous, je voue un amour sans borne au travail d'Akemi Takada. Mais dans les faits, ce sont les seiyus qui sont mis en avant et ce sont eux que l'on invite pour des émissions télé... pas les character designers.

Je pense que euh... disons "culturellement", il était totalement inenvisageable de remplacer les seiyus.

J'avais vu Mon Inconnue au cinéma, lors de sa sortie en salle. Sans être aussi enthousiaste que toi, j'en garde un bon souvenir. :-)

Oups ! Le lapsus ! Je suis fatigué ! Je parlais bien évidemment de Mon Inconnue. L'erreur est corrigée. Mea culpa.

Dans le tome 2 du (très chouette) manga Akane Banashi, on peut découvrir un personnage prénommé Hikaru dont le look rappelle une autre Hikaru. Ça n'aurait pu être qu'une simple coïncidence mais le personnage en question est accompagné de son manager : monsieur Madoka !

Excellent CyberFred ! Ca aurait tout à fait pu être le genre de cliché qui vient conclure un épisode. C'est parfait !

Je me joins à vous autres pour souhaiter un bon anniversaire à Kyosuke et à Hikaru.

C'est la Madoka qu'on aurait aimé avoir dans Shin Kor.

Je vais commencer par vous souhaiter à tous un bon réveillon. N'abusez pas des bonnes choses.

Je vous souhaiterai une bonne année demain. Comme ça, ça fera 2 messages. ;-)

Meilleurs voeux à tous également. Je vous souhaite plein d'aventures, de rencontres et de KOR.