Merci pour toutes ces corrections tcv : j'ai vraiment besoin de relecteurs !

Ah oui, on la trouve ici :

C'est chanté par Seiko Matsuda, une idol qui avait 18 ans quand est sorti ce titre en 1980. Très déçu de voir qu'elle n'était pas catcheuse...

@Punch : le plus marrant, c'est que je suis sorti du visionnage en me disant que je n'avais particulièrement rien à raconter! Pas trop d'easter eggs et de faux raccords, et pour le reste, tout avait été dit dans le fil de discussion. Et là, j'ai commencé à chercher des trucs sur le catch féminin japonais et ça m'a passionné!

Un autre doc français de 1994 sur les catcheuses japonaises : il joue à fond la carte de l'authenticité. Même si les matchs sont truqués elles se font vraiment mal! Leur vie est assez triste, je trouve...

Ah oui, oups! J'ai jamais été très bon en langues, et la mémorisation du vocabulaire était une torture! Je vais corriger ça.

Cet épisode est placé sous la double thématique de la fête du Tanabata et du catch féminin.

- Concernant la fête du Tanabata, je vous laisse lire le conte d’Orihime et Hikoboshi :

https://lesitedujapo...te-de-tanabata/

Il s’agit d’un conte sur la thématique de l’amour impossible : à cause de la colère des dieux, la destinée des deux amants est de ne se retrouver qu’une fois l’an. On imagine donc la tragédie s’ils ne parvenaient pas à se retrouver, si Orihime rejetait Hikoboshi, comme dans le rêve de Kyosuke. Naturellement, cette belle histoire symbolise aussi toute la difficulté de la relation entre Madoka et Kyosuke, les deux étant obligés de cacher leur amour l’un pour l’autre pour ne pas blesser Hikaru.

Et on le verra, pendant TOUT l’épisode, Hikaru s’interposera littéralement entre Madoka et Kyosuke, telle la Voie Lactée séparant les deux amoureux.

- Bon, le catch, c’est fake, et ça l’a toujours été. Plus exactement, les matchs sont chorégraphiés et les résultats prédéterminés (Grand-Père, où que tu sois, toi qui a vu tes illusions brisées par mon papa, paix et amour éternels).

Wikipedia définit le catch (pro wrestling en anglais, puroresu en japonais) comme « une forme de divertissement combinant performances sportives et théâtrales ». Cela dit, même s’il s’agit d’une forme de spectacles, les performances physiques et athlétiques n’en sont pas moins réelles : à ce titre, le catch se rapprocherait plus de la danse ou d’une démonstration d’arts martiaux.

Cependant, ce qui est important, c’est la perception qu’en a le public. Si le catch a longtemps maintenu une certaine opacité autour de son caractère « authentique », il ne se cache plus trop de sa nature véritable aux Etats-Unis et en Europe. En revanche au Japon, le catch a toujours été, et continue d’être considéré par nombre de spectateurs, comme un combat « réel », légitime. Bien qu’inspiré par le pro wrestling américain, le catch japonais a importé des éléments propres aux arts martiaux locaux. Les coups sont plus fréquemment donnés, atténués plus que simulés, les combats sont plus longs et plus athlétiques : ils incluent aussi moins d’éléments « théâtraux ». Tandis que la scénarisation américaine insiste beaucoup sur les conflits interpersonnels, les histories japonaise mettent en avant la persévérance et l’esprit du combattant.

Côté catch masculin, Rikidozan, mentionné par Takashi, est LA superstar la plus connue, et sera le fondateur de la discipline, en 1951.

Le catch féminin (joshi puroresu) est apparu en 1948 dans des théâtres et des cabarets, et il s’agissait plutôt d’un spectacle érotique. Ces spectacles sont rapidement devenus clandestins sous la pression des forces de l’ordre. Le catch féminin tel qu’on le connaît a connu sa naissance en 1954 à la suite de la visite de catcheuse américaine : il a eu un certain succès dans les années 60, avec quelques passages à la télévision, et une ambiance très « idol » puisque les catcheuses chantaient parfois des chansons !

Cependant, dès les années 70, le sport a perdu en popularité, jusqu’en 1976, avec la parution d’un single chanté par un duo de superstars du catch « Beauty Pair » : le titre se vend à 800.000 exemplaires.

Grâce à ce carton, le public du catch féminin change radicalement : fini les vieux pervers alcooliques, place aux collégiennes ! Dans les années 80, le partenariat entre Nagayo Chigusa et Lioness Asuka, les « Crash gals » fait s’élever la discipline vers de nouveaux sommets de popularité.

https://www.youtube.com/watch?v=I5wYgFLy-PE

En particulier, Nagayo améliore la scénarisation de ses combats, transformant des confrontations basiques entre gentille et vilaine, en véritables histoires pleines de rebondissements et de suspense. En 1985, elle se fait poignarder le front à la fourchette par Deep Matsumoto (une cousine?). Vaincue, elle se rase le crâne et vient chercher sa vengeance dans un combat qui rassemblera 15,000 spectateurs/trices. Cette année-là, la Fédération japonaise de catch féminin recevra 3000 candidatures pour rentrer dans le sérail : seules 10 seront retenues.

Et donc, cette longue introduction pour vous expliquer qu’en 1987 (sachant que la série était en cours d’écriture les années précédentes), on est au SOMMET de la hype : c’est un phénomène sociétal majeur et TOUTES les jeunes filles admirent les superstars du catch féminin. Pas étonnant que Manami, Kurumi, Hikaru et même Madoka cèdent à cet engouement généralisé !

On voit bien dans l’épisode que le catch est vu comme du vrai combat : Madoka se bat réellement contre son adversaire. Pourtant, les prises qu’elle lui fait sont clairement ultra-dangereuses et mortelles ! On restera dans cette ambiguïté, à mi-chemin entre le spectacle et l’art martial.

Aussi, je me suis demandé si c’était de cette pratique sportive que Madoka tirait son talent au combat. Kurumi dit qu’elle en fait « depuis un moment », mais on ne verra plus d’autres entraînements après. Mon avis est que ce n’est pas son seul art martial, et qu’elle suit aussi un entraînement secret auprès de Tortue Géniale (la pauvre...)

- J’aime beaucoup le regard gêné, puis légèrement triste, de Madoka quand elle se laisse surprendre au moment où Hikaru s’accroche à Kyosuke. Quelques instants plus tard, cette dernière sortira littéralement de nulle part pour interrompre un moment de complicité. Madoka s’en attriste, espérant probablement, comme Orihime, avoir une trêve annuelle pour passer du temps avec celui qu’elle aime. Mais sa déception est mal interprétée par Kyosuke, qui y voit la réalisation de son rêve prémonitoire.

- Quand elle se penche sur Kyosuke quand il se prend le seau sur la tête, elle est particulièrement décoiffée, alors qu’elle ne l’était pas une seconde plus tôt (c’est assez sexy d’ailleurs ! )

- Il y a plusieurs transitions géniales dans cet épisode : quand la photo zoome sur Kyosuke pensif, puis dézoome, on n’est plus au même moment, ni au même endroit (il en perd son bandeau!)

- Kyosuke lit régulièrement mes analyses et commence à avoir l’habitude de la symbolique de l’eau qui représente la psyche de Madoka ! Et donc, l’orage qui s’amoncelle n’est pas annonciateur de bonnes nouvelles…

- Autre transition géniale, que plusieurs ont déjà remarqué : quand Kyosuke se fait happer par Yuusaku dans le soupirail, il est directement en tenue de karaté ! Mais on comprend bien que la scène se place plus tard puisque Yuusaku l’accuse de mentir, ce qui veut dire que Kyosuke a eu le temps de lui expliquer ce qu’il souhaite.

- On l’avait déjà fait dans un autre épisode, le gag du ballon de Hatta à double sens…

- Madoka est de plus en plus subtile : elle comprend immédiatement que Kyosuke s’est mis au karaté pour compenser sa faiblesse afin de rehausser son image à ses yeux. Master le lui confirmera : il est souvent un bon interprète de la pensée masculine.

- Moi qui fait AUSSI des arts martiaux, j’ai toujours trouvé la péripétie suivante choquante. Dans quel art martial une ceinture noire irait tabasser, au point de l’envoyer à l’infirmerie, une ceinture blanche qui propose un combat, et ce, de manière tout à fait respectueuse (il veut juste « tester ce qu’il vient d’apprendre ») ?! C’est n’importe quoi, et un motif d’exclusion définitive du dojo !

- La suite et fin de l’épisode est une accumulation de moments ultra-mignons qui font chavirer mon âme romantique.

- Déjà, sensible à l’effort risqué fourni par Kyosuke, Madoka s’apprête à l’embrasser !! Alors, certes il est inconscient, mais quand même, c’est un tournant dans la série !

- C’est à ce moment qu’Hikaru entre pour à nouveau jouer à la Voie Lactée, et là aussi la transition est hilarante : Madoka et Kyosuke font comme si de rien n’était, chacun de leur côté, saisissant au passage des objets qui n’étaient pas là une seconde avant. Fabuleux !

- C’est la première fois que Takashi rencontre Master!

- Madoka boit un peu, ce qui explique peut-être sa désinhibition dans la scène finale. Pendant que Hikaru joue à l’idol-catcheuse et interprète une chanson à identifier, Hikoboshi/Kyosuke contemple la Voie Lactée, se demandant bien pourquoi tout s’est passé à l’inverse de son rêve. Il est rejoint sur le balcon par Orihime/Madoka, et les deux finiront par se réunir, plus proches qu’ils ne l’ont jamais été.

La réflexion serait sur le fait que la série et ANK sont assez cohérents sur ce sujet : il y a plusieurs moments dans la série où Hikaru est confrontée à la vérité mais semble être dans le déni, ce qui corrobore le fait qu'elle savait mais qu'elle préférait ne rien voir et espérait changer les choses.

Je l'aurais inventée?! Bon ben... y'a plus qu'à l'écrire, alors!

Cet épisode constitue un "rééquilibrage Hikaru", après plusieurs épisode consacrés aux deux principaux protagonistes.

- Je ne sais pas si c'est la traduction française, mais le Japon a apparemment inventé la notion de "bénévolat obligatoire". Chez nous on appellerait ça "travaux d'intérêt général" : c'est pas forcément plus sexy mais c'est une terminologie plus juste. Mais là, on sent bien la petite touche de "C'est du bénévolat, donc vous devez le faire spontanément, et avec plaisir, c'est un ordre!"

- Les lieux n'étant pas nommés, il est difficile de savoir si ce parc est le même que celui qu'on a vu dans l'épisode sur le rendez-vous manqué ou celui sur la recherche de Kurumi. Mais enfin, un grand lac comme ça... Allez, on va dire que c'est le même, et on l'appelera dorénavant "Le Parc" (on le reverra dans un épisode avec Kazuya, et celui où Manami change de look).

- Et donc Hikaru débarque dans une tenue de chanteuse punk des années 80. On a ici un magnifique "effet Clark Kent", procédé scénaristique qui consiste à montrer quelque chose qui est évident pour le spectateur, mais à retirer temporairement plusieurs points de QI aux protagonistes, qui ne le voient pas. Et ce afin de valoriser l'intelligence du spectateur, de provoquer un effet comique, de renforcer l'effet de surprise, etc.

- Quand Kyosuke se retrouve seul sur le ponton, il a l'air contrit. Déjà dans la scène précédente, il était plus surpris qu'attiré. Et contrairement aux autres garçons, il ne change pas de comportement avec Hikaru. Madoka, qui observait la scène de loin, l'a probablement remarqué aussi : et c'est peut-être la raison pour laquelle est aussi sympa avec lui. Mais aussi, Kyosuke s'interroge sur ce changement de look : clairement, il trouve que cela ne lui va pas bien.

- Dans la série "ces personnages tertiaires qu'on adore", notez ce petit garçon acompagné par son chien, qui regarde avec indifférence notre couple préféré (je veux bien sûr parler de Ushiko et Umao)
https://zupimages.ne...=23/26/myu6.png

- Les autres filles font la remarque, mais Hikaru se pointe à l'école dans sa tenue de Cindy Lauper. Je me suis toujours demandé pourquoi les autres profs ne lui faisaient pas la remarque...

- Encore un bel alignement de la chronologie : sur le billet, le concert des Bobson ("Le fils de Bob", les amateurs de Twin Peaks apprécieront) est le 5 juillet 1987, un dimanche. C'est donc le dimanche d'avant, le 28 juin, que Kim Wilde vient jouer à Clark Kent dans le Parc du bénévolat obligatoire. (Si on m'avait dit qu'un jour j'écrirais cette phrase...)

- Alors le premier réflexe de Kyosuke est bien sûr d'inviter Madoka. Maaais quand il voit qu'Hikaru se fait harcelée par tous les autres types, il change d'avis. On sent bien que c'est plus jalousie que par attirance réelle pour Hiakru. C'est un mec, ça s'explique : mais enfin, il a DEJA oublié ce qui s'est passé dans l'épisode d'avant?!

- Dans la scène suivante, Komatsu et Hatta essaient d'initier Yuusaku aux mystères féminins, mais celui-ci ne comprend rien et multiplie les énormités. J'aime beaucoup l'effet de la fille qui s'étale sur le cour de tennis quand il en sort une.

-  On sent que Madoka est vaguement inquiète, probablement à la fois à cause de l'aide qu'elle apporte à Hikaru pour séduire Kyosuke, mais peut-être aussi à cause de sa propre capacité de séduction. Master la rassure mais cela ne l'empêche pas de s'amuser chez elle avec un petit changement de look bien sympa.

- C'est Punch qui me l'a fait remarqué : il y a effectivement un discret effet de transparence dsans la tenue de Madoka, qui provoque le "Madoka-san  sexy" d'Hikaru.

- Jingoro relooké ressemble à Ziggy Stardust!

- Hikaru se pend au bras de Kyosuke, qui a l'air tout content. Il a VRAIMENT la mémoire courte. Je crois que c'est la seule fois où on les voit sortir ensemble comme cela.

- Spécial souvenir des images du générique français de Max et Compagnie, dont beaucoup sont tirées de la séquence du concert.

- Comme l'a justement fair remarquer Eric, l'excuse de Kyosuke est un peu pathétique : il n'a jamais vu Madoka dans ces tenues. MAIS on sait qu'elles lui ont appartenues et donc que Madoka s'habillait comme cela autour de ses 13 ans. Ce qui est aussi amusant, c'est que certaines couvertures du manga reprennent des images de Madoka dans ce type de tenue : la vision du personnage de Madoka par Izumi Matsumoto était beaucop plus punk/rock.

- Pas grand chose à ajouter sur la confrontation     : à cause Komatsu et Hatta, Yuusaku s'imagine des trucs et veut venger l'honneur d'Hikaru. Pour ma part, je trouve que Kyosuke mérite un peu des baffes dans cet épisode, donc go, Yuu-kun! Bon, ils finiront purifiés par la flotte, comme dans plusieurs épisodes.

- Tout a été dit sur la présence inexpliquée de Madoka à cet endroit précis (les suivait-elle? Est-ce un hasard?). En tout cas, scénaristiquement, sa présence a du sens, même si elle est très courte. D'abord, elle est sur une passerelle au-dessus des trois autres protagonistes : littéralement, elle les observe de haut. Sa sérénité et son sourire amusé contraste avec le psychodrame qui se noue en bas. De son point de vue, tout ce qui semble dramatique aux trois autres ne lui semble pas bien sérieux : Hikaru qui fait semblent d'être "grande" mais fait finalement plus "mauvais genre", Yuusaku qui s'imagine des choses déplacées, Kyosuke un tantinet infidèle. Cet affichage permet de montrer que Madoka est beaucoup plus mûre et plus adulte que les trois autres : elle est d'ailleurs, in fine, responsable de tout.

- Je devrais compter le nombre d'épisodes qui finissent avec l'ABCB et des rires en arrière-plan : je crois qu'on est déjà à trois!

- Etonamment, Madoka n'en veut pas vraiment à Kyosuke, et se contentera d'une petite remarque dans la scène à l'ABCB sur le fait "qu'il en a bien profité" (ce que je comprends par "il s'est bien rincé les yeux"). Madoka devient en effet plus douce et plus tolérante avec le temps, et ne se met plus aussi souvent en colère par jalousie que dans les premiers épisodes. Elle a déjà été rassurée plusieurs fois sur les sentiments de Kyosuke à son égard, et n'en doute plus vraiment. Plus mûre aussi, elle a un regard lucide sur le fait que Kyosuke est avant tout.. un mec, qui peut donc facilement se laisser détourner par une fille un peu mignonne. Et elle peut difficilement lui en vouloir d'être attiré par Hikaru, alors que c'est elle qui habillait son amie, et qu'elle portait les mêmes tenues  2-3 ans auparavant pour exactement les même raisons : séduire et affirmer sa féminité.

- Notez la remarque pleine de lucidité d'Hikaru : "parce que si je te plais avec des vêtements d'adulte, j'ai l'impression que ce n'est pas vraiment moi qui t'intéresse." Eeeeeet? Rien d'autre? Tu n'as pas une toute petite idée, après que ton Darling t'ait appelé "Ayukawa" au concert?
Je taquine un peu, mais c'est un point particulièrement important. J'ai récemment écouté l'excellent dernier épisode du podcast de Kody et la conclusion de l'épisode au camp de tennis est la même : Hikaru a eu une preuve accablante de l'attirance de Kyosuke pour Madoka, mais à la fin... elle passe outre. Elle n'exprime jamais ses doutes et elle demande jamais à Kyosuke de clarifier ses sentiments : non, elle se raccroche juste à l'espoir que son regard sur elle pourra changer.
Au premier abord, on peut se dire (et c'est probablement un peu le cas) qu'il s'agit d'une facilité scénaristique pour "remettre à zéro" les compteurs en fin d'épisode. On peut aussi se dire qu'Hikaru est juste un peu simple et naïve : elle oublie vite. Mais je ne crois pas que ce soit le cas.
On a eu récemment le débat avec Dino sur le film ANK : Hikaru dit elle-même qu'elle sait depuis le début que Kyosuke s'intéresse à Madoka et pas à elle. Et contrairement à ce que j'ai pu croire ou écrire, je ne crois plus que ce soient juste des  doutes ou des soupçons. Je crois qu'elle le sait vraiment mais qu'elle espère juste qu'elle arrivera à le faire changer d'avis. Se déguiser en Madoka est une de ces tentatives (car Hikaru sait comment Madoka s'habillait deux ans auparavant, et elle devait vouer une admiration sans borne à sa "grande soeur").
La réaction qu'elle a quand Kyosuke l'invite au concert près de la fontaine est symptomatique de ce comportement : dans son esprit elle a ENFIN réussi à attirer son regard. Alors que du point de vue de Kyosuke, il était juste vagument ennuyé et jaloux qu'elle se fasse coller par d'autres types.
Dans mon esprit donc, "Hikaru sait". Et c'est en cherchant la réflexion qui porte ce titre pour la relire... que je réalise que je ne sais pas où elle est. J'étais persuadé qu'elle était sur la page des "Réflexions", mais non. J'ai cherché dans les fils "Réflexions" du forum, mais rien non plus. Je l'ai quand même pas inventée!

- L'écriture de la dernière scène est géniale. Madoka y est particulièrement touchante. Alors que tout le monde, Master, Hikaru, les autres hommes, lui disent qu'elle est adulte, mûre, sexy, hot, etc. son attente est juste qu'on lui dise qu'elle est... mignonne (kawai). Elle ne veut plus porter le poids d'une féminité précoce qui rend sa vie trop compliquée : elle se fait draguer, séduire par des hommes plus âgés qu'elle, on la traite de délinquante, d'allumeuse ou pire. En bref, elle fait le mouvement inverse d'Hikaru, recherchant la simplicité naturelle de seulement plaire plutôt que de séduire ou d'attirer sexuellement. Et là où d'aucune serait gênée de porter les tenues à la Bangles qu'Hikaru arbore dans cet épisode, Madoka se demande juste si elle a bien fait d'accrocher à sa ceinture un petit pingouin en peluche.

Kyosuke la rassure en lui disant qu'il trouve la peluche "kawai", répondant indirectement, en reprenant le même terme, au souhait de Madoka. Il en sera remercié par un bisou de la peluche, tout aussi indirectement donné par la personne qui a réellement reçu le compliment.

Le grand-père de Kyosuke a dû lui passer un appareil photo vendu par un de ses potes magiciens à Poudlard!

Je comprends mieux ce que tu voulais dire sur la chronologie : effectivement, si on considère le film comme la conclusion de la série, compte tenu de la scolarité des protagonistes, ça fait complètement sens de placer le film à l'été 90 pour la rupture et à mars 91 pour l'annonce des résultats (ou de mettre la série deux ans avant, comme dans la chronologie du manga).

Cela fait aussi écho à une remarque que j'ai faite dans ma réflexion : si on fait cette hypothèse, il se passe plus de deux ans entre le baiser sous l'arbre et la rupture. Et ça, c'est juste insupportable, et difficilement compréhensible : 2 ans de mensonges et de cachotteries, 2 ans de lâcheté de Kyosuke et de Madoka envers leur "petite sœur", soi-disant pour ne pas la blesser.

C'est une hypothèse dérangeante, mais en même temps, la scène que tu évoques au début du film collerait très bien avec elle : l'ambiance du trio a glissé, et ce n'est plus la belle amitié de deux ans auparavant. C'est dur à entendre, mais le message implicite de Madoka à Hikaru durant cette scène est "Écoute, je t'adore, mais là, tu nous saoules. 1. parce que nous, on a un truc sérieux à préparer et 2. parce que t'as toujours pas compris que lui et moi, on est ensemble et que tu lâches pas l'affaire quand même!"

Pour tout te dire, la première fois que j'ai vu le film, c'était en VF, en VHS et il y a une trentaine d'années : à l'époque, je ne savais rien de la scolarité japonaise, les durées des cursus, les rentrées en avril, etc. Et sans m'en rappeler, la traduction française, souvent simplifiée et censurée, ne devait probablement pas aider à bien comprendre la chronologie (je me rappelle juste que j'aimais pas du tout la voix française de "Sabrina", parce que ce n'était plus celle de Dorothée Jemma).

Je ne comprenais pas le niveau scolaire des protagonistes. Pendant longtemps, j'ai cru que les examens passés par Kyosuke et Madoka correspondaient à l'entrée au lycée (parce que Komatsu avait expliqué à Kyosuke que le lycée avait un bon niveau et qu'il était très sélectif.)

Bref : pour moi, le film se déroulait rapidement après la fin de la série, et pas deux ans après (ce qui collait d'ailleurs avec les années affichées respectivement dans la série et le film)
- Mars 1987 : baiser sous l'arbre,
- Eté 1988 : rupture
- Automne 1988, à la rentrée : les scènes en noir et blanc, avec juste une petite incompréhension liée au fait que je ne comprenais pas pourquoi on affichait des résultats d'examen après "les grandes vacances d'été".

Honnêtement, ça me semblait faire sens parce que dans ce cas, l'explication avec Hikaru avait lieu quelques mois seulement après le baiser sous l'arbre. Madoka et Kyosuke commencent à sortir ensemble, mais le problème Hikaru n'est pas résolu, et personne n'a envie de lui expliquer à cause des conséquences. Donc, ils retardent l'échéance, ils essaient de lui faire comprendre indirectement (comme dans la scène du film) que c'est fini en espérant qu'elle lâche l'affaire par elle-même, tout en ayant peur de sa réaction. Et à la fin, comme ça ne marche pas et que Hikaru se montre plus entreprenante en embrassant Kyosuke, ils provoquent la rupture. Ça s'explique assez bien que l'éclatement du trio ait lieu 2-3 mois après le "deuxième baiser".

2 ans de cachotteries, de mensonges et d'hypocrisie, c'est trop! Mais ça marche aussi : ça n'en rend l'histoire que plus tragique.

Salut Dino, et bienvenue sur le forum! C'est toujours réjouissant de voir de nouveaux fans venir discuter avec nous sur ces sujets captivants.

Un premier commentaire, un peu général : je ne me prends pas au sérieux, et certainement pas pour ce qui relève d'une analyse série d'animation pour adolescents que j'adore depuis (pfou...) 33 ans ! J'écris des analyses pour le plaisir, parce que ça m'amuse d'y réfléchir, de trouver un nouvel éclairage ou une nouvelle interprétation et de partager tout cela avec d'autres fans. Je ne prétends pas "avoir raison". C'est une œuvre de fiction, donc tout est possible! On cherche du sens à des choses qui n'en ont pas forcément, et c'est vraiment comme cela qu'il faut lire les réflexions que j'écris.

Pourquoi ANK est différent de la série? Parce que ce n'est pas le même réalisateur, que celui d'ANK a voulu prendre un tour plus réaliste, et parce qu'il pas particulièrement voulu coller à la série (tout rendre cohérent, c'est difficile et ça coûte cher) : ça ce sont les VRAIES explications. Il est bien évident pour moi que personne ne s'est dit lors de la réalisation "On va faire qu'ANK se passe dans un univers parallèle." : ça c'est une interprétation possible, pour apporter une cohérence entre la série et le film, parce que ça colle bien à l'univers (dans lequel les univers parallèles existent) et parce que... j'adore les univers parallèles! Mais je ne défendrai pas cette théorie bec et ongles face aux objections, et il en a certainement des dizaines. A nouveau, ce n'est pas la réalité : c'est normal qu'il y ait des contradictions et des incohérences.

Mais bon, pour rebondir :

- je ne suis pas certain de ce que tu as voulu dire en affirmant que le film se passe en 90 : ce serait effectivement le cas si le film était cohérent avec la série. Mais à ma connaissance, le film se passe en 88, d'où toutes mes réflexions sur le décalage temporel, l'écart d'âge et le fait qu'il ne se passe pas dans la même chronologie... Voir la réponse à la question 74 dans (l'excellente) FAQ KOR : http://madoka.ayukaw...e.fr/korfaq.txt

- Sur la "réalisation d'Hikaru", oui tes arguments sont tout à fait valables : Hikaru se doute qu'il y a anguille sous roche bien avant de monter dans la chambre de Madoka (en fait, si on tient aussi compte de la série, l'épisode qui se passe au camp de tennis constitue probablement son doute le plus profond. Et l'épode 48 aussi). Et comme tu le soulignes justement, elle le dit elle-même à Kyosuke au moment de la rupture.

Mais entre avoir un sérieux doute, et voir trôner la photo de son boyfriend sur le bureau de la chambre de sa meilleure amie, il y a quand même (je pense) un grand pas : c'est pour ça que j'ai écrit que c'est le moment où elle le comprend (au sens où il n'y a plus de doute possible). Mais bon, c'est de la sémantique...

En tout cas, à nouveau bienvenue, et ravi de discuter de tout cela!

J'ai le sentiment que les 40 ans arriveront avant les BD de Dybex, mais c'est un très bon programme !

Cet épisode figure au Panthéon de mes épisodes préférés. Il se place dans la directe continuité du précédent : et donc si vous n’avez pas lu mes commentaires de la semaine dernière, c’est le moment! (C’est gratuit!)

« - Dis Ayukawa, je sais que tu m’a dit de ne pas tirer des conclusions hâtives. Mais là, ta sœur… elle porte pas du tout la même robe de mariée que toi à la répétition!
- Mais que tu es bête Kasuga! Je n’allais bien sûr pas montrer au fiancé la vraie robe de mariée avant le mariage! C’est pour ça que je me suis faite faire une robe de mariée sur mesure juste pour la répétition !
- Ah oui, d’accord… Mais dans ce cas, pourquoi le marié porte un costume bleu alors qu’il était blanc à la répétition ?
- Mais c’est parce que, euh… il avait une tache, euh… oh et puis tu m’embêtes avec tes questions!»

- La sœur de Madoka a de très beaux yeux verts, comme elle. Profitez en bien, c’est la dernière fois que vous les verrez. Car après cela, la sœur de Madoka aura toujours une ombre sur le visage. C’est l’inverse de ce que font la plupart des animes : d’habitude on cache le visage par une ombre sur les yeux AVANT de le dévoiler et que le héros découvre que en fait, c’était le Chevalier des Gémeaux depuis le début.

- Madoka est décidément bien discrète. Elle n’a déjà pas parlé du mariage de sa sœur à ses meilleurs amis, mais là elle ne leur parle même pas de son départ définitif. Choix étrange : elle n’en parle qu’à Master (et de toute façon, c’est dans les journaux!). Il ne fait donc aucun doute que Madoka SAIT que ses amis vont apprendre qu’elle part, mais elle refuse la confrontation. Je pense que l’une des explications possibles est qu’elle ne veut pas être confrontée aux réactions émotionnelles de ses camarades, en particulier Hikaru. Quant à Kyosuke, je pense qu’elle ne sait juste pas quoi lui dire. A moins qu'elle ne soit pas sûre elle-même de sa décision?

- La scène qui suit est une des plus belles de l’anime : Kyosuke, abattu, reste prostré sou une pluie battante symbolisant le désespoir, tandis que retentissent les notes de Jenina.
Cette scène fait écho à celle de ANK où Hikaru se retrouve dans la même situation. Les gouttes sur les vitres viennent superposer des larmes au visage de Madoka, qui a intériorisé toute sa tristesse. Mais on voit en elle les mêmes hésitations et les même ruminations que celles qu’elle aura bien plus tard dans le film : dans les deux cas, ce sont ses relations avec Kyosuke et
Hikaru qui sont en jeu.

- Yuusaku a l’air plus amoché que le flashback de sa bagarre ne le laissait penser. Le deuxième motard a dû opposer plus de résistance…

- Deuxième scène magnifique de cet épisode : Madoka joue au saxo, reprenant le thème entendu plus tôt, tandis qu’une hirondelle vient nourrir ses petits. Kyosuke l’observe secrètement : elle ne lui a pas adressé la parole de la journée. Le morceau est interrompu par un courant d’air, que l’on imagine indirectement provoqué par Kyosuke. C’est l’élément perturbateur, la composante émotionnelle qui vient faire éclater le bel ordonnancement des partitions, qui symbolisent la vie trop bien rangée et établie par ses parents violonistes, la partition de sa vie, écrite par quelqu’un d’autre. Les propos de la mère de Madoka ne laissent pas de doute sur le fait qu’elle est persuadée que leur fille va les suivre.
Madoka entend des pas et pour elle, il n’y a aucun doute, c’est Kyosuke qui était présent.

- « Garçon, mademoiselle » : on voit l’aura que la France exerce sur le raffinement gastronomique. S’ils savaient…

- un avion de chasse en patrouille vient s’écarter de ses deux coéquipiers. Comme beaucoup d’entre nous, j’ai interprété cela comme Madoka se séparant de Kyosuke et d'Hikaru. Mais cela pourrait tout aussi bien représenter sa future décision de prendre une autre route que celle de ses parents…

- Pourquoi on se moque ainsi de ce pauvre Yuusaku et de son histoire de purée de radis? C’était touchant! Je vais finir par fonder une association de défense de Yuusaku!

- La mère de Madoka s’inquiète de ce que sa fille n’a pas fait ses bagages. Depuis le début de l’épisode, nous sommes
Induits en erreur par le fait que nous voyons des cartons, des billets et passeports dans la maison de Madoka. Celle-ci range son saxo dans son étui, comme si elle pliait bagage, mais elle en joue plus tard dans l’épisode, preuve de notre méprise.

- Et donc arrive la scène finale de l’épisode, qui aurait pu être celle de l’anime! En effet, quoi de plus logique que de la terminer en haut des escaliers, après une recherche mutuelle des deux amoureux, plutôt qu’au pied d’un arbre?

Alors, mon avis sur le débat « Madoka avait-elle l’intention de partir? ». Je pense que Madoka n’a jamais vraiment décidé de partir ou de rester : tout montre que depuis le début de l’épisode, elle hésite. Elle dit à Master que « sa décision est prise » mais elle ne dit pas laquelle. Ses parents font leurs bagages mais pas elle. Et elle refuse de parler directement de ce départ à Hikaru et Kyosuke.

Je pense qu'elle a souffert de la solitude et de sa marginalisation, et qu'elle a la tentation de redevenir une ado normale, entourée de ceux qu'elle aime. La maturité de Madoka est d'ailleurs un peu exagérée : à 15 ans, la plupart des parents ne laisseraient pas leur enfant prendre par elle-même une décision aussi radicale, comme si elle en avait 18. D'ailleurs c'est la vision de Kyosuke : "quand les adultes décident". Pas un instant il ne lui vient à l'idée que Madoka ne suive pas ses parents, parce que c'est ce qu'il ferait lui-même. Mais Madoka est bien plus mûre et autonome, elle peut prendre ses décisions par elle-même, et ses parents (probablement un peu laxistes) lui font confiance.

A mon sens, Madoka n'attend qu’une seule chose pour se décider  : un positionnement clair sur sa relation avec Kyosuke. Et pour l’obtenir, elle fait quelque chose d’extrêmement osé et "inconvenant", surtout de sa part : elle attend Kyosuke devant sa porte.

Peu après, ne le voyant pas rentrer, c’est l’un des rares moments où l’on entend ses pensées : « Sayonara, good luck ». Voulait elle juste lui dire « au revoir » ou s’expliquer sur son départ? Je pense plutôt qu’elle attend un signe du destin pour prendre sa décision. Et c’est au moment où elle renonce à Kyosuke qu’il lui apparaît montant l'escalier et comptant les marches, comme au premier jour. A mon avis, c’est  à ce moment précis qu’elle prend sa décision de rester.

Je vois la suite de la discussion comme un test de sa part. De manière très légère, elle insiste sur tous les avantages qu’elle aurait à partir pour forcer Kyosuke à se révéler, de sorte à ce qu’elle puisse être confiante sur le caractère sérieux de leur relation. La déclaration indirecte de Kyosuke lui apporte cette confirmation.
Mais sous ses dehors de jeune fille solide et mûre, Madoka est encore trop fragile, trop vulnérable pour lui retourner cette déclaration. Elle préfère une pirouette peu convaincante : elle n’avait soi-disant jamais eu l’intention de partir. Nous savons que c’est faux puisque nous avons entendu ses pensées, et Kyosuke en doute tout autant.

Dans la dernière scène, Madoka vient assister au départ de l'avion de ses parents, mais, de la vitre de l'aéroport, elle ne les regarde déjà plus, plongée dans la perspective de cette nouvelle vie. Dans cette même scène devenus suffisamment robustes, les trois oisillons prennent leur envol et suivent leur maman. Pour combien de temps encore?

- C'est un épisode quiproquo classique mais amusant, avec quelques belles trouvailles. Au passage, merci à Punch pour son comparatif photo avec le film "The Graduate" (ce qui m'évite d'aller le voir moi-même).

- On a encore brûlé un cierge à Azou-lê, le dieu inca de la Facilité Scénaristique. En effet, comme nombre d'entre vous l'ont souligné, il repose entièrement sur le fait que Madoka ne dise absolument rien du mariage de sa SŒUR à ses deux MEILLEURS amis.

- Le Pouvoir de daltonisme de Kyosuke lui permet de changer la couleur de son T-shirt, qui passe de rose à vert dans la première scène à l'ABCB.

- On voit aussi une cabine "téléphnique". Non, pas de fauite de frappe : je vous laisse vérifier.

- La scène sur la balançoire avec Hikaru a une lumière magnifique, et c'est encore plus beau en HD. Pour ma part, mes ambiances préférées de KOR sont ces scènes au crépuscule.

- Le cauchemar de Kyosuke est bien sympa et j'ai toujours beaucoup aimé l'effet "sol qui se brise sous ses pieds".

- Bon, alors on va parler du Pouvoir de télépathie de Kyosuke, mais ce qui est certain, c'est qu'il fait des rêves prémonitoires, puisqi'il se voit dans la scène finale, avec Madoka dans une robe de mariée qui est identique à celle qu'elle aura (et qu'il n'a jamais vu) se marier avec ce type à lunettes qu'il n'a jamais vu non plus mais qui a exactement la bonne tête!

- C'est bien la première fois que Madoka sourit à Kyosuke quand il la regarde en cours...

- On peut voir que Kurumi a énormément de succès, et pas seulement auprès de Komatsu et Hatta. Le gag de Hatta qui apparait dans le bord de l'image ligoté dans du ruban de papier cadeau me fait toujours marrer!

- Kyosuke a-t-il des pouvoirs télépathiques? On a émis l'hypothèse d'un flash télépathique, beaucoup moins précis et soiphistiqué que celui de Kazuya. Je suggère pour ma part que Kyosuke n'a aucun pouvoir télépathique, mais, on le verra plus tard, qu'il a une très forte capacité à s'autohypnotiser : et comme il a vu Madoka en robe de mariée dans son rêve prémonitoire, cela suffit à le la faire voir ainsi!

- Dans la série des gags visuels, le saut-étranglement d'Hikaru est hilarant, tout comme la tête qu'elle fait juste après!

- Tiens? Madoka n'a plus sa bague quand elle parle au téléphone...

- On est d'accord que c'est bien pratique, ce pouvoir qui permet d'aller super vite à vélo, mais... pour aller où? Parce que, que je sache, Kyosuke a laissé une bonne minute d'avance à la voiture dans laquelle est entrée Madoka, et après cela, quand il roule, il ne la voit nulle part. Il sait juste qu'il doit aller "à fond, à fond, à fond". Bon, heureusement, il rattrappe le coup à la fin en entendant les cloches du mariage...

- ... parce que oui, c'est bien connu qu'on fait sonner les cloches pendant les répétitions de mariage. Tout comme il est d'usage que la mariée, très occupée, ne vienne pas à la répétiition (T'inquiète pas mon gars, cela ne préjuge absolument rien sur l'importance qu'elle accorde à ton couple). Comme ça, on est bien sûr que la mariée saura quoi faire jour du mariage. Et puis tant qu'à faire, on peut aussi demander à sa sœur de porter sa propre robe de mariée, comme ça, le marié peut à la fois voir la robe avant le mariage (ce qui est une tradition bien connue), mais en plus, pas sur la bonne personne.

"- Et cette bague? Mais c'est ma sœur qui me l'a offerte pour me remercier de la remplacer à son maria... euh... à sa répétition de mariage. Et je la porte à l'annulaire gauche, parce que... Comment? Tu as cru que j'allais me marier? Mais enfin, Kyosuke, qu'est-ce qui a pu te laisser penser ça?! Ha ha ha, quelle imagination!

- Ah ah ah oui, ça m'apprendra à tirer des conclusions hâtives! La prochaine fois que je te verrai avec une alliance à l'annulaire gauche, et en robe de mariée à côté d'un inconnu et face à un prêtre dans une église avec les cloches qui sonnent, je saurai que c'est pour le mariage de ta soeur dont tu ne m'as jamais parlé. Je ne me ferai plus avoir, même si tu me disais demain que devais  rentrer définitivement à New York pour rejoindre tes parents!"